Mardi 2 septembre

 

Départ en autocar : L’Argentière 6h30

                          Eygliers gare 6h45

 

Il fait 5° sur le parking de la mairie de l’Argentière, gla… gla… gla… Nous retrouvons le groupe de la FNACA pour le départ à Cunéo. Jean Paul conduit ma voiture à Eygliers pour que je puisse repartir demain sur Gap avant la nuit (Eh oui, la retraite n’a pas que du bon, mes yeux ont un tout petit peu vieillis, et ne supportent plus les phares de tous ces « jeunes » qui sont sur la route dès que le jour baisse !!!)

Col de Vars

Col de Larche, col de la Madeleine pour les Italiens (Colle della Maddalena) 1991 mètres d’altitude, il relie la vallée de l’Ubaye à la vallée de la Stura di Demonte. Un axe important entre Gap et la Vallée de la Durance d’une part, et Cuneo et la Plaine du Pô d’autre part.

Pause-café à Pietraporzio à l’albergo “ Regina delle Alpi ”.

Arrivés à Cuneo avec 1 heure de retard sur l’horaire prévu, il nous reste une petite heure pour faire le marché. Pour ma part c’est plus que suffisant, car pas du tout intéressant, il me « gonfle » rapidement. Heureusement, je trouve sous les arcades une boutique «Desigual », et là mon péché mignon me rattrape…

Déjeuner à l’Osteria della Chiocciola

Un bar à vins au rez-de-chaussée, la salle de restaurant est à l’étage où l’on nous sert un excellent plat de pâtes fraiches à la sauge.

Ce que personne n’a vu puisque tout le monde s’est attardé dans le restaurant !!!

Cette église se trouvait au tournant de la rue.

Située sur un plateau dans la région du Piémont, la ville de Cuneo a été fondée en 1198, elle compte aujourd’hui 60000 habitants.

Avec le Train des Merveilles, prenez de la hauteur !  nous dit le prospectus…

14h15 tout le monde est confortablement assis dans un RER (si nous pensions faire le trajet dans un train touristique, c’est déjà raté…)

Je lis encore :  embarquez à bord du Train des Merveilles pour un des plus beaux trajets ferroviaires d’Europe !
Partez au cœur des vallées du Moyen et du Haut Pays à la rencontre des villages perchés ou nichés au creux des vallées.
Prenez de la hauteur et découvrez les richesses de l’arrière-pays.

Nous avons surtout eu le temps de faire la sieste pendant 2 heures, car la ligne passe par d’interminables tunnels.

Arrêt à Breil Sur Roya, pour prendre enfin « le train des Merveilles ».

Mécroyants que nous sommes…

Partant du niveau de la mer, la ligne ferroviaire Nice-Tende s’élève à plus de 1000 m d’altitude. . Cette ligne a pour but de relier le Piémont et Cuneo à Nice et Vintimille, en suivant l'ancienne "Route du Sel".
Véritable prouesse technique dans une région dense et accidentée, elle se distingue par une impressionnante succession d’ouvrages d’art: viaducs érigés en surplomb de véritables canyons
 (Je pense que nous les aurions trouvés plus impressionnants de la route) et d’innombrables tunnels (ça, on s’est bien rendus compte…) creusés dans la montagne.

Issu d’un travail titanesque pour l’époque (début des travaux en 1883 et inauguration officielle en 1928), cette ligne étonnante est probablement la plus caractéristique du génie italien. Cette œuvre monumentale qui fait l’objet d’une démarche pour devenir Patrimoine mondial de l’UNESCO, est avant tout une succession de chiffres incroyables :

Seulement 100km pour dépasser une dénivellation de plus de 1000m d’altitude

- 81 tunnels pour un total de 44km

- 407 ponts dont le viaduc de Rivoira long de 300m

- 15 arches pour 45m de hauteur absolue

- 130 murs de soutènement

Certains détruits durant la guerre pour empêcher le ravitaillement des troupes allemandes installés en Haute Roya mais reconstruits après la Deuxième Guerre mondiale.

La ligne est réouverte dans sa totalité en 1979.

17h55, nous sommes à Nice. Nous retrouvons Jean Jacques qui nous indique l’hôtel Berne qui se trouve à 5 mn à pied de la gare.

L'hôtel est sans chichi, mais propre.

C’est encore à pied que nous nous rendons au restaurant pour le diner, promenade agréable dans la fraicheur du soir.

L’équipe du « Ligure Nice Restaurant » nous accueille pour un diner à thème Niçois.

Le décor typique recrée l’atmosphère du vieux Nice d’autrefois. Après un kir et des petits carrés de pissaladière offerts par la maison on nous fait le show… la préparation d’une salade niçoise en chantant.

REFRAIN :

Vous n’aurez pas les Alpes Maritimes

Et pour toujours nous resterons Niçois

Nous mangerons toujours de la poutine

Des raviolis, des blettes et des anchois

COUPLET :

A nous la Soca les gnocchis

La ratatouill’ et les farcis

Blanc de Bellet, roug’ et rosé

Et le poisson bien frais

La daub’ et les « merda de can »

L’estocafic’ et les tians

L’huile d’oliv’ etc…

Vous ne les aurez pas !

(si vous n’avez pas pris votre petit papier jaune, tant pis, je garde la recette pour moi…).

Très bonne soirée bien sympathique, à part le dessert à base de blettes sucrées… qui n’a pas fait l’unanimité…

Ce serveur en particulier était charmant, n'est-ce pas Paulette !

 

Retour à l'hôtel.

 

 

 

Mercredi 3 septembre

6h30, le réveil sonne pendant 10 mn, Eliane ne l’entend pas, elle dort à point fermé… je décide de la laisser encore un moment dans les bras de Morphée, mais j’avais oublié qu’il lui faut beaucoup de temps pour se préparer, et lorsque je la réveille il ne lui reste qu’une ½ heure avant le petit déjeuner et elle va stresser au max.

Et c’est parti pour la visite de Nice avec une guide. Apparemment nous devions visiter le parc de la colline du Château, mais vu les horaires serrés à cause des trains, le tour de la colline de Cimiez se fera en autocar. Décidemment nous aurons tout fait au pas de course…

Cimiez est le quartier résidentiel de Nice. Pour info, le prix du m2 y varie de 3919 à 5904 euros.

 

A partir de 1860 et jusqu’en 1914, Nice est devenue le lieu de villégiature de l’aristocratie russe et anglaise. Cimiez devient alors le quartier le plus élégant de Nice. De splendides hôtels et villas sont édifiés aux milieux de parcs pour accueillir les hivernants.

L’hôtel Majestic est un ancien palace de la Belle Epoque situé au bas du boulevard de Cimiez. Aujourd’hui, il est transformé en immeuble d’habitation.

La villa Surany avec de jolies mosaiques en façades.

Le Winter-Palace

En 1895, l’architecte niçois Sébastien-Marcel Biasini construit le plus grand palace de son temps, le Regina, pour accueillir la reine Victoria et sa suite, qui y passa cinq hivers consécutifs.

Converti en copropriété dans les années 30, le peintre Henri Matisse y eu son atelier.

Depuis 1912, une statue de la souveraine, sculptée par Maubert, se trouve devant les jardins du Régina.

La sculpture, en marbre blanc, représente la reine Victoria assise et recevant des brassées de fleurs offertes par des jeunes filles. Ces dernières, au nombre de quatre, personnifient les villes de Nice, Cannes, Grasse et Menton dans lesquelles la souveraine avait séjourné.

Le musée Matisse situé depuis 1963 dans une belle villa du XVIIe siècle, de style génois couleur terre de Sienne, au sein du parc des Arènes de Cimiez.

Au passage, on apprend que le maire Christian Estrosi, a voté en avril 2008, la gratuité de quinze musées. Parmi eux, le musée Matisse, le musée d'Art et d'Histoire Masséna, le Palais Lascaris, le MAMAC, les Ponchettes, la Villa Arson...

Les vestiges de l’époque romaine, les Arènes de l’antique ville romaine de Cemelenum.

Respectivement créé en 1954 et 1984, le palais des expositions et le palais des congrès forment le complexe Nice-Acropolis.

Le musée d’Art Moderne

Située entre le Vieux Nice et le quartier du Port, la place Garibaldi.

Le Port, d’où partent les ferries qui se rendent en Corse.

Adossé à la colline du château, Le monument aux morts de la ville de Nice est dans le prolongement du fameux quai Rauba Capeu. Érigé à la mémoire de 4000 soldats niçois tombés pendant la première guerre mondiale, le monument fait face à la mer. De part sa taille, plus de trente mètres, son parvis et ses stèles représentant les différents corps de l'armée, l'architecture est particulièrement originale et impressionnante.

La promenade des Anglais est un lieu incontournable de Nice, mais elle n’a été construite qu’à la moitié du XVIIIème siècle par les riches Anglais, qui prirent l’habitude de passer l’hiver à Nice, et décidèrent la réalisation d’un chemin de promenade.

Surnommée « la Prom’ » par les locaux, cette balade de 6 kilomètres en lisière de la mer bordée de palmiers est unique en France.

Nous quittons le car devant l'hôtel Albert 1er, avenue des Phocéens. Nous avons 1 heure avant le déjeuner, certains préfèrent partir seuls, d'autres suivent la guide pour visiter le vieux Nice.

 

Esplanade Georges Pompidou, avec en son centre, la sculpture monumentale 9 lignes obliques de Bernar Venet. Cette œuvre de 52 tonnes d’acier est toujours, indigeste, pour les niçois. Même si déranger, interpeller le regard est le propre de toute création contemporaine, diront ses partisans… Sans cette audace créatrice, il n’y aurait sans doute pas eu de tour Eiffel, ni de pyramide du Louvre !

L’Opéra

Place du palais de justice

En 1999, Noëlle Perna, alias Mado la Niçoise, crée "Le Théâtre des Oiseaux". Une salle de spectacle attenante au Bar des Oiseaux.

Un véritable "petit Olympia" du Sud consacré aux spectacles d'humour.

La vieille ville peut être considérée comme le cœur touristique de Nice. Un endroit pittoresque et coloré qui évoque l’Italie. Fourmillant de monde, le quartier est vivant et ne peut se visiter qu’à pied. Le lieu s’apprécie d’autant plus qu’il y fait généralement plus frais qu’ailleurs. La raison ? La proximité des maisons ainsi que leur hauteur génère des ruelles étroites et toujours à l’ombre dans lequel le léger vent venu du large pénètre et agit comme une véritable climatisation naturelle.

A l’explosion de couleurs, essentiellement le jaune et le rouge des façades, s’ajoute le parfum des épices et de la nourriture. Au sein des ruelles étroites, l’on trouve en effet des boutiques artisanales alimentaires en tout genre : fabriques de pâtes fraîches, de plats Niçois, boucheries, boulangeries, épiceries mais aussi d’innombrables restaurants, cafés, bars à vins, glaciers, etc.

Aqui voulen parlà nissart (Ici nous voulons parler niçois)

La langue niçoise, qui est comprise et parlée par quelques dizaines de milliers de personnes, fait actuellement un retour en force dans la vie culturelle du Pays niçois. Des cours de langues niçoise sont même dispensés aux employés municipaux de la ville, dans le cadre des actions entreprise par la municipalité pour valoriser et transmettre la culture niçoise.

Cathédrale Sainte-Réparate
Cathédrale Sainte-Réparate

Une magnifique église construite entre 1650 et 1699, c’est ce que les niçois connaissent de Sainte Réparate. Mais la jeune fille de quinze ans qui aurait été martyrisée vers l’an 250 à Cesarée de Palestine et ensevelie au cœur du Vieux-Nice incarne aussi la foi et l’histoire.

L’histoire de son martyre nous est racontée par les tableaux de la chapelle qui abrite sa statue dans la nef latérale gauche de la cathédrale homonyme. Ses bourreaux auraient d’abord tenté de la brûler vive mais une averse providentielle la sauva une première fois. C’est le tableau de droite dans la chapelle. Puis ils tentèrent de la tuer en lui faisant ingurgiter de la poix en fusion. Un nouveau miracle survint. En désespoir de cause ils la décapitèrent. Pour le sauver de la profanation, son corps fut placé dans une barque et livré à la Méditerranée. Selon la tradition, cette barque dériva jusqu’au rivage niçois. Elle apparut au large de Nice et fut hâlée sur la plage par des anges. C’est d’ailleurs l’explication religieuse du nom baie des Anges.

Eglise de l’annonciation ou Eglise Sainte Rita (sainte des causes désespérées)

C’est l’une des plus anciennes églises de Nice. Grâce à une restauration récente, la chapelle a retrouvé toute la magnificence de son décor baroque.

Sainte Rita (sainte des causes désespérées)

En sortant de l’église, on s’aperçoit que l’on a perdu une dame du groupe. On repartira sans elle, car le chauffeur ne peut attendre, il a des horaires à respecter. Nous la retrouverons au restaurant. Comme quoi….

 

Un petit cours d’histoire

En 1541, le conflit éclate entre François 1er et l’empereur germanique Charles Quint. Les Etats de Savoie, alliés de Charles Quint, sont en première ligne. François 1er s’allie avec l’empire ottoman et les galères turques mettent le cap sur la Méditerranée occidentale…

Le 5 août 1543, 120 galères de combat commandées par Khayr ad-Din dit Barberousse (au service du sultan Soliman le Magnifique) attaquèrent Nice par la mer. Le Turc exige aussitôt la reddition de la ville, à laquelle il demande de se soumettre à la souveraineté de François 1er, et avec le soutien d’une armée terrestre française, conduite par le duc d’Enghien, Nice est soumise à un incessant bombardement.

Après avoir réussi à prendre la ville, les assiégeants franco-turcs échouèrent face à la résistance acharnée du château et se retirèrent les 8 et 9 septembre 1543 devant l’arrivée des troupes impériales conduites par Charles II de Savoie et le marquis Del Vasto, non sans avoir auparavant dédommagé les troupes en les autorisant à mettre à sac la ville de Nice.

Le bilan du siège est donc particulièrement lourd. Les Turcs laissent un pays exsangue, qui pleure les 2500 captifs que les galères de Barberousse importent vers les marchés d’esclaves. Dans la mémoire niçoise, le siège de 1543 constitue un traumatisme majeur, dont le souvenir restera longtemps très présent.

 

Nous sortons du vieux Nice par la place du marché aux fleurs.

Retour par la rue Saint-François de Paule pour retrouver Jean Jacques et partir vers le restaurant.

Nous retournons au Ligure où une bonne soupe de poissons (bon, ce n’est pas bien un plat de saison, mais comme elle était excellente et pas très chaude, nous l’avons appréciée) suivi d’une non moins excellente daube, et illico après le café c’est le départ pour la gare.

Le train des Pignes

Manière originale de relier les 151 km de Nice à Digne-les-Bains que d’emprunter le fameux Train des Pignes, des Chemins de Fer de Provence, à travers l’arrière-pays niçois, le haut-pays provençal et enfin les Alpes de Haute-Provence, pour une durée de 3h30.

Emblème de la mémoire collective provençale, cet autorail assure quatre allers-retours par jour. Le wagon roule sur une voie unique large de un mètre afin de serpenter aisément à travers les collines et les montagnes. Il s'engouffre dans une série de tunnels : vingt-cinq tunnels, dont le plus long est celui de la Colle Saint Michel qui mesure 3457 mètres. Le Train des Pignes relève de la prouesse technique et a nécessité des travaux colossaux : seize viaducs, quinze ponts métalliques et vingt-cinq tunnels. Des travaux qui ont mobilisé en 1902 plus de quatre cents ouvriers pendant deux ans dans un milieu difficile. Lors de la réalisation de cet ouvrage, éboulis, affaissements de terrain, crues... ont quelque peu mouvementé et bouleversé cette aventure ferroviaire.

 

La ligne des Chemins de Fer de Provence traîne plusieurs légendes quant à son appellation :

- La faible allure permettait aux passagers de descendre en marche pour ramasser des pignes.

- Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la pénurie de charbon aurait contraint l'utilisation des pignes comme combustible.

- Enfin, une légende raconte qu'une nuit de Noël, "une garde-barrière s'était trouvée à court de bois de chauffage. Les cheminots d'un train de nuit firent halte pour lui offrir du charbon. Lorsque la locomotive vint elle-même à manquer de combustible, les pommes de pin des arbres bordant la voie tombèrent directement dans le tender de la machine qui put continuer son chemin." Mais l'origine du nom tend plutôt vers un fait pragmatique : les lignes du littoral traversent de grandes forêts de pins.

Sur les cinquante gares traversées par le train, ce trait d'union entre la Méditerranée et les Alpes traverse la cité médiévale d'Entrevaux, le village d'Annot... Un voyage à travers de somptueux paysages bordés de gorges profondes à une vitesse moyenne de 60 km/h. Même si la ligne existe depuis cent ans, elle a su se moderniser et offre ainsi à ses passagers de nouveaux autorails spacieux et climatisés.

Derrière ces arbres se trouve le car de Jean Jacques qui nous rattrape...

Pour les nostalgiques, le train à vapeur reprend du service du mois de mai au mois d'octobre. Deux parcours sont proposés :

- un parcours en train vapeur (locomotive de 1925) de Puget Théniers à Entrevaux.

- un trajet combinant Train Diesel + train vapeur de Nice à Annot.

Pour juger par vous-même, laissez-vous tenter par le voyage !

Un petit rappel tout de même :

Le 8 février 2014, en fin de matinée, un rocher de 10 ou 20 tonnes percute la motrice de tête qui déraille entre les gares d’Annot et de Saint-Benoit. A cet endroit, le train roule à 30 km/h ;

L’accident fait deux morts, un blessé grave et huit blessés légers selon le bilan définitif. Le train transportait trente-cinq personnes dont les trois employés de la société. L’accident a lieu après une période de fortes pluies. Le rocher a emporté les grillages de protection destinés à protéger la voie des chutes de pierre ; il a également emporté plusieurs arbres avant de continuer sa course en contrebas.

Arrivée à Digne à 16h20.

La photo du groupe s’impose…

Jean Jacques est déjà là…

mais il lui faut faire encore 20 mn de pause et il envoie tout le monde au bar du coin, sauf que l’on ne trouvera aucun bar… 

...bien qu’il ne manque pas d’eau pour le pastis.

Il se rattrape en nous laissant 20 mn au centre de Digne.

 

Arrivée à 19h30 à Eygliers, il me reste du temps pour arriver avant la nuit à Gap.

 

 

 

A bientôt pour un prochain voyage.