République Arabe Syrienne - سوريا

 

 

Le berceau de la civilisation

 

 

Septembre 1976

  

Un voyage en Syrie revient à remonter le temps jusqu'aux origines des civilisations méditerranéennes, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles sont nombreuses à s'être succédé sur ces terres arides écrasées par le soleil. Phéniciens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains et Byzantins, puis Arabes et Ottomans, Musulmans et Chrétiens...  

 

La Syrie, berceau des civilisations, nous dévoile sa beauté fascinante.
On flâne à Damas dans l’un des derniers souks authentiques, on se régale d’une cuisine raffinée au contact d’un peuple ouvert et accueillant.


On plonge dans le bleu de la Méditerranée à Tartous, on déambule entre les colonnes de Palmyre, on part à l’assaut du Krak des Chevaliers, on découvre un autre quotidien où cultures et légendes se mêlent harmonieusement au milieu de décors grandioses.

 

On change d’espace, on change de temps.

 

Au fil du reportage, je montrerai des photos de l'époque, mais aussi des photos d'aujourd'hui glanées ici et là sur Internet. Que des merveilleux souvenirs !

 

Mai 2015, un petit additif : lorsque je parle de photos d'aujourd'hui, c'est des photos prises au moment de la création de mon blog, c'est à dire bien avant la guerre.

Décembre 1976 - L'Unibo entre dans le tunnel de l'Ayoun
Décembre 1976 - L'Unibo entre dans le tunnel de l'Ayoun

Francis Bouygues est associé au projet de l'adduction de l'eau de la source Fijeh à Damas, ce faisant, les débuts de la carrière de Charly à l'étranger débute. Une carrière qui sera jalonnée de réalisations d'envergure, dont le fameux pont de Bubiyan, l'aéroport d'Agadir et encore le tunnel Groene-Hart à Den Haag.

 

 

DAMAS دمشق

Vue du Mont Qassioum
Vue du Mont Qassioum

Au cœur de l'oasis de la Ghouta, bordée de montagnes et irriguée par le fleuve Barada, Damas est un lieu de résidence privilégié en Syrie. Le spectacle de Damas vue du haut du mont Qassioun où la vision de cette antique cité dans son écrin de verdure demeurera, pour nous, un souvenir impérissable.

Souk Al Hamidiyeh
Souk Al Hamidiyeh

Plus on découvre cette ville, plus on tombe sous le charme... Sur un fond sonore omniprésent (ô éternelle Om Kalsoum !), une multitude de petites ruelles révèlent de véritables palais ou des maisons moyenâgeuses, sans oublier ces souks exubérants qui affolent nos sens : tant de couleurs, d'odeurs et de bruits !

C'est une ville multilinéaire qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie ... Continuellement habitée depuis le IXe millénaire, Damas compte parmi les plus vieilles cités du monde.

 

''Damas'' c’est aussi les broderies réalisées sur de la soie et les fils d'or et d'argent décorant les épées et de nombreux autres objets en cuivre.

 

Cité prospère dès le IIe millénaire, les Araméens en font la capitale d'un puissant royaume, au Ier millénaire.

 

En 732 av J. -C., les Assyriens s'emparent de la ville et déportent ses habitants en Arménie.

Lorsque Nabuchodonosor conquiert la Syrie et la Palestine en 572 av. J. -C., elle tombe sous la coupe de Babylone puis sous celle des Perses Achéménides. Après la conquête du pays par Alexandre le Grand, son urbanisme est organisé selon un plan hellénistique : rues à angles droits et édification d'un palais, un théâtre, une agora, des bains et un temple dédié à Zeus.

 

En 84 av. J. -C., las des querelles séleucides, les Damascènes demandent l'aide d'Arétas, roi nabatéen.

 

Rome va également intervenir et Pompée s’installe à Damas en 64 av. J. -C. A partir de ce moment, Damas profite de la paix romaine. Enrichie par la reprise du commerce, elle s'embellit : ses remparts -ornés de sept portes- sont enfin édifiés.  Un aqueduc distribue l'eau du Barada aux maisons et aux thermes de la ville.

 

En 117, l'empereur Hadrien honore la ville du titre de métropole. Elle devient la capitale de la Syrie - Phénicie en 195 et s'élève au rang de colonie en 244 grâce à Philippe l'Arabe. Au cours du IIIe siècle, l'industrie manufacturière se développe (armes, textiles : soieries et cotonnades, verre) et pendant l'époque byzantine, du IVe au VIe siècle, la construction de la cathédrale de Saint Jean-Baptiste s'effectue à l'emplacement du temple de Zeus.

De nombreuses églises sont de même érigées telles Sainte-Marie, Saint-Thomas, Saint-Ananie,...

 

Le VIIe siècle, lui, sera témoin de nombreux bouleversements : - en 613, prise de Damas par les Perses sassanides et déportation des habitants. - en 636, Damas, assiégée depuis six mois, se rend à Khaled Ibn EL Walid et devient musulmane. - en 661, le sultan Muawiya, fondateur de la dynastie Omeyyade, fait de Damas la capitale de l'Empire. Elle le restera jusqu'en 750. Cette période correspond à l'épanouissement de l'art islamique dont il ne reste fort malheureusement que la célèbre mosquée des Omeyyades érigée sur les lieux de la cathédrale Saint Jean-Baptiste. Son plan constitue le prototype de la mosquée dite arabe.

 

En 750, les Abbassides chassent les Omeyyades et transfèrent la capitale de leur empire à Bagdad. Malgré cela, Damas conserve un important prestige régional. Les Seljoukides, à leur tour maître de la ville, édifient la citadelle qui non seulement leur sert de résidence royale mais aussi de forteresse.

 

En 1154, Nour Ed Din rend à Damas son titre de capitale. Saladin, qui la gouverne ensuite en 1174, empêche les Croisés de s'en emparer. En dépit des incursions mongoles de 1260 et 1400, les Mamelouks au pouvoir entreprennent la construction et la restauration de très nombreux monuments.

 

La période ottomane (du XVIe au XVIIIe siècle), après une période d'instabilité politique aux XVIe et XVIIe siècles, est marquée par une renaissance commerciale porteuse d'épanouissement et d'opulence.

 

Damas suivit le déclin de l'empire et ce n'est qu'au XIXe siècle qu'elle retrouva sa splendeur grâce au gouverneur Midhat Pacha. Ce dernier réorganisa la ville notamment en construisant les quartiers de Marjeh et de Mouhajérine et en élargissant les souks. Ces travaux furent complétés pendant l'occupation française, à partir de 1920.

La mosquée des Omeyyades

A l'intérieur des remparts se trouvent plusieurs monuments comme la grande mosquée des Omeyyades. Elle a été construite vers 705.

C’est un bâtiment impressionnant par ses dimensions et son architecture. Il évoque trois mille ans d’histoire …
Temple dédié au Dieu Hadad au IXème siècle avant J.C., il fut transformé en Temple de Jupiter par les Romains au Ier siècle puis en église de saint Jean-Baptiste au IVème siècle lors de l’essor du christianisme.

Lorsque les musulmans entrèrent dans Damas en 636, ils divisèrent l’église en deux. La partie orientale devint une mosquée et ils permirent aux Chrétiens de poursuivre leur culte dans la partie occidentale. En 705, le sixième calife Omeyyade, Al Walid, décida d’en faire une des plus belles mosquées du monde et après l’avoir agrandie, il l’orna de riches décorations dont les célèbres et magnifiques mosaïques sur fond d’or.

 

Fait exceptionnel et unique dans une mosquée, la salle de prière contient donc le tombeau de Jean-Baptiste (Sidi Yahya pour les musulmans), cousin de Jésus. On voit donc dans cette salle à la fois les prosternations des musulmans, et les signes de croix et les génuflexions des chrétiens.  

La mosquée est très fréquentée durant toute la journée. On y entre pour prier, pour admirer et on y vient aussi tout simplement pour faire la sieste, allongé sur le tapis ou adossé à une colonne, car c'est un lieu frais et calme dans le centre de la ville.

 

La renommée de cette mosquée et de ses mérites est très répandue ; Dans les traditions du prophète on trouve ces paroles de Mahomet : “ On adorera Dieu, dans la mosquée de Damas, durant quarante années après la destruction du monde ” » 

Le palais Azem

Il fut construit en 1749 par le gouverneur de Damas, Assad Pacha Al Azem. Les jardins et la décoration intérieure de certaines salles confèrent à cet édifice une beauté et un charme discrets.

La vieille ville 

On y trouve les monuments les plus intéressants. Elle est entourée du rempart romain d'origine percé de nombreuses portes. La plus belle porte, et une des plus importantes historiquement, étant celle de Bab Charqui.

Damas fut l'un des berceaux du christianisme et vit Saint-Paul prononcer ses premières prédications, notamment dans l'église d'Ananie, la plus vieille de Syrie (aujourd'hui dans le quartier chrétien de Bab Touma).

Au XXe siècle, de nouvelles banlieues se sont développées comme Mézzé dans l'ouest du district. Nous habitions dans le quartier des Villaes Orientales au 130 V, au rez-de-chaussée de la villa de Mr et Mme Khoury, une famille adorable. Il était un poête, elle était tout simplement formidable, une grande sœur en quelque sorte.

Poeme écrit par Chahadé le 19/12/1993 à Paris.

Thérèse et Charly, nos meilleurs amis.
Notre rencontre avec eux, nous rend tellement heureux.
C'est un rêve ou réalité, nous ne savons point la vérité.

Quand nous quitterons Paris, nos deux coeurs resteront ici.

Joli tour sur la Seine dans le bateau qui nous mène,

Ces beaux instants de bonheur vivront toujours dans le coeur.

 

Récit sur Briançon le 27/12/1993.
Briançon,

La neige jette sur la montagne sa mince couverture blanche, et le soleil offre une froide chaleur aux gens qui se cachent dans leurs domiciles éparpillés sur le versant, avec leurs rêves et leurs espérances.

La beauté est partout, aux sommets des montagnes, dans les vallées, dans le ciel bleu, les nuages blancs, comme dans les arbres qui ont perdu leur verdure.

L'imagination est incapable de percevoir un paysage plus beau ou plus pittoresque.

Briançon, ce grand et merveilleurx village attaché au ciel, très proche des nuages et des étoiles... source de plaisir et d'admiration... vous resterez toujours dans ma mémoire, dans mon esprit et dans mon coeur.

 

Et encore,

S'il y a paradis, comme toujours nous pensons,

ils sont deux, un là-bas, l'autre à Briançon.

Poême écrit par Chahadé avant que nous partions à un bal masqué organisé par Bouygues.

Les traditions et l'artisanat

Damas est réputée pour ses étoffes de soie et surtout pour ses brocarts tramés d'or que l'on appelle des « damas ».

Il y a aussi le linge « damassé » sur lequel apparaissent des dessins par des procédés, de tissage. Cet art existe encore, mais avec des métiers Jacquard.

Dans les souks, on voit beaucoup de tapis, mais ce sont principalement des importations d'Iran, d'Afghanistan ou d'Ouzbékistan. 

On trouve aussi à Damas de nombreuses confiseries offrant des fruits confits entiers : abricots, poires, mandarines, etc. en piles impressionnantes.

Damas est par excellence la ville du jasmin et de la rose.

Ces tailleurs de pierre travaillaient à côté de la maison, je retrouvais très souvent Frédéric parmi eux, je suppose qu’il devait plus les embêter que les aider, mais il devait aussi beaucoup les amuser.

 

 

1976 - Frédéric ne pouvant être pris à l'école française, il a fait le premier trimestre dans cette école

arabe proche de notre domicile. On l'appelle "Frédic", se sera la mascotte du directeur et des instituteurs.

 

 

 

Une soirée au Green Vallée

 

 

 

Les chantiers de Al Ayoun, Bassimé et Walli

BOSRA    بصرى

Le théâtre de Bosra 

 Construit au IIème siècle, c’est un des rares théâtres à ne pas être adossé à un versant de colline ou à une pente naturelle. Il est connu comme étant un des théâtres romains les mieux conservés du monde.

Campagne de Bosra

A la frontière libanaise

QUNEITRA  

Quneitra est une ville fantôme située dans une haute vallée du plateau du Golan, à 1010 mètres d'altitude. Elle fut fondée sous le règne des Ottomans afin de servir de ville étape sur la route caravanière de Damas.

Le 10 juin 1967, le dernier jour de la guerre des Six Jours, l'armée israélienne prit le contrôle de Quneitra. Elle fut brièvement reconquise par la Syrie pendant la guerre de Kippour, mais Israël en reprit le contrôle lors de sa contre-offensive. La ville fut presque entièrement détruite avant le retrait israélien de 1974. Elle est de nos jours située dans la zone démilitarisée séparant la Syrie d'Israël, à courte distance de la frontière qui sépare de facto les deux pays. Le gouvernement syrien a décidé de laisser Quneitra en l'état, en témoignage de sa destruction.

PALMYRE    

Quel étonnement mais quel ravissement aussi que de découvrir, après des heures de route sur une étendue rocailleuse, la goutte d'eau, la perle du désert. Magnifiques vestiges perdus au milieu du désert, cette oasis n'a pas fini de faire rêver...

On vient du monde entier pour admirer le soleil se coucher sur cette petite bourgade qui un jour, capitale d'empire, fit trembler Rome.

Son nom, Tadmor, apparaît pour la première fois dans des textes mésopotamiens datant du IIe millénaire avant J.-C. Les Grecs en font une ville organisée, conforme aux conceptions hellénistiques et la rebaptisent Palmyre.

Zénobie, reine d'Orient 

Palmyre fut de tout temps une étape idéale pour les caravanes qui se déplaçaient entre l'Irak et la Syrie et pour celles qui empruntaient la route de la soie allant des confines de la Chine à la Méditerranée en passant par Palmyre et Homs.
Cette situation exceptionnelle a entraîné, depuis les temps les plus reculés, la constitution d'une agglomération humaine composée d'Araméens et d'Arabes Nabatéens. Aussi Palmyre était-elle devenue à partir du second siècle avant J.-C. et à l'instar de Petra une principauté arabe. Son destin la plaça entre l'Empire Romain et l'Empire Perse, deux géants en conflit.
Certes Palmyre a tenté avec habileté de coexister avec l'un et l'autre et de satisfaire les deux ; mais ses intérêts étaient davantage liés à ceux de Rome car les Perses aspiraient toujours à la possession des embouchures du Tigre et de l’Euphrate ; ce qui menaçait d'étouffement le négoce des Palmyréniens. Lorsque les Romains conquirent la Syrie, cette ville prit le nom de Palmyra (la ville des palmiers) et connut alors un essor rapide. Elle prélevait, en effet, de lourdes taxes sur les marchandises transportées par les caravanes dont le trafic était devenu très dense. De même elle louait ses fameux escadrons de cavaliers et de lanciers à l'armée romaine.
A l'occasion de sa visite l'Empereur Hadrien déclara Palmyre "Cité libre". En signe de reconnaissance la ville se donna le nom de Adriana Palmyra.
Sous les Sévères, qui sont d'origine syrienne, Palmyre bénéficia d'un traitement de faveur. L'Empereur Caracalla la proclama "colonie romaine" en 217. Ce qui correspondait aux vives aspirations des gens de Palmyre car ce nouveau statut les dispensait des impôts qu'ils devaient à Rome sur toutes les marchandises transitant par leur ville : parfums, aromates, épices, ivoire, verreries, soie…
La ville nageait désormais dans l'opulence et le bien-être. Les édifices, les rues, les arcs, les temples, les statues se multiplièrent au point que Palmyre devint aussi belle et aussi imposante que les plus grandes villes de l'époque romaine.
Lorsque la lutte entre les Perses et Rome atteignit son paroxysme, cette dernière fit appel à Odeinat, le gouverneur arabe de Palmyre qui parvint à contenir les armées perses et à les battre à deux reprises en l’an 267, ce qui lui valut la reconnaissance des Romains et le titre décerné par eux de "Leader de tout l'Orient". Mais en cette même année Odeinat est mystérieusement assassiné. Sa seconde épouse Zénobie, personnage charismatique prit aussitôt le pouvoir. Elle entrait dans l'Histoire par la grande porte et ne tarda pas à devenir l'une des femmes les plus célèbres du monde et une figure légendaire dans les contes de l'Orient et de l'Occident en raison des qualités éblouissantes qui étaient les siennes.
Elle avait un beau visage et un corps élancé ; elle était élégante et ses yeux noirs brillaient d'intelligence. Elle était discrète et parlait couramment le palmyrien, le grec et l'égyptien, et parvenait grâce à son éloquence et sa belle voix à subjuguer ses soldats et ses officiers.
Elle possédait une vaste culture et un sens politique aigu et elle réunit dans sa cour un grand nombre de philosophes, de savants et de prêtres. D'une ambition illimitée et animée du désir de se débarrasser de l'hégémonie romaine, Zénobie conçut pour Palmyre une gloire que cette ville n'avait jamais caressée auparavant.
Dès l'année 268 elle commença à mûrir le projet de dominer tout l'Empire Romain en le ravissant à son Empereur Aurélien qui faisait face alors à des difficultés internes et à des guerres à l'extérieur, Zénobie considéra la situation propice à la réalisation de son projet. Elle prit
possession de toute la Syrie en 270, envahit l'Egypte et lança ses troupes en Asie Mineure jusqu' au Bosphore. Elle contrôla ainsi l'aboutissement des voies qui par mer et par terre rejoignaient l'extrême Orient et les sources d'approvisionnement de Rome. Zénobie ira plus loin encore dans le défi qu'elle lance à Aurélien en se proclamant et en proclamant son fils "Auguste", titre réservé exclusivement à l'Empereur et en frappant en 271 des monnaies à son effigie et à celle de son fils sans qu'y figure celle de l'Empereur de Rome.
Mais dès qu'il parvint à assainir la situation à l'intérieur, Aurélien prépara la riposte afin de se venger de celle qui avait usurpé son titre et son pouvoir. Il leva une nouvelle armée, traversa l'Anatolie, dispersa à Homs les premières lignes défensives de l'armée palmyrienne et fonça sur Palmyre qu'il assiégea jusqu'à ce qu'elle se rendît. Zénobie fut arrêtée et emmenée à Rome en 274 où, parmi les prisonniers, elle défila dans le cortège d'Aurélien attachée avec des chaînes d'or, chargée de ses parures et de ses bijoux.
Palmyre, dont la beauté était légendaire, ne connut pas un sort meilleur ; elle fut livrée au pillage et à la destruction.
Aujourd'hui encore les archéologues continuent à rechercher le palais de Zénobie que le conquérant romain avait transformé en ruines sur lesquelles il dressa son camp.
Mais si Zénobie a payé son ambition de sa vie, son rêve immense les ruines de Palmyre nous en parlent chaque jour. Avec chaque lever de soleil il vient caresser ses merveilleux chapiteaux car il est le rêve d'une Reine qui voulut pour son peuple gloire, prospérité et liberté.

 

Le sanctuaire de Bêl est le plus grand monument du site de Palmyre et l'un des mieux conservés. Il est situé au centre d'une vaste esplanade carrée de 4000 m² autrefois entourée d'un mur d'enceinte et d'une double colonnade sur trois de ses côtés.
C'est ici que la foule venait assister aux sacrifices des animaux destinés au dieu Bêl.

  

 

L'arc monumental marque l'entrée de la grande voie qui était empruntée par les processions lors des grandes fêtes en l'honneur de Bêl.
Vue des trois arches, la perspective sur la grande colonnade est tout simplement extraordinaire.

  

 

Source chaude d'Afga

Dans la palmeraie de Palmyre, se trouve une source chaude nommée Afga qui est cité dans l'un des manuscrits assyriens remontant au XXe siècle avant J.-C. et mentionnée également dans les tablettes de Mari. Ses eaux sulfureuses, irriguent les vergers de Palmyre depuis l’antiquité ; de plus elles ont, selon un rapport médical français officiel une valeur thérapeutique de première importance pour les maladies de la peau, du foie, des poumons, des articulations et son remarquables contre l'anémie. Elles stimulent la digestion et la circulation sanguine et donnent à l’eau une grande douceur.

 

En 1977, on s'y baignait librement. Il fallait descendre dans un trou, et une forte odeur de soufre nous prenait à la gorge.

 

 

 

Saint-Siméon, en arabe Qalaat Sénan  

Saint Siméon, un moine légendaire dans l’histoire de la Syrie, passa 40 ans de sa vie au sommet d’une colonne. A sa mort, une gigantesque église – la plus grande du monde au Vème siècle - fut bâtie autour d’une cour octogonale où se dressait la colonne sacrée. Elle était composée de quatre basiliques disposées en croix, qui sont encore bien visible ainsi que les arcs de la cour.

 

 

 

HAMA   حماه

Hama est mondialement célèbre pour ses Norias datant des XIVe-XVe siècles, immenses roues de bois qui servaient autrefois à apporter les eaux de l’Oronte aux terres alentours. Outre leur visuel assez spectaculaire et insolite dans le cœur de la cité, le visiteur est frappé par l’étrange et continu grincement qu’elles dégagent !

Mais Hama, c'est aussi le palais Azem qui est situé sur la rive gauche de l’Oronte, près du centre-ville, face au jardin public. On y accède par une petite rue passant sous l’aqueduc d’une des grandes norias. Construit par le même gouverneur (Azem Pasha) que le palais de Damas, il ne l’égale pas.

La vallée de L'Oronte

HOMS   حمص (en arabe : HIMS)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Homs est la troisième étape sur la route de la soie allant vers la Méditerranée.

D'importants monuments historiques font la fierté de Homs. C'est d'abord la mosquée Mausolée du célèbre chef arabe et musulman Khaled Ibn al Walid qui passa à Homs les sept dernières années de sa vie. Cet édifice ottoman se distingue par ses vastes coupoles métalliques étincelantes sous le soleil, par ses deux très hauts minarets et par ses fines arcades en pierres alternativement blanches et noires disposées en bandes horizontales conformément à la tradition architecturale syrienne.

 

 

 

La vallée de l'Euphrate, le barrage de Rastane

  

MAALOULA   معلولا

C'est un petit village accroché au flanc du mont Qalamoun et dont les maisons sont presque toutes peintes en bleu. C’est le seul endroit du monde où l’on parle encore l’araméen, la langue du Christ.

C'est la cité des monastères de Sainte-Thècle et de Saint-Georges. Celui de Sainte-Thècle, de rite orthodoxe grec, abrite, dans une grotte, le tombeau de la sainte martyre où de nombreux fidèles viennent se recueillir.

Celui de Saint-Georges, de rite grec catholique, est construit autour d'une petite église qui serait la plus ancienne du monde où l'on pratique encore un culte. Dans l'église, on peut admirer une belle collection d'icônes et y entendre le Notre Père en araméen, pour aller ensuite déguster un petit verre du célèbre vin de Maaloula.

Fameuse faille qui s'ouvrit miraculeusement dans la falaise permettant à Thècle d'échapper à ses poursuivants

 

 

 SEYDNAYA  

 

 

 

 

On y trouve non seulement des vignes dont le vin est vanté dans la Bible, mais aussi un couvent construit en 547.

 

 

 C'est ici qu'habite Maha, notre femme de ménage.

 

Le couvent Notre-Dame perché au sommet de la colline qui domine le village, est un grand centre de pèlerinage de rite grec orthodoxe. Il abrite un orphelinat et une trentaine de religieuses veillent sur la "Chaghoura" qui serait la réplique d'une des icônes peintes par Saint Luc.

Après s'être déchaussé, il est possible de pénétrer dans la minuscule chapelle pour se recueillir devant l'image sainte.

Cimetière de Sednaya
Cimetière de Sednaya

ALEP حَلَب

Tout comme son éternelle rivale Damas, Alep prétend au titre, o combien convoité, de plus ancienne cité constamment habitée du monde. C'est à partir de l'an Mille qu'Alep connaîtra ses heures de gloire et prendra la forme qu'elle conserve à ce jour.

Alep est une étape sur la route des épices, entre le tout proche bassin méditerranéen et les lointaines contrées d'Orient. Les caravanes chargées d'encens, d'épices et de soies ont alimenté, des siècles durant, les légendaires souks, caravansérails aux milles senteurs et couleurs.

LATTAQUIE

Lattaquié est le port principal de la Syrie en Méditerranée. Depuis les temps les plus anciens Lattaquié a été un port important et l'une des cinq villes fondée par Séleucos Nikator au IIIe siècle avant J.C., qui lui donna le nom de sa mère Laodicée.

  

TARTOUS (en arabe طرطوس)

La vieille ville a été fondée pour servir de colonie à l’île d’Arwad (Arados). Elle fut conquise par Alexandre le Grand puis reconstruite par l’empereur Constantin.

Au fond les neiges du Liban    

Au loin, l’ile d’Arouad    

 

 

L’Ile d’AROUAD

 

 

 

 

Sur la route du Krak

LE KRAK DES CHEVALIERS

C’est une imposante forteresse qui se dresse à 650 mètres d’altitude. Cet ancien château kurde tomba entre les mains des Croisés, Tancrède de Hauteville, régent d'Antioche, en 1110, qui y plaça une garnison sous l'autorité du comte de Tripoli. Très vite, le lieu fut placé sous la garde de l'ordre des Hospitaliers, en 1142 : de cette époque date le nom de "Krak des Chevaliers", Krak venant du syriak "Karak", signifiant "forteresse".  Le krak passa de mains en mains, subi quelques modifications mineures, et finalement revint à la Syrie, lors de son inscription à la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. 

Photos de 1976

Photos de 1977

Mme Khoury voulait absolument que je me lève pour aller le voir …. Non merci….  Tu parles d’un joli spectacle…

 

 

Photos de 1978

Photos de 1979

 

 

 

Retour en France en Juin 1979