SRI LANKA

  

 

Mai 1999

 

 

L’ile resplendissante

 

 

 

 

 

Quand on évoque le Sri Lanka, cette île magique, des images surgissent immédiatement : éléphants, jungle, sourires, ventilateurs, rizières, varans, temples, thé, cannelle, bois rares, pluies chaudes… Tout se mélange dans la tête du voyageur.
Mythes ou réalité ? On ne sait trop. Alors on file les yeux fermés vers ces cieux promis. Et si l’on s’aperçoit bien vite que les villes n’ont pas grand-chose à dire, la nature et les Sri Lankais respirent la beauté et la générosité.
Le Sri Lanka est une république membre du Commonwealth. Depuis le 22 mai 1972, Ceylan a repris un nom utilisé autrefois : Lanka, l’« île resplendissante », et l’a fait précéder du préfixe « Sri » qui est une lettre sacré.
Le Sri Lanka fut donc envahi successivement par les Arabes puis par les Portugais, les Hollandais et enfin les Anglais. Ce sont ces derniers qui ont laissé l’empreinte la plus indélébile : petits cottages très british, terrains de golf, cours de cricket… Tout ceci fait du Sri Lanka une petite Angleterre, le fog en moins et les plages paradisiaques en plus.
Ajoutons une fleur de lotus en guise de bienvenue, un rayon de soleil pour un sourire… Le décor est planté.

AYUBOWAN ! (bonjour)

 

Nous arrivons à l’aéroport de Colombo, la capitale. Nous faisons connaissance avec notre guide et notre chauffeur qui nous accompagnerons pendant ces 2 semaines.

Au Sri Lanka, on roule à gauche et la circulation routière est très chaotique. Les dépassements des nombreux bus et camions locaux s'avère parfois très "limites".

La majorité du pays est Bouddhiste mais beaucoup d'autres religions sont tolérées (Indouisme, Islamisme, Christianisme,...).

Le pays est en conflit depuis 23 ans car un groupe de Tamoules (les Tigres) veulent leur indépendance : bizarrement, les medias n'en parlent que très peu (sûrement parce qu'il n'y a pas de pétrole là-bas). C’est pourquoi il est fortement déconseillé de visiter le Nord et l'Est du pays, car c'est là qu'il y a des risques de combats.

 

Ce que j'ai aimé :

* Les paysages qui sont magnifiques et diversifiés

* L'accueil des Sri-Lankais

* le charme des hôtels

* la qualité de la nourriture (attention, c'est épicé)

 

Ce que j'ai moins bien aimé :

* Les vendeurs à la sauvette sur les lieux touristiques qui sont très collants

* A la fin du séjour, j’ai un peu une overdose de bouddhas.

 

Conseils :

Le Sri-Lanka se situe près des Maldives : prendre 3 à 4 jours pour aller les visiter, ça serait dommage de passer à côté de ces îles paradisiaques

 

Sri Lanka : les hôtels

 

 

Culture Club à DAMBULA

Superbe hôtel au bord du lac Kandalama. Un accueil avec parade d’éléphants et musique nous est réservé. Les chambres sont dans des bungalows individuels au cœur d’un superbe parc, juste troublé par le chant des oiseaux… Un petit salon à l’entrée puis 2 petites marches pour accéder à la partie chambre avec grand lit et climatisation. Chaque soir un « good night » écrit avec des feuilles et des fleurs sur le lit.  

Très bons cocktails. 

Le dernier soir, une surprise nous attend. Après avoir assisté à un très beau coucher de soleil sur le lac, nous descendons sur les rives par un chemin bordé de lampions allumés, là un diner de gala nous est servi, mais attention aux moustiques…

Le Kandyan à Kandy

Un palais dans les montagnes. Une architecture et un souci du détail reflétant avec fidélité, l’esprit de l’ancien royaume de Kandy. Il offre une vue sur les montagnes boisée de Heerassagala. Retraite calme surplombant une ville, renommée être la plus belle du Sri Lanka, Kandy.

On peut prendre nos repas sur la terrasse et on assistera à un spectacle de danses kandyennes et marche sur le feu.

 

 

Visite d’un musée de pierres précieuses.

 

 Sigiriya : le rocher du lion

 

 

Kassapa, fis du roi Dhatusena au Vème siècle, était tellement méfiant et avide de pouvoir qu’il fit emmurer vivant son père, se proclama roi et installa sa forteresse imprenable en haut de ce rocher. Il décida néanmoins de livrer bataille à son demi-frère, mais abandonné par ses hommes il se trancha la gorge.

Avant son geste tragique Kassapa eut le temps d’édifier un palais avec des jardins au système d’irrigation complexe et élaboré, des bassins, des dépendances et un monastère.

À mi-hauteur, un escalier moderne en colimaçon nous amène à une longue galerie aménagée dans la paroi rocheuse.

C'est ici que nous pouvons admirer une série de peintures de belles femmes, les mystérieuses Demoiselles de Sigiriya, On suppose que cette magnifique galerie peinte représente les femmes de la cour du roi Kassapa, épouses, concubines ou servantes. Au nombre de 23, grâce à leur situation à l'abri du soleil, elles sont dans un état remarquable et ont conservé toutes leurs couleurs.

Nous avons d'ici, une magnifique vue sur la forêt avoisinante.

Nous redescendons l'escalier métallique et poursuivons le chemin qui s'accroche à la paroi rocheuse abrupte. Il est protégé vers l'extérieur par un mur de 3 m de haut. Celui-ci est recouvert d'un enduit poli qui lui donne son nom, le mur des miroirs.

Nous débouchons ensuite sur une large plate-forme qui a donné son nom au rocher, Sigiriya signifiant le rocher du lion. Jadis, un gigantesque lion en brique était assis à cette extrémité du rocher et l'ascension finale débutait par un escalier qui passait entre les pattes du fauve et entrait dans sa gueule. Aujourd'hui ne subsistent que les premières marches et les pattes.

Nous attaquons la dernière partie de la montée, assez vertigineuse, par un escalier métallique accroché au flanc du rocher.

À mi-chemin, c’est l’horreur, je suis bloquée par le vertige, un homme me prend par la main et me demande de le suivre pratiquement collée dans son dos, si je veux continuer, je n’ai pas le choix.

Le sommet qui couvre 1,6 hectare devait être jadis entièrement construit, mais il ne reste que les fondations. La forme de la construction et la beauté du panorama laissent supposer que Sigiriya était davantage une résidence qu'une forteresse.

Nous entamons ensuite la descente, je vais devoir recommencer ma prouesse

Nous avons droit à une petite balade en char à bœufs. La route est en terre rouge, nous croisons des sri-lankais au travail, passons devant une école, les filles en blanc portent une cravate, les garçons sont en short bleu et chemise blanche, tous se rassemblent dans la cour pour entrer en classe, bien disciplinés, comme nous autrefois.

Bon vous avez compris, on a vraiment adoré Sigiriya !

 

 

 

 

 

 Giritale

 

 

Arrêt minute devant le grand bouddha debout situé au bord du lac.

 

 

 

 

Polonnaruwa : les temples et palais

d’une ancienne capitale

 

Durant 3 siècles, Polonnaruwa fut la capitale de la dynastie chola et du royaume Cinghalais, elle date de presque un millénaire. Cette cité connu son apogée à la fin du XIIème siècle sous le règne de Parakramabahu 1er qui fit ériger de gigantesques monuments.

 

En raison de l'étendue du site, on nous loue des vélos.

Nous débutons par l'ensemble du palais royal qui date du règne de Parakramabahu 1er. Le palais royal consistait en un édifice de 7 étages, mesurant 31m sur 31m.

Nous reprenons nos bicyclettes pour aller vers la zone dite du quadrilatère. Cette partie du site rassemble des ruines étonnantes sur un terrain surélevé entouré d'un mur. Nous visitons le Thuparama, un temple Bouddhique, l'un des plus beaux de Polonnaruwa et le seul à conserver un toit intact. La salle intérieure referme plusieurs représentations de Bouddha.

A côté se dresse le Vatadage, un bâtiment rond de 18 m de diamètre, troué de 4 entrées, flanquées de remarquables gardiens de pierre. Ces entrées mènent au dagoba central, orné de 4 bouddhas.

Des pierres de lune ornent chacune des 4 entrées. Une pierre de lune est une surface semi-circulaire sur laquelle sont gravés en bas-relief des bandeaux aux motifs animaliers et floraux symbolisant la naissance, la vie, la mort.

Nous visitons également le Hatadage, un sanctuaire bâti par Nissankamalla pour servir de temple. La légende veut qu'il ait été construit en seulement 60 jours.

Le Gal Pota ou « Livre de pierre » est une énorme dalle de 25 tonnes (8,20 x 1,20 m) sur laquelle sont gravés des textes en cinghalais relatant les exploits du roi qui, entre autres, envahit l'Inde. Les inscriptions indiquent aussi que la dalle fut transportée depuis Mihintale sur une distance de 90 km.

Il fait très chaud et nous allons boire de l’eau, assaillis par les marchands ambulants. Nous remontons à vélo pour aller vers l'ensemble du nord. Nous débutons par la visite de l'Alahana Pirivena, un ensemble monastique. On y trouve le Rankot Vihara, le plus grand dagova de Polonnaruwa, haut de 54 m. Il daterait du règne du roi Nissanka Malla. Il possède un dôme en terre, recouvert de briques et de plâtre.

Plus loin, le Lankatilaka est un énorme temple doté de murs de 17 m de haut, le toit s'est écroulé. Une allée semblable à celle des cathédrales mène jusqu'à un gigantesque bouddha debout, aujourd’hui décapité.

Le dagoba Kiri Vihara est attribué à Subhadra, épouse du roi Parakramabahu. Son nom signifie "blanc laiteux", les archéologues le découvrirent en effet en parfait état recouvert d'un revêtement de chaux blanche. Quelques singes langurs posent devant les appareils photos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ballade dans les rizières à dos d’éléphants.

 

 

 

 

 

 

 

 Dambulla : les temples troglodytes

 

 

Ne soyons pas arrêtés par le vilain et gigantesque bouddha d’or (construction moderne et très kitsch, financée par les Japonais) qui nous accueille à Dambulla. Ce qui nous attend plus loin est magnifique… Parmi des dizaines de singes on grimpe d’abord en haut de la colline jusqu’à dominer la forêt (attention aux rabatteurs tenaces, qui veulent absolument nous vendre leurs « pierre de lune »). Une esplanade conduit alors à l’entrée des grottes creusées dans un rocher colossal.

 

L’histoire des grottes remonterait au 1er siècle avant JC lorsque le roi Valagambahu, chassé d'Anuradhapura, y trouva refuge. Lorsqu'il regagna sont trône, il fit sculpter l'intérieur des grottes, faisant d'elles de magnifiques temples troglodytes. On trouve cinq grottes qui accueillent quelques 150 représentations de Bouddha.

Outre deux imposants bouddhas couchés, c’est la grotte n° 2 qui est la plus grande et la plus spectaculaire. Dans une lumière tamisée un alignement de bouddhas et de rois taillés dans la pierre sont entourés de splendides peintures qui retracent les différents épisodes de la vie de Bouddha, de l’annonce de sa naissance à l’éveil, ainsi que les grandes étapes de la diffusion du bouddhisme.

En sortant, un dernier coup d’œil à l’immense étendue de lacs et de forêts

LE SAVIEZ-VOUS ?

 

Le bouddhisme

C'est notre pensée qui décide de tout, les bonnes comme les mauvaises choses. Bouddha a dit que le monde n'a pas été créé par les dieux, il est bien trop imparfait. Un dieu n'aurait pas fait naître les gens avec autant d'inégalités, ou alors ce ne serait pas un bon dieu. C'est la nature qui a créé le monde, il n'est donc pas nécessaire de vénérer les dieux.
Les bouddhistes croient à la réincarnation.
Ce sont nos actes dans les vies antérieures qui décident de notre naissance (riche, pauvre, malade ou en bonne santé). Notre prochaine vie dépend donc de notre vie actuelle. Les bons actes permettront d'avoir une vie meilleure, les mauvais actes, une vie moins bonne.
Devenir un homme ou un dieu (ils ne sont pas éternels), c'est avoir une vie meilleure. Devenir une femme, c'est déjà moins bien, car elles ont plus de soucis et de souffrance que les hommes. Le pire c'est de devenir un animal, un démon ou un fantôme.
L'âme voyage dans les différents mondes, dans des milliards de vie. Si on renaît en animal, on pourra redevenir un homme dans la prochaine vie, la punition sera terminée…
Mais on peut aussi arrêter son âme.
En fait, si on se réincarne, c'est qu'on a des désirs. Si on supprime tous les désirs, on ne souffre plus. Le bonze essaie de supprimer tous les désirs terrestres. Il n'a qu'une robe, une assiette, un pot (et la télé). En méditant, on évite le désir de garder son corps. Il est inutile de s'attacher à son corps, puisqu'on va le perdre un jour.
Si on supprime tous les désirs, on atteint le nirvana. C'est l'extinction de soi. L'âme est supprimée, on ne se réincarne plus. Ce n'est ni le paradis, ni l'enfer, c'est une qualité d'existence, on ne souffre plus.
Bouddha n'a pas créé le bouddhisme, mais il a expliqué le monde. Il n'est pas un sauveur, mais un professeur.
Pour devenir bouddhiste, il faut suivre certains préceptes :
- Ne tuer aucun être vivant (ni animaux, ni insectes).
- Ne pas voler.
- Ne pas mentir.
- Ne pas consommer d'alcool, ça empêche de méditer.
Et pour les bonzes, il y a des centaines d'autres préceptes. Ils doivent vivre dans le dénuement complet.

 

 

 

 

 

 

 Anuradhapura : le temple de l’arbre sacré

 

 

 

 

Anuradhapura fut la première capitale de Ceylan pendant plus de 1000 ans, avec comme point de départ l'arrivée du prince Sinahlas, venu d'Inde le jour de la mort de Bouddha en 483 avant JC. Il se proclama "fils du lion" et premier souverain de l'île. Les vestiges archéologiques se situent entre le IIIème siècle avant JC. et le IIIème siècle après JC. La dagoba de Ruwanveliseya, à gauche, est très ancienne mais est repassée à la chaux tous les 4 ans.

Nous allons jeter un œil aux bains jumeaux (Kuttam Pokuna) au nord du site, ainsi que le Sri Mahabodhi, une zone qui ne se visite qu'à pied : un temple voué au culte de l'arbre sacré Bodhi, c'est-à-dire le ficus, l'arbre le plus vieux du monde sous lequel Bouddha reçut l'illumination. Un lieu de culte bouddhique très important pour tous les fidèles du Sri Lanka qui affluent ici.

 

 Matale : le jardin d’épices

 

 

Nous partons en direction de Kandy, en passant par Matale ou nous déjeunons dans l’un des nombreux jardins d’épices situés le long de la route. On saura tout sur la cannelle, le gingembre, la vanille (qui fait partie de la famille des orchidées) la girofle, le piment, la cardamome, le curcuma qui remplace le safran (non cultivé au Sri Lanka), on aura même droit à un petit massage des épaules ou du cuir chevelu

Un petit massage aux huiles essentielles... et si le cœur nous en dit (c'est le porte-monnaie qui sera moins d'accord !) on peut acheter plein de lotions pour la chute de cheveux, la toux, la libido, les rhumatismes, les varices, l'eczéma, les kilos en trop... ce n'est que le début de la liste ! Le piège à touristes en somme, puisque quelques mois plus tard je finis par jeter les produits car non utilisés…

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

 

Le drapeau Cinghalais

Le lion représente le temps des rois. En effet, cinghalais (sang de lion) vient de Sinha le lion. Ils disent qu'ils sont des descendants des lions.
Le lion porte une épée à la patte droite pour montrer que les Cinghalais sont courageux.
Le rouge représente les Cinghalais, le vert, les Musulmans, le orange, les Tamouls, le jaune, les minorités.
Les quatre feuilles sont celles de l'arbre sacré.

 

 

 

 

 Kandy : le temple de la dent de Bouddha

 

 

 

Nous sommes à Kandy, grande ville de plus de 100.000 habitants, située à 500 m d'altitude. Elle fut la capitale du Ceylan de 1592 jusqu'au début du XIXe siècle.

 

Le Temple de la Dent  

Il renferme la plus importante relique bouddhique du pays, une dent de Bouddha. Celle-ci aurait été dérobée sur son bucher funéraire en 483 av. JC et apportée au Sri Lanka au IVème siècle cachée dans la chevelure d'une princesse. Le temple fut édifié par les rois de Kandy de 1687 à 1707, puis de 1747 à 1782. Avant d'y pénétrer, nous devons passer par d'importants contrôles de sécurité mis en place depuis l'attentat de 1998.

Nous débutons la visite par le principal sanctuaire de la Dent, un édifice rectangulaire à 2 niveaux appelé Vahahitina Maligawa. Les pèlerins sont très nombreux munis de leurs offrandes, principalement des fleurs de jasmin, de lotus et de nénuphar.

Nous accédons à l'étage afin d'apercevoir le reliquaire qui renferme la dent, les gardes font avancer la file en permanence et on ne peut rester que quelques secondes pour voir ce reliquaire, déception, il est fermé (ouvert que quelques heures par jour). Il est en or, composé d'une série de six coffrets emboités (photo ci-dessous).

Nous sortons du sanctuaire en passant par la bibliothèque qui referme une importante collection de manuscrits en feuille de palmier.

Nous poursuivons la visite par l'Alut Maligawa, un sanctuaire de 3 étages plus récent qui renferme des dizaines de statues de Bouddha assis. Nous sortons et, à l'extérieur, arrivons dans la salle d'audience, un pavillon ouvert du XIXème siècle, orné de colonnes de pierre.

Plus loin, d'autres petits temples renferment de jolies et colorées statues de Bouddhas

Nous avons quartier libre pour notre dernière matinée à Kandy. Il nous reste un peu de temps pour déambuler dans le marché très coloré, et acheter un sac supplémentaire pour le retour.

Achat de mon bouddha en bronze.

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

 

 Quand Bouddha est né, dès le premier jour, il savait marcher, il a fait sept pas, et sont apparus sept lotus sous ses pieds. A 16 ans, il s'est marié. A 35 ans, il a atteint le nirvana et il est mort à 80 ans. Avant de l'incinérer, un bonze lui a arraché une canine. La dent a été donnée au roi de l'Inde, et rangée dans un reliquaire en or. Un animiste essaya bien d'écraser cette dent, mais celle-ci rebondit vers le ciel et tomba dans la couronne d'un autre roi.
Quand il y eut une guerre en Inde, le roi confia la dent à sa fille qui, accompagnée de son époux, l'emporta, cachée dans sa chevelure, jusqu'au Sri Lanka. Après avoir été déplacée plusieurs fois, elle finit par atterrir à Kandy où elle est restée depuis 400 ans

 

Visite d’une fabrique de batik

On part d'un tissu blanc, sur lequel on passe de la cire pour protéger certaines parties d'un dessin qui a été fait par une femme, selon un modèle ou à main levée. On le plonge dans de l'eau salée, puis dans la teinture jaune, et on laisse sécher. On pose une nouvelle couche de cire, on replonge dans l'eau salée puis dans la teinture rouge… et on continue ainsi avec des couleurs de plus en plus foncées. A la fin, on trempe dans de l'eau bouillante pour enlever toutes les épaisseurs de cire, et le dessin apparaît sur le tissu teinté de toutes les couleurs, sur les deux faces.

Promenade en barque à moteur

On découvre les plaisirs d’une promenade sur la rivière à travers un écosystème surprenant, la faune (varans, cormorans…) et la flore (roseaux, mangrove…).

Sur une île, on est convié à la dégustation d’une noix de coco. On admire une vieille dame qui fait les petits bâtonnets de cannelle, ainsi que des cordelettes à partir de la fibre de la noix de coco.

 

 Peradeniya : le jardin botanique

 

 

Avant l’arrivée des Anglais, c’était un parc royal ; aujourd’hui c’est le jardin botanique le plus vaste du Sri Lanka, couvrant 60 hectares aménagés dans une boucle de la Mahaqweli Ganga.

 

Il contient entre autre une superbe collection d’orchidées et une belle allée de palmiers plantés en 1950.

L’une des principales attractions est le gigantesque figuier de Java, qui se trouve sur une grande pelouse de 1600 m2.

 

Dans le jardin des épices, de la noix de muscade, de la cannelle, des clous de girofle, etc…

 

Nous pouvons aussi y observer quelques oiseaux et une colonie de chauves-souris géantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bambous géants de Birmanie.

 

 

 

Allée des cocos de mer, originaires des Seychelles. Il y a des arbres mâles et des arbres femelles (devinez lesquels ?) et les fruits sont spectaculaires (les plus gros et les plus lourds du monde végétal, de 10 à 20 kg)

 

 

 

 

 

Le « cannonball tree » est aussi assez particulier. Ses fruits ronds ressemblent à des boulets de canon. Un des arbres a été planté ici par le roi George V en 1901.

 

 

 

 

 

 

 

 

Des pins de Norfolk tourmentés semblent se livrer à une sorte de ballet dans un autre coin du jardin

 

 

 

 

 

 

 

 

Un après-midi dans ce jardin est un enchantement pour tous les amateurs de botanique.

 

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

 

Le nom de l'île

Sri signifie sacré, Lanka signifie île. Le nom de Ceylan avait été donné par les Hollandais, puis les anglais, mais à l'origine, le pays s'appelait Sri Lanka. Aujourd'hui, il a repris son vrai nom.

 

 

Masques démoniaques

Ces masque ne sont pas vraiment attrayants, au contraire ils sont plutôt effrayants… Voilà une explication à leurs raisons d’être.

Bon déjà il faut savoir qu’il y en a de plusieurs sortes, certains sont utilisés pour les danses locales, d’autres pour protéger sa demeure de différents malheurs, et enfin d’autres représentent des démons (18 au total) qui ont le pouvoir de rendre malade !

Les sculpteurs et peintres sont de vrais artistes, chaque détail est réalisé avec minutie, et souvent avec une seule pièce de bois, 3 à 8 jours de travail sont nécessaires. Nous achèterons des pâles copies aux marchands ambulants devant le jardin botanique.

Pour vous donner quelques exemples, il est dit que regarder certains masques peut vous donner de la fièvre, des maux d’estomac, envie de vomir, vous causer des maux de tête, vous rendre aveugle un moment, même vous donner des furoncles… Et la liste est loin d’être terminé ! Mais ne vous inquiétez pas, chaque maladie à son démon, il suffit de faire une donation au démon correspondant (ainsi qu’à leur chef Maha Kola) et vos maux disparaîtrons aussitôt…

Regardez le bien dans les yeux...

Non, rien ne se passe ? Ah c’est normal, celui-ci est un masque de protection (contre le feu), je ne vais quand même pas me risquer à vous rendre malade…

 

 

Visite d’un atelier de pierres précieuses

 

Après le déjeuner à l'hôtel, nous visitons une fabrique de pierres précieuses. Un petit film nous explique l'extraction et la taille des pierres, nombreuses, au Sri Lanka.

 

 

 

 

 Pinnawela : l’orphelinat des éléphants

 

 

Géré par le gouvernement en 1975, cet orphelinat fut créé pour accueillir les éléphants abandonnés ou orphelins.

Sept pachydermes constituaient la population de départ, ils sont désormais une centaine, dont une bonne trentaine nés sur place. On peut voir les Cornacs (dresseurs) donner la tétée aux éléphants.

Vers 10 heures du matin, les éléphants partent pour la rivière. C’est un très beau spectacle. Ils arrivent sous la conduite de la matriarche, ils se répartissent dans les eaux peu profondes. Les plus jeunes jouent ensemble. Nous déjeunons dans le restaurant qui surplombe cette rivière.

 

 Nuwara Eliya : en route pour les champs de thé

 

 

Nous atteignons les cultures de thé dans lesquelles les femmes de l’ethnie Tamoule cueillent les jeunes feuilles, on ne cueille que les 3 feuilles les plus jeunes de chaque tige. Un théier peut durer 35 ans, il produit au bout de 3 ans et on peut récolter toute l'année, environ tous les 15 jours. Tous les 5 ans, on coupe toutes les branches.
Le paysage est vert à l'infini, le thé épouse les pentes, les vallonnements. On le plante sur les coteaux pour éviter le pourrissement des pieds par la pluie. Il est coupé de longs sillons rectilignes qui accentuent le relief.
Le thé a été introduit au Sri Lanka par les Anglais en 1857 (en provenance d'Inde et de Chine). Il a remplacé les plantations de café ravagées par une maladie. Il est cultivé dans la partie sud de l'ile à des altitudes variant de 0 à 2500 mètres, le meilleur étant le thé d'altitude. Le thé est un petit arbre qui, s'il n'était pas récolté, pourrait atteindre plusieurs mètres de haut. Mais la récolte et la taille le maintiennent à hauteur d'homme pour faciliter la cueillette.

Visite d'une manufacture de thé : Le thé est cueilli, séché sur grands tapis, broyé, trié par taille, séché de nouveau, chauffé, puis passé au travers de tamis qui permettent de récupérer les différentes variétés, la moins bonne "dust" (poussière) étant mise en sachets. Nous avons droit à une dégustation et bien sûr le passage par la boutique.

Balade en train au départ de Kandy

Les Sri lankais ont aussi leur TGV, comprenez : Train à Grandes Vibrations

 

Pour rejoindre Galle, rien de mieux que le train et en 1ère classe !!!. Bon ok, il ne faut pas être pressé, ce tortillard roule à 60 km/h maximum, heureusement car on a souvent l’impression qu’il va dérailler, mais quel bonheur de pouvoir admirer le paysage qui défile : forêt d’hévéa, plantations de thé, bananiers, cocotiers, jardins d’épices et surtout des impressionnantes rizières en terrasse.

 

 Galle : le bastion hollandais

 

 

Si Dumballa est le cœur du bouddhisme sri lankais alors Galle est celui de son passé colonial, de l'ancienne Ceylan, celle des indiamans hollandais et des caraques portugaises, ces bateaux chargés d'épices, de nacre et d'écailles qui accostèrent aux siècles passés. C’est la seule ville à raconter aussi bien les luttes de la colonisation et l'arrivée des premiers missionnaires et, en se promenant sur Church Street et Queen Street, on a presque l'impression d'entendre encore le bruit des canons. De ce passé subsistent de nombreuses traces, les impressionnantes fortifications, les belles maisons coloniales aux façades ornées de véranda à colonnes en bois. Le présent est tout aussi "beau" mais en plus pacifique : atmosphère paisible et romantique du quartier du fort (XVIIème siècle) qui a été classé a Patrimoine mondial de l’Unesco, austérité et sobriété de l'église hollandaise Groote Kerk sans oublier la vue imprenable sur l'Océan Indien lorsque l’on est sur la promenade des remparts.

Les dentellières vendent toujours leurs ouvrages sur les remparts, perpétuant une tradition héritée des Portugais.

Ici le temps semble s’être arrêté.

 

Pour revenir au temps présent, rien ne vaut une course poursuite dans les rues de la ville en « tuk-tuk », véhicules légers à trois roues qui servent de taxis.

 

Retour sur Colombo pour prendre l’avion pour Malé, car nous avons demandé l’extension de notre voyage vers les Maldives.

 

 

Nous referons quasiment le même voyage en 2004, offert par Bouygues pour les 30 ans d’ancienneté, qui se terminera en apothéose par un feu d’artifice tiré sur la plage de cet hôtel.