Octobre 2012

 

 

Trésors d’Andalousie

 

 

 

 

Nous partons à la découverte de l’esprit andalou : le sud de l’Espagne, mystérieuse et accueillante contrée gâtée du continent. La Costa Del Sol et ses villages blancs, sa terre rouge et de ses cieux bleus.

En Andalousie l’Espagne se mue en une terre chaleureuse et nonchalante. En un mot, hospitalière. Cette hospitalité est la racine profonde de la terre andalouse. Elle a donné son lait à un peuple homogène malgré ses origines multiples (Maures, juifs, catholiques, gitans).
L’Andalousie c’est le gaspacho, le flamenco, l’ombre des rues et l’ardeur des regards, la quiétude de la siesta et le déchaînement des ferias, la ferveur des processions et le goût acidulé des olives

Le mythique Guadalquivir arrose les cités légendaires de Cordoue, et de Séville. Le troisième fleuron du "triangle andalou" est Grenade. Trois villes indissociables pour qui veut connaître la riche histoire de l'Andalousie...

 

 

 

 

Vendredi 12 Octobre 2012

 

LYON - TORREMOLINOS

On doit récupérer Fred sur son lieu de travail, vers 12 heures afin qu’il nous emmène à l’aéroport St Exupéry. A la sortie de Pusignan, appel téléphonique, il faut faire demi-tour, il nous attend au dépôt de Pont de Cheruy. Heureusement que nous avons de l’avance.

 

13 heures - nous sommes devant le guichet d’embarquement d’Air Méditerranée je ne trouve plus mon passeport, puis c’est la feuille d’embarquement qui disparait, elle s’est glissée entre les 2 valises. Les vacances commencent bien. Heureusement tout rendre dans l’ordre, j’ai seulement eu un gros coup de chaud… Pau à paniquée un instant.

 

 

 

 

14h40 - Départ Lyon St Exupéry

15h45 – Atterrissage Paris Charles de Gaulle

17h – Décollage pour 2h10 de vol.

Tiens, les horaires sont respectés, comme quoi les petites compagnies valent bien les grandes.

 

 

Hôtel Flamingo

avenida isabel manoja, 9, 29620 Torremolinos, Costa del sol, spain

Chambre confortable et propre.

L'écoute du personnel.

La situation en centre-ville et la navette gratuite pour aller sur la plage.

La restauration et la sangria à volonté.

Accès au restaurant trop policée, salle à manger trop bruyante.

Trop d’attente partout, devant les ascenseurs, devant le grille-pain, devant la machine à café (rendez-vous du troisième âge en voyage de groupe, oups…)

 

 

Pendant le trajet aéroport/hôtel, la guide nous dit qu’il faudrait absolument aller voir la « féria » qui se déroule dans la ville toute proche Fuengirola (ultimo jour), on s’attendait à voir les taureaux lâchés dans les rues. 1 heure de bus pour se retrouver devant l’entrée d’une « vogue ». Bon d’accord il y avait beaucoup de femmes et enfants en costumes folkloriques, mais cela ne valait pas le déplacement. En plus il nous a fallu revenir en taxi car trop tard pour prendre le bus du retour. Au fait, je pense qu’elle voulait juste nous éloigner de l’hôtel car ce soir-là il y avait une soirée Flamenco gratuite, alors que le circuit va nous en proposer une, en option, le surlendemain.

 

Samedi 13 Octobre 2012

 

 

TORREMOLINOS - MIJAS

Briefing dans la salle au 2ème étage.
Bus gratuit qui nous emmène à la plage, grande promenade sur la jetée, Retour par le même moyen de locomotion.

Arrivée devant la porte de la chambre, je m’aperçois que j’ai perdu la carte qui ouvre la porte de la chambre, décidemment il faut que je consulte pour Alzheimer

Torremolinos doit son nom aux tours et aux moulins qui existaient par le passé.

 

3h30 – Excursion a Mijas (prononcez Miras)

 

Village typique andalou situé dans la montagne à 460 m d’altitude, un peu décevant à l’arrivée, mais dès que l’on rentre dans le village on y découvre ses ruelles étroites avec ses maisons blanchies à la chaux, sa promenade le long de «La Muralla» dont les jardins et les balcons offrent une belle vue sur la Costa del Sol, le sanctuaire abritant la Vierge du Rocher «Virgen de la Peña», et ses fameux «ânes taxis».

 

Jambon iberico de Jabugo

 

La sierra de Aracena possède une richesse dont la valeur croit actuellement de façon rapide et continue : une race de porc unique au monde et les conditions climatiques idéales pour produire à partir de celle-ci le fameux jambon de Jabugo, un produit reconnu par les meilleurs gastronomes. Les muscles du porc ibérique, animal petit, étroit, à la peau noire, ont la propriété de s'infiltrer d'une graisse qui leur donne un moelleux extrême. Le porc doit être élevé en plein air et chercher lui-même sa nourriture, constituée exclusivement de glands. Les jambons sèchent ensuite pendant deux ans en cave entre la chaleur des étés et la fraîcheur des hivers.

 

 

Dès le départ du car, j’ai une sueur froide, je ne trouve plus mon appareil photo. J’alerte le guide qui propose de revenir sur le village. Mes compagnons de voyage pensent déjà qu’ils vont louper la sangria offerte à l’hôtel en pot de bienvenue, je vais me faire huer.

Oh My god, où ai-je la tête, je l’ai mis à l’instant dans une poche du nouveau sac en cuir que je viens de m’acheter.

Ouf, tout le monde a eu chaud, moi la première.

 

 

 

 

Dimanche 14 Octobre 2012

 

 

TORREMOLINOS - NERJA - GRENADE (GRANADA)

 

Départ du bus à 9h 30

 

Tour panoramique de Malaga, capitale de la Costa del Sol.

Il est regrettable que nous n’ayons pas le temps de visiter le musée Picasso.

 

 

 

Le Jacaranda ou Acacia ou encore Flamboyant bleu

La floraison du Jacaranda intervient plusieurs fois dans l’année, en octobre et vers la mi-mai. C’est à ce moment-là qu’ils sont les plus beaux car ils perdent complétement leur feuillage, il ne reste que les grappes de fleurs.

A Malaga comme à Séville, les rues en sont bordées, et au printemps elles se parent de ce bleu violet flamboyant.

De croissance rapide, le Jacaranda est tolérant à la sécheresse. Sa taille peut atteindre 15 mètres

 

Visite des grottes de Cuevas de Nerja

 

La grotte est d'une longueur de 4283 mètres, mais il n’est possible d’en visiter que le tiers.

Elles ont été découvertes en 1959 par 6 amis qui partaient à la recherche de chauves-souris. Elles sont déclarées monument national et rappellent que depuis le Paléolithique ce coin fut habité.

L'intérieur est d’une acoustique telle, qu’une fois par an, le festival de musique et de danse s’y produisent.

 

Parmi toutes les salles, il convient de souligner celle du «Cataclysme», au plafond très élevé, où il est possible d’admirer les traces du mouvement sismique vieux de 800 000 ans.

Une autre salle «la salle des fantômes» nous rapproche de la réalité. Nous sommes dans une grotte ! Sous terre, à mille lieux de chez nous.

 

Les grottes sont belles, mais elles ne me laisseront pas un souvenir impérissable. Nous avons beaucoup plus beau chez nous, à savoir Rocamadour ou même l’Aven d’Orgnac.

 

A la sortie, je ne me laisse même pas tenter par la photo-souvenir prise par surprise avant l'entrée dans la grande salle !

 

Et heureusement que la grande sœur est là, mon appareil photo est resté sur le muret où je me suis assise un moment. Décidemment. Est-ce que je vais le conserver jusqu’au bout ?

 

Nous remontons dans le bus pour aller déjeuner dans un joli restaurant sur les hauteurs de Nerja.

 

Sur notre droite se dresse l’aqueduc del Aguila. Cette superbe œuvre d’ingénierie du XIXe siècle, encore en parfait état est haute de quatre étages d’arcs superposés. Un peu plus loin, sur notre gauche nous apercevons les ruines d’une ancienne sucrerie.

Savez-vous pourquoi j’ai pris cette photo ?

Dommage, j'ai oublié de zoomer...

 

 

Nerja, joli village d'origine arabe aux ruelles blanches et aux ferronneries peintes de noir aux fenêtres, domine la mer du haut de sa falaise.

Nous sommes sur le «Balcón de Europa», réaménagé aujourd'hui en une promenade animée, terminée par un superbe mirador au-dessus de la mer.

 

Nerja est également le dernier village de la Costa del Sol, c’est ici que commence la Costa Tropical.

 

 

Les musulmans sont restés en Andalousie pendant 8 siècles, de 711 à 1492.

L’Alhambra fut la dernière résidence de la dynastie musulmane, cela mérite un peu d’histoire.

 

L'histoire de l'Andalousie est très ancienne. Les premiers à s'y installer furent les Phéniciens qui y établirent des comptoirs, dès l'an 1000 avant J.-C. Du XIe au VIe siècle avant J.-C., le royaume de Tartessos s'installa sur les berges du Bétis, aujourd'hui appelé Guadalquivir.

 

Par la suite, l'Andalousie fit l'objet de toutes les convoitises. Les Carthaginois et les Romains se la disputèrent lors des guerres puniques. Finalement, ce fut Rome qui la conquit. L'empire y installa Itálica, une florissante colonie. Mais, l'Andalousie fut ensuite envahie par les Vandales (409-429) puis par les Wisigoths.

 

L'élément déterminant dans l'histoire de l'Andalousie fut sa conquête par les Maures. Jamais un peuple n'avait eu une telle influence sur la province. Les Maures lui léguèrent une véritable culture et de somptueux monuments, au cours des cinq siècles de leur domination. Malheureusement, de fréquents conflits éclatèrent entre les émirats successifs qui souhaitaient diriger la province et les taifas (petits royaumes indépendants) de Cordoue, Jaén, Grenade et Séville.

 

Cette instabilité chronique ne fit que faciliter la Reconquête de l'Andalousie par les Rois Catholiques, au XVe siècle. Dès lors, l'Andalousie connut son apogée. Elle devint la bénéficiaire des grandes expéditions vers le Nouveau Monde. Les villes de la province s'enrichirent de manière considérable.

 

1717 marqua le glas de cette période fastueuse. Cette année-là, l'Andalousie perdit son monopole du commerce vers l'Amérique. La province subit alors un déclin constant qui en fit bientôt la région la plus pauvre d'Espagne.

 

Il fallut attendre les années 1980 pour que l'Andalousie renaisse de ses cendres. En 1992, l'Exposition universelle se déroula à Séville. Cela donna subitement un rayonnement international à la jolie province espagnole. Aujourd'hui, l'Andalousie est redevenue une région prospère. Sa culture ancestrale, la douceur de son climat et la vivacité de ses traditions en font une destination touristique de premier ordre.

Il nous faut traverser une partie de la cordillère bétique afin d’arriver à Grenade, au pied de la Sierra Nevada.

 

 

Grenade :

 

300 000 habitants, dont

60 000 étudiants à l'université.

 

 

Ville entre orient et occident, Grenade est le véritable bijou de

l’Andalousie. Au pied de la Sierra Nevada, la ville ravit par le charme de ses petites ruelles dans le quartier de l’Albaicin, la beauté de ses églises et ses petites places. Le summum sera atteint avec la visite de l’Alhambra.

 

 

Installation à l’hôtel aux alentours de 17 heures.

 

Hôtel M.A. San Gabriel

Carretera de Murcia Km 279, 18011 Grenade, Espagne

 

Personnel aimable

Hôtel vieillissant, moquette très sale dans le couloir. Un grand besoin de rénovation.

Le meuble de la télévision qui se sépare en deux et la chasse-d’eau qui marche 1 coup sur 2

Petit-déjeuner plus que moyen

 

Ne mérite franchement pas ses 3 étoiles.

 

 

18 à 20 h – visite du quartier Albaicin

 

Le palais de l'Alhambra est sans doute la cause de la célébrité de Grenade, mais il n'est pas ce que la ville a de plus ancien. Car celle-ci est née de l'autre côté du profond ravin qui la traverse, sur la colline que nous connaisssons aujourd'hui comme l'Albaicin. Les Ibères et les Romains s'en sont servis comme forteresse, et, après quelques siècles d'abandon, il fut choisi par les Maures de la dynastie Nasride, au XIème siècle, comme centre de leur royaume ou "taifa". Nous partons donc à la découverte de ce labyrinthe de places endormies, de mosquées transformées en églises, et de portes voutées à l’orientale.

Le haut lieu de la ville pour voir l’Alhambra est sans aucun doute le Mirador de San Nicolás.

 

Il jouit de la plus belle vue du palais qui lui fait face sur l’autre rive du Darro. Et dans la lumière du soleil couchant, les tours prennent une couleur cuivrée qui nous rappelle que la traduction la plus couramment acceptée du nom du palais «calat al-hamra», est château-rouge.

 

 

L’Alhambra, vue de loin

La tour qui se trouve sur la gauche est pratiquement tout ce qui reste du palais qu'on appelle El Partal. À côté, la tour au toit pointu est le Peinador de la Reina, et fut construite par les Chrétiens comme résidence provisoire pour la femme de Charles Quint. La tour crénelée qui la suit est la Tour de Comares, qui nous cache la Cour des Lions. La flèche qui pointe immédiatement au-dessus est le clocher de Santa María de l’Alhambra. Le grand bâtiment dans le fond est le Palais de Charles Quint; le Mexuar, la salle de réception de l'Alhambra, se trouve devant celui-ci. Les grandes tours à la droite de la citadelle appartiennent à la forteresse militaire, qui est dominée par le donjon au drapeau, la Torre de la Vela. Plus bas sur la droite, on aperçoit les solitaires Torres Bermejas (Tours Vermeilles) à demi cachées par les arbres.

 

Immédiatement en bas de notre point de vue, au pied de l'Albaicin, on voit le clocher de l'église de San Pedro, qui s'élève sur le site d'une mosquée qui autrefois surplombait le Darro. L'espèce de grande plaie que l'on voit à cet endroit dans la falaise a été créée par l'homme: en 1590, une poudrière située dans la gorge a sauté, causant de grands dommages à l'Alhambra.

 

Le Generalife - en médaillon à gauche - était un chalet de chasse, et une retraite à la manière du Trianon de Versailles, où le Sultan pouvait fuir l'agitation du palais - en compagnie de ses favorites, naturellement

L'église de San Nicolás, comme d'autres temples du quartier, fut incendié pendant la Guerre Civile, lorsque les habitants, qui appuyaient la cause Républicaine, se sont élevés contre le pouvoir établi, composé de l'armée, des grands tenanciers et du clergé.

L'église a été restaurée depuis, mais on ne s'en sert que pour les mariages, et ceci parce que tous les fiancés veulent être photographié devant l'Alhambra.

 

A quelques pas du Mirador se trouve la nouvelle mosquée, La Mezquita Mayor de Granada, qui ouvrit ses portes, aux croyants et aux non-croyants aussi, en juillet 2003. Tous peuvent librement entrer au jardin.

Les murs blanchis à la chaux cachaient, parfois, de jolis patios.

Ce nouveau modèle de maison, typiquement grenadin, fut appelée par les moriscos un karm, mot arabe pour vigne, soit jardin. Plus tard, ce mot, dû à sa ressemblance avec le nom féminin si populaire, fut hispaniste comme carmen. Ainsi l'Albaicin devint célèbre pour la beauté de ses "villas dans la ville", dont les propriétaires jouissent d'une vue spectaculaire sur l'Alhambra.

Et chaque maison traditionnelle de l'Albaicin a son mirador, une tourette où l'on peut se rafraîchir et admirer le point de vue.

 

 

L’Albaicin est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco

Un seul regret, de ne pas avoir eu le temps de visiter le quartier de Sacromonte, que l'on aperçoit derrière l'église, célèbre pour ses grottes où les gitans donnent leurs spectacles de flamenco, et de prendre le temps de faire la promenade sur le sentier pavé qui surplombe aussi bien l’Albaicin que l’Alhambra.

Grenade est une ville qui se déguste, plus particulièrement au moment du coucher du soleil.

 

Lundi 15 Octobre 2012

 

 

GRENADA (GRANADA)

Visite de l'époustouflante Alhambra, véritable cité ceinte de hauts murs, somptueuse forteresse située sur un promontoire dominant la ville.

La beauté et la magie du décor de ce véritable palais des Mille et une Nuits incitent l’imagination à s’envoler.
Ce fleuron de l'architecture mauresque du Moyen Age, est doté de palais nasrides, de magnifiques bains, d'une mosquée, d'une forteresse (l'Alcazar) mais aussi d'idylliques jardins.
Résidence des rois maures, elle est sertie de palais mauresques et de patios.
Découverte de la célèbre " cour des lions " ainsi que les jardins suspendus du Generalife surplombant l'Albaicin et le Sacromonte.

 

L'Alcazaba "la forteresse", est la partie la plus ancienne de l'Alhambra. Elle fut construite au XIIIème siècle par le Sultan Alhamar, fondateur de la dynastie Nasride, lorsqu'il y établit le dernier royaume maure qui résista au raz-de-marée chrétien.

Le plus grand donjon de la forteresse est la Tour de la Vela, nommée ainsi pour la grande cloche qui y est suspendue. Lorsque les Rois Catholiques ont conquis Grenade, ils avaient apporté avec eux de Castille une cloche connue comme La Vela, "la sentinelle", afin de sonner la victoire du haut du château maure. Dans la lutte entre les religions, la cloche était devenue le symbole du Christianisme, comme les lampes des mosquées furent celui de l'Islam.

Eglise Santa Maria de l'Alhambra
Eglise Santa Maria de l'Alhambra

Palais de Charles Quint

Les grenadins l'ont toujours appelé le Palacio de Carlos Quinto, mais son vrai nom est la Casa Real de la Alhambra « la Maison Royale de l'Alhambra ». C'est... eh bien... grand, et solide, beaucoup plus grand et beaucoup plus solide que les palais maures au milieu desquels il semble avoir été parachuté.

Il a la distinction d'être parmi les premiers bâtiments du style Renaissance qui fut créé en dehors de l'Italie; son principal architecte, Pedro Machuca, travailla pour Michel-Ange à Rome.

Le dessin est monotone et massif, et se distingue surtout par sa cour circulaire, dans la tradition majestueuse de l'antique Rome...

...et ces énormes anneaux de bronze, qui, à en juger par leur distance du sol, semblent avoir été faits pour attacher les chevaux de guerriers géants.

Mexuar

 

Ironiquement, la seule salle du palais qui n'est pas très belle est celle que nous voyons la première, lorsque nous passons par la porte des Palais Nasrides. Le Mexuar était la salle de réception publique de l'Alhambra, là où le Sultan et ses vizirs attendaient aux pétitions et les plaintes du peuple. Mais du fait que le Mexuar est aussi le bâtiment qui se trouve le plus près du site où Charles Quint décida de construire son palais, il servait de résidence aux successives générations d'architectes, subissant ainsi des grandes mutilations.

 

Plus tard, on y installa une chapelle baroque afin de célébrer la visite du Roi Philippe IV, et ceci explique les deux couronnes royales en relief qu'on voit sur le mur.

La devise des Chrétiens que l'on voit sur les carreaux du mur, PLUS ULTRA, était le cri de guerre des conquistadors, qui allaient toujours "plus loin" afin de conquérir de nouvelles terres pour l'empire espagnol.

Mais le Mexuar possède son bijou, même s'il n'est pas très authentique: le Mirhab, ou petite mosquée, qui se trouve au fond de la grande salle.

Elle fut très touchée par l'explosion de 1590 et a été depuis restaurée, dans le meilleur goût et avec beaucoup de rigueur scientifique.

Sa gracieuse colonnade encadre la vue de l'Albaicin comme un rideau de dentelles.

Tour de Comares

 

Les deux grands palais Nasrides qui ont survécu jusqu'à ce jour sont la Tour de Comares et la Cour des Lions. Mais les Maures les connaissaient par les noms du père et du fils qui les ont construits, respectivement, Yusuf I et Mohammed V, dont les règnes correspondent à la première et à la deuxième moitié du XIVème siècle.

L'un des éléments les plus curieux d'un palais maure est le fait que l'on n'y entre pas en passant par une porte monumentale mais, plutôt, par un passage discret et latéral, nous rappelant ainsi les entrées drapées des tentes du désert, qui devaient être protégées du vent et du sable. La porte du palais de Comares est certes très belle, ayant une des façades plus finement tracées de l'Alhambra, mais elle est modeste et petite quand on la compare à la scène monumentale qui nous attend au bout de son couloir étroit et tordu.

 

Le nom que porte le grand étang vient des myrtes parfumées qui poussent autour, et qui en arabe hispanisé, s'appellent arrayanes. Les fils du Sultan et de ses quatre femmes officielles habitaient le haut bâtiment qui surplombe l'étang de droite lorsque nous entrons, mais la construction du Palais de Carlos Quinto, qui s'élève derrière, a entraîné la destruction de tout le bâtiment sauf la magnifique façade.

Afin de retarder la défaite inévitable, les Nasrides ont accepté, à contrecoeur, de devenir les vassaux du Roi de Castille, lorsqu'ils prirent le pouvoir au début du XIIIème siècle. On voit partout, sur les murs richement décorés du palais, l'écusson qui leur fut donné symboliquement par les Chrétiens, et qu'ils ont tenu à graver avec les mots arabes, La Ralib Illa Ella, soit "Nul autre vainqueur sauf Allah".

La grande tour crénelée contient la Salle du Trône, ou Salle des Ambassadeurs, où le Sultan recevait ses visiteurs officiels.

 

 

Ses murs sont gravés des louanges du Sultan qui la fit construire, mais la plus grande des merveilles de cette salle unique est, sans doute, le plafond vouté, avec sa représentation en bois incrusté de l'univers selon le Coran. Les Maures ont été les maîtres absolus de ce type d'artisanat, connu à Grenade comme "la taracea".

Cour des Lions

 

Lorsque les Chrétiens découvrirent le palais des rois maures, en 1492, ils furent émerveillés par la richesse de l'Alhambra, laquelle, par rapport aux austères forteresses qui servaient de demeures à leurs propres monarques, était incroyablement luxueuse. Ils appelèrent son bâtiment le plus élégant, qui pour les Maures était le palais de Mohammed V, la "Chambre des Lions", pour la curieuse fontaine qui se trouve en son centre.

La Cour des Lions représente le Jardin du Paradis, rappelant un oasis, avec une source d'eau entourée de palmiers. Les rectangles du sol entre les sentiers pavés étaient, à l'origine, des jardins encastrés, qui débordaient de fleurs et d'arbustes aromatiques.

La Salle des Abencerrajes fut appelée ainsi par les Chrétiens de Grenade parce que, selon la légende, les hommes du clan rival y ont été massacrés afin de venger le Sultan, dont la femme avait été surprise en tête-à-tête avec l'un d'entre eux.

Quoiqu'il en soit, cette salle fut conçue pour la célébration des réceptions et des banquets pendant la saison froide, parce que, ne possédant aucune ouverture sur l'extérieur, on pouvait la chauffer facilement avec des braseros.

Chambres de Charles Quint

 

Quittant le Palais des Lions, nous passons par le couloir du logis construit par les Chrétiens connu comme los apartamentos de Carlos Quinto. Personne ne croyait que la construction du grand palais serait achevée avant la mort de Charles, et ainsi, on avait voulu aménager une demeure provisoire où il pourrait se loger pendant ses visites à Grenade. Mais l'Empereur-Roi n'y revint jamais, et c'est pourquoi ces chambres sont restées nues, sans décoration. Seul le plafond de bois richement travaillé et la cheminée nous rappellent le but pour lequel elles ont été créées.

En fait, la seule personne de renommée qui n’y ait jamais vécu était le romancier américain Washington Irving, en 1826. Alors en poste au Consulat des États-Unis à Madrid, il était venu habiter, pendant trois mois, les ruines du palais maure, afin de se saturer des légendes locales. Il trouvait sa source d'information chez les gitans qui y campaient, et qui gagnaient des sous en racontant aux visiteurs étrangers les histoires de passion et de trahison qui, au long des siècles, s'étaient enracinées dans l'imagination populaire. Le résultat de cette recherche peu scientifique lui servit d'inspiration pour écrire l'un des best-sellers de l'histoire de la littérature, les Contes de l'Alhambra.

Nous passons tout près de l'aqueduc du palais (ci-dessus), maintenant inutilisé. Au XIIIème siècle, le Sultan fondateur, Alhamar, construisit une acequia ou canal d'eau sur les pentes du Darro, et qui commençait une dizaine de kilomètres en amont, afin d'approvisionner d'abord le Generalife et à la suite l'Alhambra.

 

Alhambra Alta

(l'haute Alhambra)

 

 

La médina a été excavée pendant le XXème siècle, découvrant les fondations de maisons luxueuses, certaines ayant leurs propres bains.

 

 

 

Le Generalife

On dit souvent que cette charmante villa perchée sur la colline au Nord de l'Alhambra était le palais estival des Sultans, mais en réalité ils s'y retiraient afin de chasser et de fuir l'agitation du palais, accompagnés bien sûr de leurs harems. Les Maures, tout comme les Andalous actuels, ne luttaient pas contre la chaleur en cherchant l'air libre, mais, plutôt, en se réfugiant dans des cours et des chambres ombragées et fraîches.

La famille d'aristocrates espagnols qui s'en vit attribuer la propriété après la conquête a profondément changé l'aspect du petit palais. Ils rajoutèrent, au XIXème siècle, un étage au bâtiment qui se trouve au bout de la cour, et ouvrirent les fenêtres voûtées dans le mur qui surplombe l'Alhambra. Les décorateurs chrétiens ont aussi installé des fontaines de chaque côté de l'étang, dont les jets d'eau s'entrelacent en l'air, créant l'effet d'une arcade.

 

Il suffit de comparer la cour du Generalife avec les autres patios de l'Alhambra pour comprendre combien cet espace s'éloigne de l'idéal du jardin maure, qui devait être entièrement fermé, avec, à chaque bout de l'étang, une petite fontaine dont le bruit était juste suffisant pour rompre le silence de l'endroit.

Malgré les changements réalisés par les Chrétiens, le Generalife est le coin le plus charmant de l'Alhambra, grâce à ses jardins et ses canaux et fontaines. En fait, le nom de la cour principale est le Patio de la Acequia "Cour du Canal" parce que l'eau qui y courait descendait ensuite dans le palais pour approvisionner ses maisons et jardins.

Une des légendes les plus populaires de l'Alhambra raconte le tragique amour de la Sultane et d'un guerrier de la famille rivale des Abencerrages, qui osèrent se rencontrer à l'ombre de ce grand arbre, connu comme le Cyprès de la Sultane. L'arbre est si vieux qu'il a dû être renforcé avec un ceinturon de fer. La légende dit qu'après la découverte des amants, tous les hommes de la famille des Abencerrajes furent massacrés, sous les ordres du Sultan.

 

13 heures – retour à l’hotel pour déjeuner.

 

15H30 / 18 h 45 - après midi libre à Grenade

 

Visite de la chapelle royale

 

Dès notre entrée dans la chapelle, nous pouvons apercevoir les tombeaux des « Rois Catholiques ». Ceux d'Isabel et de Ferdinand ainsi que ceux de leur fille Jeanne la folle et son mari Philippe Le Bel. Les tombeaux d’Isabel et de Ferdinand sont de marbre de carrare sculpté en 1517 par l’artiste italien Domenico Fancelli. Les tombeaux de Jeanne la Folle et de Philippe Le Bel sont quant à eux l’œuvre d’un Espagnol, Bartonomé Ordonez.

La reine Isabel est morte en 1504, alors que le décès du roi Ferdinand est survenu douze ans plus tard, en 1516. La sculpture de leurs tombeaux ayant été entreprise après le décès du roi, leurs dépouilles ont, dans un premier temps, pris place à l’Alhambra, puis elles ont été transférées dans leur chapelle royale en 1521.

On retrouve également dans la crypte, le cercueil du prince Michel, petit-fils des « Rois Catholiques », décédé à l’âge de deux ans.

Impossible de quitter la chapelle royale sans visiter son musée où une collection d’œuvres d’art flamand ayant appartenu à Isabel de Castille est mise en valeur. En plus des toiles, on a pu y voir des objets ayant appartenu à la reine, dont un de ses coffrets de bijoux.

L’Alcaiceria

Nous terminons notre après-midi à la découverte du quartier de la Cathédrale l’Alcaiceria

(En fait, l'origine du nom lui-même est latin. Lorsque l'Empereur Justinien donna aux Arabes le droit exclusif de vendre la soie, ceux-ci, reconnaissants, ont appelé tous les bazars al-Kaysar-ia, "le lieu de Caesar")

Le bazar de Grenade est dans le style "mauresque", il abrite les magasins de souvenirs de Grenade, où l'on vend l'artisanat local: les céramiques peintes connues comme fajalauza, les incrustations de bois peint ou taracea, et, typiquement grenadin, les lampadaires - farolas - de verre teint. On se croirait vraiment au Maroc.

 

Nous croisons aussi les gitanes "diseuses de bonne aventure". Elles vous tendent une branche de romarin afin de prendre votre main. Si vous vous faîtes avoir, vous avez le même avenir du pigeon qui vous a précédé. Et comme il se trouve qu’elles sont, en plus, très superstitieuses, elles ne peuvent toucher à l’argent et exigent donc des billets…

Nous terminons notre visite par la dégustation d'une spécialité, le « Chocolate con Churros », en fait de délicieux churros tous chauds à tremper dans un chocolat brulant très épais. Un vrai régal.

 

Retour à l'hôtel pour souper et se préparer pour aller voir un spectacle de flamenco.

Un séjour à Grenade sans une visite de l’Alhambra ou sans assister à un spectacle de flamenco serait incomplet.

 

La musique et la danse flamenco sont le résultat de plusieurs siècles d'intégration et de mélange de la culture des natifs d'Andalousie, des Musulmans, des Sérafades et des Gitans.

La guitare, le chant et les claquements de mains résonnent dans cette région depuis des décennies ; autrefois les gens dansaient au rythme de la guitare et des claquements de mains dans n'importe quel lieu: auberges, tavernes, cours intérieures, salles de spectacles ainsi que chez les “señoritos” autrement dit, chez les riches.

Mais d'un autre côté le flamenco était le cri du pauvre, du paysan, du gitan, et permettait d’exprimer leurs souffrances.

Bien que la danse flamenco soit plus connue que la musique flamenco, c'est pourtant cette dernière qui est née et s'est développée en premier. L'élément essentiel du flamenco est le chanteur, appelé cantaor, qui à travers un chant énergique se lamente et/ou exprime sa colère et sa tristesse de manière si passionnée que le spectateur ressent parfaitement les sentiments du chanteur. Peu importe que la voix ne soit pas exceptionnelle, l'important est de "prendre aux tripes".

Le jeu de mains agile et rapide du guitariste flamenco, appelé tocaor, qui utilise tous ses doigts à la fois sur les cordes mais aussi presque simultanément sur la guitare elle-même pour ainsi apporter plus de percussion est un spectacle impressionnant non seulement à voir mais aussi à entendre.

 

Troisième personnage d'un spectacle flamenco, et certainement le plus représentatif et connu de tous, le danseur flamenco.

Son rôle est d'interpréter les paroles du cantaor avec de grands mouvements de bras accompagnant le fort claquement des talons des chaussures sur le sol. Le contraste entre la rigidité du corps et les mouvement libres des bras et des jambes sont une invitation à la sensualité. Ici aussi, la technique est bien moins importante que l'expression des sentiments...

 

Dans ce cabaret les robes virevoltent et les talons claquent. On y joue, on y chante et on danse le flamenco, la musique des gitans d'Andalousie. Le rythme, la passion et le geste s'allient pour créer un spectacle envoûtant.

 

 

 

Mardi 16 Octobre 2012

 

 

GRENADE - CORDOUE (CORDOBA) - SEVILLE

Départ du bus à 9 heures.

 

On traverse des plantations d’oliviers, encore des oliviers, rien que des oliviers…

La récolte des oliviers dure 6 mois entre septembre et avril.

Pour une bonne récolte, il faut planter l’olivier de façon que son ombre ne touche jamais l’autre olivier

Un olivier donne des olives 1 an sur 2, et il faut 4 à 5 kg d’olives pour 1 litre d’huile.

60% de la production mondiale d’huile d’olive vient de l’Andalousie

 

Une recette :

Une tranche de pain grillé frottée d’ail et d’huile d’olive, un peu de sel, à tremper dans le café au lait. 

 

Arrêt pipi dans une ancienne gare transformée en bar et piège à touristes, avant l'arrivée vers 12 heures à Córdoba

Située sur la rive droite du Guadalquivir, Cordoue, ville fascinante pour découvrir l’âme maure de l’Andalousie. Ville de tolérance, de fusion des cultures, d'harmonie réussie entre des peuples différents : musulmans, juifs et catholiques y vécurent longtemps dans un accord presque parfait.

Grâce au riche passé de ses civilisations, la ville fut à deux reprises élevée au rang de capitale.

Aujourd’hui son centre historique est inscrit au Patrimoine culturel de l'humanité de l’Unesco.

Nous devons traverser le Pont Neuf pour aller déjeuner dans un très beau restaurant face à la cathédrale-mosquée.

Visite de cette ville mi-romaine, mi-maure, du vieux quartier juif "la Judéria" et de sa synagogue, en passant par le marché artisanal, sans oublier ses ruelles et façades blanches aux murs fleuris où il fait bon flâner.

Nous arrivons enfin à la Grande Mosquée, joyau architectural d'une incomparable pureté, " la Mezquita ".

 

C’est sur les vestiges d’un temple romain (village Espero) que fut construite par les wisigoths la basilique St Vincent. Lorsque Abd El Rahmane (dont la famille fut massacrée par la dynastie des Abbassides en 750 à Damas en Syrie) se fait proclamer émir de Cordoue en 756, il choisit Cordoue comme capitale de son royaume. Il s'empare du palais wisigoth près du Guadalquivir et doit trouver un lieu de culte pour les nouveaux arrivants musulmans.

La basilique Saint Vincent est proche du palais. Il demande donc aux chrétiens l'autorisation d'y prier. Ainsi, pendant les premières années, chrétiens et musulmans ont partagé cette église. Mais la population musulmane augmente très vite, et Abd El Rahmane rachète aux chrétiens l'autre partie de l'église pour agrandir la mosquée. Pour des raisons pratiques et pour montrer son attachement à l'héritage romain et wisigothique, Abd-El-Rahman a tenu à garder des éléments architecturaux de ces deux civilisations. Très nostalgique de sa ville natale, Damas, le nouvel émir fait construire une mosquée qui ressemble en nombreux points à celle des Omeyyades. On dit même que le mihrab (niche à l’intérieur d’une mosquée qui indique la direction de la Mecque) fut longtemps orienté vers Damas, et non vers la Mecque.

Le mihrab
Le mihrab

Cette grande mosquée fut agrandie à trois reprises par les successeurs d'Abd-El-Rahmane Ier, notamment Abd-El-Rahmane II de 821 à 852, puis al Hakam II de 961 à976 et Al Mansûr.

La construction dura donc environ 200 ans.

En 1236, la mosquée, adaptée au culte catholique est consacrée en l'honneur de l'Assomption de la Vierge. Les chrétiens ont muré les 19 arcades donnant accès à la mosquée depuis la cour des Orangers, ce qui a ôté tous les effets de lumière à l'intérieur.

En 1523, contre l'avis de la population, on construit en plein centre de l'ancienne mosquée une cathédrale. Le conseil municipal a même menacé de mort les architectes et les ouvriers qui appliquaient l'ordre impérial de construire une cathédrale dans ce monument exceptionnel. On a dû faire appel à l'arbitrage de Charles Quint pour continuer les travaux. Il a donné l'ordre de les continuer. Mais lorsqu'il arriva à Cordoue, Charles Quint fut consterné : " Si j'avais su ce qu'il y avait ici, je n'aurais jamais osé toucher à l'ancien édifice. Vous avez détruit quelque chose d'unique au monde, et avez construit ce que l'on voit partout".

 

A l'intérieur, on est tout d'abord frappé par le nombre impressionnant de colonnes de marbre, de granite et de jaspe, 850 actuellement. On y compte 19 nefs coupées par 36 autres nefs. Il y avait aussi 800 lampes à huile parfumée éclairant les cristaux des mosaïques. Comme dans toutes les mosquées, il n'y avait aucune représentation humaine ou divine. La décoration est donc essentiellement géométrique ou calligraphique.

 

La cathédrale est construite en forme de croix latine, dont le chœur est placé entre le transept et la nef principale. 30 chapelles entourent la nef centrale

 

C'est à la droite de l'entrée de la cour que se trouve le clocher (93 mètres). L'ancien minaret de 167 marches (construit par Abd al-Rahman III) est toujours conservé à l'intérieur

La cour des Orangers, el patio de los Naranjos en espagnol, tient son nom de la présence d'orangers. Mais, au XIIIème siècle, il y avait des palmiers. Les orangers existent depuis le XVème siècle et furent accompagnés d'oliviers et de cyprès à partir du XVIIIème siècle.

L'édifice actuel - d'une largeur de 128 mètres pour une longueur de 175 mètres - est en fait une cathédrale. Seul le culte chrétien y est célébré aujourd'hui.

Vue générale de la mosquée-cathédrale de Cordoue
Vue générale de la mosquée-cathédrale de Cordoue

C’est une visite époustouflante.

 

 

 

Les andalous sont généralement accueillants et très chaleureux. Par contre, leur notion du temps est tout sauf précise. Pour un Andalou, l'après-midi commence vers 16-17h et ne se termine pas avant 22h. On y dîne très tard et l'esprit de la fiesta y est fondamental.

Au niveau de la religion, sachez que le catholicisme a encore une énorme influence sur les Andalous

 

La sieste est une véritable institution qui se perd un peu dans les grandes villes, mais encore bien vivante dans les villages dès que la chaleur commence à se faire sentir. Ce qui explique l’animation qui, en été, règne encore dans les rues bien après minuit. Une coutume que l’on sera peut-être tenté d’adopter. Par forte chaleur, un moment de repos, qui n’implique pas forcément le sommeil pourra être très salutaire après le repas.

Entre Cordoue et Séville, nous traversons la campagne, les champs sont au repos, c’était essentiellement des cultures de céréales, blé et tournesols.

 

Nous arrivons vers 17 heures à Séville et après un tour panoramique de la ville, notre guide arrête le car afin que nous puissions admirer la spectaculaire place d’Espagne

Elle a été conçue pour l’exposition ibéro-américaine de 1929 par l’architecte local Anibal Gonzalez (architecte responsable de l’événement) et inaugurée par sa majesté le roi Alphonse XIII d’Espagne.

Mille hommes ont participé à sa construction. Les travaux ont commencé en 1914 pour se terminer en 1928.

Elle forme un hémicycle de 200 mètres de diamètre bordé d’un impressionnant palais de brique et de céramique, l’une des merveilles de la ville. Ses carreaux de faïence bleue, les azulejos, racontent toute l’histoire des provinces d’Espagne, par ordre alphabétique.

19 heures – arrivée à l’hôtel ou une sangria nous attend.

 

 

Hôtel Bellavista Sevilla

Avenida de Bellavista 153, Bellavista-Palmera, 41014 Séville

Chambre propre

Buffet copieux

Ligne 37 pour aller au centre-ville situé juste à côté de l’hôtel

 

Le vol de mon IPhone qui était resté sous mon oreiller 

 

Mercredi 17 Octobre 2012

 

 

SEVILLE

 

Guide locale très sympa pour la visite du quartier historique de Séville.
Nous commençons la ballade par le parc Maria Luisa, véritable poumon de la ville, il a été offert à la ville en 1893 par l’infante Maria Luisa Fernanda d’Orléans, duchesse de Montpensier, et faisait à l’époque partie des jardins du Palais de San Telmo.    

Nos pas nous mènent ensuite vers Santa Cruz, qui constitue le quartier le plus typique de Séville. Une promenade dans ce quartier, le cœur de Séville, nous donne l’illusion de remonter le temps.

Certaines rues nous font voyager à une autre époque ; on y sent un air de légende, d’amour, de désamour (la rue du baiser), d’histoire, de duels (on y apprend le langage de l’éventail)… Étroites et cachées afin d’être protégées du soleil, elles forment un charmant labyrinthe ou l’on peut admirer ses maisons balconnées, ses fontaines, ses places aux orangers et palmiers et ses patios fleuris ou l’on peut, soi-disant, rentrer sans problème car les Sévillans ont toujours leurs portes ouvertes au visiteur. (Enfin presque, c’est plutôt passe ta tête par la première porte, car de toute façon la seconde restera bien fermée).

Quartier juif au Moyen Âge, il bénéficia de la protection de la Couronne après la Reconquête, mais à la fin du 14e siècle il fut investi par les chrétiens qui transformèrent toutes les synagogues en églises.

 

Le quartier jouxte les monuments les plus célèbres de la capitale andalouse : la Cathédrale et la Giralda, le Palais archiépiscopal.

 

La cathédrale de Séville, (Catedral de Santa María de la Sede) a été construite entre 1402 et le XVIe siècle.

8 juillet 1401, lors de la réunion du chapitre qui devait décider la construction du monument, un des chanoines prononça cette phrase qui décrit bien l'état d'esprit des autorités sévillanes: "Construisons un temple si grand que ceux qui le verront terminé nous prendrons pour des fous !"

 

La cathédrale Santa Maria est la troisième cathédrale la plus grande au monde avec une superficie de 22720 m², derrière la Basilique Saint Pierre du Vatican et Saint Paul de Londres. Ses dimensions en font également le plus grand édifice gothique entièrement construit au Moyen Âge (1401/1506) Elle mesure 115 mètres de long, 76 mètres de large ; les voûtes de sa nef centrale s'élèvent à 42 mètres.

 

L'édifice a été construit en lieu et place d'une mosquée almohade, dans le souci de symboliser, par un monument prestigieux, la prospérité de la capitale andalouse devenue une grande cité commerçante après la Reconquista. Les bâtisseurs réutilisèrent des éléments et des colonnes de la mosquée et transformèrent en campanile son minaret, la fameuse tour de la Giralda aujourd'hui devenue le symbole de la ville.

La taille de l'édifice impressionne. Mais une fois passé cette impression, le vide impressionne lui aussi. L'ensemble comprend plus de 25 chapelles diverses... mais c'est le tombeau d’un voyageur célèbre « Christophe Colomb » qui attire le plus l'attention.
Ce tombeau est porté par quatre
hommes orné de quatre blasons, celui du royaume de Castille (un château), de Leon (un lion), de Navarre (des chaînes), d'Aragon (des bandes verticales alternées).

On n'est pas certain de ce qu'il contient. La version officielle: il s'agit des restes de Christophe Colomb. Quand Colomb est décédé, en 1506, ses restes ont été enterrés à Valladolid, où il est mort. Trois ans plus tard, sa tombe a été déplacée à Séville, dans le monastère Santa Maria, où on a aussi enterré son fils Diego. La veuve de Diego voulait que son mari et le père de celui-ci reposent à Hispaniola (L'île où Colomb a débarqué pour la première fois en Amérique). Suite à l'intervention de Charles V, en 1544, les deux tombes ont été déplacées à Santo Domingo, où on a aussi enterré, plus tard, le petit-fils de Colomb, Luis. Des travaux de rénovations auraient endommagés les tombes des Colomb’s à Hispaniola, et à ce moment-là, on aurait décidé de réunir les restes des trois dans un même tombeau. Quand l'Espagne a cédé Santo Domingo à la France, on a déplacé les restes vers La Havane, alors encore une colonie espagnole. En 1898, l'indépendance de Cuba sonna un nouveau déplacement du tombeau, qu'on ramena à Séville.

C'est ce tombeau que l'on peut voir aujourd'hui dans la cathédrale de Séville et il contiendrait les restes mélangés de Christophe, Diego et Luis. Évidemment, depuis que les autorités de la République Dominicaine ont annoncé la découverte des restes de Colomb chez eux, on ne sait plus vraiment qui est où. Au début des années 2000, des tests d'ADN ont permis de conclure que les restes de Séville étaient apparentés à ceux d'Hernando, le frère de Christophe Colomb. Au moins, avec la tombe d'Hernando Colomb elle aussi dans la cathédrale de Séville, on sait qu'il y a là au moins un des frères Colomb.

 

La salle aux trésors

La cathédrale gothique comporte des dizaines de chapelles décorées et ornées de vitraux et de sculptures et surtout de tableaux dont une magnifique toile de Saint Antoine de Padoue (le patron des objets perdus, pourtant on remarque la restauration qu’a subi cette toile, car un matin le corps de Saint Antoine avait disparu du tableau).

La Giralda


Après la visite de la cathédrale, notre guide prévoit ½ heure pour ceux qui veulent monter tout en haut de La Giralda, je me dis que je vais sagement attendre en bas, je sors donc de la cathédrale, enfin je pensais sortir car me voilà sur le 2ème palier de la tour, j’ai rien compris. Bon après-tout il n’en reste plus que ……  donc je continue… Le clocher/minaret se grimpe! Il faut emprunter, et oui, les 35 rampes d'accès successives + 5/6 marches pour accéder au niveau des cloches du campanile.

A l'époque de la construction du minaret, entre 1184 et 1196, on a imaginé qu’à une centaine de mètres de hauteur, le responsable de l'appel à la prière pourrait ainsi se rendre au sommet à cheval plutôt qu'à pied. La Giralda n'a donc pas d'escaliers, et aujourd’hui, près de mille ans après sa construction, je suis en train de peiner pour la gravir pour arriver sur la plate-forme, située à une hauteur de 70 mètres et qui donne une vue exceptionnelle et profiter sur tout Séville.

Afin de la rendre plus conforme au culte chrétien, elle subit bon nombre de transformations. Puis en 1356, la Giralda est détruite par un tremblement de terre. Elle est reconstruite en 1568 par Hernán Ruiz. C'est cette version que l'on peut aujourd'hui admirer.

Elle est coiffée d'une girouette en bronze du XVIe siècle, représentant la Foi. En espagnol, girouette se dit giraldillo, c'est de là que la Giralda tient son nom.

 

Comment Alfonso X sauva la Giralda

 

Lors du siège de la Séville musulmane par les chrétiens, il devint à un certain moment manifeste que les musulmans allaient devoir se rendre. Les conditions de capitulation furent très dures : tous les Arabes, sans exception, devaient quitter la ville. Mais les chrétiens apprirent que ces derniers ne pouvaient envisager de le faire en laissant debout le minaret de la Grande Mosquée, orgueil et symbole de leur foi. Grand passionné d’astronomie, le prince héritier, Aphonso X proféra alors la menace que, « pour chaque brique enlevée à la tour, un arabe serait passé au fil de l’épée ». De cette façon fut sauvée cette merveille d’al-Andalus, jumelle de la Koutoubia de Marrakech.

 

Une règle d'urbanisme à Séville fait en sorte qu'aucun édifice plus élevé que la Giralda ne doit être érigé.

 

Nous retournons à l'hôtel pour déjeuner.
L'après-midi sera libre, nous en profiterons pour visiter l'Alcazar.

Visite de l’alcazar, palais royal

 

L'Alcázar de Séville (espagnol: Reales Alcázares de Sevilla) est un palais fortifié construit par les Omeyyades d'Espagne à partir de 844 sous le règne de l'émir Abd al-Rahman II. Ce monument fut modifié à plusieurs reprises durant la période musulmane, notamment sous les Almohades.

Au XIIIe siècle, Alphonse X entreprit la construction d'un premier palais, de style gothique sur le site de l'Alcázar musulman.

Au siècle suivant, Pierre Ier, suite au tremblement de terre de 1356 qui détruisit une grande partie de Séville, y ajouta un splendide palais de style mudéjar.

L'ensemble, qui ne conserve que peu de vestiges de l'époque d'Al-Andalus, fut modifié une nouvelle fois par Charles Quint au XVIe siècle.

L'Alcázar de Séville est depuis plus de sept siècles une résidence royale; la famille royale d'Espagne utilise aujourd'hui l'étage.

A la sortie du palais royal, nous restons un moment assises sur un banc pour écouter un chanteur hollandais Jacob Arch music, http://www.myspace.com/jacobarch une voix magnifique.

Nous serions restés encore un long moment s’il n’avait pas fallu retourner au lieu de rendez-vous pour reprendre le bus.

 

 

 

 

 

Jeudi 18 Octobre 2012

 

 

SEVILLE - RONDA - TORREMOLINOS

 

 

8h30 - Départ pour Ronda

La culture de la région que nous traversons est essentiellement des champs de tournesols puis des chênes lièges.


Ronda est fièrement construite sur une falaise de plus de 100 m de haut. Elle est coupée en deux par un vertigineux ravin ou coule le Tajo: d'un côté " mercadillo ", la ville moderne avec église et couvent, et de l’autre " la ciudad ", la ville romaine et médiévale aux maisons blanches.

En raison de sa situation, la ville fut l’un des derniers bastions musulmans en Andalousie.

Nous allons tout d’abord visiter sa Médina et ses vieux quartiers au cachet typique, en passant sur son Puente Nuevo (pont neuf) pont à trois arches, XVIIIe siècle, qui permet de traverser la faille pour arriver sur la Plaza Mayor, où se trouvaient les principaux bâtiments de la ville pendant la domination arabe et la collégiale « Santa Maria la Mayor ».

La Plaza de Toros et ses arènes, deuxième monument le plus visité de l'Andalousie.

Les arènes ont commencé à être construites en 1779, c’est pourquoi la ville de Ronda est considérée comme le berceau de l’art tauromachique. La première corrida de Pedro Romero et de son frère José, ainsi qu’une représentation du corps de cavalerie ont eu lieu les 24 et 25 mai 1782 avant même la fin des travaux.

Francisco Romero est né à Ronda vers 1700, il fut l’un des premiers à perfectionner l’art de la tauromachie et à employer la « muleta ». Il est le fondateur de la dynastie des Romero dont Pedro Romero (1754-1839) est le torero le plus célèbre.

Cayetano Ordoñez (1904-1961) est le fondateur de la 2ème dynastie des toreros de Ronda. Antonio Ordoñez, son fils, a été un torero exceptionnel, le meilleur de tous. Ami d'Orson Welles et d'Ernest Hemingway, il a été l'impresario des arènes de Ronda et l'instigateur des corridas "goyesques".

En Andalousie, la tauromachie n’est ni un spectacle ni un sport, c’est un élément essentiel de la culture locale. On assiste à un véritable combat entre le toro et le matador. La beauté du geste compte autant, sinon plus, que l'issue de la confrontation. L'habit de lumière, la muleta (étoffe rouge) et l'épée du matador se doivent d'être parfaits. Le taureau doit lui faire preuve d'un esprit combatif et d'un grand courage. La saison taurine débute traditionnellement le 19 juin (Saint-Joseph) et s'achève le 12 octobre (fête nationale). Mais dans les faits, pas de fiesta sans corrida ! Les corridas organisées hors saison sont, cependant, moins fastueuses.

Le prix des places varient en fonction de l’emplacement, à l’ombre (sombra) ou au soleil (sol), et peuvent être très élevés.

Retour sur Torremolinos pour une dernière nuit à l’hôtel Flamingo.

Demain matin le départ

9h20 Rendez vous dans le hall de l’hôtel

Décollage 11h40 - Arrivée LYON 13H50

 

Un voyage très agréable et un groupe super sympa.
Le petit plus fut que tout le monde était toujours à l’heure aux départs du bus…

Merci aussi à Carole, notre charmante guide, et au chauffeur qui conduisait tout en douceur.

 

Drapeau andalou vert pour la végétation, blanc pour les murs des maisons à la chaux


 

Terre courtisée par toutes les civilisations du monde méditerranéen, terre phénicienne et arabe, terre d’émotions. Au bout des cornes d’un taureau ou sous les talons d’un danseur de flamenco, l’Andalousie frémit, l’Andalousie se passionne, l’Andalousie fascine.