Passer l’hiver sous

le soleil du MAROC

 

De la Méditerranée à l’Atlas,

des confins du désert aux rives sauvages de l’Atlantique...

 

 

Il n’y a pas que les chevaux du CC qui piaffent d’impatience depuis plusieurs jours, la co-pilote également !!!! Tout est bien en place, il n’y a plus qu’à...

 

  Jeudi 26 décembre 2019

 

CHAMP-SUR-DRAC

C’est le grand départ, on va rouler vers ALGÉSIRAS ; Il est 12h45, on ferme à clé la porte de la maison, Le compteur affiche 30358 km.

 

Petit détour par Gap, pour une bien triste visite à l'hôpital. Jean-Claude est là, allongé, et à moins d'un miracle, je sais que je le reverrais sans doute plus...  

Nouvel arrangement pour la Conception à côté de l’hôpital. C’est très réussi.

 

Puis nous roulons vers FORCALQUIER, nous sommes attendus dans la nouvelle maison de Jérôme et Stella, où l’on doit retrouver une partie de la famille venue y passer le réveillon de Noël. A VALENTY, j’entends Gérard me dire « Il faut le passeport pour le Maroc ? » « Dis-moi, tu rigoles !!! ». Et bien non, ce n’est pas une plaisanterie, il a oublié son fameux sésame, il va falloir rejoindre LUZ LA CROIX-HAUTE pour un retour à CHAMP-SUR-DRAC. GRRR....

 

Il est 19h, rebelote... on ferme à clé la porte de la maison, le compteur affiche 30603 km. On arrivera à FORCAL à 22h30.

 

 

 

  Vendredi 27 décembre 2019

 

Journée à FORCALQUIER, notre petit Thomas fête aujourd’hui ses 6 ans.

Vers 15h30, nous prenons la route en direction de la frontière espagnole. Arrêt pour la nuit à ALBORON, sur un petit parking entre l’école et l’église.

 

 

 

  Samedi 28 décembre 2019

 

Un peu après Narbonne, la chaîne des Pyrénées se dévoile, elle a revêtu sa magnifique parure d’hiver (mais pas facile de faire une jolie photo en roulant...).

 

Au Perthus, nous entamons la longue traversée de l’Espagne. La nuit commencera à tomber lorsque nous trouverons une place de parking à TARRAGONA, énormément en pente, mais nous n’avons plus le choix...

 

 

 

  Dimanche 29 décembre 2019

 

Nous prenons la route avant le lever du jour, on passe devant un taureau, nous sommes bien en Espagne. Nous avalons les kilomètres en ne dépassant pas le 90 sur l’autoroute pour ne pas faire pleurer notre réservoir....

Un peu avant Valencia, Les orangers et les vignes font leurs apparitions, un peu plus loin en Andalousie ce sont les oliviers, des montagnes recouvertes d’oliviers à perte de vue... Il fait si beau que nous oublions que nous sommes en hiver.

Finalement, on décide de rouler jusqu’à ALGÉSIRAS où l’on trouve un emplacement parmi une centaine de camping-cars sur le parking de Carrefour. Il est 22h30.

 

 

 

  Lundi 30 décembre 2019

 

ALGÉSIRAS

Passage à l’agence Viajes Normandie (Gutierrez) pour prendre nos billets open, sans date précise de retour (200 euros l’aller/retour). L’embarquement sur le ferry et rapide et efficace, seulement une dizaine de camping-cars, au milieu de quelques voitures et de 4/5 poids lourds. 

Très vite, le rocher de Gibraltar s’éloigne.   

Les formalités de douane se font sur le bateau. Après 1h30 de traversée, le débarquement à TANGER est tout aussi facile pour ces grosses hirondelles venues passer l’hiver au Maroc.

Nous changerons nos euros au port et pendant que nous déjeunons une jeune fille vient nous vendre une carte téléphonique avec internet (20 euros pour 20 Go d’internet, et 3h30 de communication).

Notre périple en territoire marocain commence...    

Nous partons en direction de CEUTA (SEBTA), enclave espagnole, on a pas pensé qu’il fallait de nouveau passer les 2 frontières (Maroc et Espagne), et nous nous trouvons bloquer dans une file d’attente, plus de 3 heures, 5 présentations de passeports, on arrivera même pas à la frontière espagnole, on va faire demi-tour après 300 mètres...

La nuit commence à tomber, nous longeons la côte méditerranéenne, une très belle zone balnéaire. Immeubles mauresques, palmiers, tout y est... Tout d’abord FNIDEQ, ou l’on fera notre premier plein de diesel pour 0,88 euros le litre ! la Marina de SMIR, et M’DICQ qui en marque la fin. La première halte se fera à MARTIL au camping Al Boustane ou Mahmoud, le gérant nous accueille.

 

 

 

  Mardi 31 décembre 2019

 

A 5 km de TETOUAN, Nous nous garons sur le parking de Carrefour (le premier que je vois au Maroc), et prenons un taxi (1 euro). Au retour, le chauffeur s’arrêtera même sur une esplanade afin que je puisse prendre une photo.

On l’appelle souvent « la colombe blanche » ou « la fille de grenade ». Adossée au jebel Dersa, face aux massifs du Rif, elle séduit et enchante dès qu’on l’aperçoit. A elle seule, elle est le patio andalou du Maroc, car ici tout ou presque est d’influence andalouse. Mur d’enceinte aux sept portes ouvragées, ses rues couvertes, ses maisons blanches aux balcons en fer forgé rappellent que la cité fut la capitale du protectorat espagnol de 1913 à 1926. La médina est classée au patrimoine mondial.

Au détour d’une ruelle, un homme nous dit de prendre à droite pour ne pas manquer le quartier juif. J’informe Gérard que dans 5 mn, on va le revoir à nos côtés, et nous proposer ses services de guide. Euréka, c’est fait... pour moins de 4 euros, il va passer la matinée avec nous et aucun regret, grâce à lui, nous avons pu découvrir sans aucun doute, l’une des plus belles Médina du Maghreb...

Nous voici prêt à repartir par la très belle rocade méditerranéenne, la N16, direction la petite station OUED LAOU. Une belle route très tortueuse avec d’innombrables points de vue sur 50 km, mais impossible de traverser la route pour prendre quelques photos.

C’est ici que s’achève le pays Ghomara, l’un des derniers rivages sauvages de la Méditerranée. On va stationner sur un parking payant mais gardé, et ce soir après un apéritif au foie gras dans le CC, nous irons réveillonner dans l’une des gargotes qui proposent de délicieux plats à base de poissons (enfin, nous espérons...).

Menu réveillon dans le restaurant du coin. LOL...

 

 

  Mercredi 1er janvier 2020

 

Nous attendons le gardien du parking pour faire le vide et le plein du CC. Il nous guide au centre du village pour prendre l’eau à un robinet, un peu plus loin on vidange la cassette dans une bouche d’égout, puis retour sur le parking pour laisser couler l’eau grise dans un regard d’eau pluviale....  

Nous continuons notre périple en passant par les spectaculaires gorges d’Oued Laou.

Nous arrivons après déjeuner à «la perle bleue» de CHEFCHAOUEN.

Après avoir garé le CC sur un parking en bas de la ville, il faut gravir d’innombrables escaliers pour parvenir sur la place centrale Outa El-Hammam, ou l’on peut contempler les murs en terre cuite de l’ancienne kasbah.

On va commencer par boire un bon jus d’orange (un vrai) à une terrasse de café. 

A partir de là, ou oublie tout et on se laisse guider par le long cheminement des couleurs, les ruelles sont pavées de galets polis par les babouches, les façades des maisons sont de couleur blanche, azur, mauve ; les portes et les volets sont peints en bleus, couleurs éblouissantes censées éloigner les insectes.

On monte et on descend sans cesse. Les petites rues sinueuses sont jalonnées de tapis, tissus, herbes et épices, paniers tressés et autres objets artisanaux. Nous sommes entre dépaysement et enchantement.  

La « ville bleue », va être sans contexte l’un des grands moments de notre voyage, et lors de notre balade en T-shirt, nous ne manquons pas d’avoir une pensée pour vous tous en France, avec doudoune et bonnet...

 

 

  Jeudi 2 janvier 2020

 

Après un réveil difficile pour Gérard, à cause du Muezzin qui chantait un peu trop fort depuis le sommet du minaret, moi rien entendu.... nous avons pris la route sous le  brouillard matinal, qui heureusement s’est très vite dissipé avant d’arriver à OUEZZANE la ville de l’huile d’olive 100% naturelle sans engrais artificiel ni pesticide. Les oliviers d’Ouezzane reçoivent 300 jours de soleil, et à peine 100 millimètres de pluie par an.

Un arrêt pour déguster notre premier tagine au soleil, 

et on continue en prenant la P4232 après JORF EL MELHA, une route très sinueuse et en mauvais état qui longe l’Oued Ouargha, mais nous ne sommes pas là pour faire de la vitesse. Nous allons découvrir une autre facette du pays, on se croirait au printemps, les champs sont verts et je cueille même un bouquet de narcisses sauvages...    

Nous arrivons à FÈS en fin d’après-midi et trouvons un parking proche de la médina, où nous passerons la nuit. 

 

 

 

  Vendredi 3 janvier 2020

 

 

FÈS est incontestablement la ville la plus fascinante du Maroc, un vrai musée à ciel ouvert et la plus impériale des villes impériales.

Nous irons nous garer sur la place de Bab Boujloud afin de visiter Fès El Bali, la vieille médina, la partie la plus ancienne de la cité bâtie vers l’an 800 et classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO. 

Un véritable labyrinthe de rues, de ruelles, de passages couverts où se pressent toute une foule bigarrée que fendent sans ménagement ânes et charrettes en tout genre, ils ont la priorité...     

On franchit la porte Boujloud, reconstruite en 1912 au temps du protectorat, qui brille de toutes les arabesques de ses faïences, bleues à l’extérieur, vertes à l’intérieur.

Sur la gauche un tout petit bout d’une ruelle couverte de treillage nous mène à la rue Talaa Kebira qui est l’artère principale de Fès-el-Bali, elle est bordée en grande partie de boutiques ou d’échoppes d’artisans.

Cette artère nous conduit après seulement quelques minutes à la Maison de l’Horloge, vestiges d’une horloge hydraulique unique au monde, datant du 14e siècle, dont le mécanisme a malheureusement disparu, ornant une façade de maison. Elle a fait l’objet de nombreuses études, mais nul n’est capable, de nos jours, de faire preuve de l’ingéniosité nécessaire pour recréer le mécanisme qui lui avait permis de fonctionner.

Juste en face se trouve la médersa Boulnania, merveille architecturale, une école coranique édifiée au milieu du XIVe siècle, tout en stucs et zelliges enserrant de hauts moucharabiehs. Le sol de sa cour est dallé de marbre et d’onyx.

A mesure que l’on descend la pente se fait plus raide, la rue plus étroite et parfois plus voûtée. Sur la droite, o remarque dans un recoin du mur, une sorte de banquette protégée par une grille de fer forgé, entourée de stucs : c’est la M’Zara. Ce petit monument objet d’une pieuse vénération, évoque le souvenir d’Idriss II qui se serait reposé là avant de fonder Fès.

50 mètres plus bas, l’on pénètre sous le porche des fondouk des peaussiers, qui dégage une forte odeur : dans la cour les peaux en provenance des abattoirs sont mises à sécher avant d’être envoyées au tannage.

A un détour de la rue, semblant jaillir d’une treille qui pousse là apparaît le très élégant minaret de la mosquée des Chérabliyn.

Un étroit passage nous conduit sur une placette ombragé d’un grand platane et dominée par le haut minaret de la zaouïa de Moulay Idriss. Autrefois réservée uniquement au henné vendu en feuilles ou en poudre, elle exhibe aujourd’hui dans ses échoppes les belles céramiques bleues de Fès.

Un peu plus loin, la fontaine Neijarine, dans un très joli décor de zelliges.

Déjeuner : Pastilla au pigeons, mais il faisait tellement froid dans la salle, que je n’ai pas apprécier du tout... et je ne parle pas du prix, ils nous ont vraiment pris pour des pigeons... Un marchand de tapis nous offrira le thé avec petits gâteaux pour s’excuser de l’arnaque d’à côté...

On terminera notre visite par les fameuses tanneries, un magnifique endroit à voir depuis les terrasses des maroquiniers (et sur leur invitation)... mais en apnée ! Un spectacle hallucinant de ces hommes brassant et piétinant les peaux gluantes dans des fosses de colorants d’où montent des odeurs pestilentielles, image symbolique et immuable des vieux métiers de Fès, totalement hors du temps.

Et il nous faut maintenant remonter la rue, rejoindre le CC et se rendre sur le point de vue des tombeaux mérinides. Les mausolées en ruine des derniers sultans mérinides dominent Fès d’où la vue sur la ville est saisissante. 

On quitte la ville par la N4 jusqu’au col de ZEGOTTA, en passant par N’ZALA.

On s’arrêtera devant un gîte qui domine les ruines de VOLUBILIS, et ou Hassan, le patron, préparera le couscous du soir. On fera la rencontre d’un français qui viendra dans le CC avec une bouteille de champagne.

 

  Samedi 4 janvier 2020

 

VOLUBILIS, les mosaïques millénaires

Entre Rabat et Meknès, séparée de l’océan par la grande forêt de la Maâmora, repose l’antique Volubilis, entourée de prés et d’oliviers.

Son nom berbère, Oualili, désigne la fleur colorée du liseron, plante volubile abondante dans la région. Volubilis fut créée au IIIe siècle avant J.C. par les carthaginois   

Volubilis n’est pas le seul site archéologique du pays, mais c’est le plus beau et le plus riche, grâce à son incomparable « collection » de mosaïques, qui lui ont valu d’être classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Merveilles de la ville, elles ont été retrouvées en nombre dans les maisons, qui plus est dans un relativement bon état de conservation. Une dizaine de demeures présente de remarquables décors : Bacchus et les quatre saisons, Bacchus découvrant Ariane endormie, Bacchus sur un char, mais aussi des néreides, des dauphins ou des motifs géométriques    

Palais de Gordien

Doté d’une superficie de 4488 m2, cette grande demeure palatiale a été reconstruite sous l’empereur Gordien III entre 244)238 ap. J.-C    

Le decumanus maximus

C’est la plus grande et la plus prestigieuse voie de la ville Elle communique avec les maisons de sa rive nord et sa rive sud par des portiques. Ce decumanus dessine une ligne presque droite entre la porte de Tanger et l’arc de Caracalla.

Caligula annexe en l’an 40 la capitale maurétanienne, fondée au IIIe siècle avant notre ère. Sous la domination des Romains, la ville se développe et s’enrichit grâce au commerce de l’huile d’olive. Au temps de sa splendeur, avant que les Romains ne partent vers Tanger, au IIIe siècle, la ville à peut-être connu jusqu’à 20000 habitants. Pendant quelques siècles encore, Volubilis conservera une certaine importance avant d’être totalement désertée. Deux événements vont alors lui porter le coup de grâce. D’abord, les projets pharaoniques de Moulay Ismaïl : le grand bâtisseur de Meknès vient piller le marbre et les matériaux précieux d’une Volubilis toute proche. Ensuite un tremblement de terre, en 1755, jettera à terre quelques bâtiments.
Les vestiges des demeures témoignent de la grande richesse de leurs occupants : elles sont particulièrement vastes. La maison connue sous le nom de maison d’Orphée, par exemple, avait une superficie de 2500 mètres carrés. Le luxe à la romaine ne se bornait pas à l’espace : certaines maisons avaient leurs propres thermes, voir leur propre boulangerie ou huilerie.

A travers un pays semi-montagneux, MOULAY IDRISS apparaît, toute blanche et accrochée à un piton rocheux. Ville sainte qui accueille le mausolée d’Idriss 1er, fondateur du Maroc sous la dynastie Alaouite.

 

Lavage du CC à la station service, 4,75 euros.

MEKNÈS, une ville impériale aux innombrables minarets et aux portes tout à fait remarquables. Des enceintes encerclent la médina et la cité impériale sur 25 km, héritage du seigneur des lieux au XVIIe siècle, Moulay Ismail, qui se voulait l’égal du Roi Soleil.

C’est en calèche que nous partons visiter la cité.

Le bassin de l’Agdal, gigantesque réservoir jadis entouré de murailles destiné à alimenter en eau la ville et le palais.

Les Greniers qui servirent un temps de Prison des Chrétiens, Ces grands silos voûtés d’une monumentalité surprenante et les écuries (aujourd’hui en ruine) prévues pour douze mille chevaux.

Moulay Ismaïl

On prétend que plus de 500 femmes faisaient parties du harem de celui qui passe pour le pire despote qu’ait connu le Maroc, qu’il avait plus de 700 fils et d’innombrables filles, tous soumis à la poigne de fer (et au fouet) de son épouse légitime Zidana. Plus de 60 000 captifs devenus esclaves prirent part à la construction de la nouvelle capitale ; lorsque le travail ne plaisait pas au sultan il fracassait la tête de l’ouvrier à coup de pierres, le décapitait ou l’égorgeait, le sang de ces malheureux servant ensuite à faire le mortier. Ce despote vouait une véritable admiration à Louis XIV et il multiplia les échanges franco-marocain pendant son règne !

Malheureusement, nous ne pourrons visiter le mausolée de Moulay Ismaïl, fermé depuis plus de 2 ans qui vient d’être rénové mais qui n’ouvrira qu’après le passage du roi.

Nous dormirons sur un parking proche du mausolée de Moulay IsmaÏl.

 

 

  Dimanche 5 janvier 2020

 

Promenade matinale vers la porte Bab Mansour, l’une des merveilles de la ville. Achevée en 1732, elle a été conçue par un chrétien converti à l’islam, d’où son nom : la porte de Mansour, le renégat. Les colonnes de marbre qui ornent les bastions latéraux en saillie proviennent des ruines de Volubilis. Un peu décue, dans mon souvenir (20 et 30 ans), elle était bien plus belle, car aujourd’hui elle aurait bien besoin d’un nettoyage à la karcher...

Détour par le marché avant de regagner le CC et poursuivre notre descente plus au sud.

Une quinzaine de kilomètres plus loin, nous traversons BOUFAKRANE (ville de la viande on comprend vite en arrivant).

Les nombreuses boucheries sur le bord de la route proposent une viande de qualité, que l’on nous fera grillée immédiatement et consommée sur place. Les troupeaux de vaches étant nombreux dans la région et surtout bien nourris, la viande, proposée à des prix marocains (120 dh le kg, soit 11.40 euros), est de très bonne qualité malgré l’aspect des étals.

En partant j’oublie mon sac à main sur la chaise (passeport, permis de conduire, argent...), le patron me le ramène au CC.

Un arrêt s’impose devant les Paysages d’ITO, vaste haut plateau calcaire à 1425 m d’altitude.

Situé au cœur des Alt-M’Guild, pays de culture et de traditions amazigh, ce paysage vallonné et entouré de sommets parsemés de cèdres et de chênes, offre une vue majestueuse surplombant la Vallée de Tigrigra.

 

« Ito Laârbi » fut une femme de pouvoir et de prestige, très respectée au sein de sa tribu. En vrai chef guerrier, elle mena d’âpres batailles contre  des tribus voisines à la fin du 19ème siècle et contre les colons français au début du protectorat. Le territoire sous son influence prit ainsi son nom et par la suite les français donnèrent à ce balcon panoramique le nom de « Paysage d’Ito ».

Histoire relatée par El Khaifi Haj Akka. Descendant d’Ito.

 

 

Camping Amazihg entre AZROU et IFRANE, au milieu des cerisiers qui commencent à bourgeonner. Il fait 18° dehors et  un beau soleil.

Douches propres et eau très chaude... que demander de plus.    

 

 

 

  Lundi 6 janvier 2020

 

Matinée au camping, pour faire la lessive.

Visite d’IFRANE, petite station d’altitude à 1650 mètres, fondée sous le Protectorat français en 1929, qui surprend avec ses maisons couvertes de tuiles rouges, ses pelouses impeccablement soignées ses petits lacs artificiels. On se croirait en Suisse.

On va ensuite longer une rivière sur quelques km ou coule en petite cascade les eaux de la source Vittel.    

Puis nous partons pour un circuit de 66 km dans le Causse d’IFRANE.

On passe tout d’abord devant le lac DAYET AOUA, l’un des plus grands lacs de la région mais qui demeure à sec la plupart du temps.

Puis la route surplombe une grande cuvette dont les eaux du DAYET IFRAH scintillent dans un paysage de collines dénudées.

Un arrêt pour photographier les silos de conservation d’oignons.

Nous terminons le circuit par une mauvaise piste aux versants encombrés de blocs calcaires aux formes étranges.

Retour sur IFRANE pour rejoindre la magnifique forêt de cèdres au sein de laquelle celui qu’on appelle le Cèdre Gourand. Certes imposant, ce vieux cèdre qui atteint 10 mètres de circonférence est mort depuis plusieurs années ; non loin s’ébattent des singes magots peu farouches.

Nous resterons encore cette nuit au camping Amazihg, ou nous avons commandé deux truites aux morilles pour déjeuner.

 

 

  Mardi 7 janvier 2020

 

Pas de truite à midi, la cuisinière est partie au marché... Vers 11 heures, nous prenons donc la route en passant par AZROU, le rocher en amazigh.

Un arrêt à TIOURIRINE pour nous ravitailler en fruits et légumes. Nous y ferons une jolie rencontre, Mireille, une française hors du commun qui vit à quelques km avec son fils adoptif de 10 ans. Nous la suivons et camperons devant chez elle... à TAGOUNIT, proche d’AÎN LEUH. Elle cultive 1 hectare de terre caillouteuse et elle vend ses boutures. Elle voudrait bien que des camping-caristes s’arrêtent devant chez elle, elle demande juste le sourire et des graines à l’occasion...

Sur les hauteurs de AÎN LEUH.

Nous reprenons la route (enfin si on peut appeler cela une route...), mais  tellement belle. On s’enfonce dans la montagne boisée, puis on débouche sur des plateaux, on trouve même de la neige... (cela va faire plaisir à Nadine). 

On aperçoit souvent des tentes de nomades et Les enfants vendent du pain en bordure de route, mais parfois entamé, ce qui nous a bien fait rire...    

Ce soir nous dormirons au milieu d’un village, pour aller voir les sources de l’Oum er-Rbia demain matin.

 

 

  Mercredi 8 janvier 2020

 

Sources de l’OUM ER-RBIA

Balade matinale et très fraiche avant que le soleil pointe son nez...

Non, je refuse de passer sur ce pont...

Tentes de chantier...

La route en cours de réaménagement suit, en corniche, la rive de l’oued, puis abandonne la vallée pour passer dans la montagne couverte de cèdres et de chênes verts.

Traversée de Khénifra (on s’arrêtera devant une pharmacie, Gérard mange la même chose que moi, et je suis toute seule a avoir la « tourista »).

Nous nous garons pour la nuit sur le parking du supermarché Acima à BENI-MELLAL. Demain, on évitera MARRAKECH et prendrons la route en direction de la côte Atlantique.

 

 

 

  Jeudi 9 janvier 2020

 

Nous continuons notre itinéraire par une route qui s’élève en lacet, offrant dans sa partie en corniche des vues de plus en plus étendues sur la plaine du Tadla.

Puis, dominée sur la gauche par le jbel R’Nim (2411 m), elle franchit un petit col avant de s’enfoncer dans le Moyen Atlas.

Peu après, on découvre les eaux bleues turquoise du lac BIN EL OUIDANE (« entre les fleuves » en berbère), qui tranchent avec les roches minérales faites d’ocre et de beige.

L’immense lac de retenue (3735 ha), l’un des plus réputés du Maroc pour la clarté incroyable de son eau, mais aussi pour les poissons que l’on peut y trouver (carpes de plus de 25 kg)

Notre arrêt-déjeuner sera en bordure de route pour profiter encore un moment de ce magnifique panorama.

La route continue avec une succession de points de vue de toute beauté, avec en toile de fond la chaîne du Haut Atlas, enneigée durant une grande partie de l’année.

Les cascades d’OUZOUD, l’eau en chute libre

Un escalier est aménagé pour descendre au bord de l’eau, 430 marches, lorsque l’on s’arrête pour boire un thé (on pouvait descendre beaucoup plus bas). Devant nous, trois cascades jaillissent, puissante, de la terre rouge. A mi-hauteur, elle rebondissent sur la roche et fusionnent, avant de toucher le fond d’une cuvette verdoyante.

Au-dessus des chutes, de plus de 100 mètres de haut, l’arc-en-ciel est permanent.

La remontée sera pénible, mais le spectacle en valait la peine... Il y avait bien un taxi, mais j’ai refusé de le prendre...

Nous grimperons sur les hauteurs du village pour y passer la nuit.

 

  Vendredi 10 janvier 2020

 

On va éviter MARRAKECH, et passer plus au nord direction SAFI, pour longer un peu plus la côte Atlantique. 200 km de route rectiligne, rien à voir si ce n’est de drôles de véhicules....

 

Ce soir, nous nous poserons au camping International de SAFI, avenue Mustapha Lemaani.

 

 

 

Sous le soleil du MAROC

 

11 janvier 2020

 

 

On continue...

En longeant la Côte Atlantique