
BOURGOGNE
&
FRANCHE-COMTÉ

Samedi 13 septembre 2025
CHAMP-SUR-DRAC
9h48, je boucle la ceinture. Quel bonheur, l’on commençait à s’encrouter !!!
Le compteur d’Ulysse affiche 111164 km.
Un petit tour au marché du samedi et c’est le grand départ…
Déjeuner à SAULT-BRENAZ avec Fred. Passage à la pizzéria pour faire des cartons et nous irons passer la nuit au fond du parking de Carrefour.

Dimanche 15 septembre 2025
Nous retrouvons Jean-Luc Russier, un ami de Gérard à ROANNE.
Nous déjeunons chez lui dans un loft de malade…
Arrêt pour la nuit sur l’aire de stationnement à PARAY-LE-MONIAL.
GPS : N 46° 26’ 52’’ – E 4° 7’ 12’’

Lundi 15 septembre 2025
Nous prenons la route de Chagny qui longe le canal de la Dheune, une route magnifique avec une quinzaine d’écluses.

Prêts à en prendre plein les yeux ? C’est parti sur les Champs-Élysées de BOURGOGNE, une soixantaine de kilomètres de paysages grandioses, et de villages charmeurs. Des grands vins et des terroirs d’exception dont les noms Vougeot, Romanée-Conti, Gevrey-Chambertin, Nuits-Saint-Georges, Puligny ou Montrachet chatouillent nos oreilles et émoustillent nos papilles ?
Allez, on vous emmène sur la route des vins de Bourgogne !

Nous ouvrons cet itinéraire de renom au sud de Beaune, au village de SANTENAY, veillé par l’unique moulin à vent de la Côte de Beaune. Ses belles demeures de vignerons côtoient un solide château médiéval.

Aujourd’hui domaine viticole, le château Philippe le Hardi est une maison forte du XIVe construit sur le site d’un ancien castrum romain. À l’entrée, deux platanes, témoins de plus de quatre siècles d’histoire.

Depuis la colline de Beauregard, le moulin Sorine domine le vignoble.
On rejoint le mont de Sène, par une toute petite route jusqu’au parking où nous passerons la nuit.
Il y a encore 400 m à pied pour atteindre le promontoire et découvrir le panorama sur le village. Il commence à pleuvoir et le ciel est bien gris… on verra cela demain matin.

Mardi 16 septembre 2025
Il fait encore un peu frais, mais comme le soleil pointe son nez, nous voici parti pour une courte randonnée vers le mont de Sène (déjà fait avec Charly en septembre 2010). Son sommet culminant à 512 mètres d’altitude constitue un magnifique point de vue sur le Morvan, le Haut Clunysois et les vallées de la Dheune et la Saône.
Au XVIIIe siècle, un marchand de cuir originaire de Santenay, fit bâtir au sommet de la montagne un calvaire, à l’origine du nom de Montagne des Trois Croix. Ces croix furent détruites pendant la Seconde guerre mondiale puis remplacées en 1956.

Tous les vignobles de cette route pas comme les autres sont inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco. « Ils forment ce qu’on appelle des « Climats ». Qu’est-ce qui se cache derrière ce nom ? Une mosaïque de petites parcelles, chacune unique par son relief, son exposition, sa géologie… Ces coteaux sont le fruit d’une construction millénaire, et d’une savante alchimie entre l’homme et la nature. »

Je propose à Gérard de lui offrir un gastro… le premier fermé le mardi, le second complet…. Je vais dire qu’il n’a pas de chance !!! Bon on passera devant le château de SAINT-AUBIN, le restaurant Prosper est ouvert… très bon et une addition correcte… mais je vous laisse jeter un coup d’œil sur le prix des vins !!! On se contentera d’un verre…

LA ROCHEPOT et son château

Et si on partait maintenant au bout du monde ?
Il n’est pas loin ! Une dizaine de kilomètres, et nous y sommes… enfin presque, car une fois sur le parking, il faut encore faire 2 km de marche… c’est donc Gérard qui ramènera les photos…

Arrêt pour la nuit sur un parking à MEURSAULT. Belle vue sur l’église. GPS : 46° 58' 32'' - 4° 46' 5''

Mercredi 17 septembre 2025
MEURSAULT, où le blanc rayonne aussi sur la plupart des parcelles, car dans ce village, c’est moins de 5% de la production totale qui serait consacrée au rouge. Ici, le superbe hôtel de ville, ancien château fort construit en 1337, fut choisi par Gérard Oury pour le tournage de plusieurs scènes du film La Grande Vadrouille (1966) avec Louis de Funès et Bourvil. Ça ne nous rajeunit pas, mais la conservation de l’édifice est bel et bien à souligner, avec son donjon sur la façade ouest, son escalier de pierre, ses fenêtres à meneaux sur la façade principale et, bien sûr, son toit couvert de tuiles vernissées.

VOLNAY
L’appareil photo est toujours à portée de main ?
Il faut tout de même être fort pour passer sur une petite route cyclable au milieu des vignes (on avait pas le choix, impossible de reculer !!!) Au fond le village de POMMARD.

Le château de POMMARD a une devise : « tombez amoureux de la vie ». Dans l’environnement de ce domaine trois fois centenaire, vous verrez que ce n’est pas difficile. Entouré par son clos de vignes, il est toujours à considérer comme l’un des plus prestigieux châteaux viticoles de toute la côte de Beaune. Édifié à compter de 1726 par Vivant Micault, écuyer et secrétaire de Louis XV, il se compose initialement d’un logis de style Régence et de communs à vocation viticole formant une cour.

En remontant vers Dijon, étape plus qu’obligée à BEAUNE, pour découvrir les trésors de la capitale des vins de Bourgogne, à l’instar de sa collégiale Notre-Dame, cette « fille de Cluny » construite en 1120 (Avec Charly, en septembre 2010, nous avions dû nous réfugier sous son porche pendant une vingtaine de minutes à cause d’un orage torrentiel…).

La Librairie Atheneum, un puits de sciences sur les vins de Bourgogne mais aussi de France et du monde...

Et ses célèbres Hospices, que Gérard visitera seul. À l’origine, un palais pour les pauvres.
En 1443, Beaune sort de la guerre de 100 ans, Nicolas Rolin, Chancelier du Duc de Bourgogne, y fonde l’Hôtel-Dieu (les Hospices de Beaune). Il déclare alors : « en reconnaissance des grâces et des biens dont Dieu (...) m’a gratifié ; dès maintenant, à perpétuité et irrévocablement, je fonde, érige, construis et dote dans la ville de Beaune, au diocèse d’Autun, un hôpital pour la réception ». C’est donc pour les plus démunis que s’élève ce beau monument où l’on va soigner les patients. Derrière les austères toits d’ardoise de la façade se trouvent l’éblouissante cour d’honneur et les magnifiques toits de tuiles vernissées. Les malades sont alors accueillis dans la salle des Pauvres, sans oublier l’apothicairerie et les sœurs pharmaciennes.

Richement coiffé de toits polychromes, le lieu est aussi éblouissant à l’extérieur qu’à l’intérieur. (Encore une fois, vu et revu en 2005 avec Hélène et Marine et en 2010 avec Charly).
Facile de s’émerveiller par la majesté de la cour intérieure, la voûte en carène de bateau de la salle des pauvres, les cheminées gothiques de la cuisine ou encore l’ambiance de l’apothicairerie.

Autre « monument » incontournable de Beaune, la dernière moutarderie indépendante et familiale de Bourgogne, Chez Fallot, une visite qui a du piquant. On goûte les moutardes à la petite cuillère à la boutique (et c’est un régal !).

Jeudi 18 septembre 2025 (38)
SAVIGNY-LÈS-BEAUNE est un authentique village vigneron. Son vignoble très ancien s’étale sur les deux flancs de coteaux que termine la verdoyante vallée du Rhoin.
Au cœur du village le Château de Savigny, nous réserve une surprise.

Le Petit Château (1671) abrite le caveau de dégustation et la salle de restaurant.

Dans les communs, le Musée de la moto et de la voiture de course. Une trentaine de prototypes dessinés par Carlo Abarth, vainqueurs des plus grandes courses, amoureusement collectionnées par le propriétaire du château, ancien coureur automobile, ainsi que 250 modèles de moto de 1903 à 1960 dont celles de Jean Mermoz et du Chanoine Kir.

Le grand château (1340) comporte aussi des salons d'honneur et de vieux celliers. Il est entouré d'un parc de 12 ha (dont 4 ha de vignes).

Dans la cour, l’on découvre le musée des pompiers et le musée de l’aviation dont 78 avions de chasse et des hélicoptères.

Des vignes, des vignes et encore des vignes !

En repartant de Beaune, on se trouve vite aux portes de la commune d’ALOXE-CORTON. Au loin, sa colline et, en son sommet, son bois qui surplombe ici, non seulement le village d’Aloxe-Corton, mais aussi ceux de Ladoix-Serrigny et de Pernand-Vergelesses.
Excusez du peu, mais ses flancs seraient plantés de 167 ha de grands crus, en appellation Corton et corton-Charlemagne. Inutile d’évoquer dans le détail la valeur – très élevée – des parcelles de cette colline. Des millions d’euros paraît-il, mais rien ne nous oblige à investir… La vue est gratuite et la route qui file au pied, tout autant…

Tout en haut de la colline, la toute nouvelle croix Charlemagne, qui vient d’être restaurée et remise sur son socle. L’ancienne avait été offerte par les Hospices de Beaune en 1943.
Pour la petite histoire, en septembre 2021, un fait-divers aussi rare qu’insolite avait mis cette croix sur le devant de la scène. Retrouvée en morceaux, elle avait fait l’objet d’une plainte, puis d’une enquête. Questionnés, les gendarmes ont expliqué « soupçonner un sportif d'être à l'origine des dégradations » du fait de l'équipement découvert sur place « du sang, des sangles et un tapis de sport ». Ceux-ci ont alors entamé des recherches dans plusieurs magasins de sport de la région, ainsi qu'à l'hôpital de proximité. Ils apprennent alors qu'un homme de cinquante-sept ans, victime d'un éboulement, a été transporté d'urgence au CHU de Dijon. Dans un état grave, il a notamment perdu un testicule dans la bataille.
L’homme en question explique avoir utilisé l’ouvrage pour faire des exercices de musculation le faisant chuter par inadvertance.
Arrêt pour la nuit sur l’aire de service de NUITS-SAINT-GEORGES.

Vendredi 19 septembre 2025
Au cœur de NUITS-SAINT-GEORGES, l’emblème de la ville, Le beffroi, ancienne tour de garde. C’est l'un des édifices qui caractérisent la cité. Le lanterneau octogonal situé au-dessus de la tour carrée possède plusieurs cloches dont une classée datant de 1619.
Après un petit apéro, un verre de Hautes-Côte et un Mercurey, nous dégustons nos premiers escargots de bourgogne…. Un peu déçus, petits et caoutcheux.

On ne ratera pas l'Imaginarium qui propose un parcours interactif et ludique consacré aux vins effervescents, un son et lumière dédié à l'histoire de la vigne, ainsi qu'une dégustation de vins.

Puisque nous traversons VOSNE-MOMANÉE, impossible de zapper la balade le long des vignes de Romanée-Conti. Si ce nom nous évoque quelque chose, c’est sans doute parce que ce vin – considéré comme le plus cher du monde - bat régulièrement des records dans les salles des ventes. En octobre 2018, un millésime 1945 s’est vendu 558 000 $ aux enchères à New York ! Comme on n'a pas assez en poche pour s’offrir un millésime à la propriété, on admire le panorama : il est magnifique et gratuit !

On fera un crochet par le village de CONCOEUR, pour y découvrir une pépite : la ferme Fruirouge. Depuis quatre générations, la famille Olivier y cultive de délicieux fruits transformés sur place, à l’ancienne. Nous n’avons pas eu la chance de visiter les champs de cassis noir de Bourgogne, puisque ce n’est plus la saison, qu’à cela ne tienne : à la boutique, il y a de quoi se régaler et faire des emplettes surprenantes comme ce ketchup au cassis, des petites bouteilles de nectar de fruits, ou encore une eau florale réputée pour ses bienfaits contre les rhumatismes.

Nuit sur le grand parking de MOREY-SAINT-DENIS, avec une belle vue sur les vignes.

Samedi 20 septembre 2025

Puis, comme un imposant îlot dépassant au milieu des vignes, le château du Clos de VOUGEOT marque une autre étape reine. Au fil du temps, il est devenu la place forte de la viticulture en Bourgogne.
Majestueux, le château doit son existence aux moines de Cîteaux. Au XIIe siècle, ils y construisirent des bâtiments pour exploiter la vigne. Depuis 1944, on n’y produit plus le vin mais on cultive une histoire passionnante. La visite nous conduit notamment dans le grand cellier du XIIe siècle, la cuverie, les gigantesques pressoirs médiévaux, l’ancienne cuisine du XVIe siècle aménagée sous une voûte.
Monument historique, il est aujourd’hui le siège de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. Son vaste vignoble du Clos de Vougeot couvre un peu plus de 50 hectares, entouré de murs, il est partagé entre 80 propriétaires différents. Une vraie singularité.

La cuverie
Édifiée entre 1475 et 1478, elle permet de comprendre la vinification à la fin du Moyen-Âge. Les raisins étaient égrappés plus écrasés, le jus obtenu fermentait en cuve pendant une quinzaine de jours. La cour, évoquant un cloître, assurait une bonne ventilation et permettait l’évacuation des gaz nocifs.
Le porter de Bénaton
Du sculpteur bourguignon Henri Bouchard, montre un vendangeur portant sur l’épaule le bénaton, un panier à vendange en osier pouvant contenir 40 kg de raisins.

Les quatre pressoirs à levier
Forment un ensemble unique au monde Le plus ancien date de 1477. Chacun a nécessité 25 m3 de chêne. Quatre hommes manœuvraient la vis et pressaient quatre tonnes de raisin. Le jus s’écoulait pendant la nuit dans une balonge (petite cuve en chêne).

La cuisine Renaissance
Dispose d’une grande cheminée longue de 6 mètres pouvant contenir un bœuf entier. Reconstituée pour l’exposition « À table au Moyen-Âge », elle permet aux petits comme aux grands de découvrir l’ambiance d’une cuisine traditionnelle à l’époque médiévale.

Le puits
Creusé au XIIe siècle à 20 mètres de profondeur, le puits dispose d’un ingénieux système de roues qui démultiplie la force pour puiser l’eau sans efforts.

Les salons Renaissance
L’aile renaissance, édifiée en 1551 par Dom Jean Loisier, abbé de Citeaux, a été entièrement restaurée à la fin du XIXe siècle par Léonce Bocquet, riche vigneron bourguignon Les imposantes cheminées et les plafonds à la française datent du XVIe siècle et les boiseries sculptées du XIXe siècle.

L’Abbaye de CITEAUX
Ne me laissera pas un grand souvenir, à part le fait que vu mon handicap, on nous a permis de venir ranger le CC juste à coté de l’entrée et on m’a donné un fauteuil roulant…. Lol…
Nous dormirons sur le parking de l'Abbaye.

Nous dormirons sur le parking de l’Abbaye.

Dimanche 21 septembre 2025

Jour de pluie, jour triste ! C’est l’anniversaire de Daniel et il n’est plus là.
Au centre du village de GEVREY-CHAMBERTIN, les anciennes halles construites en 1830.
Un peu plus loin le château fort médiéval datant du XIe siècle. Il accueille également un domaine viticole de plus de 2 hectares qui produit le fameux AOC Gevrey-Chambertin. Non ouvert à la visite malheureusement.

Sur le plan du patrimoine, c'est assurément le château de BROCHON qui s'avère le joyau de la commune. Il a été édifié de 1895 à 1899 sur des parcelles jadis propriété des Chartreux pour le compte de Stéphen Liégeard (1830-1925), tour à tour avocat, haut fonctionnaire, homme politique, écrivain et poète. Aisé et généreux, alors en poste à Carpentras, il aurait servi de modèle à Alphonse Daudet pour sa nouvelle "Le sous-préfet aux champs". L'édifice de style néo-Renaissance, très en vogue à l'époque, s'inspire extérieurement des châteaux du Val de Loire. La vaste et noble demeure revint à l'État après la Seconde guerre qui y créa un lycée.
Il continue de pleuvoir et comme on a déjà visité DIJON en. Mai 2019, on décide de traverser pour rejoindre DOLE et la Franche-Comté.
Arrêt pour la nuit sur le parking de DOLE, que nous ne visiterons pas également, une magnifique ville vue en septembre 2019 lors de notre retour de Lorraine.

Lundi 22 septembre 2025
BESANÇON sous la pluie…. Nous rentrons demain