Notre-Dame du Laus

 

Samedi 16 août 2014

 

 

Situé à 930 m d’altitude, au cœur de la vallée de l’Avance, le sanctuaire Notre-Dame du Laus trouve sa source et sa vocation dans les apparitions de la Vierge Marie à une bergère Benoîte Rencurel, entre 1664 et 1718.

 

 

Benoite, une jeune fille comme les autres

Née le 16 septembre 1687 à Saint-Etienne d’Avançon, au sein d’une modeste famille, Benoite perd son père à l’âge de 7 ans. C’est alors la misère au foyer de la veuve Rencurel, restée seule avec trois filles.  A 12 ans, sa mère la place comme bergère. Ne sachant ni lire, ni écrire, elle prie à longueur de journées. Alors que la misère règne dans le village par suite de mauvaises récoltes, elle est capable de se priver de nourriture pour donner son pain aux enfants qui ont faim.

 

 

1664 : début d'une longue relation

En mai 1664, Benoite à 17 ans, une dame inconnue lui apparaît une première fois au Vallon des fours, à proximité de Saint-Etienne. Pendant quatre mois, elle va rencontrer « la belle dame » qui va transformer son comportement et sa vie spirituelle.

Le 29 août, la belle dame révèle son identité : « Je suis Dame Marie, la Mère de mon très cher Fils. »

Fin septembre, après un mois d’absence, Marie se manifeste à nouveau, mais de l’autre côté de la vallée, à Pindreau : « Allez au Laus, vous y trouverez une chapelle d’où s’exhaleront de bonnes odeurs, et là très souvent vous me parlerez ».

 

 

Un vallon choisi comme refuge pour tous

Le lendemain, Benoîte se rend au hameau du Laus tout proche et trouve la chapelle de Bon-Rencontre grâce aux parfums. À l’intérieur, Marie confie à Benoîte la mission de faire construire une église et une maison pour les prêtres afin qu’ils reçoivent et confessent les pèlerins.  

Recouvrant la chapelle de Bon-Rencontre, l’église est édifiée entre 1666 et 1669. Le jour de sa bénédiction, Benoîte devient membre du tiers-ordre de saint Dominique, d’où le titre de « sœur Benoîte » qui lui sera donné.

 

Benoite pendant la construction de l'église

 

 

Benoîte, témoin de la miséricorde pendant 54 ans d'apparitions

Dès le printemps 1665, les pèlerins affluent au Laus. Ils seront environ 130 000 en 18 mois.

Les écrits de l'époque attestent que plus de 50 guérisons de malades ou d'infirmes ont eu lieu en quelques mois ! Entièrement vouée à sa mission, Benoîte vient résider à plein temps au Laus en 1672.  

Épuisée par ces luttes et son dévouement, elle décède « joyeusement » le 28 décembre 1718, entourée des prêtres du sanctuaire.

J’arrive à 11 heures, il y a la messe sous un chapiteau en dessous de l’esplanade

Assise sur un banc, à l’ombre d’un platane, j’écoute la fin de l’office et les chants qui s’ensuivent… un moment très agréable.

L’église Notre-Dame du Laus est construite en moins de quatre ans, de 1666 à 1669, grâce à la foi de l’architecte, au soutien moral et spirituel de Benoîte, et à la générostié des pèlerins qui font des offrandes et montent au Laus avec des pierres dans leur sacs. En 1692, elle est élevée au rang de basilique mineure par le pape Léon XIII.

A l’intérieur, se trouve la chapelle de Bon-Rencontre qui forme le cœur de l’église.

Contruite 24 ans avant le début des appararitions (1640) par les habitants du Laus, en raison de l’isolement du hameau : la chapelle permettait à un prêtre de venir de temps en temps célébrer une messe sur place.

C'est dans cette chapelle délabrée que Marie apparaît le plus souvent à Benoîte.

Quand la basilique est construite, la chapelle est insérée en son centre, avec ses murs, son toit de chaume, et s’ouvre par une porte sur le chœur de l’église. Puis, elle est renovée au XVIII siècle : elle prend alors les allures baroques qu’elle a aujourd’hui et devient désormais vraiment intégrée au chœur de la basilique.

 

La tombe de Benoîte se trouve à même le sol de chette chapelle. Sur un humble pierre tombale sont simplement gravés ces mots : « Tombeau de la Sœur Benoîte, morte en odeur de sainteté, 1718 ». A sa mort, Benoîte fut inhumée dans le cimetière près de l'église, puis en 1896 son corps fut ensuite transporté dans ce caveau.

En 1672, afin de pouvoir pleinement accomplir sa mission, Benoîte quitte son village de Saint-Etienne d’Avançon et vient s’installer définitivement dans cette chambre, conservée en l’état.

La chapelle du Précieux-Sang, construite en 1862, se situe à l’entrée du hameau du Laus.

Du temps de Benoîte, une croix de bois était érigée en ce lieu : la Croix d’Avançon.

Jésus lui apparut, attaché à cette croix.

La croix des apparitions est placée à l’intérieur, accrochée au-dessus de l’autel, à l’emplacement originel du calvaire. Elle est protégée dans un reliquaire de cristal et de bronze dorée. La restauration a été financée intégralement grâce à une partie des recettes de l’album Spiritus Dei du groupe Les Prêtres.

2km700 sur un chemin de terre (et de cailloux), qui monte et descend, cela n’a l’air de rien, mais pour moi qui n’est aucun entrainement, cela a été un véritable chemin de croix. J’ai rencontré seulement 5 pèlerins, bâtons et chaussures de marche, je devais avoir bien l’air cloche avec mes petites ballerines (euh, petites, j’exagère : 41 tout de même…)

Mais si c’était à refaire, je recommencerais…

L’endroit valait l’effort accompli…

Mais vous pensez quoi, pas folle la guêpe… ce sera tant pis pour les 4 roues de ma voiture, c’est elles que je ferai souffrir...

C’est ici qu’aurai eu lieu l’Apparition de Pindreau. Plus tard, en 1926, on construisit le monument un peu en retrait, sur l’esplanade.

Il était très agréable de rester là, assise sur ce banc, devant ce monument (croyante, mais pas pratiquante), seule et perdue au milieu de nulle part…

Encore une petite halte, ces bancs de pierres étaient toujours au bon endroit… soit à l’ombre, soit au soleil…

Et me voici de retour, au Laus.  Finalement, heureuse de retrouver le confort de ma voiture.

Le dossier de béatification de Benoîte Rencurel est en cours, avec Mgr René Combal, chapelain du sanctuaire, comme collaborateur de la cause de béatification. Le décret de reconnaissance officielle du caractère surnaturel des événements du Laus a été promulgué le 4 mai 2008 par Mgr Jean-Michel di Falco Léandri. Le 3 avril 2009, Benoît XVI a ordonné la promulgation du décret de la Congrégation pour les causes des saints authentifiant comme héroïques les vertus de Benoîte Rencurel. Il ne reste plus désormais que la reconnaissance d’un miracle pour que Benoîte Rencurel puisse être béatifiée.

 

 

 

Fin de l’histoire…

 

 

Le retour se fera par la D211, par le col du Tourrond (1048 m), et après Jarjayes par le col de la Sentinelle (981 m).

 

 

 

 

 

C’est promis, Marine, la prochaine fois que tu viens à Gap, je te fais faire la visite !!!!!!!