Portugal NORTE

 

(1ère partie)

 

 

Février 2018

 

 

 

 

 

 

Samedi 10 février

 

 

 

9h30, c’est le grand départ, le CC marque 4537 km au compteur…. Il fait beau mais très froid. Passage par le marché de Champ pour acheter des fruits et faire un petit coucou aux 3 frères Guigon.

2 petits compagnons de voyage jusqu'à PRIVAS : Karen et Lucas.

1er arrêt au MacDo de Valence… un second sur l’aire de service de CHOMERAC, et nous voici à PRIVAS, ou ce soir Alban fêtera ses 18 printemps.

Nuit sur le parking de la salle des fêtes d’ALISSAS.

 

 

Dimanche 11 février 

 

Passage par le col de l’Arénier…. 

mais c'est entre le col de l’Escrinet et le col de la Chavade (1226 m), que le paysage devient splendide, il fait tellement froid que tous les sapins ont gardé leurs branches enneigées… c’est féérique.

Plus loin, sur la A75 ce sera le brouillard et la pluie, le pare-brise devient vite « dégueu » et bien sûr nous n’avons pas encore mis de produit dans le lave-glace.

Arrêt pour la nuit sur le parking de l’église à SAINTE-MARIE D'ARMAGNAC, il nous reste environ 1000 km à parcourir.

 

 

 

 

 

Lundi 12 février  

Départ de Sainte-Christie sous un beau soleil.

 

Arrêt dans un centre commercial à Mont-de-Marsan pour acheter du lave-glace et une paire de chaussures pour Gérard, les siennes disent bonjour aux fourmis, lol…

 

Déjeuner sur l’aire de service d’Anglet.

Notre entrée en Espagne se fera par IRUN, et nous aurons encore un peu de neige en traversant la Sierra de Arafar.

Nous sommes bien en Espagne !!!!

 

A 19h nous nous nous posons sur l’aire de service de TORQUEMADA.

 

 

Mardi 13 février  

Surprise au petit matin… sommes-nous vraiment en Espagne ? On commence à se dire que l’on aurait mieux fait de prendre la direction du Maroc !

Heureusement un peu avant la frontière tout s’arrange et nous arrivons à 12h30 (heure locale, on gagne 1 heure) à CHAVES sous un beau soleil.

 

Porto et le nord, de montagnes en vergers

 

CHAVES

Il s’agit de l’une des plus vieilles villes du Portugal. Ses origines remontent à l’époque romaine où elle était connue pour ses sources chaudes.

 

Nous trouvons à nous garer sur un parking, 15 Alameda Trajano, au bord de la rivière Tâmega, où nous passerons la nuit. 

 

Le centre ancien de la ville conserve un certain charme bien que beaucoup de maisons sont un peu délabrées.

Le pont romain qui enjambe la rivière Tâmega.

Le beau jardin sur les rives du fleuve en offre une bonne vue d’ensemble. Bien que le temps lui ait volé ses parapets de pierre et quelques arches, ce pont romain du 2ème siècle confère au site un charme certain. Les bornes milliaires qui l’encadrent au sud portent encore des inscriptions romaines. Ce pont fait partie des vestiges romains les mieux conservés de la ville, construit sur le fleuve Tamega, il relie le quartier historique et le quartier de La Magdalena.

La Praça de Camöes constitue l’épicentre du quartier historique avec l’Eglise mère et l’Eglise de la Miséricorde, la Mairie, le Palais des Ducs de Braganza, devant lequel se dresse la statue de Dom Afonso, premier duc de Bragance.

La Torre de Menagem est l’unique vestige du château fort disparu, son donjon, puissante tour carrée crénelée à échauguettes, est encore entouré de sa chemise quadrangulaire. Bâti par le roi Denis au 14è siècle, le château servit de résidence au premier duc de Bragance, bâtard du roi Jean 1er.

Le fort Saint Francois

La Chapelle de Notre Dame de Lapa. Il s'agit d'une petite église baroque, La façade est blanche avec des détails en granit, fruit de la rénovation de 1987. Nous ne pourrons visiter l’intérieur à cause d’un enterrement.

 

Ce soir, au souper, nous dégusterons un délicieux jambon fumé, le « presunto de Chaves ».

 

 

Mercredi 14 février  

Aujourd’hui Saint-Valentin.    

 

Après un passage obligé dans un camping pour la vidange, nous partons vers le brouilard…

Notre première visite sera pour le Castro de CARVALHELHOS, structure fortifiée datant de l’âge du fer dont les fondations, portes et murailles sont bien visibles.

La route conduit ensuite à  ALTURAS DO BARROSO, village traditionnel de montagne isolé et austère. le GPS nous fait passer à l’intérieur du village, j’ai bien cru que l’on en ressortait pas, il nous a fallu rabattre le rétroviseur droit et à la sortie du village je n’aurai pas passer ma main entre le CC et le mur de la maison.

De là, on atteint VILARINHO SECO, le plus caractéristique de ces hameaux de montagne : aucune construction moderne, mais des maisons rustiques en pierres sèches sombres disposant d’un étage (le rez-de-chaussée étant réservé à la paille et aux animaux). les rues sont fréquentées par des bœufs de la belle race Barrosä. Pour résister à la rudesse de ce milieu, les habitants y ont perpétué des pratiques communautaires, et partagent troupeaux et prés communs, fours et moulins collectifs.

La descente vers la N311 se fait dans un paysage de blocs arrondis et polis par l’érosion.

Puis la route longe la retenue de VENDA NOVA festonnée de presqu’îles.

Après PISÖES, on prend à droite la route goudronnée qui conduit au BARRAGE DO ALTO RABAGÃO. L’imposante muraille de béton longue de 2 km, au tracé en baïonnette, est flanquée, côté amont, de trois porches cubiques commandant les vannes. On gagne l’extrémité de la route de crête pour avoir la meilleure vue sur la retenue.     

Le feu a fait beaucoup de dégâts dans toute la région…

 

On se posera pour la nuit sur un grand parking à la sortie de PITOES DAS JUNIAS.

 

 

 

Jeudi 15 février  

PITOES DAS JUNIAS

Un petit village connu pour les ruines romanes d’un monastère bénédictin dont les fondations remontent à la période wisigothique (9è siècle). Le granit taché de lichen s’orne, autour du portail, de frises de feuillage stylisé ; quelques arcades permettent d’évoquer le cloître. Le monastère était destiné à abriter des frères bénédictins, au cours du XIIe siècle il à été donné à l’Ordre cistercien.

Sous la pluie et le vent, on entame à pied une descente sur un chemin pavé sans savoir combien de temps on va marcher et on ne voit rien à 50 pas. Au bout de 10 mn, je renonce…. Gérard continue et va revenir trempé, mais avec de belles photos.

Il est déjà 10 heures et à notre grand désespoir, nous sommes toujours dans le brouillard. Nous décidons donc de ne pas nous rendre dans le Parc National de PENEDA GERÊS, nous reprendrons notre circuit sur le chemin du retour.

En descendant de la Haute vallée du Cávado, je n’ai qu’a tendre la main par la vitre du CC pour cueillir un joli bouquet de mimosa, nous nous arrêterons un peu plus loin dans un restaurant pour manger notre premier plat de morue.

BOM JESUS DO MONTE

Le sanctuaire s’élève au sommet d’un escalier monumental qui est l’une des plus surprenantes réalisations de style baroque au Portugal. Taillé dans l’austère granit gris que rehausse la blancheur des murs crépis à la chaux, il est représentatif du baroque du nord du pays (début du 18e siècle). Le sanctuaire vers lequel conduit l’escalier est plus austère : il a été construit entre 1784 et 1811 dans le style néoclassique, par Carlos Amarante.

Bien sûr, à cause de la pluie, pas question de monter à pied le chemin de croix, suivi des escaliers des Cinq-Sens et celui des Trois-Vertus. Nous prenons donc le funiculaire, inauguré en 1882, il permet d’attendre directement le sanctuaire. Il est actuellement le plus ancien au monde utilisant la seule force de gravité de l’eau grâce à deux réservoirs faisant contrepoids.

En redescendant le MONT SAMEIRO, l’on trouve l’église Santa Maria Madalena, elle arbore une curieuse façade de style rocaille (18siècle) d’où toute ligne droite est bannie.

 

C’est dans le parc, Avenida Doutor Francisco Pires Gonçalves, à proximité du centre-ville de BRAGA, que nous passerons la nuit.    

 

 

 

Vendredi 16 février  

Il nous faut remonter l’avenida da Libertade pour arriver au centre-ville. 

Après un court passage à l’Office du Tourisme, inévitable avec sa façade d’angle Art déco, nous commençons notre visite. La ville connut sous le surnom de « Rome portugaise » car elle se singularise par un nombre important d’églises et de couvents pourrait être belle mais beaucoup de maisons et monuments délabrés, rongés par l’humidité… 

Poste de Turismo – Av. da Liberdade, 1

Nous revenons au CC un peu déçus.    

BARCELOS

Nous arrivons à nous garer sur la vaste esplanade située au centre de la ville. Dommage, nous avons raté de peu le grand marché du jeudi, l’un des plus grands et plus anciens du Portugal.

Barcelos est une très jolie petite ville, après avoir longé la Rua Antonio Borroso, piétonnière et principale artère commerçante, nous débouchons sur le centre historique dominé par les ruines d’un ancien palais comtal (Paço dos Condes) en surplomb du Cávado, qu’enjambe un pont médiéval.

Sur la même place l’église Matriz (Igreja), construite au 13è  siècle, elle a été modifiée aux 16è et 18è siècle. La façade, très sobre et flanquée à droite d’un clocher carré et s’ouvre par un portail roman. L’intérieur est bordé de chapelles baroques, les murs sont revêtus d’azulejos du 18è siècle.

Dans un petit jardin devant l’église s’élève un pilori (Pelourinho). Ce pilori gothique se compose d’une colonne hexagonale portant un gracieux lanternon de granit. Face au pilori, un joli manoir (Solar dos Pinheiros), construit en granit au 15è siècle.

Retour vers l’Office du Tourisme et la Torre da Porta Nova, vestige des remparts du 15è siècle, le donjon abrite un centre d’artisanat.

Notre dernière visite sera pour l’Igreja do Bom Jesus da Cruz, de style baroque (18è siècle). D’après la légende, le 20 décembre 1504, une croix apparut à cet endroit, l’église fut alors édifiée pour commémorer le miracle.

Le coq de Barcelos

La cité est réputée pour sa céramique, et notamment pour son coq décoratif, icône à la fois nationale et touristique.

 

Un pèlerin qui se rendait à St-Jacques-de-Compostelle, se voit accusé de vol au moment de quitter Barcelos. Incapable, malgré sa bonne foi de se défendre face à l’apparente évidence des faits, il est condamné à être pendu. Il tente alors une ultime démarche auprès du juge. Comme celui-ci refuse de se laisser convaicre, le pèlerin implore la protection de saint-Jacques et, avisant le coq rôti destiné au repas du juge, déclare que, pour preuve de son innocence, le coq qe lèvera et chantera. Le miracle a lieu. Le juge, reconnaissant l’innocence du pèlerin, le libère. En souvenir, l’homme fait ériger un monument qui se trouve aujourd’hui au Musée archéologique de la ville.

 

Parking gratuit, proche de la piscine 38 Rua Rosa Ramalho.    

 

 

 

Samedi 17 février  

GUIMARAES

Première capitale du Portugal et berceau de la nation au 12è siècle, Guimarães est l’une des villes les plus attirantes du nord du pays, dominée par son fier château (l’une des sept merveilles du Portugal).

Garé sur la colline, nous commençons la visite par le donjon (Torre de Menagem) du château, haut de 28, il fut construit au 10è siècle par la comtesse Nuña Mumadona pour protéger le monastère et la bourgade qui l’entourait.

Puis nous nous perdons dans le dédale des rues reliant des places bordées de maisons anciennes en granit du centre historique médiéval, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2001. Un ensemble harmonieux, réhabilité dans les règles de l’art.

Et en prime un beau soleil, nous prenons le dessert à la terrasse d’un restaurant sur la Praça de São Tiago. (Pour information, il fait encore 15° à 18 heures, désolée de vous faire de la peine…).

 

Loja interative de Turismo – Praça de São Tiago    

Retour au CC pour monter au MONT PENHA
Après Guimarães, la N101 s’élève aussitôt en serpentant parmi les pins et les eucalyptus jusqu’au sommet (617 m), couronné par la basilique Nossa Senhora da Penha. De là, panorama sur la serra do Marão au sud, sur Guimarães et la serra do Gerês au nord.

 

Nous terminerons notre journée au camping «Penedo da Rainha» d’AMARANTE.

 

 

 

Dimanche 18 février  

 

Matinée tranquille au camping (heu… pas si tranquille, puisque nous devons faire une lessive, la machine est plutôt antique genre centrifugeuse, on ne peut pas mettre de soupline… mais bon, on fera avec…)

Etagée sur les rives boisées du Tâmega, AMARANTE.

Un monde fou se concentre sur la praça da República, signalée par le dôme du monastère de São Gonçalo. Nous tombons bien, aujourd’hui c’est jour de carnaval.

Ponte Säo Gonçalo – Construit à la fin du 18è siècle sur le Tâmega, il est en granit. Une plaque rappelle les combats qui opposèrent, du 18 avril au 2 mai 1809, le général Silveira, futur comte d’Amarante, aux troupes napoléoniennes commandées par le général Loison.

Nous ne manquerons pas d’acheter une petite gâterie « le bolo de Gonçalo, un gâteau de forme phallique, que garçons et filles s’échangent avec malice le jour de la fête de saint Gonçalo, patron des vieilles filles, qui avait la réputation de favoriser les mariages et la fécondité

 

Ce soir nous dormirons derrière le parc du Solar de Mateus, proche de VILA REAL.

 

 

 

Lundi 19 février  

SOLAR DE MATEUS (Manoir de Mateus)

Châtaigniers, vignes et vergers signalent l’approche du bourg de Mateus, que la présence du manoir des comtes de Vila Real a rendu célèbre. Avec ses jardins magnifiques, le manoir de Mateus constitue un lieu d’harmonie et de grande beauté, à visiter absolument. Bijou de l’architecture baroque, il fut édifié dans la première moitié du 18è siècle par Nicolau Nasoni. En arrière de pelouses plantées de cèdres, et suivi d’un jardin agrémenté de massifs de buis et d’une charmille formant un « tunnel de verdure », l’édifice présente une façade, précédée d’un miroir d’eau, œuvre du sculpteur contemporain João Cutileiro. Le corps central du bâtiment, en retrait, se pare d’un ravissant escalier à balustres et d’un haut fronton armorié encadré de statues allégoriques. La cour d’honneur est protégée par une balustrade de pierre ornementée Les fenêtres d’étage sont surmontées de gâbles moulurés. Sur les corniches des toitures s’élèvent de très beaux pinacles.

A gauche de la façade lui fait pendant celle d’une élégante chapelle baroque érigée en 1750, également par Nasoni.

A l’intérieur du palais, on remarque les magnifiques plafonds en bois de châtaignier sculpté de la grande salle et du grand salon, la richesse de la bibliothèque (nombreuses éditions françaises anciennes), certains meubles (portugais, espagnols, chinois, français en bois peint du 18è siècle) et, dans deux salles de l’étage constituées en musée : des cuivres gravés par Fragonard et le baron Gérard, des éventails précieux, des vêtement liturgiques, un autel du 17è siècle et des sculptures religieuses dont un crucifix d’ivoire du 16è siècle.

Remarquez la date sur la fontaine, elle a mon âge… (je fais tout de même plus jeune, lol…).

SABROSA

La ville natale de Magellan (qui n’est donc pas né les « pieds dans l’eau » comme le veut la légende !) On peut voir la maison natale de l’illustre navigateur (1480-1521), devant laquelle trône une plaque commémorative, hommage du Chili au découvreur de son plus célèbre détroit.

Nous arrivons dans la soirée à PINHAO, nous nous garons face au Douro, vue magnifique sur le fleuve.

Diner au restaurant Adega Grande Ponto, rua Antonio Saraiva 21, déjà connu en fév.2017. Nous y reprenons du porto et de l’huile d’olive. Le patron nous ramène en voiture au CC.

 

 

Mardi 20 février  

En longeant la VALLÉE DU DOURO

Région couverte de vignes et d’oliviers.

 

Prenant sa source en Espagne à 2060 m d’altitude, le Douro est un fleuve impétueux au cours irrégulier. Il dévale depuis la Meseta espagnole pour venir se jeter dans l’Atlantique à hauteur de Porto. Au passage, il découpe dans le nord montagneux du Portugal une vallée aux versants abrupts et granitiques. Trois siècles de labeur et de passion pour la terre ont transformé ces sols arides en terrasses fertiles plantées de vignes qui produisent, entre autre délicieux breuvages, le célèbre vin de Porto et le « vinho verde » : un paysage unique, classé au Patrimoine mondial par l’Unesco (Alto Douro Vinhateiro). Au milieu des vignobles, des champs d’oliviers et des vergers, les paysages sont ponctués de « quintas » (les maisons de domaines vinicoles), de « solares » (manoirs), de couvents et de petites églises romanes, gothiques ou baroques. Un véritable bonheur…

 

« Dieu créa la Terre et l’homme, le Douro » dit un proverbe local.

PINHAO

Joli bourg et important centre viticole, Pinhão est situé au confluent du rio Pinhão et du Douro. Ici partait le vin en bateau ou en train depuis la gare ornée de 25 panneaux d’azulejos illustrant les sites et les costumes traditionnels de la vallée. Aujourd’hui le vin est acheminé par camion. Près du fleuve s’alignent les cuves blanches.

En fin de matinée, on prend la route qui monte en lacets sur quelques 19 km vers São João da Peiqueira, où de superbes points de vue offrent les panoramas les plus époustouflants qui soient sur le Douro. Les vignerons brûlent les sarments… Nous irons déjeuner au pied du sanctuaire São Salvador do Mundo, autrefois fréquenté par les jeunes filles en quête d’un mari. On va gravir le chemin de croix jusqu’à la dernière chapelle. Au fond de l’abîme, serpentant entre les rochers escarpés, le fleuve coule, désormais dompté par le barrage de Valeira.

Il n’est pas encore 16 heures, nous profitons encore du très beau soleil et nous nous aventurons sur une route escarpée qui monte au Belvédère de Casal de Loivos (le mot aventure n’est pas trop fort, la route dans le village se resserre dangereusement et le rétroviseur racle une façade….)

Mais c'est un véritable balcon sur Pinhão et sur la vallée au fond de laquelle coule le fleuve qui décrit un « S » près de ce village. Ce panorama a été considéré par la BBC comme l'une des six plus belles vues du monde.

Puis comme la route ne va pas plus loin, il nous faut faire demi-tour. On rabat le rétroviseur droit et je le remplace en courant devant le CC jusqu’à la sortie du village. Les villageois nous regardent étrangement, ils nous prennent pour des fous, et comme je les comprends…

Bon, une petite récompense en descendant sur Pinhão, je n’ai qu’à tendre les bras pour faire mon marché….

 

Retour sur Pinhão ou nous passerons notre deuxième nuit.

 

 

 

Mercredi 21 février  

Nous quittons PINHAO…

La route longe le Douro. Là encore, un paysage magnifique avec le reflet des espaliers sur le fleuve….

Un court arrêt à PESO DA REGUA sur l’aire de service. C’est d’ici que partaient les « rabelos », les bateaux à voiles traditionnels, chargés de fûts de Porto qui traversaient les gorges pour rejoindre Vila Nova de Gaia, tout proche de Porto.

LAMEGO

A proximité de la vallée du Douro, dans un paysage de collines couvertes de vigne et de champs de maïs, Lamego est une très vieille ville datant de l’époque romaine. Elle a été reconquise aux maures en 1057 et c’est dans cette ville que Dom Afonso Henriques a été acclamé comme premier roi du Portugal.

Elle est dominée d’un côté par les vestiges d’un château fort du 12e siècle, de l’autre par le sanctuaire baroque de Nossa Senhora dos Remédios.

 

Pendant que je prépare le repas, je vais laisser Gérard gravir les 647 marches pour monter au sanctuaire (je connais pour l’avoir visiter l’an passé…).

 

Un petit tour en ville pour passer chez le coiffeur, shampoing brusch 6 euros, qui dit mieux….

Puis encore une fois, j’ai eu peur pour le CC. Nous partons pour visiter un autre sanctuaire, et nous nous retrouvons encore sur une petite route ou il était pratiquement impossible de se croiser.

Une charmante qui a entendu le moteur du CC, vient nous ouvrir la porte de la chapelle et nous donner des explications en Portugais…

 

Capela São Pedro de Balsemão

Une façade du 17è siècle masque le sanctuaire que l’on pense être le plus ancien du Portugal : la chapelle serait d’origine wisigothique et remonterait au 7è siècle. Le sarcophage d’Afonso Pires, évêque de Porto mort en 1362, sculpté de bas-reliefs ; le gisant est soulevé par deux anges. Plafond peint et retables baroques du 17è siècle.

 Après des courses à Leclerc, nous montons sur les hauteurs de Lamego, Rua Dom Marcos de Mendonça, pour y passer la nuit. 

  

 

 

Jeudi 22 février  

La nuit a été bien fraîche, au petit matin il faisait 9° dans le CC et 3° à l’extérieur.

BOA VISTA

La route dispense une vue dominante sur le Douro et le versant nord de sa vallée, zébré de vignes sur échalas et d’oliviers en terrasses ; Villages et propriétés (quintas) sont dispersés sur l’amphithéâtre des collines.

Nous nous arrêtons au belvédère (miradouro) da Boa Vista : en face, dans une courbe du fleuve, s’entassent les maisons blanches de Régua ; les sommets plus arides et grisâtres de la serra do Marão se découpent à l’horizon.

Puis nous grimpons encore, la route se rétrécie dangereusement et nous voilà sur un chemin de terre en dessous des éoliennes… il nous faut rebrousser chemin.

Le panorama est très souvent magnifique, mais il est dommage que les maisons trop dispersées les unes des autres fassent un peu verrues dans le paysage.

Priorado de SANTA MARIA DE CARQUERE

Ne subsistent de ce prieuré que l’église et la chapelle funéraire des seigneurs de Resende, reliées par une arche monumentale. Dommage l’église est fermée. Nous nous éternisons pas, il fait 2°.

Petit arrêt au MIRADOURO DA TRINCHEIRA

BARRAGEM DE CARRAPATELO
Long de 170 m, il est doté, rive gauche, d’une usine hydroélectrique et d’une écluse à poissons ; rive droite, l’écluse navigable longue de 90 m présente une dénivellation de 43 m.

PASSADICOS DO PAIVA
Les Passadiços do Paiva sont un parcours de 8 km situé à 14 km de la ville de Arouca. La grande majorité du parcours est effectué sur des passerelles en bois (d’où le nom du parcours) au milieu de la montagne suivant le fleuve Paiva, fleuve qui se jette dans le Douro.
Le parcours est considéré comme difficile, mai si vous n’arrivons pas à faire le trajet aller/retour (16km), on trouve des taxis qui nous permettent de rejoindre le point de départ. 
Finalement je déclare forfait avant de partir….. et Gérard aussi.

Direction PORTO ou nous passerons 2 nuits au camping Orbitur, Rua do Cerro 608 à VILA NOVA DE GAIA.

Aujourd’hui nous avons parcouru 203 km.

 

 

Vendredi 23 février 

 

3/4h de bus pour atteindre Porto, le chauffeur est complètement dingue…. Il roule à tombeau ouvert.

PORTO

Célèbre pour les vins auxquels elle a donné son nom, ville de négoce au trafic portuaire incessant, la capitale du Nord est réputée industrieuse, sombre et conservatrice… il faut pourtant regarder derrière les apparences : les églises de granit révèlent l’opulence du baroque portugais ; les quais animés de la Ribeira ou de Vila Nova de Gaia égayent un fleuve souvent sévère et brumeux. Populaire dans les ruelles de la vieille ville, Porto présente plus d’un visage. Sous le soleil, la ville apparaît radieuse et colorée, avec ses demeures accrochées aux versants du Douro, qui termine ici son long parcours. C’est surtout à pied que la cité révèle le mieux ses charmes, à travers ses ruelles labyrinthiques. Son centre historique, rénové avec goût, a été classé en 1996 au Patrimoine mondial de l’Unesco    

VILA NOVA DE GAIA

Visite de la cave CALEM où vieillit le porto. Nous faisons ainsi mieux connaissance avec ce vin, en profitant bien sûr de cette occasion pour déguster ce précieux nectar. Et sur le fleuve, on peut encore voir les anciennes embarcations typiques « barcos rabelos», les seuls bateaux capables de transporter le vin des domaines de production jusqu'à l'embouchure, avant la construction des différents barrages qui ont rendu le fleuve navigable.

 

Samedi 24 février  

 

Reveil ce matin avec de nouveau un problème de pompe, donc plus d’eau… Nous téléphonons au seul concessionnaire Dethleffs du Portugal, il se trouve à Sintra dans la banlieue de Lisbonne, et peut nous recevoir dans l’après-midi. Nous ne pouvons nous permettre d’attendre lundi…. et nous mangeons les 343 km d’asphalte pour arriver en tout début d’après-midi. Très bon accueil, et problème résolu diligentement.

Nous avons encore le temps de profiter d’un magnifique coucher de soleil à Colarès.

 

23, Avenida Luis Augusto à Colarès.    

 

 

 

Dimanche 25 février  

 

 

Voir Portugal LISBOA (2ème partie)