GRENOBLE

 

 

 

28 et 29 octobre 2014

 

Une promenade à Grenoble, le temps d’une journée.

 

J’écoute mon guide me raconter les 2050 ans d’histoire (depuis Cularo la gallo-romaine, jusqu’à Grenoble, métropole des Alpes), en prenant le temps de flâner dans les rues animées au gré des sites historiques.

Fontaine des trois ordres, place Notre-Dame

Monument commémoratif des évènements prérévolutionnaires de l’été 1788 à Grenoble que sont la journée des Tuiles et la Réunion des états généraux du Dauphiné, inauguré en 1897 par le Président de la République Félix Faure.

Le monument sculpté dans le calcaire est l'œuvre d'Henri Ding. Quatre tritons de bronze y chantent "l'air de l'eau" de leurs cornes d'abondance, clamant les valeurs naissantes de la République : Liberté, Egalité, Fraternité et Justice. Au sommet les trois personnages symbolisent la noblesse, le clergé et le Tiers Etat.

 

Souvent sur-interprétée de façon humoristique :

Pleut-il ? s'interroge le tiers état ! En levant la main gauche paume vers le bas.
Plût au ciel qu'il eût plu, se lamente le clergé ! En levant la main gauche paume vers le ciel.
Il pleuvra, proclame la noblesse ! En levant la main droite comme serment.

Place Notre-Dame

 

Musée de l’Ancien Evêché

Installé dans l’ancien palais épiscopal, le site présente en son sous-sol des vestiges archéologiques, témoins de l’histoire religieuse de la cité : le baptistère daté des premiers temps chrétiens.

La cuve baptismale (Ive-Xe siècles)

Invitée pour le déjeuner par mon guide au café Marius.

Cadre très agréable avec des tables bistrot, des chaises en bois, une déco à l’ancienne. Personnel souriant pour une cuisine traditionnelle. Adresse à retenir.

 

 

Collégiale Saint-André

Elle est une des plus anciennes églises de Grenoble (1228). Située en face de l’ancien palais du parlement du Dauphiné. Elle abrite dans le transept nord le tombeau (XVIIe siècle) du célèbre chevalier dauphinois Pierre Terrail de Bayard.

Tombeau de Bayard

Pierre Terrail, seigneur de Bayard " chevalier sans peur et sans reproche ".
De tous les héros du Dauphiné, il est incontestablement le plus illustre. Ses hauts faits d'armes devinrent légendaires. Il fut adoubé chevalier le 15 septembre 1515 au matin de la célèbre bataille de Marignan, par le jeune roi François 1er, qui voyait en lui " l’idéal de courage et de loyauté ". Il avait d’ailleurs une confiance absolue dans le Dauphinois : le 20 janvier 1515, il l’avait nommé lieutenant général en Dauphiné, à la grande joie de toute la population dauphinoise qui adorait son héros.

Bayard, chef d’armée allait mener d’autres luttes avec succès, contre les inondations, la peste et les brigands, plaies de l’époque…

Les Dauphinois apprirent sa mort héroïque le 30 avril 1524, à Abbiategrasso, près de Rovasendo, en Italie par une balle d’arquebuse, à l'âge de 48 ans. Son corps fut ramené dans son Dauphiné natal, via le Lautaret, Vizille et Brié et fut exposé dans une chapelle ardente dans la cathédrale Notre Dame de Grenoble à partir du 20 mai 1524, devant une foule nombreuse il fut inhumé le 24 août 1524 dans le caveau de la famille Alleman, famille maternelle de Bayard. C'est également un 24 août (mais en 1822) que son corps allait être transféré à l'église Saint André de Grenoble, le même jour était inaugurée place Saint André, la statue élevée à la gloire du héros Dauphinois.

Place Saint-André, avec en fond la statue de Bayard et sur la droite le café de la Table Ronde, ouvert depuis 1739, il est le plus vieux café de Grenoble. Comptoir en étain, miroirs et lustres du XIVe. Lieu de rencontre des résistants durant la seconde guerre mondiale. Jean-Jacques Rousseau, Bernadotte (futur roi de Suède) ou encore Stendhal s’y sont un jour attablés, tout comme nous pour y boire un café.

Quai de l’Isère au pied du téléphérique

Située au cœur de la ville, le jardin de ville avec en toile de fond l’hôtel Lesdiguières, construit à partir de 1602 ; il fut tour à tour hôtel particulier du duc, résidence des Intendants du Dauphiné, préfecture et hôtel de ville jusqu’en 1967. En 1970, l’edifice trouve une nouvelle fonction culturelle en accueillant le musée Standhal puis l’année suivante une bibliothèque de quartier. En 2006, c’est la Maison de l’international qui investit les locaux.

Des platanes centenaires, un kiosque à musique datant de l’entre-deux guerres en font un havre de tranquilité.

Nous débouchons sur la place Grenette. Au Moyen-Age, cette place était un champ où se faisait les foires aux grains, d’où le nom de Grenette. Située en plein cœur du centre historique et commerçant, elle est devenue une zone piétonne envahie par les terrasses des cafés et des restaurants.

À cet emplacement se trouvait l'ancienne Porte de Bonne bâtie vers 1670, entrée principale de la ville coté-sud. Napoléon entra dans Grenoble par cette porte au soir du 7 mars 1815 au début des Cents Jours.

Rue de Bonne

L’Agence CIC, boulevard Edouard Rey

L’Isère depuis le pont de la Porte de France

La Bastille est un fort militaire du XIXe siècle sur les derniers contreforts du massif de la Chartreuse et dominant la ville de 264 mètres, accessible en téléphérique, à pieds ou en voiture.

Le Jardin des Dauphins est implanté dans les anciennes fortifications construites par Lesdiguières. Il est le point de départ du GR9.

Nous grimpons sur la première terrasse pour avoir un aperçu de la ville.

La passerelle Saint-Laurent depuis le quai Perrière

La passerelle Saint-Laurent ou « pont suspendu » était jusqu’au milieu du XVIIe siècle, le seul pont de Grenoble. Il a été construit à l'endroit où le cours de l'Isère se resserre. Reconstruit en 1909 et doté d'une nouvelle structure en fer, le pont est aujourd'hui réservé aux piétons.

La fontaine du lion symbolisant la lutte contre les deux rivières traversant la ville.

 

Saint-Laurent est l’un des quartiers les plus anciens de la ville. On est ici au cœur du quartier surnommé « la petite Corato », tant est grand le nombre de familles originaires d’Italie et plus particulièrement des Pouilles.

Au bout de la rue Saint-Laurent la crypte est fermée. La visite se fera une prochaine fois.

La Halle Sainte-Claire

Nuit dans un chalet au milieu des bois, au-dessus d’Uriage-les-Bains.

Visite (gratuite) de la distillerie de la Grande Chartreuse à Voiron.

1764 – 2014, la Chartreuse Verte a 250 ans !

 

La visite va se faire en deux parties.

- La première est une visite libre d’une exposition consacrée à l’histoire de la Chartreuse, intitulée « l’Odyssée de la Chartreuse ». Différentes informations nous sont données à travers un parcours d’exposition ludique avec des maquettes, des décors reconstitués, des films, etc…

- La seconde, sous la conduite d’un guide, on avance dans les caves là où sont entreposés les 19 cuves et 170 foudres et par là même, dans le mystère de l'alchimie.

Qui a inventé la liqueur de Chartreuse ? On ne le sait pas, sans doute un alchimiste du 16eme siècle, à la recherche d'un élixir de longue vie et qui connaissant parfaitement les vertus des plantes, arriva habilement à combiner 130 d'entre elles.

Ce que l'on sait, c'est qu'en 1605, le maréchal d'Estrées, compagnon d'Henri IV a fait don aux chartreux de Vauvert, près de Paris, d'un manuscrit original où s'alignent les noms des plantes. Le document restera dans l'oubli jusqu'en 1787, année où le frère Jérôme Maubec réussit la première fabrication de ce qui est appelé encore de nos jours l'élixir végétal de la Grande Chartreuse (71°). Peu après, il réalisera la liqueur de Chartreuse verte, la jaune n'arrivant qu'en 1838.

Liqueurs entièrement naturelles jusque dans leur couleur.

 

On termine par une dégustation et le passage au magasin.

 

Déjeuner à la chaumière à Voiron. Service efficace, cuisine raffinée. A recommander…

 

Merci à mon guide féru d’histoire ! Je reviendrai…