Portugal et Espagne

 

(Fin du voyage)

 

 

Mars 2018

 

Dimanche 18 mars

 

Nous avons dormi à VILA DO CONDE, sans surprise nous nous réveillons encore sous la pluie…

la Costa Verde révèle ses paysages sauvages, balayés par les vents humides, jusqu’à l’embouchure du Minho.

Pourtant, très souvent des paysages noircis par le feu de l’an passé…

 

 

Lundi 19 mars

 

 

VIANA DO CASTELO

Blottie entre fleuve, mer et montagne, au pied de la colline de Santa Luzia, Viana do Castelo est la station balnéaire la plus importante de la Costa Verde, et sans conteste la plus charmante. 

Sa vieille ville foisonne de belles demeures manuélines ou Renaissance : ses rues piétonnes et commerçantes convergent sur une grande place entourée de monuments du 16e siècle, tandis que ses larges jardins s’étendent en bordure du fleuve. 

On rejoint la praça da Republica depuis l’avenida dos Combatentes da Grande Guerra, l’artère principale de la station, qui débouche sur la mer.

Praça da Républica

Les édifices s’ordonnant autour de cette vaste place, dont la Casa dos Sá Sottomayores (qui abrite la banque Millennium), forment un superbe ensemble urbain de style Renaissance.

Chafariz (Fontaine) – Construite en 1554 par João Lopes le Vieux, cette fontaine à plusieurs vasques se termine par un couronnement de motifs sculptés portant une sphère armillaire et la croix de l’ordre du Christ.

Antigos Paços do Conselho (Ancien hôtel de ville) – Seule la façade a conservé son aspect primitif (16e siècle) ; hérissée de merlons, elle est percée d’arcades ogivales au rez-de-chaussée. Au-dessus des fenêtres, à l’étage, on reconnaît l’écusson du roi Jean III, une spère armillaire, emblème du roi Manuel 1er, et le blason de la ville représentant une caravelle, qui rappelle que de nombreux marins de Viana participèrent aux Grandes Découvertes.

Hospital da Misericórdia – À gauche de l’ancien hôtel de ville. Cet édifice Renaissance (1589), d’influences vénitienne et flamande, montre une harmonieuse façade, avec deux étages de balcons à loggias soutenus par des atlantes et des cariatides qui reposent sur une colonnade au chapiteaux ioniques.
Attenante, l’église da Misericórdia (à droite) a été refaite en 1714. Elle est décorée d’azulejos et de bois doré de cette époque.

Rua Cândido dos Reis

Elle est bordée de plusieurs demeures qui ont conservé des façades manuélines. On remarquera en particulier, sur le côté droit de la rue, la Casa dos Alpuins, puis le Palácio de Carreira, qui abrite les bureaux de l’hôtel de ville. La façade manuéline de ce palais séduit par sa symétrie.

Igreja Matriz

Bien que la construction date des 14e et 15e siècle, les deux tours carrées crénelées encadrant la façade sont encore de style roman, et leur coronnement à arcatures lombardes repose sur des modillons sculptés. Autre archaïsme : les trois voussures historiées du portail gothique s’appuient sur des statues-colonnes (saint André, saint Pierre et les évangélistesà ; la voussure supérieure est ornée d’un christ encadré d’anges porteurs des instruments de la Passion.

A gauche de l’église se dresse une maison du 15e siècle, appelée la « maison des Vieux » (Casa dos Velhos). Face à l’église, la Casa dos Lunas (n° 48 et 50 de la rua Sacadura Cabral) de style Renaissance italienne, présente aussi des élément manuélins.

Rua de São Pedro

Elle est elle aussi bordée de belles demeures anciennes ; remarquez la fenêtre manuéline de la Casa dos Costa Barros, sur le trottoir de droite.

On revient vers la rua Sacadura Cabral et on continue en face dans la rue Grande, jusqu’à l’avenida dos Combatentes da Grande Guerra. On tourne à droite, pour remonter l’avenue de la Libertade, et prendre à gauche la rua Manuel Espregueira (piétonne). 

On y trouve même un magasin Tupperware…

  

Igreja de São Domingos

Charmante église baroque connue pour le grand pèlerinage qui s’y déroule en août.

Ponte Eiffel
Le pont en treillis métallique à deux tabliers superposés (l’un ferroviaire, l’autre routier), de 600 m de longueur, enjambe le rio Lima à la sortie Est de la vieille ville. Il est l’œuvre de Gustave Eiffel.

Navire-hôpital Gil Eannes

Construit en 1955 dans les Chantiers Navals de Viana do Castelo, ayant pour mission, assister la flotte morutière portugaise sur les bancs de la Terre-Neuve et du Groenland.

Bien que sa principale fonction ait été de secourir tous les pêcheurs et les membres d’équipage, le navire fut également capitainerie, long-courrier, remorqueur et brise-glace, garantissant l’approvisionnement en vivres, filets de pêche, appâts et combustible pour les bateaux de pêche à la morue.
Il cessa son activié en 1984, vaguant de quai en quai sur le port de Lisbonne, puis il fut finalement vendu en 1997 à un ferrailleur pour la ferraille, lorsqu’il était profondément détérioré et pillé d’une grande partie de son équipement.

En 1998, il a subi une importante remise en état et se trouve exposé au public.

Miradouro de Santa Luzia

L’on y monte par une route pavée, grimpant entre des pins, des eucalyptus et des mimosas. Du parvis, magnifique panorama sur Viana do Castelo et l’estuaire du Lima que dominent l’horizon, au sud-est, les hauteurs boisées et les villages blancs de la région de Barcelos. Au-delà du port, contrôlé par le fort São Tiago da Barra (16e siècle), l’Océan écume le long d’immenses plages de sable fin.

Basilica de Santa Luzia

Plutôt disgracieuse à l’arrière, elle est précédée d’un vaste parvis et d’un escalier monumental. Le dôme central est doté d’un lanternon supérieur, qui culmine à 57 m au-dessus du sol. L’intérieur, éclairé par trois rosaces, se réduit à une abside et à un chœur sous une coupole ornée de fresques.

On se pose pour la nuit à PONTE DE LIMA, au bord du fleuve Lima devant un pont médiéval, qui s’illumine à la tombée de la nuit, un instant magique…    

 

 

Mardi 20 mars

PONTE DE LIMA

Au cœur du Haut-Minho, comme son nom le laisse supposer, un très beau pont médiéval d’origine romaine y enjambe le fleuve Lima. La ville mérite le détour ne serait-ce que pour ses ruelles bordées de constructions romanes, gothiques, manuélines, baroques ou néoclassiques.

PONTE DA BARCA

La cité verdoyante doit son nom au pont jeté au 15è siècle, sur le rio Lima, qui se substitua ainsi à la barque qu’empruntaient les pèlerins de St-Jacques-de-Compostelle. Outre d’élégantes maisons nobles (18è siècle) aux parements de granit, la ville possède une petite place bordée par les arcades de l’ancien marché du 18è siècle, ornée en son centre d’un curieux pilori.

De Ponte da Braca à Lindoso, la route, bordée de pins et de mandariniers, puis s’engage, en forte montée, dans le Parc national de Peneda-Gerês et agrémente le trajet de vues dominantes sur les méandres du fleuve, qu’élargit un barrage en amont. Son parcours se termine en corniche, avec l’apparition du château de Lindoso    

LINDOSO

Ce village à 462 m d’altitude, avec ses austères maisons de granit est principalement connu pour :

- son Castel, édifié au début du 13è siècle, sa situation face à la frontière lui valut d’être attaqué à plusieurs reprises par les troupes de Philippe IV D’Espagne pendant la guerre d’indépendance au 17è siècle.

- ses Espigueiros, greniers à grain en granit, juchés sur pilotis et surmontés pour la plupart d’une ou deux croix chrétiennes, couvent une plate-forme rocheuse au pied du château. Au nombre d’une soixantaine, ils forment une extraordinaire concentration aux allures de cimetière. Leur exécutions, très soignée, remonte aux 18 et 19è siècle. Ils sont encore utilisés de nos jours pour le stockage et le séchage du maïs.

SOAJO

Cette localité isolée, surplombant le haut du fleuve Lima, possède un très bel ensemble d’espigueiros. Au nombre d’une vingtaine, ils sont regroupés sur une plate-forme, à la périphérie du village. Ils datent des 18 et 19è siècle. Certains sont surmontés d’une ou de deux croix.

En revenant sur la route de Peneda, les paysages sont grandioses : montagnes parsemées de bloc de granit, dont certains ont des formes extraordinaires. Quelques hameaux jalonnent la route.    

ROUCAS

Le village est entouré de champs en terrasses dans lesquels s’éparpillent des espigueiros.

NOSSA SENHORA DA PENEDA

Dans un site magnifique au pied d’une falaise de granit, le sanctuaire est précédé d’un escalier de 307 marches (Gérard qui est monté tout seul, les a compté) et de 20 chapelles.

 

Mercredi 21 mars

Nous longeons la côte espagnole et notre première pause sera sur le port de A GUARDA en Galicie

Passage à VIGO

Un court arrêt sur le Miradoira de A GRANXA 

et bivouac sur la plage de BOIR0.    

 

Jeudi 22 mars

Prendre le petit-déjeuner avec devant les yeux les pêcheurs au travail, on a l’impression d’être encore dans un rêve merveilleux…

La suite est moins réjouissante, nous nous trouvons qu’à une cinquantaine de km de SANTIAGO DE COMPOSTELA, eh oui… vous avez bien compris, à 10h nous sommes à SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE, mais à 12h30 nous sommes toujours en train de tourner pour trouver une place de parking…. Les nerfs… on aura tout de même  eu le mérite d’avoir trouver une aire de services pour y déposer « notre caca », cela me console un peu…

Déjeuner sur la plage de Louro.

Chaque matin, ou presque, elles empruntent les chemins qui les mènent sur la plage de la presqu’île de la côte galicienne. Elles se sont levées de bonne heure pour aller chercher les coquillages enfouis sous le sable à l’heure où l’eau de l’estuaire est encore assez haute, pour que cela nécessite de chausser les cuissardes et un équipement imperméable. « Elles », ce sont les mariscadoras. On les retrouve un peu partout en Galice, creusant, raclant, soulevant, filtrant le sable pour y trouver les précieuses palourdes et coques piégées par les marées.. La pêche aux coquillages à pied étant, d’aussi loin que remonte la tradition, une pratique féminine, tandis que l’on retrouve davantage les hommes sur les embarcations

Pause café à Punta Carreiro

Nous nous arrêtons pour la nuit sur le parking du phare de Cabo Fisterra, où nous souperons de tapas dans le petit bar du coin.

 

Vendredi 23 mars

Au lever, la pluie pour ne pas changer, notre voyage a été vraiment gâché par ce temps maussade…

A CORUNA, nous déjeunerons sur le parking de la Tour d’Hercule (Torre de Hércules), phare hérité de l’Empire Romain. Plus vieux phare encore en activité au monde : presque 2000 ans d’histoire et d’aide aux marins, à la recherche d’un guide dans cette zone tourmentée de l’Atlantique.

Nous en faisons très vite le tour, le vent souffle tellement fort que j’ai parfois l’impression de marcher comme un crabe…. (je n’aurai pas la prétention de dire que je risque de m’envoler, lol…).

Nous trouvons un parking pour la nuit à O RODO, après avoir essuyé une énorme averse, le ciel vient de s’éclaircir, le soleil tente de percer et la vue panoramique sur la plage de PANTIN est superbe.

 

Samedi 24 mars

La nuit a été épouvantable, le vent soufflait par rafale, j’ai bien cru que le CC allait basculer. A minuit, Gérard décide de se lever et de partir un peu plus loin, nous trouvons un champ, proche de quelques maisons… un CC est déjà là, il a dû faire la même chose que nous. Nous nous posons à côté. A 7 heures, nous décidons de lever l’ancre, car depuis la veille nous n’avons plus de gaz (la scoumoune, vous connaissez !!!) et bien ça continue, voyez vous-même… ce qui impose marche arrière dans un endroit où il est impossible de faire demi-tour…

Ce soir, nous sommes à CUDILLERO, proche de la mer mais protégé du vent….    

 

 

Dimanche 25 mars

220 km sous une pluie torrentielle et à la recherche d’une laverie automatique….

Souper copieux, mais médiocre à SAN VINCENTE DE LA BARQUERA.

No photos, no commentaires…

22 euros pour deux : entrée, plat du jour, dessert, 1 bouteille de rosé et 1 café, pas de quoi être franchement mécontents tout de même.

 

 

Lundi 26 mars

Miracle, soleil ce matin… on en profite pour faire une longue ballade sur le port.

Ancien repaire de pêcheurs, San Vicente de la Barquera offre un tableau des plus pittoresques de la corniche cantabrique, avec ses plages, son vieux village et, en arrière-plan, le décor exceptionnel des sommets enneigés des Picos de Europa.

Déjeuner sur la plage Oyambre.

Cimetière de COMILLAS

Nous sommes tombé tout à fait par hasard sur le Cementerio de Comillas (cimetière). Une statue d’ange absolument magnifique le surplombe. Il a été construit à la place d’une ancienne église abandonnée, non loin de la mer.

SANTILLANA DEL MAR

Malgré son nom, Santillana del Mar ne se trouve pas au bord de la mer mais à quelques kilomètres à l'intérieur des terres, sur la route nord du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle. C’est une belle ville médiévale qui s'est développée autour de l'église collégiale de Santa María. Ses vieilles rues pavées sont bordées de casonas, demeures seigneuriales aux façades blasonnées et aux balcons fleuris.

Arrêt pour la nuit sur la plage de Canallave à LIENCRES.

 

 

Mardi 27 mars

Après avoir fait 3 aires pour trouver de l’eau, notre arrêt pour déjeuner sera en bordure de l’océan face à la baie de Santander. De nombreux pèlerins pour St Jacques de Compostelle passent devant nous.

Nous longeons la côte en passant par lAREDO.

Après une tentative pour trouver une crique près de SONABIA, nous avons dû faire demi-tour (la route est fermée, dangerosité…). 

Nous nous arrêterons sur un parking en bord de l’océan à ISARLÈS, une très belle plage où évoluent une dizaine de surfeurs.

    

Nous irons ce soir tester le petit resto du coin.

 

 

Mercredi 28 mars

Bien que Park4Night nous envoie de temps en temps dans des endroits impossible, nous avons fini par trouver un joli parking à UGERAGA, sur le haut d’une falaise et proche de 2 belles plages dédiées au surf.

Nuit à ABINA devant l’estuaire d’Urdaibai. Nous sommes maintenant dans le Pays Basque Espagnol.

 

Jeudi 29 mars

Pause sieste à ORIO, sur le parking de la plage face au port.

Ce soir, je ne saurai trouver les mots pour décrire le lieu où nous sommes. Magnifique, superbe, sublime, paradisiaque, panorama à 360° à couper le souffle, au milieu des chevaux en liberté.

Au dessous de nous, IRUN et HENDAYE.

 

Vendredi 30 mars

Le vent a encore soufflé fort cette nuit, nous avons dû encore déménager de quelques mètres pour nous abriter derrière une haie d’arbres.

Arrêt à IRUN pour quelques achats et nous passerons la frontière en fin de matinée.

 

LA RHUNE

Un authentique train à crémaillère de 1924 nous emmène en 35 minutes au sommet de la Rhune, à 905 m d’altitude. Ce sommet emblématique nous offre l’un des plus beaux panoramas balayant à perte de vue la chaîne pyrénéenne et la côte de Saint-Sébastien aux plages des landes.

La Rhune est un site protégé, elle y abrite une flore et une faune spécifiques comme le vautour fauve (que je n’ai pas réussi à prendre en photo…), mais aussi le pottok (poney basque) vivant en totale liberté sur le massif.

Nous passerons la nuit sur le parking derrière la chocolaterie Antton, à ESPELETTE.

 Dimanche 1er avril

 

Nous sommes sur la route de Toulouse, donc…

Arrêt à « La Table de St Lys » pour manger un bon cassoulet !!!

 

Lundi 2 avril

Arrêt au Relais des Lacs de Bonnecombe sur l’Aubrac, en Lozère chez Véronique et Jérôme Pignol.

La race bovine Aubrac a su parfaitement s’adapter à ce plateau aux hivers très rigoureux et les moines qui ont favorisé cette économie pastorale ont su tirer le meilleur parti de ces vaches laitières. Si le fromage de l’Aubrac est ancien, l’Aligot l’est encore plus. Lorsque les pélerins frappaient aux portes des abbayes, ils demandaient quelque chose à manger, « aliquid » en latin. Et ce « quelque chose », sur le haut plateau, c’était une soupe composée de tomme fraîche et de pain (remplacé plus tard par la pomme de terre) cet « aliquid » est devenu « aliquot » en occitan, puis aligot ainsi nommé par les habitants. Ce plat est intimement lié à un terroir, un savoir faire, une culture et surtout, à un fromage.

 

Mardi 3 avril

 

 

Retour sur Champ-sur-Drac, nous avons parcouru 7018 km.

Le CC est nettoyé pour le prochain voyage au mois de mai.