MADAGASCAR

 

Octobre 2015

 

 

L’Ile rouge

 

 

 

 

 

Proche du continent africain et d’une superficie égale à celle de la France et du Benelux réunis, Madagascar est une île à grand spectacle avec ses paysages grandioses, ses plages de sable blanc avec une voile de pirogue qui claque sur la mer… on s’y croit déjà, ces traditions avec son culte des ancêtres.

C’est aussi un voyage dans le temps par son architecture coloniale qui nous transporte plus d’un siècle en arrière.



Jeudi 15 octobre 2015

Il est 10 heures, Paulette me met le stress au téléphone, elle veut partir à 11 heures pour décoller à 6h20 de Marignanne. Complètement fada cette Nana là !!!!!!!


Vol à  10668 m d'altitude, vitesse de croisière 938 km/h

Temps de vol 9h10 pour parcourir 8481 km.


 

 

Vendredi 16 octobre 2015

 

5h15 du matin, on touche le sol malgache, tout le monde applaudit.

 

On prend la navette pour Tananarive, dépose des valises à l’hôtel (3 étages, heureusement on a notre sherpa).

TANANARIVE (ANTANANARIVO), Tana pour pour les intimes, ses toits de tuiles, ses vieilles bicoques couleur rouille, sa Ville Haute et sa Ville Basse, et puis, grande ville oblige, ses embouteillages, sa pollution et ses gosses en guenilles dans les rues. Tana et son lot de misère.


Visite d’une partie de la ville basse. 

Paulette se tord le pied et se retrouve allongée par terre, prise de fou-rire j'essaie de la relever, recule, tombe du trottoir et me retrouve le cul par terre. Vous imaginez le tableau, les deux blanches blondes sur le goudron... un attroupement de gentils Malgaches affolés eux... Mon Jérôme qui m'a vu à terre à penser que je venais de me faire agresser, il est arrivé en courant pour me relever et n'a même pas vu sa mère allongée.... qui elle aussi ne m'avait pas vu tomber, sinon je peux vous dire que en plus de son pantalon maculé elle aurait eu l'auréole entre les cuisses assurée... Toute les fois que je pense au tableau, j'attrape encore le fou-rire.

Les vacances commencent bien, vous imaginez si Paulette s'était faite l'autre malléole, et moi le coccyx.... Pauvre Jérôme !!!!

Pour finir Paulette s'assoit sur la terrasse de l'hôtel et reçoit une merde d'oiseau sur le bras.... que devons nous en conclure !!!! Faut-il que nous reprenions illico l'avion demain pour un retour en France…


 

 

Samedi 17 octobre 2015

 

 

7 heures de matin, départ avec la navette pour l’aéroport, Vol pour DIEGO-SUAREZ (ANTSIRANANA pour les Malgaches)

Arrivée 14 heures, il nous manque 3 valises, il faudra revenir les chercher demain matin.

Dépose des valises à l'hôtel Diego Ambassador.

Déjeuner chez Angélika, la soeur de Stella. Retour en tuk-tuk (taxi malgache 0,15 euro la course par personne) à l'hôtel.

 

Pour le souper, Angélika achètera des crabes vivants, les décortiquera et nous les fera cuire sur un braséro. Un véritable délice.

 

 

Dimanche 18 octobre 2015

 

 Déjeuner au restaurant Mora Mora (poulet à la noix de coco, Jé prend en dessert une très bonne glace à la noix de coco faite maison).

DIEGO - Un peu d’histoire 

Jadis comptoir musulman, plaque tournante du commerce et des esclaves,

Diégo-Suarez a eu longtemps le regard tourné vers l’Afrique et les Comores, ce qui explique en partie son cosmopolitisme actuel. En 1500 et 1506, les navigateurs Diégo Dias et Fernan Soares empruntèrent avec émerveillement et autorité la deuxième plus grande baie du monde (156 km de long). Ils donnèrent à la ville leurs deux noms associés, et ce nom est resté ancré dans tous les esprits malgré la malgachisation des noms européens depuis l’indépendance..

En 1885, la France s’empare de la ville. La rade de Diégo-Suarez offre une situation stratégique idéale pour l’installation de la marine française et ouvre la voie à la colonisation de la Grande Terre. Joffre, avant qu’il ne devienne un maréchal célèbre de la Première Guerre mondiale, y sera en poste à la fin du XIXè s. La ville a gardé la trace de son passage. Diégo connaît alors une forte expansion, l’arsenal est construit, les casernes et les résidences des officiers fleurissent.

En 1942, les Forces françaises et la Royal Navy reprennent le contrôle de la ville passée à l’administration pétainiste, comme tout le reste de l’île d’ailleurs. C’est en 1972, avec l’arrivée de Didier Ratsiraka, que la Légion étrangère quitte définitivement Diégo-Suarez… L’indépendance de Madagascar est alors érigée en principe absolu. Les bâtiments de l’époque coloniale se dégradent vite avec le temps. On peut voir aujourd’hui ce qu’il serait correct d’appeler des vestiges. Mais l’arsenal a été reconverti en chantier naval, et la ville s’est dotée d’une usine de conditionnement du thon, créatrice de nombreux emploi !

ANTSIRANANA, DIEGO-SUAREZ pour ceux qui l’aiment, est logée dans une rade naturelle d’une beauté saisissante. Avec son pain de sucre la ville bénéficie de l’un des plus beaux cadres de l’ïle. 

Troisième port de l’île, capitale du nord de Madagascar, bénéficie ancienne garnison française, Diégo a perdu de sa superbe, mais dégage un sacré sentiment de nostalgie. Plus que dans toute autre ville malgache, la trace des bâtiments et des installations de l’ancien colonisateur procure un sentiment d’abandon presque fantomatique. Le charme et la décadence !

Départ en tuk-tuk jusqu’au coeur de ce qui fut la nouvelle ville au temps de sa splendeur, nous nous arrêtons devant l’ex Hôtel des Mines construit par Alphonse Mortages, le découvreur des mines d’or d’Andavakoera, il fut longtemps le plus bel hôtel de Diego. Vendu à la banque de Madagascar en 1925, puis à la marine Française, il devient l’hôtel de la Marine. Repris en 1975 par la marine malgache, il accueillait encore des familles et des voyageurs jusque dans les années 80. En partie détruit par le cyclone Kamisy en 1984, il n’offre plus à présent qu’un lointain souvenir de ses fastes d’antan. C’est le plus beau symbole de l’architecture en pleine décadence de la ville. Les palmiers poussent toujours à l’intérieur, mais les chambres laissent passer quelques courants d’air… Et même si il y a un danger d’écroulement de certaines parties., on est tentées de pénétrer à intérieur.

Le quartier du port reste une marque quasi indélébile de ce passé militaire.

La Place Joffre, ainsi nommée en raison de la statue du Maréchal qui y est implantée, oeuvre du sculpteur raymond Sudre,  elle fut inaugurée en octobre 1933 en hommage au maréchal qui, de 1899 à 1905 réorganisa entièrement la ville, devenue point d’appui de la flotte. 

Sur une plaque, l’on peut lire « 1859-1931 / Maréchal de France / Tombouctou 1894 / Diégo-Suarez 1903 / La Marne 1914. » Comme tout cela est loin…
C’était, et c’est toujours, de cette place que les Antisarananais voyaient arriver…. et partir les bateaux.  Nous avons de cet endroit une superbe vue panoramique sur le port et ses dépendances, qui occupent aujourd’hui l’emplacement de ce que l’on appelait autrefois « la Ville Basse » et qui a été la première implantation de la ville.

Le kiosque à musique, offert à la ville par Alphonse Mortages, il abrita longtemps des concerts et notamment la fanfare militaire. 

Le tribunal construit en 1908, bien décrépi aujourd’hui… et la petite fontaine a disparue...

 La Résidence du Gouverneur fut bâtie fin XIXè par Ernest Froger, 1er gouverneur de Diego. Située en bas de la rue Colbert, elle donne sur la mer et abrite aujourd'hui le siège de la Région Diana. 


Retour à l’hôtel à pied en remontant la rue Colbert.

Seul le Grand Hôtel récemment construit déroge à la règle…

 

Stella et Jé partent souper dans la famille, nous irons avec Paulette dans un petit restaurant en face de l’hôtel prendre une tranche de foie de veau et sa garniture, flan aux oeufs pour 40050 ariari. (soit 4 euros par personne).

 

 

 

Lundi 19 octobre 2015



 7h de taxi brousse entassés comme des sardines, sur une route complètement défoncée "la RN6", pour aller à AMBANJA faire la connaissance de la grand-mère de Stella. 

Déjeuner en attendant le taxi brousse.

AMBANJA, ville sans véritable intérêt, si ce n’est la culture  de cacao, qui est un des meilleurs au monde, ainsi que de nombreuses épices et plantes à parfum.

 

 

Mardi 20 octobre 2015

 

Réveil à l’hôtel Méridien !!!! 

Jamais d’eau chaude, d’ailleurs par moment pas d’eau du tout,von se sert le plus souvent des 2 grands seaux remplis d’eau et d’un gobelet…. matelas de mousse de 10 cm sur des planches de bois…. 

Il faut dire que nous suivons Jérôme qui lui, lorsqu’il part en voyage c’est guide du routard en poche, on rigole bien, mais comme on ne veut pas faire les « bégueules » on va revenir fracassées…


Vous aurez des photos au moment du départ, sinon on va vous faire peur...

 

Passage obligée chez la coiffeuse vu l’état de nos cheveux (aussi secs et frisés qu’une africaine avec le grattage de la tête en sus à cause du sable et de la transpiration).

Nous allons voir le terrain de Stella avec Jean-Yves, son oncle et peu-être futur bâtisseur de sa maison.

Déjeuner chez la grand-mère préparé par Angélika. Je fais les ongles aux  2 petites filles de la maison, il en arrive 2 autres du quartier.

Sieste obligée, il fait trop trop chaud, bien plus chaud qu’à Diego, car il n’y a pas un souffle d’air.

 

 

Mercredi 21 octobre 2015

 

 4 heures du matin, nous sommes debout. A 5 heures, un oncle (ils sont tous cousins ou oncle….) chauffeur de taxi nous emmène à une vingtaine de km à Port-Ankify pour prendre la coque qui nous emmène à Nosy Bé, la dernière bourgade avant d’embarquer pour Nosy Bé. 

Pas un intérêt énorme. On rappelle  que pour le retour il sera préférable de rembarquer pour avant 15 heure, à cause de l’état de la mer, Car les alizés montent vite dans l’après-midi. 

La navette ou « coque » : c’est le plus rapide. Ce sont des bateaux rapides d’une capacité d’une douzaine de personnes qui partent quand ils sont pleins.

NOSY BE, surnommée « l’île aux parfums » en raison de ses cultures d’ylang -ylang, de café, de vanille, de poivre et autres épices, se vante d’être la perle de Madagascar. Toutefois l’île qui recèle incontestablement un vrai potentiel touristique et décriée pour ses problèmes de prostitution.

Jadis jolie petite ville coloniale, HELLVILLE n’est pas vraiment belle aujourd’hui, mais on la trouve attachante. Sur le cours de Hell, avenue bordée d’arbres centenaires qui mène au centre-ville, on peut encore voir de vieux canons de marine pointés vers le large et quelques belles bâtisses de style colonial rongées par l’humidité et abimées par les cyclones successifs.

La vieille prison désaffectée qui date de 1855 semble sortie d’un décor de cinéma.


Pour le retour on nous rappelle qu’il est préférable de rembarquer avant 15 heure, à cause de l’état de la mer, car les alizés montent vite dans l’après-midi.

J’arrive enfin à aller me connecter 1 heure dans un cyber-café.

Souper chez la grand-mère.


 

 

Jeudi 22 octobre 2015

 

Départ 10 heures pour ANTSIRABE/AMBANJA village ou Stella est née et ou elle est restée jusqu’à l’âge de 8 ans. 

Avant d’arriver au village, le taxi-brousse s’arrête pour que l’on prenne le temps d’aller se recueillir sur la tombe de Dada Thomas (l’arrière grand-père de Thomas), en fait tous les ancêtres de Thomas car nous nous recueillons aussi sur celle du petit frère à Stella mort à 5 ans.

Repas au restaurant du village avec toute la famille.

Mais nous ne pouvons nous attarder, l’orage arrive et le chauffeur nous presse, car dans un moment la piste sera impraticable.

En effet, un peu plus loin, la route est une vrai savonnette, j’ai bien cru qu’on allait se retrouver dans le fossé à tout moment, et vu l’état des pneus le chauffeur est un pro…

Tout de même un gros 4/4 sort de la route et s’arrête 3 mètre en contrebas, pourtant nous n’étions plus sur la piste…

L'oncle Peter et la grand-mère de Stella. 

Cette photo me fait penser à « la case de l’oncle Tom ».

Souper dans un petit restaurant du coin. Jérôme me demande de donner mon arête de poisson au chat, j’obéis bien sûr,mais elle atterrit sur sa chaussette. Je prends le fou-rire, car il se met à jurer et me demande une lingette, et là mon fou-rire redouble car je ne lui tends  pas le paquet de lingettes mais celui des serviettes intimes. Il en prend une et s'essuie la bouche, j’en avais mal au ventre, j’avais même du mal a respirer. Vous imaginez que Jé ne rigolais pas du tout….


 

 

Vendredi 23 octobre 2015

 

 Départ vers 9 heures pour la plage d’Ankify, par une route qui serpente au milieu des plantations de cacao, de café et d’ylang ylang.  

Nous sommes sur le canal du Mozambique, la plage est absolument paradisiaque.

Les sardines arrivent avec les petites pirogues, elles sont chargées sur un 4/4 et partent pour Diégo-Suarez (230 km en plein soleil)…. peut-être que ce sont celles que nous mangerons la semaine prochaine !!!!!!!

Dans le village, près de l’ancien palais royal, c’est la fête, car un prince est arrivé. De nombreuses femmes sont habillées avec le même pagne, elles chantent et dansent. Je pense qu'ils vont même sacrifié un pauvre zébu.

Le prince, de profil à gauche, devant la femme au pagne vert.

Je ne m’attendais pas a voir ici un entrepôt de la COLAS (filiale du groupe Bouygues).

Les ouvriers, avec le casque orange By, qui rentrent du travail…


Sur la route du retour, arrêt dans une plantation de cacao, considéré comme l’un des meilleurs du monde, ou travaille un cousin de Stella. 

La récolte des cabosses se fait toute l’année et c’est entre le mois d’octobre et le mois de janvier qu’atteint le pic de récolte.

Quand à la vanille, l’or vert… c’est le moteur de l’économie malgache. Madagascar en est le premier producteur mondial. Les exportations de crevettes, de cacao, de café, de girofles et d’autres épices ne sont pas en reste.

Ce soir ce sera le pot du départ d’Ambanja offert par Jérôme. Oncles, cousins, amis, tout le monde boit la bière locale…

 

 

Vendredi 23 octobre 2015

 

Nous devions partir très tôt pour ANKARONGONA DJANGOA, le village de la maman de Stella, tout d’abord en 4/4, mais au dernier moment celui-ci refuse (de toute façon même en 4/4 la piste qui monte au village est impraticable).  

Ce sera donc un taxi-brousse flambant neuf….

Après une vingtaine de km nous quittons le taxi-brousse, Paulette est Angélika montent sur des motos car il reste encore environ 5 km de piste qui grimpe. 


Je continue à marcher pendant 1 heure mais « ce qui devait ressemblait à une piste » grimpe de plus en plus et je finis par monter sur la moto cross lorsqu’elle revient, moi qui pensais avoir fait la moitié du chemin, je me trompais lourdement…. le mec est fort car ce n’est plus une piste mais un chemin rocailleux et plein de ravines qui monte et descend (je dois avoir l’air bien ridicule, à 66 ans sur une moto cross accrochée à un jeune de 20 ans…), mais je n’aurais jamais pu monter jusqu’au village. 

Jérôme l’a fait bien sûr avec Thomas tenu par un pagne dans le dos jusqu’à ce que Stella monte aussi sur la moto qui fait les navettes.

L’arrivée dans le village est folklo…. les femmes dansent, entourent Stella et Jérôme d’un pagne et les portent sur leur dos jusqu’au centre du village, c’est la fête...

L’arrière grand-père de stella.

Promenade jusqu’à la source du village.

C’est l’heure du départ en début d’après-midi, il faut reprendre les motos…

La descente est plutôt périlleuse, mais j’ai un chauffeur pro ce qui n’est pas le cas de Paulette qui va faire une belle chute….. mdr

Les derniers 20 km se feront à 12 dans une gimbarde (qui devait être une R5...), le chauffeur roule au starter.

Nous la quitterons à l'entrée d'Amjamba pour prendre des vélos…

Chose promise, chose dûe, voici le grand luxe de l’hôtel "Méridien" d’Ambanja.

 

 

Dimanche 25 octobre 2015

 

Aujourd'hui je suis cassée... mais il va falloir reprendre le taxi-brousse pour rentrer à Diégo et se taper les 230 km et les 7 heures de route cabossée... un peu moins pénible qu'a l'aller car nous sommes devant. Enfin moins pénible pour moi, car Paulette est assise sur le siège du milieu donc sur le moteur, en sortant elle va avoir le cul d'une malgache car il aura cloqué à cause de la chaleur !!!!!


je vous laisse le loisir d'admirer l'état des routes !!!!!! 280 km, plus jamais je ne me plaindrai du temps pour faire Gap/Briançon…

Fred tu peux t’expatrier à Mada, tu auras du travail…. en short toute l’année…

Voilà nous avons retrouvé le « luxe » de notre hôtel à Diégo. Quand je pense que le premier soir, je faisais la tête car je n’avais pas de wifi… 

Evidemment ce n’est pas un 3 étoiles qui accepterait que toute la famille (soit 6 personnes supplémentaires) reste avec nous continuellement. Nous avons même une cuisine à disposition et tout ce petit monde mange sur la terrasse et ils dorment tous dans la chambre de Jé, certains à même des nattes. Le personnel est super sympa, alors finalement, on est pas si mal que ça…

Et pour la wifi, je vais en face, au Grand Hôtel…

 

 

Lundi 26 octobre 2015

 

 

 Cool cool, Angélika et la maman de Stella nous préparent les repas, et Jérôme fait la vaisselle, des vacances pour nous deux.


Anniversaire 6 ans de Maurisca.

 

 

Mercredi 28 octobre 2015

 

3h30 de 4/4 sans suspension pour faire 108 km. On voulait voir le parc de la montagne d’ambre et on se retrouve au parc national de l’Ankàrana. 

Nous avons la chance de voir de très près un beau spécimen de caméléon. Il naît dans les tons proches des couleurs du milieu naturel dans lequel il va évoluer.

un peu déçus  au départ, nous décidons tout de même de suivre un circuit de 2 km400, très facile, pas de quoi se prendre pour Indiana Jones, pour aller admirer les fameuses Tsingy.

On apercevons  un lémurien nocturne, il pointe son museau hors du trou d’arbre. On aperçoit ces yeux globuleux. La nuit, il peut avoir une excellente vision en raison d’un écran cristallin situé dernier la rétine reflétant la lumière et améliorant la vision.

Les fémurs sont parmi les plus connus et parfois les plus beaux. Ils vivent en groupe de 1 à 20 membres et sont essentiellement végétariens. Leurs petits naissent au début de la saison des pluies. 

Deux autres 2 lémuriens endormis sur leur branche, quelques oiseaux, des nombreux papillons…

… et nous voilà devant les curieuses tourelles des Tsingy, ciselées dans le calcaire.  Lorsqu’on arrive sur le belvédère, on a l’impression d’être devant un mur de pierres, on ne voit pas tout de suite que c’est en fait des aiguilles grises de plusieurs mètres de hauteur qui pointent vers le ciel.

La photo de Jane pendue à sa liane est pour les intimes… désolée !!!!


et de nouveau 3h30 de route défoncée. 

Je pense qu’ils ne sont pas prêts de voir une autoroute à Madagascar.


 

 

Vendredi 30 octobre 2015

 

L’Alliance franco-malgache, rue Colbert. Dans un vieux et magnifique bâtiment colonial, ancien Grand Bazar, construit par les ateliers Eiffel, nous trouvons Journaux et magazines français, buvette et bibliothèque.

Au retour on se mange une énorme glace au Grand Hôtel, on avait oublié que ce soir c’était gambas au menu… cuisinées à la malgache, un véritable délices !!! Je pense particulièrement à ce "pauvre" JP, resté en France.


 Quelques jours plus tard, langouste et langoustines…. Je vous rassure, c'était tous les jours riz blanc et riz blanc !!!!!!! Je suis vaccinée, jusqu'à décembre 2016, je ne veux plus voir de riz à ma table....

0,90 euros/l pour le gasoil, et 1,07 euros/l pour le sans plomb.

Cher lorsqu’on pense que le salaire moyen d’un manoeuvre malgache est de 38 à 40 euros par mois, celui d’un ouvrier est de 39 à 45 euros et du chef d’équipe au chef d’usine il faut compter de 45 à 78 euros mensuel.


 

 

Dimanche 1er novembre 2015

 

Nous louons 2 taxis (4L vintage et jaune pétard !) et prenons la route filant vers l’est de Diégo qui longe la baie des Français, dominée par le fameux pain de sucre (Nosy Longo), très beau selon la lumière.  

Cet îlot de 122 m de haut, situé au milieu de la baie, est sacré, donc inaccessible pour les « vazaha » (étrangers). Tant pis, nous n’avons pas l’intention d’y aller à la nage !

Nous voici à RAMENA, petit village de pêcheurs à 20 km de Diégo

Pique-nique sur la plage  de sable blanc. Les 2 chauffeurs mangent avec nous, nous attendent et vont ramener toute la famille, le tout pour 24 euros.

 

 

Vendredi 6 novembre 2015

 

Il est 8h30 heure locale et Jérôme qui devait partir à 13 heures mercredi est toujours là. Aux dernières nouvelles son avion décolle demain matin vers 8 heures, il doit repartir de Tananarive le lendemain pour un vol Tana/Paris puis Paris/Marseille…

De fou furieux mercredi, il est ce soir complètement blasé… 

Encore une chute de Paulette, heureusement des petits jeunes à bicyclette sont venus l'aider à se relever, car moi je rigolais tellement que j'en avais mal au ventre..... et vu l'état des trottoirs, je me prépare encore à de prochaines crises de fou-rire !!!!


 

 

Mardi 10 novembre 2015

 

 Ricardo et Maurisca que nous emmenons dans un bar, nous pensons qu’ils vont prendre une boisson ou une glace et bien non à 4 heures de l’après-midi ils commandent tous les deux « une soupe ». 

Un plaisir de les voir manger…

Un plaisir aussi lorsque nous les emmenons à la bibliothèque de l’Alliance Française, Ils vont passer 1 heure à essayer de lire les BD, depuis ils nous demandent sans cesse de les ramener.

 

 Toujours Maurisca et Ricardo devant une bonne glace cette fois-ci.

Le savoir-faire et la sécurité !!!!!!!

 

 

Dimanche 15 novembre 2015

 

Comme c’est le jour du seigneur, nous partons avec la maman de Stella pour la messe protestante. Entre notre arrivée en tuk-tuk et la sortie de l’église 3h15… On ne m’y reprendra plus !!!!

Dada Thomas, de corvée de plonge…

 

 

Mardi 17 novembre 2015

 

 

 16 ans de Shrti, le frère de Stella. Toute la famille réunie ou presque, puisque il manque le papa.

Une cabosse de cacaoyer qui renferme les précieuses fèves de cacao.

Le Khat (feuilles aux vertus euphorisantes venue du Yémen, encore très mâchées dans le coin, coincées en boule dans la joue).


 

 

Jeudi 19 novembre 2015

 

 

En partance pour la mer d’Emeraude, route vers le port de Ramena à 20 km de Diego-Suarez

La montagne des Français. On distingue au pied, le départ du chemin de croix qui mène au sommet. Truffé de grottes, le site connut de violents combats en 1942 lors de l’opération Ironclad, entre Anglais et forces du gouvernement de Vichy. 

Le 5 TROP PRES

Port de RAMENA

Peu de temps après notre départ, le moteur est coupé et la voile est hissée. 

Nous n’avons pas fait 1 lieue que le mat craque, le bateau chavire, Stella et Paulette coulent à pic…. une magnifique raie remontent à la surface les 2 sirènes malheureuses….  

Je plaisante bien sûr !!!!!! 

Tout se passe à merveille, elles se sentent tellement en sécurité, qu’elles finissent par enlever le gilet de sauvetage….

En sortant de la baie de Diégo par la passe de 600 m qui s’ouvre sur l’océan Indien, on longe le phare du cap Miné. De nombreux vestiges militaires (batteries anti aériennes, bunkers, etc…) rappellent que Diégo fut une baie de l’armée française entre 1885 et 1973.

Taxi, bateau, repas + retour : 85000 ariaris soit 25 euros par personne.

Chauffeur de taxi qui attend notre retour, skipper, 3 pêcheurs et 2 nanas pour pêcher et préparer notre repas, les filles nous masserons pendant 1 heure pour 9 euros supplémentaire. Une journée exceptionnelle.

Voyez-vous à l’horizon la barre de la mer d’Emeraude, magnifique lagon protégé par une barrière de corail d'où émergent des îlots désertiques.

Un bleu jamais vu ailleurs (même aux Iles Maldives, je n’avais pas vu cette couleur). La mer d’Emeraude porte bien son nom…

Les pêcheurs repartent pour le déjeuner… pendant que les jeunes filles râpent les crudités avant de nous proposer le massage sur une table à l’ombre d’une payotte. Tout simplement royal…

Le repas, rien ne manque : Punch rhum/coco avec patates douces grillées, plat de crudités (carottes, concombres, mangues vertes et tomates), poisson frais péchés, pattes de crabes, riz au coco, pommes de terres rissolées,  bananes cuites avec chocolat, mangues et café… tout était exquis. 

S’il existe un PARADIS, il est ici…

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et il faut remonter (ce qui n’est pas simple…) sur le barque, avant que la marée commence à descendre, car nous devons traverser le passage peu profond entre la mer d’Emeraude et la baie de Diego. Heureusement ce n’est que du sable, car nous raclons souvent le fond de cale…

Les baobabs, la légende raconte que les dieux, vexés de voir pousser si superbement les baobabs, les arrachèrent pour les replanter à l’envers.

 

 

Samedi 21 novembre 2015


Litchis, bananes, mangues, autre chose que les fruits « fadasses » que nous mangeons en France.

 

 

Mercredi 25 novembre 2015

 

 Pendaison de crémaillère chez Angélika. On lui achète une plaque de cuisson au gaz, cela lui simplifiera la vie, elle qui fait tout cuire au braséro.

Mon cyber-café.

Je change de métier, je ne suis plus retraitée en vacances mais taxi-woman….

 

 

Jeudi 26 novembre 2015

 

 Un circuit  de 2H30 en tuk-tuk au travers du riche passé colonial de la ville. Ricardo nous accompagne.

L’Hôpital Be « le Grand Hôpital », construit dans les années 20, témoigne encore par ses dimensions de l’importance et de l’ambition accordée par ses créateurs à la jeune cité.

Bougainvillier au quartier de la Dordogne, quartier des marins et charpentiers navals.

Manguier.

On rejoint ensuite le port, raison première de l’existence de la ville de Diego-Suarez. Il est le troisième port par importance après ceux de Tamatave et de Majunga. 

On passe devant la conserverie PFOI (Pêche et Froid Océan Indien), appelée aussi « pompon rouge », en raison du logo de l’entreprise, grosse pourvoyeuse d’emplois pendant la saison de la pêche au thon dans le Canal du Mozambique, de mars à juin environ. Nous avons les effluves en prime ! 

On longe le quai du cimetière des bateaux… Au bout, la SECREN, le chantier de réparation navale de Diégo et l’un des plus importants de l’océan Indien.

On revient sur le port pour monter au quartier militaire et la Glacière. C’est la partie de la ville qui surplombe le port.

Attention, pas de photos ici car l’ancien quartier résidentiel de la marine française a été investi par l’armée malgache. 

 Vous commencer à me connaître, j’en fais fi…

Le ravenala ou arbre du voyageur est l’emblème de Madagascar et de sa compagnie aérienne. Poussant surtout dans les zones de la côte Est, il tient à la fois du palmier et du bananier.

On redescend dans le quartier populaire d’Anketa, où se trouve l’une des très nombreuses mosquées de Diégo-Suarez.

Pratiquement tous les chauffeurs de tuk-tuk mâchent le khat en conduisant…

Les cimetières français et anglais : route de Ramena, quasiment l’un en face de l’autre. Une situation qui rappelle l’affrontement en 1942 des militaires britanniques contre les forces françaises basées à Madagascar et acquises à Vichy.

Le premier cimetière se trouvait près de la plage. Celui-ci est divisé en plusieurs parties, cimetière militaire, cimetière civil, lui-même séparé en différents carrés selon les communautés. On peut aussi y voir une fosse commune datant de la période d’épidémie de grippe espagnole qui débuta en europe en 1918.

Des casseurs de pierres, comme je les plains !!!

Depuis la rue de l’Université, on peut admirer le beau panorama sur la baie de Diégo, le pain de sucre et la plage de Ramena au loin.

Le quartier de l’Octroi tire son nom de la barrière de péage qui se tenait là et où étaient perçues les taxes sur les marchandises qui pénétraient dans la ville.. On y trouve une multitude de petits commerces tenus notamment par des familles d’origine indo-pakistanaise dont l’implantation remonte pour certaines aux tous débuts de la colonie.

En continuant, on arrive au quartier populaire de Tanambao, haut en couleur où l’on mange, on bricole, on vend, on dort à même le trottoir.

 L’on ne peut pas manquer le « Bazarikely », marché traditionnel à vocation plutôt alimentaire. A éviter, le coin des poissonniers de bon matin, Paulette a failli y rendre son petit-déjeuner.

Le lycée français.

La cathédrale

Pendant les premières années de l’installation française a Diego-Suarez, la colonie n’avais pas d’église. En 1890, l’abbé Murat, ancien curé de Saint-Denis, bâtit une église en bois, la cathédrale de Diégo fut inaugurée par Mgr Courbet le 15 avril 1911. Le carrelage avait été offert par Alphonse Mortages, découvreur des mines d’or d’Andavakoera (encore lui !!!!!).


 

 

Samedi 28 novembre 2015


Déjeuner au « Mora Mora » avec toute la famille. C’est  en quelque sorte le repas de l’au-revoir. Stella reviendra sûrement, Paulette et moi c’est moins sûr… 

Le petit restaurant en face de notre hôtel où nous sommes allés manger quelquefois. Nous y avions même invité un jour notre ami Serge, un petit garçon que l’on croisé tous les jours, et qui nous amusait beaucoup. Au restaurant lorsque la serveuse lui a demandé quel parfum il voulait pour sa glace, il a répondu : une glace… le pauvre, il n’en avait peut-être jamais mangé de sa vie. Il était toujours très sale, pourtant alors que l’on s’étonnait de ne pas l’avoir vu pendant quelques jours, il est arrivé tout propre et bien habillé et dans une belle voiture. Nous nous sommes posés la question s’il n’était pas victime de la prostitution enfantine… Depuis nous ne l’avons plus revu.

 

 

Dimanche 29 novembre 2015

 

 Depuis 2 jours il y a une coupure d’électricité, impossible de dormir dans les chambres (pas de clim), cela devient insupportable…. 

Nous sommes obligés de dormir sur la terrasse pour avoir un semblant d’air…

Les coupures de courant, le mauvais état des routes, et j’en passe… Ce n’est pas demain qu’ils vont voir débarquer le tourisme de masse. Pourtant Madagascar est née avec une corne d’abondance placée dans son berceau. L’île est riche de mille ressources : tous les produits agricoles poussent sous des climats extrêmement variés, le pays possède une flore et une faune uniques au monde, et le sol enferme des trésors minéraux. parmi ceux-ci, le nickel, le charbon, le quartz, des pierres précieuses et semi-précieuses en grande quantité, voire de l’or et du pétrole. Sans parler des milliers de kilomètres de côtes offrant aux filets des pêcheurs du poisson en abondance. Mais voilà, c’est sans compter sur la responsabilité des hommes politiques, leur manque de volonté de changement, leur soif de pouvoir et leur capacité à détourner des fonds à grande échelle qu’on trouve l’explication de la déshérence économique de Madagascar. Le pays est dans un état de délabrement ce qui entraine la population vers un appauvrissement rapide, proportionnellement inverse à l’enrichissement de la classe dirigeante.

 

 

Mercredi 2 décembre 2015

 

 


 

 

Jeudi 3 décembre 2015