Les forteresses

 

de Vauban

 

(Hautes-Alpes)

 

  

Septembre 2009

 

 

* Lundi 14 septembre 2009 *

 

 

 

Nous partons par Chorges et le barrage de Serre-Ponçon direction le col de Vars pour une virée de quelques jours, c’est notre 1ère grande sortie avec notre tout nouveau joujou un Fleurette Migrateur LD 73.

Marine est avec nous, le camping-car ce n’est pas son truc, elle n’est pas franchement ravie. Arrivés sur le barrage, elle souhaite allée voir le musée, mais il s’avère que l’histoire de Serre-Ponçon se trouve sur Internet, donc pas très envie d’aller perdre notre précieux temps dans ce musée, ce sera donc pour une prochaine fois. Nous pique-niquons avant de partir pour Seyne-les-Alpes.

 

 

L'histoire du barrage de Serre-Ponçon

Les radeliers de la Durance
Les radeliers de la Durance

La Durance, considérée autrefois comme rivière capricieuse et dévastatrice, prend sa source dans les flancs de la montagne, à l'ubac de Montgenèvre, et se jette dans le Rhône, au sud d'Avignon.
Les hommes redoutaient de la voir détruire les infrastructures, les champs et même les maisons.
C'est en 1843 et 1856 qu'elle a causé le plus de dégâts.
Son débit varie de 18 à 1 800 m3/s.

 

Cette rivière est aussi une voie de transport pour le commerce du bois du moyen âge au dernier quart du XIXe siècle.
Les troncs d'arbre abattus dans les forêts sont assemblés par des liens végétaux pour constituer des radeaux. 
Des hommes de métier, nommés radeliers, fabriquent puis conduisent ces embarcations de Saint Clément sur Durance jusqu'au Rhône.

Les travaux commencent...
Les travaux commencent...

C'est en 1912 qu’Ivan WILHELM, ingénieur des Ponts et Chaussées d'origine alsacienne, publie un ouvrage où il montre la nécessité de réguler le cours de la rivière. De plus, un barrage permettrait de constituer un immense réservoir d'eau pour l'agriculture.

 

Après de nombreuses études, il s'avère qu'à Serre-Ponçon, on ne peut construire un barrage en béton car le fond rocheux est enfoui sous 110 mètres d'alluvions. EDF choisit de réaliser un barrage en terre inspiré de techniques américaines car ce type de construction accepte plus facilement les déformations en cas de tremblement de terre.

Accident de parcours...
Accident de parcours...

Situé en zone sismique, le barrage de Serre-Ponçon est prévu pour résister à une secousse de force 7 sur l'échelle de Richter.
Ivan WILHELM ayant conçu le barrage meurt en 1951. Il ne verra donc jamais la réalisation puisque les travaux débutent en 1955. Son projet de barrage reçoit l'avis favorable du Comité Technique des grands barrages. L'idée d'un barrage sur la Durance remonte à l'année 1856.
 

 

EDF, créée en 1946, se voit confier le projet de la construction qui s'intègre dans la « Loi d'Aménagement de la Basse Durance » votée en 1955 et reconnue d'utilité publique. Cette loi est à l'origine d'un véritable bouleversement économique et social au niveau régional.

Plusieurs villages situés dans les vallées de la Durance et de l’Ubaye disparaissent. 

La côte maximale du lac est fixée à 780m. Toutes les constructions situées à une altitude inférieure seront détruites. C'est le triste sort des villages de Savines, Ubaye, Rousset et de plusieurs hameaux.

 

Savines, chef lieu important, comptabilise 976 habitants en 1954. Deux usines y sont implantées : La Cellulose des Alpes, usine à bois et La Sotex, entreprise textile. Un petit pont de fer traverse la Durance et relie le quartier de la gare à celui de l'église.

En 1933, Ubaye est un village tranquille de 311 habitants, agriculteurs ou commerçants.

L'île de Rousset, le plus souvent victime des crues, se trouve au confluent des rivières Durance et Ubaye à 690 mètres d'altitude. On rencontre plusieurs commerces car, c'est une voie routière très fréquentée.

D'autres hameaux sont directement menacés par la réalisation du barrage.

Le village d'Ubaye
Le village d'Ubaye

Les travaux du barrage commencent en 1955 et durent jusqu'en 1961. Les travaux préliminaires sont réalisés afin de rétablir les voies de communication. On construit 14 kilomètres de voie ferrée, 3 nouveaux viaducs et 50 kilomètres de route.

 

La construction la plus spectaculaire est celle du pont de 924 mètres de long reliant les deux rives du lac au-dessus du Vieux Savines, alors que le village existe encore.

 

Les matériaux pour la construction de la digue sont pris sur place. L'argile est extraite et préparée dans la baie des Lionnets. Les alluvions proviennent du lit de la Durance. 
Un travail de titan commence alors dans un ballet incessant d'énormes semi-remorques importées des États-Unis, 
les « Euclid », de marteaux piqueurs, de pelles mécaniques et de bulldozers. Les témoins de ces travaux garderont 
à jamais en mémoire la puissance des machines et le gigantisme de ce chantier comparable à une fourmilière humaine.

 

L’usine EDF est creusée sous plus de 100 mètres de rocher, dans le Serre de Monge. Il a fallu extraire 4 millions de m3 de rocher pour faire place aux 3 salles : salle des vannes, des machines et transformateurs de puissance.

 

Pendant sa construction, la digue est constamment auscultée afin d’observer le bon tassement des matériaux. Le barrage est conçu pour résister aux crues les plus importantes, aux séismes et aux éventuelles agressions.

Le barrage en 1960
Le barrage en 1960

EDF construit la cité de Chaussetive pour accueillir tous ces hommes à Bréole. 2000 à 3000 ouvriers sont employés pour la construction de la digue et motivés par des salaires très attrayants. Le chantier est difficile.

 

Durant les travaux, François Villiers réalise le film « L’eau vive », de Jean Giono qui raconte l’histoire de la jeune Hortense, prisonnière dans sa cave lors de la montée des eaux de Serre-Ponçon. Bon nombre d’habitants locaux ont participé au tournage.

 

On dynamite les constructions pour des raisons de sécurité. Même les arbres sont rasés. L’église du Vieux Savines est détruite en dernier, le 3 mai 1961.

 

Le barrage aujourd'hui

Tous les habitants déménagent. Cet exode est très difficile. La plupart rachète une propriété en Provence. Mais ce n’est pas facile de s’initier à la culture de la tomate lorsqu’on a toujours fait pousser de l’orge et du seigle. Quelques-uns s’installent dans le nouveau village de Savines-Le-Lac. Les habitants d’Ubaye ne veulent pas que leur cimetière disparaisse sous les eaux. Ils le déplacent et le remontent sur la route du Sauze du Lac. La Chapelle Saint-Michel, du XIIe siècle, est vouée à la destruction. EDF décide de la conserver puisqu’elle émergera du lac.

 

La mise en eau du lac de Serre-Ponçon s'effectue en 18 mois et débute en novembre 1959.
La fonte des neiges remplit le lac qui atteint sa côte maximale de 780 mètres le 18 juin 1961. Il est le plus bas en février. Son niveau varie de 20 à 30 mètres. Le réservoir d'eau constitué grâce au barrage permet l'irrigation de la vallée de la Durance. Des accords signés entre EDF et le Ministère de l'Agriculture concernent la quantité d'eau destinée à l'aspersion.

 

En 1971, l'équipe du Commandant Cousteau vérifie l'état de la construction.

 

Département

 

des Alpes de Haute-Provence

Couronné par le Fort Vauban et sa grande Tour médiévale, le village se tient fièrement adossé à la colline de la Roubine, dans une large vallée entourée d’un cirque de hautes montagnes (jusqu’à 3000m) et de collines boisées.

 

Chapelle des Dominicains au clocher triangulaire et aux riches ouvrages intérieurs.

 

En se baladant dans les ruelles de ce vieux bourg de guingois aux façades pastel délavées, on peut admirer quelques maisons en vieilles pierres et remarquer, ici une porte, là une voûte médiévale, un encorbellement ou encore un imposant vieux lavoir avec sa toiture en poutre de bois. 

 

Le “clou” de la visite sera bien sûr la massive citadelle de pierres grises qui domine le village (mais que la montée est pénible, il faut vraiment que je perde des kilos). Ancienne ville frontière, Seyne sera fortifiée par Vauban sous les ordres de Louis XIV à la fin du 17ème siècle (1693). Fort, remparts et bastions ceinturant une tour de guet du 12ème siècle, la visite de la “citadelle” (avec diaporama) est aujourd’hui un “must”. 

Si l’entrée est payante, l’accès à l’avant-port est libre : Du haut des remparts, éventuellement à travers les meurtrières, on a une vue imprenable sur la vallée …

Massif de fleurs devant l'entrée du fort
Massif de fleurs devant l'entrée du fort

A voir également :

 

Eglise Notre Dame de Nazareth, habituellement datée du milieu du XIIe siècle, elle a reçu au XIVe siècle l’adjonction de deux chapelles ouvrant sur le chœur, voutées en croisées d’ogives. Classée monument historique depuis 1842, art roman montagnard.

 

Elle offre un bel exemple de l’évolution des techniques architecturales en Haute Provence, elle est constituée d’une seule grande nef romane, voûté en berceau légèrement brisé, très dépouillée, sa seule décoration sont les six chapiteaux des piliers présentant des personnages aux poses tourmentées ou des masques entourés de feuillages.

Son clocher est typiquement alpin. Elle est comparable à N.D. du Bourg de Digne et N.D. de Bethléem de Bayons..

Rose devant l'église des dominicains
Rose devant l'église des dominicains

Nous redescendons ensuite pour reprendre la route de Barcelonnette, ou nous nous arrêterons que pour acheter une bouteille de gaz. Nous y étions venus au mois d’août, c’est pourquoi je vais tout de même montrer les photos prises lors de cette journée ou nous avions visité la ville, le musée et le cimetière, mais avant voilà l’histoire des « Barcelonnnettes » au Mexique…

 

 

 

L'histoire des "Barcelonnettes" au Mexique

 

 

De 1812 à aujourd’hui…

Prologue

Le long hiver obligeait les habitants de la vallée de l’Ubaye à diversifier leurs activités et à se montrer entreprenants. Pendant que les uns restaient à tisser laine et chanvre ou à filer la soie, les autres s’expatriaient, le temps des mauvais jours ou le temps de leur vie active. Ils excellaient comme colporteurs (tissus et vêtements), instituteurs ou bergers transhumants. Pendant leur enfance, une solide scolarisation et les récits des ainés les avaient armés pour les voyages….

 

Après les Flandres dès le 17è siècle, la mer des Caraïbes approchée au 18è le Mexique, libéré de la tutelle espagnole, devient pour eux une nouvelle terre de colportage où ils vont exercer leur double savoir-faire commercial et technique, en particulier dans les métiers de la laine et de la soie.

 

L'installation : 1812-1870
Implantés au Mexique dès 1812, les Barcelonnettes voient leur succès se confirmer à partir du Second Empire. Cinquante ans après leur arrivée, ils possèdent de nombreux magasins de détail (tissus pour vêtements, linge de corps, linge de maison), un réseau de représentants dans tout le pays et des comptoirs d'achat (gros et demi-gros) en Europe avec d'importantes ramifications en France et en Angleterre.

 

L'expansion : 1870-1872

Sous la longue présidence de Porfirio Diaz (1876-1911) qui favorise largement les investissements étrangers et manifeste « une volonté démesurée pour la France » (Patrice Gouy), les Barcelonnettes contrôlent maintenant le secteur de l’industrie textile et de ses distributions dans tout le Mexique.

C’est à leur réussite que l’on doit, en plein cœur de Mexico, l’édification en 1891 d’un premier magasin de nouveautés baptisé « El palacio de hierro » (le Palais de fer) qui ouvrira la voie à de nombreuses et séduisantes architectures métalliques fidèlement copiées sur les modèles Parisiens. « L’exemple de Paris se trouvait au cœur de Mexico » (François Arnaud). Chaque métropole verra se multiplier le nombre de ces grands magasins dont le nom évoque tantôt celui des grandes capitales européennes (La Ciudad de Paris, La Ciudad de Londres….), tantôt celui des grands ports (El Puerto de Liverpool, El Puerto de Veracruz…). Les Barcelonnettes étaient en train de réussir l’alliance de l’art et de l’industrie.

L’âge d’or : 1890-1914
D'une politique commerciale, ils passent peu à peu à une politique industrielle et ouvrent l'ère des grandes compagnies industrielles (la compagnie d'Orizaba qui emploie 10 000 ouvriers, la fabrique de Rio Blanco, la compagnie industrielle de Veracruzana.

Les Barcelonnettes ne se limitent pas à la seule industrie textile, ils mettent aussi en place de solides structures financières et prennent part active dans la direction de nombreuses institutions bancaires (Banque nationale de Mexico, Banque centrale du Mexique ou la Banque Londres et Mexico...) apposant ainsi leur signature au bas des billets de banque ! Mais la révolution mexicaine gronde (1913-1920); la première guerre mondiale éclate. Dans tous les grands magasins Barcelonnette, les employés se portent volontaires pour venir se battre en France. Nombreux tomberont au champ d'honneur.

 

L’entre deux guerre. Le Déclin
Marquée simultanément par l'autoritarisme mexicain et le déclin de l'empire industriel et financier de la colonie Barcelonnette, la période de l'entre-deux-guerres amorce dans la vallée de l'Ubaye la fin du "rêve mexicain". Ainsi entre 1850 et 1950, 6000 à 7000 habitants de l'Ubaye ont quitté leur pays pour le Mexique (et quelques dizaines pour l'Argentine) avec l'espoir de faire fortune. 4 à 5 cents familles sont retournées au pays. Adressées aux familles, les lettres du Mexique avaient pourtant, très tôt, les appels à la prudence : "...si parmi eux il y a 4 ou 5 qui réussissent après une trentaine d'années de dure servitude à économiser quelques piastres pour aller finir leurs jours au pays natal, les crois-tu bien heureux lorsqu'ils reviennent au village avec les cheveux blancs, ils sont presque étrangers au pays (...). La vie de cultivateur est beaucoup préférable à celle d'employé que nous menons ici ". (Auguste F. 1902).  


 

Aujourd’hui…

 

L'hôtel AZTECA ***, et le musée, accueillent régulièrement des descendants sur les traces de leur lointain aïeul, colporteur de l'Ubaye. ...

On estime à 60 000 les descendants des Barcelonnettes, dispersés sur tout le territoire mexicain. Nombre d'entre eux se sont fondus dans la population locale. Quelques-uns demeurés Bas-Alpins partagent leur vie entre le Mexique et la vallée de l'Ubaye. Beaucoup conservent vivante la mémoire Alpine de ce coin de vallée des Alpes du sud. Un musée à Barcelonnette, installé comme notre hôtel, dans une villa d'anciens négociants au Mexique (construite en 1888), constitue au fil des années des années des collection documentaires sur cet important mouvement migratoire, unique en Europe par son importance.

Les villas mexicaines

 

Sur un demi-siècle (1880-1930), la construction des villas de Barcelonnette et Jausiers regroupe une cinquantaine d'édifices qui ont favorisé la création d'un nouvel urbanisme proche de celui des villes d'eau contemporaines où, de la même façon, les parcs et jardins l'emportent sur le bâti. Il en résulte un esprit et un mode de villégiature qui vont caractériser l'émergence de cette nouvelle architecture plus familière du littoral Méditerranéen et des stations balnéaires de la côte Atlantique.

Les commanditaires sont tous des enfants du pays, de retour après de longues années d'émigration et qui ont tous brillamment réussi dans l'industrie textile et le négoce. Ainsi, après avoir longtemps été à la pointe du goût et de la modernité, ils s'attachent à la construction d'une villa moderne où ils passeront l'été avant de rejoindre le front de mer dès les premiers frimas de l'hiver Alpin. Alexandre Reynaud, père de Paul Reynaud-homme d'état Français (1878-1966)-, construit parmi les premiers une élégante villa dont les proportions et la parfaite symétrie rappellent celles des grandes demeures bourgeoises classique du centre historique de Barcelonnette.

Aujourd'hui transformée en musée, la villa "La Sapinière"(1878-1880) conserve intacts ses riches parquets en marqueterie, le salon-bibliothèque d'Alexandre Reynaud et son élégant cabinet de bains entièrement décoré de faïences qui date de 1910. De cette première génération, datent encore la villa "Le Verger" (office national des forêts) et la villa "Mireio"(centre des impôts). Seule la villa édifiée par Emile Chabrand (1843-1893) se distingue par son langage pittoresque associant pour la première fois la brique, le bois et les produits céramiques.

 

 

Les Tombeaux

On ne peut évoquer l'édification des villas de Barcelonnette et Jausiers sans mentionner celle des tombes monumentales construites dans ces mêmes années, parfois en même temps que la villa. Tous les cimetières de la Vallée (sans exception) témoignent de la richesse du patrimoine funéraire Ubayen réunissant le savoir-faire des tailleurs et marbriers Italiens et la diversité des pierres et marbres sculptés.

Parmi tous ces migrants enrichis figure Louis Fortoul qui partit vers 1830. A son retour, il fait construire (entre 1903 et 1913) le château des Magnans de style médiéval fantaisiste, perché à flan de coteau au dessus du village. On dit dans la vallée que son architecture est inspirée de celle du château de Neuschwanstein construit en Bavière par Louis II.

Le brave Louis meurt sans descendance en 1918 et sa belle demeure passera de mains en mains jusqu’à finir entre celles d’un mouvement sectaire fortuné international dont les habitants de la vallée finiront par se débarrasser sans qu’il se soit vraiment installé…

Gilbert Prolhac, promoteur immobilier et son épouse Marie, tombent par hasard sur le bâtiment… Et c’est le coup de foudre immédiat devant la belle façade blanche inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Pourtant c’est un château en bien piteux état qu’ils achètent à la secte et restaurent grâce à de savants montages financiers et à la commercialisation hôtelière par l’intermédiaire de la société « Résidences d’Hôtes Oléa »


 

Nous voici maintenant au pied du col de Vars, c’est la toute première fois que nous empruntons cette route et voici le fort de Tournoux (Alpes de Haute-Provence)

Accroché à un éperon rocheux au-dessus de Condamine-Chatelard, dominant la rive droite de l'Ubaye, l'ouvrage le plus impressionnant de la vallée de l'Ubaye s'étend sur plus de 700 mètres de dénivelé.
Dès 1709, les Français installent sur les rochers de Tournoux un camp retranché destiné à combattre les Savoyards et les Piémontais.
La construction de l'ouvrage est décidée en 1837 par le général Haxo, directeur des fortifications sous la monarchie de Juillet. Les travaux débutent en 1843 pour s'achever en 1866, et nécessitent le concours de 1 500 ouvriers.

A la fin du XIXe siècle, le général Séré de Rivières prescrit le renforcement du dispositif par des ouvrages supérieurs culminant à plus de 1800 mètres d'altitude. Des tunnels de liaison sont percés dans la roche entre les parties hautes de la forteresse, et un téléphérique - disparu depuis - relie la batterie haute et le fort moyen à la vallée en contrebas.

Lors du premier conflit mondial, le fort accueille des volontaires serbes, formés militairement avant d'aller combattre, puis sert de lieu d'emprisonnement pour des soldats allemands.

En juin 1940, le fort abrite les postes de commandement des unités défendant la vallée de l'Ubaye. Il connaît le baptême du feu, et ses tirs d'artillerie se joignent à ceux des ouvrages plus modernes pour arrêter les troupes italiennes.

En avril 1945, le fort constitue la base française des troupes qui reprennent les ouvrages de Saint-Ours et de Roche-la-Croix aux Allemands. Il sert ensuite de dépôt de munitions jusqu'en 1987.

Disposé en escalier sur une arête, le fort de Tournoux est composé d'un fort supérieur et d'un fort moyen, reliés par une route sinueuse.

Le fort supérieur est doté d'un bâtiment de forme carrée, et dispose d'un tunnel conduisant à une double caponnière. L'escarpe est dotée de casemates voûtées.

 L'accès au fort moyen se fait par une porte d'entrée fortifiée dotée d'un pont en bois. Il est composé d'un pavillon d'officiers et d'une caserne assis sur le terre-plein des bastions, et se distingue par ses chambrées desservies par de longues coursives métalliques fixées à la roche. Il est complété par une batterie casematée en 1934.
Des locaux troglodytes à vocation logistique sont aménagés à l'intérieur de cavernes creusées.

 

Surnommé le "Versailles militaire du XIXe siècle", souvent comparé à une muraille de Chine miniature ou à une lamaserie tibétaine, cet ensemble majestueux accroché à la pente abrupte constitue dès le milieu du XIXe siècle le noyau du dispositif stratégique de la vallée de l'Ubaye.

 

 

 

 

Département des Hautes-Alpes

 

 



 

Le col de Vars

La montée du col se passe sans problème, nous profitons de la vue avant que le jour baisse.
Je ne peux en dire autant pour la descente sur Guillestre que je n’ai pas du tout apprécié, Charly allait beaucoup trop vite, et il appuyait dangereusement sur les freins qui sentait énormément le roussi, une fois en bas. (dispute assurée)

Nous décidons de nous arrêter à Mont-Dauphin (un camping-cariste, ancien chauffeur de car, que nous avons trouvé sur le parking, lui a un peu soufflé dans les bronches, en lui disant qu’il aurait du descendre en seconde).

Je suis contente, j’avais raison.

Quant à Marine, dormir dans le CC, ce n’est pas sa tasse de thé, elle téléphone à Hélène pour venir la chercher… elle rêve, Hélène est déjà bien au chaud sous sa couette.

Quel plaisir cette première halte, un décor magnifique, d’un coté le fort et de l’autre le ravin avec une superbe cascade en face.

 

 

La place forte de Mont-Dauphin domine les vallées du Guil et de la Durance. Elle fut construite par Vauban à partir de 1693, pour lutter contre les attaques répétitives du duc de Savoie. Puis elle fut aménagée et perfectionnée tout au long des 18è et 19è siècles.

A l’intérieur de l’enceinte s’élèvent les bâtiments militaires, dont la poudrière (fin XVIIe), la caserne Rochambeau, casemate du XVIIIe, les pavillons de l’arsenal (XVIIIe)

A l’intérieur de l’enceinte s’élèvent les bâtiments militaires, dont la poudrière (fin XVIIe), la caserne Rochambeau, casemate du XVIIIe, les pavillons de l’arsenal (XVIIIe).

 

Au petit matin, ballade dans Mont-Dauphin avec Marine.

En redescendant du fort nous nous sommes arrêtés pour ramasser des noix, elles étaient trop petites. Nous en récolterons au Villard de Vallouise.

 

 

Notre prochaine halte se fait au Pont des Places, le camping est bordé par le torrent du Gyr, et tourné vers la magnifique vallée d’Entraigues.

Après l’effort le réconfort,

 

pendant que les nanas discutent sous l’auvent….. la vie est belle…

 

Vallouise et ses hameaux

 

Le pont au début du siècle dernier
Le pont au début du siècle dernier

Ville-Vallouise et Rière Pont

Le village principal, comme bien souvent dans la région, s'appelle Ville, ici Ville-Vallouise (Vière/Vièro). À vrai dire, cette appellation tend à disparaître aujourd'hui. Néanmoins, Ville et son, associés à Villard (Viérar/Viara), indiquent que la structuration de la communauté et de l'habitat est survenue au Haut Moyen Âge, permettant ainsi de dater l'origine du village et de son hameau.            

 Il est situé à 1163 m d'altitude à la confluence des vallées, d'une part, du Gyr, descendant du haut massif, et, d'autre part, de l'Onde, issue de la vallée des Bans et du vallon de la Selle. Il est aligné face au sud-est, sur la rive gauche du Gyr, abrité des vents du nord, et sans empiéter sur sa plaine autrefois très agricole et très fertile.

Il s'agit en quelque sorte d'un village rue avec ses maisons disposées le long d'une voie très étroite continuant ensuite sur le Villard, incompatible avec la circulation automobile moderne. Maintenant, la route pour accéder aux hameaux du Villard et de Puy Aillaud passe derrière et au-dessus du village, et, le chemin pour accéder au pont de Gérandoine devant la première rangée de maisons.

Vue du Rière Pont (Mai 2004)
Vue du Rière Pont (Mai 2004)

On ne distingue plus le village et son hameau de Rière Pont sur l'autre rive du Gyr (Rière Pont = de l'autre côté du pont sur la route de la vallée). L'Hôtel des Vallois et la supérette 8 à 8 ont comblé la zone de sécurité entre Ville-Vallouise et le Gyr et tout l'ensemble ne fait maintenant plus qu'un. Il fut même un temps où le creux occupé actuellement par l’Hôtel des Valois tenait lieu de patinoire l’hiver.

Le village est riche d'un important patrimoine architectural avec l'église Saint-Étienne (XVe et XVIe siècles), la chapelle des Pénitents (fin XVIe siècle avec façade peinte du XIXe siècle) et plusieurs maisons caractéristiques de l'architecture paysanne de la vallée remontant aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Arcades typiques de la maison De Bardonnèche
Arcades typiques de la maison De Bardonnèche

Ce sont de fortes bâtisses à plusieurs niveaux, la grange est à deux niveaux largement aérés pour permettre l'achèvement de la dessiccation, le logis est à l'étage et le rez-de-chaussée ou de jardin est réservé aux bêtes. Un ingénieux système de communication permet de passer d'un niveau à l'autre par l'intermédiaire de balcons reliés entre eux. Beaucoup de ces balcons sont à arcades avec des colonnes en pierres du massif de Montbrison. Ce type de balcon à arcades, daté du XVIIIe siècle, se retrouve dans toute la vallée, à Ville-Vallouise, bien sûr, au Villard et à Puy Aillaud, à Pelvoux, Puy-Saint-Vincent, et dans la région limitrophe comme à Saint-Martin-de-Queyrières. Il est devenu caractéristique de la vallée et est bien souvent repris dans les constructions neuves.

Plusieurs maisons ont fait l'objet de restaurations bien venues, en façades du moins, car pour les toitures, c'est autre chose, les vieilles tôles dominent. Certaines restaurations ont malheureusement entraînées la perte d'éléments patrimoniaux comme les peintures en faux marbre des colonnes de la maison de Bardonnèche. Les nombreux cadrans solaires sont maintenant préservés et restaurés et de nouveaux sont même créés, mais combien ont disparu au cours de restaurations plus anciennes ?

Vallouise est devenu un important centre de villégiature. En été, le village bénéficie du massif et du Parc National des Écrins pour la pratique de la randonnée et de l'alpinisme. La descente du Gyr entre Pelvoux et Vallouise est un parcours apprécié des adeptes du canoë-kayak. Les parapentistes s'élancent des hauteurs de Puy Aillaud et profitent des courants ascendants avant d'atterrir dans la Prairie des Horts. En hiver, les stations de Pelvoux-Vallouise et de Puy-Saint-Vincent permettent la pratique du ski. Au printemps, l'enneigement abondant dans le massif des Écrins prolonge tard la saison de ski-alpinisme.

Le marché du jeudi matin est incontournable en juillet et en août, attirant des visiteurs de toute la région. Malheureusement, sa forte fréquentation pose de plus en plus de problèmes pour l'accueil, faute de places de stationnement en nombre suffisant, et, pour la sécurité, les hameaux du Villard et de Puy Aillaud étant alors difficilement accessibles en voiture.

Vue générale en 2004
Vue générale en 2004

Place de l'Église

La Place de l'Église à Vallouise vient de faire l'objet d'importants travaux d'embellissement qui en ont fait l'une des plus belles, sinon la plus belle, du Briançonnais.

L’église St Etienne

Le clocher de l'église offre une belle vue sur les toits et la plaine. Il contient notamment l'ancien mécanisme des 3 horloges qui date de 1890 et quatre cloches dont la plus ancienne remonte à 1603.

 

Le Villard

Dans la vallée de l’Onde à 1250 m sous les pentes de la Croix du Chastellet. L'orientation est-ouest prolonge l'ensoleillement de l'après-midi. Il possède un intéressant patrimoine architectural, dans l'ensemble plus fleuri que ne l'est celui du chef-lieu. Sa voirie vient d'être entièrement refaite et mise en valeur. 

Vue générale en octobre 2004
Vue générale en octobre 2004

Maisons traditionnelles

La vallée de l'Onde au-delà du hameau est très vite sous la menace des avalanches descendant de la Blanche ou de l'Aiglière. Elle n'est accessible qu'à la belle saison par une route étroite et à viabilité moyenne. Les habitations sont saisonnières aux Grésourières, abandonnées à Béassac (chapelle) ou carrément en ruines aux Fauries et à Entraigues.

Puy Aillaud 

Comme son nom l'indique, Puy Aillaud est le hameau le plus élevé de Vallouise, situé sur un replat de la Blanche vers 1580 m. Il a gardé un habitat traditionnel et une activité agricole. Sa voirie vient également de faire l'objet d'une restauration et une déviation facilite maintenant l'accès des voitures vers le haut du hameau. C'est le point de départs randonnées vers la Blanche et le lac du Clot de la Nière, ou pour le lac de Puy Aillaud.

 

Le Petit et le Grand Parcher 

Les deux hameaux voisins du Petit Parcher et du Grand Parcher, plus en aval, sont situés sur la rive gauche de la Gyronde sur l'adret, au pied des Têtes de Montbrison qui les dominent de 1700 m.  Ils sortent de leurs limites avec la construction de plusieurs nouvelles maisons d'habitation. À signaler deux cadrans solaires de 1718, récemment rénovés, sur les façades de la chapelle Saint-André du Grand Parcher. Celle-ci vient d'être entièrement restaurée avec son lot de surprises, bonne (une peinture ancienne), mauvaise (l'état du plafond).

 

 


 

 

 

 

* Mercredi 16 septembre 2009 *

 

 

 

 

 

 

 

 

Après 2 jours au Villard, nous décidons de partir avec Paulette et Jean Paul pour faire la vallée du Queyras.

Passage obligé pour la vidange à St Crépin.

Paulette supervise le travail….

 

 

1ère étape :  

Dans le parc naturel du Queyras, Ceillac est un village à part. D’abord par sa localisation géographique excentrée mais aussi par ses alentours. Lorsque vous allez à Ceillac, à la sortie des gorges du Guil, une fois passée la barre rocheuse à l’aide de lacets serrés, vous débouchez sur une plaine qui apaise les tourments de la route et qui donne l’envie de s’installer, sous un arbre à regarder le temps passé.

A 1640 mètres d’altitude, c’est l’agriculture, encore fort présente, qui façonne ce paysage paisible et qui en été, une fois les moissons passées, donne cet aspect d’immensité.

 

La vallée de Ceillac est une vallée façonnée par les glaciers et traversée par un affluent du Guil, le Cristillan. Sur les 9600 hectares du territoire, seulement 14 sont construits ou constructibles. L'espace naturel est donc particulièrement préservé, avec une faune et une flore exceptionnelles.

Préhistoire : La vallée de Ceillac, a semble-t-il, été occupée plusieurs siècles avant Jésus-Christ, comme en témoignent les vestiges de tombes mis au jour dans le quartier de l’Ochette.

 

Moyen Âge : Le nom de Ceillac apparaît pour la première fois dans une bulle du pape datant de 1118 (valle Ciliaci). Cette bulle confirmait la possession des églises de Guillestre, Risoul et Ceillac à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, qui percevait les revenus qui y était attachés[].

Après être passé entre les mains de différents puissants seigneurs, Ceillac incombe, dès le XIIIe siècle, à l'archevêque d'Embrun qui demeurera pour de longs siècles le seigneur de Ceillac. Il prélevait des droits sur la mouture, sur les moulins, sur les fours, sur la chasse, sur les troupeaux et une capitation (jusqu'au XIVe siècle). Il avait en plus droit de justice comme tous les seigneurs de cette époque. L'archevêque avait un officier, un mandataire pour veiller à ses droits, celui-ci pouvant exercer la charge de consul.

Durant plusieurs siècles, le village est dirigé par le consul. Il est élu pour un an lors de l'assemblée générale des habitants se tenant sur la place du village. Il s'occupait des règlements, des amendes, des saisies, de la délimitation, du traçage et de l'entretien des chemins, de la fixation des mesures, de la sécurité (incendie notamment), des fours, des moulins, de la police rurale. Il pouvait, pour des décisions d'importance, convoquer la population en assemblée générale sur la place.

 

Époque moderne : XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles : Le XVIIIe siècle fut marqué par une suite de calamités : guerres, pillages, incendies, neige en abondance, loups… Ces malheurs auront d'autant plus de conséquences que le village était alors très démuni avec une population extrêmement pauvre comptant nombre d'indigents.

La Révolution française fut bien accueillie car elle marqua la fin des démêlés avec l'archevêque, les droits seigneuriaux étant abolis.

Les conditions de vie s'avérant très difficiles, le XIXe siècle voit un exode rural massif des Ceillaquins. La commune passe ainsi de 921 habitants en 1831 à 380 habitants en 1900. Le village est en grande partie dévasté par les incendies de 1888 et 1889.

Du XXe siècle à nos jours : Lentement, le progrès arrive et le village sort peu à peu de sa quasi-insularité. Après le téléphone installé pour et par l'armée, c'est l'électricité qui est dispensée par l'usine construite par la commune en 1928. Par la route étroite et chaotique, arrivent les premières voitures. On consulte plus souvent le médecin, les femmes commencent à accoucher à la maternité. Quelques enfants partent « aux études » et pas seulement au séminaire qui reste pourtant la seule école supérieure gratuite. L'eau potable est arrivée dans chaque maison. C'en est fini des va-et-vient continus à la fontaine, dans la neige et le froid, pour aller chercher l'eau des bêtes et des gens.

Dans la nuit du 13 juin 1957, de terribles inondations surviennent qui auraient pu anéantir le village à jamais. Un vaste mouvement de solidarité et l'acharnement de quelques-uns transforment en électrochoc salutaire ce qui aurait pu provoquer la mort de cette petite commune de montagne.

Le remembrement agricole évolue et devient le premier « remembrement aménagement » qui, outre la restructuration du foncier agricole, prend en compte la création d'un lotissement où devaient être reconstruites les maisons du village qu'on croyait alors condamnées. Deux fils neige offerts à la commune et un petit téléski construit par dix habitants du village : ce sont les premières remontées à Ceillac.

 

Nous déjeunons, Charly fait la vaisselle, JP fait sa sieste, Paulette et moi faisons le tour du village.

 

Sympa les vacances.


Entre Gap et Briançon, nous quittons la route nationale à Guillestre, 26 km d'une jolie route départementale longeant un beau torrent et on est au cœur de la vallée du Queyras.

 

A 1450 m d'altitude, Aiguilles est le chef lieu du canton. La température y est agréable et les jours d'ensoleillement nombreux. Des demeures de charme ont été construites par des émigrants revenus d’Amérique du Sud, une fois fortune faite, alors que ce petit village était encore coupé du monde tout l’hiver. La plupart de ces maisons ne sont malheureusement pas habitées toute l'année, mais le décor qu'elles constituent vaut vraiment le détour !

Aiguilles, en occitan Agulhas, doit son nom à la rivière qu'il côtoie le Guil (Ad Guillum, près du Guil). Ce Guil, qui fait le charme de cette vallée du Queyras, sait aussi faire son malheur lors d'inondations, dont la dernière, en juillet 2002, aura fait grand mal à la Haute vallée du Guil, dans le tronçon La Roche Écroulée

A la croisées des chemins...

 

Surplombant la rive droite du Guil, Fort-Queyras se dresse encore fièrement sur son vertigineux éperon rocheux. On imagine facilement ce que cette position défensive pouvait avoir de stratégique, situation idéale pour verrouiller la vallée et protéger ses habitants des pillards et autres barbares venus de Provence.
Car, bien que modifié souvent au cours des siècles, le château a été construit à l’époque médiévale (13è siècle et sans doute 11è pour le château primitif) par les Comtes d’Albon, maîtres et seigneurs du Briançonnais ; il servit longtemps de prison aux bandits… et aux femmes accusées de sorcellerie ou de magie, avant qu’elles ne soient jugées et brulées !

 

Souvent assiégé, il fut beaucoup plus tard (en 1700) fortifié par Vauban, dans le but de barrer la vallée de la Durance aux troupes venues du Piémont : il pouvait à cette époque accueillir jusqu’à 3000 hommes de troupe !

 

Charly part trouver un petit coin tranquille, au retour, nous lui demandons s’il n’a pas entendu un énorme craquement, et nous lui montrons que son CC a faillit finir en sandwich, c’était une blague bien sur, mais il a flippé grave….

Blottie au pied du mythique col de l’Izoard (ouvert en 1934 et fermé en hiver), Arvieux est à la fois une station de sport d’hiver mais aussi un joli village, qui nous propose des plaisirs simples au coeur du Parc Naturel Régional du Queyras (crée en 1977) : cueillette de fruits des bois, jeux au bord d'un torrent, sieste dans un champ fleuri, émotion d'un panorama superbe… Arvieux profite de l'exceptionnelle palette de couleurs de son environnement : flore multicolore, ciel d'un bleu limpide, roches grises et noires, blanc pur des neiges éternelles, vert émeraude des mélèzes et alpages…, paradis des animaux de montagne (marmottes, chamois, mouflons…), Arvieux est un véritable bol d'air pur et aussi un lieu artisanal avec quelques entreprises de renom, comme les jouets du Queyras.

Appelée Val d’Azur, la vallée d'Arvieux offre des paysages somptueux ; par ses forêts de mélèzes, son agriculture vivante, ses reliefs escarpés, sous un ciel d’une lumière cristalline, la vallée d’Arvieux est un enchantement, ou coule l’Aigue d’Arvieux, parfois simplement appelé la rivière d’Arvieux.

En automne, le mélézin s’enflamme dans des dégradés ocre rouille.

La commune est plus précisément composée des hameaux suivants, classés en partant du sud en remontant le long de la vallée vers le col Isoard situé au nord de la commune :

 

- Villargaudin ou Villard-Gaudin à 1593 m d'altitude au bout d'une route à l'ouest au bas de la vallée, avec aux alentours Escoyères et le Queyron.

Les Moulins à 1410 m ainsi nommé car il y avait ici autrefois plusieurs moulins construits grâce à la puissance de l'Aigue d'Arvieux.

- le Pasquier situé à 1570 m d'altitude à mi-pente sur le versant est.

- les Maisons situé à 1690 m un peu plus haut sur le même versant de la vallée.

- Le bourg d'Arvieux ou la Ville à 1550 m au centre de la vallée. C'est le chef-lieu de la commune. On y trouve l'église St-Laurent qui date du XVIème siècle ainsi que le temple protestant. De la Ville on peut accéder à pied à Furfande

- Le Coin un petit hameau à 1600 m, à l'ouest d'Arvieux.

- La Chalp à 2 km au nord d'Arvieux plus haut dans la vallée, à 1680 m d'altitude. La Chalp est une appellation fréquente dans les Alpes et signifie pâturage. On y trouve une station de montagne.

- Brunissard enfin qui est le dernier hameau de la commune, situé au milieu de prairies à 1760 m d'altitude. La vallée s'y sépare en deux avec au nord-ouest le chemin du col des Ayes, des alpages de Clapeyto et du col de Néal et au nord-est le col Isoard.

La commune possède en outre plusieurs hameaux constitués de chalets d'alpages. Les plus importants sont ceux de Furfande et de Clapeyto.

 

 

Un peu d’histoire…

Le Val d’Arvieux est une région verdoyante et agricole, d’où l’origine du nom «Arvieux», venant du latin «Arvium», signifiant «Champ Labouré».
La route du col d’Izoard a été construite en 1893 par les chasseurs alpins basés à Château-Queyras. Les guerres de religion n’ont pas épargné ce village, très marqué par les Vaudois, puis par le protestantisme. Unique dans cette vallée du Queyras, les campaniles ou «Tour du Procureur» sont toujours visibles, à Brunissard et à la Chalp.

L'histoire ancienne d'Arvieux est mal connue. Occupé dès l'antiquité, Arvieux était la première vallée à laquelle on accédait lorsque l'on passait par le col Néal qui était probablement la voie d'accès antique pour accéder au Queyras.

Le lotier
Le lotier

L’Escaton du Queyras : A partir de la fin du Moyen-Age, Arvieux a fait partie de ce que l’on a appelé plus tard d’une manière un peu abusive la République des Escartons. Cette entité féodale a été créée par la Charte signée en 1343 entre le Dauphin et les communautés du Briançonnais. Un escarton était une unité administrative chargée de répartir les taxes et les impôts. Les communautés des Escartons avaient ainsi obtenu du Dauphin le droit de gérer eux-mêmes le paiement de leurs impôts. Ce droit a perduré jusqu'en 1790. La communauté d'Arvieux était l'une des sept communautés de l'Escarton du Queyras, dont le chef-lieu était situé à Ville-Vieille. Il y avait en tout cinq Escartons. La charte accordait ainsi aux habitants des Escartons le statut de "franc-bourgeois", c'est à dire qu'ils étaient exemptés de tout service féodal en échange d'une rente annuelle. Mais la justice restait un privilège du Dauphin, et les habitants des escartons devaient participer à la défense du Dauphiné.

Sous l'ancien régime Arvieux était ainsi une commune relativement riche des Alpes française. Cette relative prospérité de la communauté villageoise s'est réalisée en dépit de nombreuses calamités. Les guerres de religion n'ont pas épargné Arvieux. En 1630, la peste venue d'Italie ravage la région, et la Ville est brûlée en 1638.

L'edelweiss
L'edelweiss
Le chardon bleu
Le chardon bleu

La Belle et le Renom : La vie d'Arvieux a marqué les historiens en raison d'une organisation originale. La société d'Arvieux était historiquement divisée en deux castes :

- Les gens du Renom ou la race des Sorciers qui regroupaient les habitants de la caste inférieure

- Les gens de la Belle qui formaient une sorte d'aristocratie locale

Cette distinction (qui ne divisait pas protestants et catholiques) a duré jusqu'à ce que la commune s'ouvre sur l'extérieur dans la seconde moitié du vingtième siècle. Son origine est incertaine. Elle n'empêchait pas la solidarité entre les villageois. À Arvieux, la première fauche était réservée pour les veuves et les orphelins.

Scabieuse
Scabieuse

Catholiques et Protestants : Les habitants étaient aussi répartis entre deux communautés religieuses, les catholiques majoritaires dans le bourg d'Arvieux et les protestants présents surtout à la Chalp et à Brunissard. Historiquement le protestantisme est arrivé à Arvieux pendant la seconde moitié du XVIème siècle. Après l'Édit de Nantes, Arvieux possède un temple protestant. Après la Révocation de l'Édit de Nantes, de nombreux habitants émigrent, mais un temple est reconstruit après la Révolution.

Le chardon échinops
Le chardon échinops

Histoire récente : Arvieux, comme toutes les communes du Queyras a été victime d'une intense dépopulation à partir de 1830. D'abord saisonnière pendant la saison froide, l'émigration est devenue définitive à partir du milieu du XIXème siècle. Ayant atteint un maximum de 1004 habitants en 1841, la population a été divisée par trois en 150 ans. L'exode, désormais enrayé, se faisait vers les villes (principalement Marseille). Les conditions de vie difficiles en montagne, ainsi que des calamités plus ponctuelles (Brunissard est entièrement détruit par un incendie en 1882) expliquent ce phénomène. L'émigration est néanmoins à relativiser, Arvieux étant la commune du Queyras qui a le mieux conservé sa population.

le lin
le lin

Au cours du XXème siècle, l'économie s'est peu à peu transformée. À l'origine économie entièrement agro-pastorale, elle repose désormais principalement sur le tourisme. Cette transition a néanmoins été tardive à Arvieux, qui est la commune du Queyras où la culture agro-pastorale a duré le plus longtemps, jusqu'à environ la Seconde Guerre mondiale.

Par la faiblesse relative de l'émigration et le maintien relativement long d'une activité agro-pastorale Arvieux est ainsi une commune un peu atypique du Queyras. Cette originalité est probablement liée à la relative clémence de la vallée d'Arvieux pour l'agriculture, comparé à d'autres communes du Queyras.

La campanule
La campanule

L'usage du français entre les habitants est relativement récent à Arvieux, puisqu'on y parlait couramment un patois au début du XXème siècle. En revanche, l'alphabétisation était relativement avancée, en raison de la culture protestante d'une partie de la population.

La fritilaire
La fritilaire

Nous voici arrivés à Arvieux, nous trouvons la maison de la copine à Nadine et Bernard (infirmière à Rhône-Azur), et nous décidons de nous arrêter sur le parking du lieu dit « le coin », balançoires, table et banc, rôtissoire, tout y est.

 

Nous y avons même oublié le paillasson en partant, 1 semaine après la copine l’a retrouvé et ramené.

 

 

Col d'Izoard (2361 m)

 

 

Ouvert de Juin à Novembre

 

 

 

Le col d'Izoard est situé dans les Le Htes-Alpes, au nord-ouest du massif du Queyras, à une altitude de 2361 m. La route a été construite en 1893-1897.

Il relie Briançon à Château-Ville-Vieille.

La route D902 qui le franchit est fermée à la circulation automobile de novembre à mai-juin entre les hameaux de Brunissard sur la commune d'Arvieux, et Le Laus sur la commune de Cervières.

Il est fréquemment emprunté par le tour de France cycliste et est réputé pour le lieu appelé Casse Déserte sur le versant méridional. Il s'agit d'une zone extrêmement rocailleuse (pitons de cargneules), que certains décrivent comme lunaire.

Le col de l'Izoard fait partie des cols légendaires depuis longtemps fréquentés par le Tour de France.
Versant Nord : On quitte Briançon par la D.902 pour s'enfoncer dans les gorges de Cerveyrette, on trouve d'abord une forte rampe jusqu'au carrefour de la route du Fort de Gondran, puis après une courte descente on atteint le village de Cervières.
Après une progression en corniche, les derniers 10 km verdoyant et boisé sont éprouvant à 8% de moyenne.
Versant Sud : Depuis la ville de Guillestre, on remonte la combe Queyras le long du Guil. Les pentes ne sont jamais très fortes jusqu'au km 17.
La silhouette de la forteresse de Château Queyras indique un brusque changement de pente et de paysage.
Une première rampe irrégulière avec une pointe à 7,5% pendant 7 km, puis une ascension difficile de 5 km à plus de 9% de moyenne, dont 2 km à 11% qui conduisent à un point haut de la route avec une vue inoubliable sur la Casse Déserte.
Un univers désolé de rocailles, d'éboulis et de profonds ravins où ne poussent que quelques rares sapins faméliques. Deux stèles célèbrent la mémoire de Fausto Coppi et celle de Louison Bobet.
Pour rejoindre le sommet, il ne reste plus que 2 km à 9%.

Géologie : Cet environnement minéral très atypique résulte de la nature des roches présentes : des cargneules. Au cours de la formation des Alpes, les couches calcaires reposant au fond de la Téthys et datant du Trias (250 millions d'années) et du Crétacé (140 millions d'années) se sont inversées. En glissant l'une sur l'autre il y a 40 millions d'années, les calcaires ont été broyés donnant naissance à ces roches peu compactées et friables. Les eaux riches en sulfate ont ensuite dissous les calcaires triasiques et les ions en solution ont précipité pour former un ciment qui consolide ces roches.

Le col de l'Izoard est caractérisé par la présence d'éboulis et de crêtes rocheuses qui résultent de l'érosion différentielle affectant les roches.

Cyclisme : Dans la Casse Déserte, au bord de la route, deux plaques à la gloire de Louison Bobet et Fausto Coppi sont apposées sur un rocher monolithique.

Le col d'Izoard a été franchi au total à 32 reprises par le Tour de France, dont 22 depuis 1947. Il a été classé hors-catégorie lors de ses 3 derniers passages.

 

Voici les coureurs qui ont franchi les premiers le col :

  • 1922 : Philippe Thys (Belgique)
  • 1923 : Henri Pélissier (France)
  • 1924 : Nicolas Frantz (Luxembourg)
  • 1925 : Bartolomeo Aimo (Italie)
  • 1926 : Bartolomeo Aimo (Luxembourg)
  • 1927 : Nicolas Frantz (Luxembourg)
  • 1936 : Sylvère Maes (Belgique)
  • 1937 : Julián Berrendero (Espagne)
  • 1938 : Gino Bartali (Luxembourg)
  • 1939 : Sylvère Maes (Belgique)
  • 1947 : Jean Robic (France)
  • 1948 : Gino Bartali (Luxembourg)
  • 1949 : Fausto Coppi (Luxembourg)
  • 1950 : Louison Bobet (France)
  • 1951 : Fausto Coppi (Luxembourg)
  • 1953 : Louison Bobet (France)
  • 1954 : Louison Bobet (France)
  • 1956 : Valentin Huot (France)
  • 1958 : Federico Bahamontes (Espagne)
  • 1960 : Imerio Massignan (Luxembourg)
  • 1962 : Federico Bahamontes (Espagne)
  • 1965 : Joaquim Galera (Espagne)
  • 1972 : Eddy Merckx (Belgique)
  • 1973 : José Manuel Fuente (Espagne)
  • 1975 : Bernard Thévenet (France)
  • 1976 : Lucien Van Impe (Belgique)
  • 1986 : Eduardo Chozas (Espagne)
  • 1989 : Pascal Richard (Suisse)
  • 1993 : Claudio Chiappucci (Luxembourg)
  • 2000 : Santiago Botero Echeverry (Colombie)
  • 2003 : Aitor Garmendia (Espagne)
  • 2006 : Stefano Garzelli (Luxembourg)

 

Embrun (en occitan Ambrun) est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes et la région de Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Vue panoramique sur Embrun
Vue panoramique sur Embrun

Dominant la Durance et accrochée à son roc qui de tout temps a protégé les Embrunais, la vieille cité d’Embrun doit son nom d’origine celte à sa position (Ebr : eau et Dunum : élévation). Située dans une zone de transition géographique formée par la vallée de la Durance d'une part et ses deux versants culminants autour de 3000 m d'autre part, Embrun, 870 m, bénéficie d'un climat parmi les plus secs et ensoleillés des Alpes. C'est la raison pour laquelle on la surnomme à juste titre la « Nice des Alpes », à cause de son climat tempéré. Embrun est aussi entourée de montagnes, de nature préservée- la commune est incluse dans la zone périphérique du parc national des Écrins - et de stations de sports d'hiver équipées (Les Orres, Risoul-Vars, Réallon, Crévoux).

Aujourd’hui, comptant 6703 habitants, Embrun est une cité dynamique, tant pas ses animations que par la vie économique qui s’y développe.

L'Embrunais est également connu pour son bien-manger. Les produits du terroir sont nombreux.

Patrimoine

Capitale des Alpes sous l’empire romain, métropole ecclésiastique, siège d'un Evêché dès le 15e siècle avec Saint Marcellin, puis Archevêché jusqu'à la Révolution française. Ville militaire fortifiée par Vauban à la fin du 17e siècle.

Cette petite ville cache au détour de ses ruelles et placettes de nombreuses traces de son passé.

Le porche de la maison des gouverneurs
Le porche de la maison des gouverneurs

En flânant, on part à la découverte des modillons, des mascarons, des cadrans solaires, des arcatures et des lions, au symbolisme parfois obscur, qui ornent les façades.

Fortifiée par Vauban, l’ancienne place forte militaire que fut Embrun, se dessine encore en certains endroits où murailles et créneaux cernent et ajourent l’horizon qui se prolonge sur les montagnes et le lac de Serre-Ponçon.
De belles portes à panneaux moulurés ou sculptés, aux impostes ajourées, ponctuent le rythme des maisons colorées, et la convivialité est toujours présente autour des fontaines de marbre rose du XVIe siècle.

Sous les tilleuls, les platanes ou les marronniers, on écoute se mêler l’accent méridional et le parler gavot...

 

Le vieil Embrun

La vieille ville d'Embrun vous réserve à chaque coin de rue de bien belles surprises :
Fontaines gazouillantes, maisons renaissance, passages voûtés, cadrans solaires, arcades, sculptures, vieille tour brune...

Aucun visiteur ne restera indifférent en suivant le cheminement piétonnier, proposé par l'Office du Tourisme, pour découvrir pas à pas les témoins silencieux de plusieurs siècles d’histoire.

Notre Dame du Réal

Construite entre 1170 et 1220 et dédiée à la vierge Marie, la Cathédrale Notre Dame du Réal est le monument religieux le plus important et l’un des plus beaux des Alpes françaises...

 Son architecture d'inspiration Lombarde, son porche encadré par ses deux lions, son maître autel du XVIIIème siècle en marbre polychrome, ses chaires à prêcher, ses autels baroques, ses grandes orgues offertes par Louis XI, ses vitraux et sa rosace du XVème siècle ainsi que son trésor en font un des joyaux du Dauphiné et la fierté d'Embrun...

La maison des Chanonges
 Un exemple rare d’architecture civile romane (XIIIe siècle), en appareil régulier et à fenêtres géminées ; sur la façade (en haut à gauche), une sculpture de lion en haut-relief mangeant une chèvre

La tour Brune

Un donjon carré du XIIè siècle, le seul vestige de la muraille médiévale.

La couvent des Cordeliers

Le couvent des Cordeliers, siège de l'office de tourisme, dont les chapelles sont ornées de fresques des XVè et XVIè siècle.

Le jardin et la promenade de l'Archevêché
Belvédère sur la Durance et les environs d'Embrun.

Le plan d'eau alimenté par les eaux de la Durance, à l'entrée du lac de Serre Ponçon

Emrun vu de la forêt de Boscodon
Emrun vu de la forêt de Boscodon

Antiquité

Embrun est la capitale des Caturiges. Les Caturiges, dont le nom signifie « rois du combats », étaient clients des Voconces.

Après la conquête romaine, la ville gallo-romaine placée sur la via Cottia aux abords de l'oppidum d'Eburodunum, qui occupait approximativement la place de l'archevêché et de la cathédrale, devient la capitale de civitas sous le nom d’Ebrodunensium, rattachée à la province romaine des Alpes-Maritimes.

Siège d'un évêché fondé par saint Marcellin d'Embrun, originaire d'Afrique du Nord, au IVe siècle, archevêché plus tard, lorsque Embrun devint capitale de la province des Alpes-Maritimes, sous Dioclétien.

Moyen Âge

L’archevêque-prince d'Embrun était primitivement seul maître de la ville ; le comte de Provence en 1160, le Dauphin en 1210 et 1247, héritiers du comté d'Embrun, lui imposèrent un condominium et opposèrent au beau donjon carré du prélat, la Tour Brune, un château hors des murs, sur le roc, dont il ne reste que la base d'une tour du XIIIe siècle, la construction des fortifications bastionnées ayant occasionné la destruction du reste.

Une commune bourgeoise, régie par des coutumes assez égalitaires en matière fiscale (le tiers état et la noblesse étaient égaux devant l'impôt), s'organisa fort anciennement avec le soutien du clergé, chassa le baile du comte, affirma ses libertés qui, réduites en 1258, étaient encore notables en 1789.

Les Templiers possédaient une maison à Embrun, établissement secondaire qui dépendait d’une commanderie

XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles

Elle fut réunie à la France en 1589. La ville est assiégée par le duc Victor-Amédée II de Savoie à partir du 6 août 1692, prise le 16 car à court de munitions[6] et livrée au pillage. On y comptait sept paroisses ; trois ont été supprimées au XVIe, deux au XVIIIe, une au XIXe. La splendide cathédrale demeure sa seule église, mais l'on y voit aussi la chapelle du couvent des Cordeliers du XIIIe siècle, mutilée, mais où de belles fresques ont pu être restaurées ; un couvent de la Visitation ; un collège des jésuites, un hôpital.

 

 

XIXe siècle

La citadelle fut déclassée en 1872. Les murailles de la ville, qui n’entouraient que le sommet de la cité épiscopale, sont rasées avec l’arrivée du chemin de fer, en 1882

XXe siècle

La ville connaît un nouvel essor avec le chantier du barrage de Serre-Ponçon à la fin des années 1950 et à la création du lac. La construction du barrage a nécessité le déblaiement de plus de trente millions de tonnes de matériaux, la déviation de 15 km de voie ferrée et environ 50 km de routes, la construction d'un pont, le déplacement et la reconstruction de deux villages submergés par la retenue d'eau (1 200 millions de m³) : Savines et Ubaye.