La fontaine ardente

 

SAINT-BARTHÉLÉMY DU GUA

 

 

Samedi 24 octobre 2020

Couleurs d’automne !

Départ du chemin pour la fontaine ardente.

Située au fond d’un ravin, à Saint-Barthélémy du Gua, la célèbre Fontaine a pour caractéristique de cracher en permanence des langues de feu.
Il est probable que l’ont ait dès l’Antiquité vénéré Vulcain en ce lieu; D’ailleurs une légende rattachée au paganisme auréole ce phénomène naturel en contant les amours malheureuses de la nymphe Chloris pour le Dieu du Feu.

Au fil du temps, la Fontaine a souvent changé d’aspect : dans a forme la plus spectaculaire, c’est une source d’où jaillit le feu lui-même ; et bien entendu, c’est cette union contre nature de deux éléments habituellement hostiles l’eau et le feu qui a surtout frappé les esprits. Mais aujourd’hui comme en d’autres temps, l’appellation « Fontaine Ardente » ou « la font que brusle» n’est plus conforme à la réalité ; en effet, suite à des éboulements de terrain, la cuvette naturelle qui retenait l’eau a été détruite et le visiteur ne se trouve qu’en présence d’un « terrain ardent ».

Ce visage changeant de la Fontaine, mais aussi l’évolution des mentalités et des modes littéraires expliquent une renommée en « dents de scie » :
Le moyen-âge crédule a redouté ce feu infernal, le XVIe siècle l’a presque oublié. Le XVIIe s’est passionné pour la merveille, le siècle des Lumières l’a dédaignée. Enfin le XIXème et ses romantiques l’ont à nouveau exaltée et souvent dans un style alambiqué !
Très tôt, aux visions poétiques se sont mêlés des essais d’explications scientifiques, et naturellement, c’est avec l’essor de la société industrielle que le merveilleux disparaît pour laisser la place au profane : les célèbres flammes ne sont dues qu’à la combustion d’un gaz, le méthane, que l’on va chercher à exploiter à des fins énergétiques, mais sans succès !
La provenance de cette émanation reste encore une énigme : la Fontaine Ardente serait-elle le témoin d’une nappe pétrolifère (origine profonde) ou bien faut-il plus simplement la rattacher au gisement houiller de la Motte-d’Aveillant (origine superficielle) ?
Laissons les scientifiques à leurs interrogations !