AUVERGNE  

 

 La pierre et le feu

 


 

Juin 2010

.

Depuis Vercingétorix, l’Auvergne, haut pays aux calvities couleur de plomb, lustré par les pluies et gorgé d’oxygène, se pose en donjon mystique de l’Hexagone.
Les hauts plateaux, grelottant sous l’écir (le vent des montagnes), ne demandent qu’à retrouver une nouvelle jeunesse sous le signe de l’air pur, du silence et de la randonnée contemplative au cœur de paysages mélancoliques ou dramatiques, qui comptent parmi les plus singuliers et les mieux préservés d’Europe.
Au cœur de la France, l’Auvergne a des villes couleur de charbon, de hauts pâturages vastes comme ceux de Mongolie, des fumées infernales et des vallées paradisiaques, sans oublier, bien sûr, de sympathiques spécimens d’Auvergnats : méfiants de prime abord, plaisantins au second (Fernand Raynaud était de l’Allier), et généreux quand la glace est rompue.
Aujourd’hui, l’Auvergne fait partie des destinations vertes privilégiées aux yeux de ceux qui recherchent le charme et l’authenticité. Même les villes thermales ne font plus sourire.
Et puis, l’Auvergne cache quelles belles tables, des grandes, des petites, des connues, des marginales, des calmes, des volcaniques... (routard.com)

 

 

 

 

 

Le Puy en Velay : Etonnant !!

Situé au sud-est du Massif Central, point de départ de la Via Podiensis vers Saint-Jacques de Compostelle en Espagne, le bassin du Puy en Velay est avant tout un site exceptionnel.
Préservée des atteintes du temps la ville possède de nombreux atouts.

 

Ce sera le point de départ pour notre virée dans une région où le volcanisme a façonné la beauté des paysages et où l'Homme a édifié des monuments civils et religieux (châteaux, églises, abbayes ...) parmi les plus étonnants de France.

Entre terre et ciel, l’étonnante chapelle Saint-Michel d’Aiguilhe est un véritable trésor d’architecture. C’est un site incontournable.

Accrochée en haut d’un pic rocheux haut de 82 mètres, vestige d’une ancienne cheminée volcanique en forme d’aiguille, d’où le nom du site de « l’Aiguilhe ». Nous gravissons donc les 265 marches avec paliers aménagés pour des pauses bienvenues, et l’effort est largement récompensé par la vue magnifique sur la cité épiscopale.

L’origine de la chapelle remonte à l’an 961, lorsqu’un chanoine nommé Truannus décida d’édifier au sommet du rocher une chapelle dédiée au patron des hauteurs, Saint-Michel.

Mystérieux vestige à l’atmosphère envoûtante, la chapelle est un joyau roman aux proportions parfaites et à la façade polychrome.

Tout prêt du rocher, la chapelle Saint Clair de plan octogonal date du XIIe siècle. Dédiée à St Clair au XVIIe siècle et classée monument historique en 1887. Officiellement chapelle funéraire de l'ancien hôpital St Nicolas d'Aiguilhe fondé à la fin du XIe siècle qui accueillait les pèlerins venus à Notre Dame. Pendant longtemps, la destination de la chapelle St Clair fut sujette à discussions et c'est pour cette raison que l'appellation « Temple de Diane » est encore utilisée à son sujet.

 

La vieille ville a conservé de jolies demeures anciennes, ornées de tourelles, de portes sculptées et de fenêtres à meneaux.

La cathédrale édifiée au XIe siècle (inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO), de style roman auvergnat avec des influences orientales et hispano-mauresques témoigne de la richesse de son architecture et de son histoire. Son cloître est du XIIe siècle.

En haut des marches : émotion garantie, que l’on soit croyant ou non.

Importante, imposante, elle domine la ville de sa large carrure. Parée de ses plus belles robes, la résidente permanente des lieux, la Vierge Noire, vous le dira : cette église en a fasciné plus d’un. Dont des millions de pèlerins, en route pour Saint-Jacques de Compostelle. Croyants, athées ou agnostiques, peu importe. Ils choisissent le Puy-en-Velay comme point de départ.

Le rocher Corneille d’origine volcanique qui culmine à 757 mètres d’altitude et à 132 mètres au-dessus de la ville, est couronné par la statue monumentale de Notre-Dame de France. Elle mesure 16 mètres (22,70 m avec le piédestal) pour un poids total de 835 tonnes (110 tonnes pour la statue, 680 T le piédestal en pierre et 45 T son revêtement en fer).

 

Le 8 septembre 1855, jour de la fête de la nativité de la Vierge, le général Pélissier est vainqueur durant la guerre de Crimée au siège de Sébastopol.
En signe de gratitude, il conseille à l’évêque du Puy-en-Velay, Mgr de Morlhon, de solliciter auprès de l’empereur Napoléon III quelques-uns des canons pris à l’ennemi pour construire la statue que le diocèse du Puy souhaite dédier à Notre-Dame de France.
Sculptée par Jean-Marie Bonnassieux, la statue, réalisée en fonte de fer à partir des 213 canons pris aux russes à Sébastopol, est édifiée entre 1856 et 1860. La Vierge debout, reine (la couronne) du ciel (les étoiles) et de la terre (l’hémisphère sous ses pieds), symbolise la victoire du Bien sur le Mal (le serpent qu’elle écrase). Elle présente la ville à son fils pour qu’il la bénisse. Le statuaire Bonnassieux dut mettre l’enfant sur le bras droit de la Vierge, élément inhabituel dans la statuaire, permettant à l’Enfant de bénir la ville sans cacher le visage de sa mère.

La renommée de la cité ponote est également liée à la dentelle à la main fabriquée durant des siècles,

Déjà attestée en Velay au XVIe siècle, la production de dentelle périclita quelques temps au XVIIe siècle, suite à un arrêt du Parlement de Toulouse l'interdisant. Le jésuite Jean-François Régis ayant contribué à son rétablissement, il fut consacré saint patron des dentellières.

La dentelle redevint florissante sous Colbert, lorsque fut fondée l'institution des demoiselles de l'instruction ou « béates » qui apprenaient notamment l'art dentellier aux jeunes filles. Après les aléas de la Révolution, la dentelle connut au XIXe, un nouvel essor. Vers 1860, on comptait, en Haute-Loire, 130 000 dentellières pour 300 000 habitants ! Après 1900, la dentelle à la main décline, concurrencée par la mécanisation.

La lentille verte, appellation d’origine contrôlée (A.O.C), produite sur une centaine de communes du bassin du Puy en Velay, constitue un met réputé employé par les plus grands chefs.

De même que la Verveine du Velay, célèbre liqueur digestive. (visite de la distillerie PAGèS à St Germain la Prade)

D'ailleurs il est grand temps de penser au déjeuner...

Nous continuons notre visite de la ville avant de rejoindre le camping-car pour partir vers Espaly.

Saint-Joseph de Bon-Espoir, à Espaly

 

À l'origine de ce pèlerinage il y a, en 1855, la dévotion de deux amies qui trouvent une image de saint Joseph. Elles la déposent dans une anfractuosité du rocher d'Espaly et prennent l'habitude d'y venir prier avec quelques personnes du village. L'abbé Fontanille, fervent de saint Joseph depuis son jeune âge, se passionne dès 1865 pour l'œuvre ainsi naissante. Il consacrera sa vie et sa fortune personnelle à l'édification de la statue monumentale (1910) et de la future basilique (1918).

La statue est une œuvre en ciment armé du frère jésuite Besqueut ; elle représente saint Joseph tenant l'Enfant-Jésus debout sur son établi et montrant le ciel. Son inauguration et sa bénédiction solennelle par monseigneur Thomas François ont clôturé le jubilé de Notre-Dame du Puy le 11 avril 1910. La basilique évoque l¹architecture du château-fort qui la précéda ici, propriété des évêques du Puy détruit à la fin du XVIe siècle.

 

 

Très longtemps, la culture de la lentille verte est restée cantonnée autour de Polignac dont nous apercevons la forteresse.

Saint-Paulien, cité antique.


Il y a deux mille ans vivait dans la région le peuple des Vellaves. C’est sous le règne d’Auguste que naquit la ville de Ruessio. Elle resta la capitale des Vellaves plusieurs siècles jusqu’à ce que le siège soit transféré au Puy. Elle devint alors Civitas vetula avant de prendre le nom de Saint-Paulien.
Si du passé gallo-romain de la ville il ne reste que des blocs de grès, un monument remarquable a traversé les siècles : La vaste église Saint-Georges construite en trois campagnes au cours des 11e, 12e et 13e issue d’un édifice plus ancien construit pour abriter la sépulture de Georges, premier évêque du Velay.

Elle est fermée, nous ne pourrons donc pas la visiter. Dommage.

 

 

 

Le Mont Bar et sa fameuse tourbière

 

Ce volcan de type strombolien (un cône surmonté d’une cuvette) culmine à 1175 mètres, il fait face à un autre volcan, le mont Baury sur les flancs duquel se blotti le village d’Allègre.

La dernière éruption du volcan remonte à environ 790000 ans. Le Mont Bar est unique en Europe, c’est en effet le seul volcan de type strombolien qui abrite dans son cratère une tourbière. La formation de celle-ci a été favorisée par le creusement d’un drain en 1821 pour assécher le lac qui se trouvait alors dans son cratère.

 

Nous nous garons devant la maison du Mont-Bar pour faire l’ascension du mont et le tour de la tourbière.

C’est une très belle promenade bien que j’ai très peur de planter l'embout de ma cane dans une des nombreuses énormes limaces qui rampent sur le chemin, ce qui m'empeche un peu de lever la tête et d’admirer la nature qui nous entoure.

Le couvert végétal du chemin est principalement constitué de feuillus et notamment de hêtres, et afin de protéger ces lieux l’accès est interdit à tout véhicule.

 

On remarque par endroit que le chemin a été creusé dans une coulée de pouzzolane noire.

 

Le sentier de découverte est signalé par des bornes directionnelles et ludiques très attrayantes. Quatre panneaux d’interprétation situés sur le pourtour de la tourbière permettent une lecture des différentes composantes du site.

Large de 500 m et profond de 40 m, le cratère du Mont Bar abrite une tourbière qui a remplacé le lac d’autrefois.

Aujourd’hui classée et protégée, cette tourbière présente une flore exceptionnelle tout comme l’ensemble du Mont Bar. Cette végétation spécifique est principalement constituée de fraisiers d’eau, de carex et de sphaignes.

« Une tourbière c’est bien joli mais ça ne rapporte rien » durent penser les paysans qui décidèrent de la transformer en pâturage. En 1821, ils entreprirent de creuser un drain pour l’assécher. Creusant et pelletant avec entrain, un ouvrier découvrit un vase de terre cuite qui s’avéra contenir trente-trois pièces de monnaies (dont certaines à l’effigie de l’empereur romain Marc-Aurèle (IIe siècle après J.C.), un collier, deux bracelets et un lingot, « le tout antique et en or », précise un érudit. Le trésor est depuis longtemps dispersé, mais l’histoire est authentique. »

 

George SAND est venue plusieurs fois rendre visite au mont Bar et à sa tourbière. Elle venait collecter des plantes pour compléter son herbier de Nohant.
On raconte que le lac qui existait avant que prenne place la tourbière aurait été le théâtre de joutes nautiques romaines ! Cette légende est reprise par Georges SAND dans son roman Jean de la Roche.

 

 

 

 

L’Abbatiale de la Chaise-Dieu

 

Sur les hauts plateaux du Livradois-Forez, au cœur de la Haute-Loire « le Midi de l'Auvergne », se trouvent le village de La Chaise-Dieu, et plus particulièrement l'abbatiale Saint-Robert.

On pourra ainsi y admirer le gisant de marbre du pape Clément VI, la célèbre Danse Macabre, le remarquable ensemble de tapisseries, le buffet d'orgue (début XVIIIe), les 144 stalles en bois, etc.

L'origine de l'édifice remonte au XIe siècle, lorsque le chanoine Robert de Turlande fonde à cet endroit le premier monastère Casa Dei, La Maison de Dieu. Plus tard, au XIVe siècle, un ancien moine de La Chaise-Dieu devenu Pape en Avignon, Clément VI, décide de financer la reconstruction générale de l'édifice, où il sera inhumé, conformément à sa volonté.

Après la Révolution, les moines sont dispersés et quittent l'Abbaye, l'église devient paroissiale ce qui la sauve de la destruction. En 1984, la Communauté Saint-Jean s'installe à La Chaise-Dieu et renoue avec la tradition monastique millénaire de la Casa-Dei.

Arlanc

 

Depuis 1991, les caves voutées de l’hôtel de ville abritent le « Musée Municipal de la Dentelle à la main ». Mais nous sommes en tout début d’après-midi et il est encore fermé, c’est bien dommage, car c’est en observant une dentellière réaliser une œuvre devant les visiteurs que la magie des gestes restitue au mieux les secrets de ce savoir-faire traditionnel. C’est aux établissements Chabrier d’ Arlanc que la Reine Victoria fit l’acquisition d’une robe lors de l’exposition universelle de 1900.

 

L’église est juste en face, je rentre donc est tout de suite un des vitraux me saute aux yeux, on y voit Notre-Dame de la Salette.

Nous allons ensuite admirer le Jardin pour la Terre, lieu unique en Europe, qui s’étend sur plus de 6 hectares. Dessiné en forme de planisphère, le Jardin pour la Terre nous permet d’effectuer un véritable tour du monde sur les traces des grands explorateurs. Du haut du belvédère, le monde s’étale à nos pieds. Au Jardin pour la Terre, les pelouses symbolisent les mers et les océans, et les espaces végétalisés sont dessinés aux formes des continents.

2000 variétés et 700 espèces de plantes sont restituées sur leur continent d’origine. Nous retrouvons le géranium en Afrique, la tomate en Amérique du Sud, le bouleau en Amérique du Nord... Et si la tulipe n’était pas originaire de Hollande ?

 

 

 

Ambert

 

Implantée au bord de la rivière Dore, Ambert fût de tout temps un lieu de passage et d’échanges entre les Monts du Forez à l’est et les Monts du Livradois à l’ouest. C’est à la Renaissance que la ville d’Ambert vit l’apogée de l’art du papier et aujourd’hui encore, le Moulin Richard de Bas perpétue cette tradition ancestrale.

Ambert conserve un patrimoine inestimable : anciens quartiers en colimaçon autour de l’église St Jean, « cathédrale » du Livradois surprenante avec son style gothique et son clocher Renaissance, les maisons à colombages et l’unique mairie ronde d’Europe où se donnèrent rendez-vous « les Copains » du roman de Jules Romain.

Nous visitons la Maison de la Fourme d'Ambert et des fromages, située en centre-ville, dans les rues piétonnes. Outre le musée, installé dans une maison du 14e siècle, nous découvrons l’atelier de démonstration ; le processus de fabrication de la Fourme d’Ambert nous est expliqué sur vidéo et nous dégustons les fromages AOP d’Auvergne. Les salles d’exposition présentent une collection d’ustensiles et de matériel laitier ainsi que des éléments liés à la vie en estive. La visite se termine dans la cave d’affinage.

 

Ambert doit donc sa notoriété au délicieux fromage AOC qui porte son nom : la Fourme d’Ambert dont la délicate saveur persillée est connue et appréciée de tous les gourmets.

Jean Cocteau a écrit : «La tradition est un mouvement perpétuel : elle avance, elle change, elle vit. La tradition vivante se rencontre partout. Efforcez-vous de la maintenir à la manière de votre époque.»

Pas si gratuit que ça !
Pas si gratuit que ça !

C’est exactement la mise en pratique de cette maxime qui a permis à la fourme d’Ambert de traverser les siècles depuis les druides gaulois qui, célébrant leur culte à Pierre-sur-Haute, connaissaient déjà la fourme.

Le troisième millénaire est là et la fourme malgré son grand âge est plus jeune que jamais. Elle est le témoignage éclatant de la tradition vivante et l’importante progression de sa fabrication (aujourd’hui 7000 tonnes/an) témoigne du succès qu’elle rencontre. La fourme d’Ambert est le plus doux des fromages bleus, sa pâte souple et onctueuses, son goût franc aux odeurs subtiles de campanule et de bruyère, sa robe rustique en font un grand fromage.

 

 

 

 

 

 

Moulin Richard de Bas

Musée historique du papier

Ambert d’Auvergne

 

 

 

Près d’Ambert, dans la si jolie vallée de Laga, un hameau perdu dans la verdure : le Moulin Richard de Bas est le dernier « moulin à papier » d’Auvergne. Région qui fut l’une des toutes premières à produire du papier en France et ce dès le début du XIVe siècle.

La production :

Le Moulin Richard de Bas produit encore aujourd’hui quelques 200 feuilles de papier à la main par jour.
La production s’adapte au rythme des saisons. En hiver le Moulin fabrique les papiers blancs, couleurs et chinés et aquarelles. Lorsqu’ arrive l ‘été et que les jardins du Moulin sont fleuris, la feuille blanche s’incline pour laisser place à la fabrication de papier à inclusions florales et des compositions florales, hautes en couleurs et en diversité …

Le Moulin dispose de plusieurs jardins, pour s’approvisionner en pétales frais cueillis le matin même de leur utilisation. Les fougères et graminées viennent des berges du ruisseau du val de Laga, ruisseau qui alimente la roue du Moulin.
Les bouquetières confectionnent les compositions florales. La production n’excède pas une dizaine de feuilles par jour tant les créations requièrent minutie et délicatesse.

 

Les Utilisations :

Les moulins de la région et Richard de Bas ont contribué à fournir en papier « l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert » pendant plusieurs années au XVIIIème siècle pour le tirage des gravures.

L'habitat
L'habitat

 

 

La visite :

 

Après un détour par la demeure rustique du dernier maître papetier ayant vécu au Moulin, la guide nous emmène voyager à travers les siècles et les continents pour nous conter l’histoire du papier inventé il y a plus de 2000 ans en Chine.

L'histoire du papier
L'histoire du papier
Les piles à maillets
Les piles à maillets

 

 

 

Puis viendra le temps des secrets et notamment celui de la fabrication de la pâte à papier qui se perpétue au Moulin depuis 1326…

 

La salle de la cuve
La salle de la cuve
Les étendoirs
Les étendoirs

 

 

Ici, point de bois, simplement des chiffons et de l’eau pure pour fabriquer « une simple feuille, une feuille blanche, une feuille de papier d’Auvergne »

Le chemin des papetiers : une pure merveille.

 

Ce sentier proche du Moulin Richard de Bas, raconte l’histoire de la papeterie Ambertoise grâce aux vestiges des différents moulins qui jalonnent son parcours le long du ruisseau de Laga. On cheminera pendant plus de 2 heures sur les traces des anciens papetiers et des porteurs de chiffons.

 

Je vais perdre Charly. Il est monté vers le Gour de Garret pour prendre des photos, alors que j'ai tourné à droite et continuer tout doucement afin qu'il me rattrape, arrivée à La Combe, il ne m'avait toujours pas rejointe, j'ai donc rebroussée chemin et j'ai pris le racourci par La Pierre du Milan pour redescendre sur Valeyre. Je l’ai attendu pendant plus d’une heure près du camping-car et c’est des jeunes clients du bar d'à côté qui sont partis à sa recherche et me l’ont ramené. J’ai vraiment paniqué car j'ai pensé qu'il s'était peut-être bléssé, mais vu son sens de l'orientation, il s'était tout simplement perdu.

L’essor de la papeterie livradois-forézienne a commencé dans la deuxième moitié du XVe siècle. Depuis longtemps, les ruisseaux faisaient tourner des moulins fariniers, des moulins à battre le chanvre, des fabricants de parchemin qui les premiers ont pressenti que le vent allait tourner, se sont empressés de devenir papetiers. Et, pendant trois siècles, en aucun lieu on n’a trouvé plus blanc et mieux conditionné pour les livres, et l’impression des gravures.

Au XIXe siècle, quoiqu’ingénieux et industrieux, les papetiers qui s’équipèrent de machines furent victimes du débit insuffisant et irrégulier de leurs ruisseaux.
Des chiffonniers et des muletiers de cette époque, il ne reste qu’un sentier. Quelques-uns des quarante moulins que faisait tourner le ruisseau de Valeyre sont encore visibles. Un seul fonctionne toujours.

Sur les biefs abandonnés se sont installés des tresseurs et des fabricants de lacets. Une autre histoire industrielle a alors débuté en Livradois-Forez, elle continue encore aujourd’hui.

 

Ouvert en 1992 par l’Association « Mémoire du Livradois », le Musée de l’école 1900 nous fait revivre l’école d’antan.
Installé dans l’ancienne école de Saint-Martin-des-Olmes qui a fermé ses portes en 1989, tout a commencé par la visite d’une seule pièce pour aujourd’hui en compter sept.

Au fil des années, la collection a été enrichie et le musée est devenu incontournable.

 

Dans un authentique bâtiment scolaire des années 1880, on découvre l’école de Jules Ferry.

Depuis juin 1992, elle revit à St Martin des Olmes comme si l’horloge avait remonté le temps.

 

Sous le regard de Marianne, le maître est là, debout près du tableau noir. La journée a commencé par l’inévitable leçon de morale, dont la maxime, calligraphiée sur le cahier du jour, reste inscrite au tableau.
Le cancre, coiffé du bonnet d’âne, est au piquet au fond de la classe, près de la caisse à bois et du poêle qui ronronne.
Cartes géographiques et planches d’histoire naturelle tapissent les murs. L’armoire bibliothèque, vitrine du savoir, contient l’herbier, la collection d’insectes et de reptiles et le compendium métrique.

Les fusils en bois, et un véritable fusil Gras, attendent l’heure de l’ « exercice ».

On découvre une école typique de 1900, avec sa salle de classe, son préau, son dortoir, sa cantine, etc…

Des centaines d’objets à découvrir ou à redécouvrir grâce aux explications détaillées et passionnées de notre guide.

Elle nous propose également de faire notre page d’écriture à la plume et à l’encre violette comme à l’époque…

Charly rouspète, il écrit très mal car son porte-plume a 2 plumes l’une sur l’autre… hi hi…

La maitresse lui donnera tout de même le bon-point et le billet d’honneur.

 

En fait, je ne pense pas être dans une école en 1900 mais bien dans les années 1955/60, tous les bons souvenirs reviennent au galop.

Je récupère mon petit bout de buvard, et le glisse dans mon sac.

 

Un parking à notre disposition pouvant accueillir 40 voitures, génial pour le camping-car, et comme nous étions sur une petite départementale, nous avons passé une nuit relativement calme. Au petit matin nous étions les seuls élèves à l’ouverture de la classe.

Les enfants ne pouvaient pas écrire de la main gauche, elle était considérée comme la main du diable. Pas facile pour un gaucher, alors le maître leur attachait la main dans le dos afin de les forcer à utiliser la main droite.

Le bonnet d’âne était mis aux mauvais élèves, non pas pour les punir, mais pour rendre l’enfant plus intelligent. En effet, l’âne était considéré comme un animal intelligent, on pensait donc qu’en mettant le bonnet sur la tête du mauvais élève, il deviendrait intelligent.

 

La lettre W n’a été officiellement reconnue par l’académie française qu’en 1964, elle était tout de même utilisée auparavant et était présente dans certaines encyclopédies éditées avant 1964.

 

 

Entre 1870 et 1914, les garçons apprenaient le maniement d’armes à l’école tandis que les filles étaient formées aux travaux ménagers.

 

 

En 1900, les enfants devaient apporter leur propre bûche de bois à l’école afin de pouvoir chauffer la classe.

 

Après l’effort, le réconfort !

C’est l’heure de la récréation…

 

Nous avons passé une très agréable matinée.

Merci aussi à notre institutrice qui était super sympa.

 

 

 

Thiers

 

Thiers, cité médiévale d’origine celte, devenue sous-préfecture du Puy-de-Dôme, cultive depuis le 15e siècle, un patrimoine de savoir-faire, obtenu par la force des roues à eau de la Durolle, celui de la coutellerie. La cité est issue d’une longue lignée d’artisans, montés à l’assaut d’un éperon rocheux sur lequel la ville s’est construite autour de son noyau ancien.

Au XVIe siècle on comptait déjà cent soixante-dix maîtres couteliers. Aujourd'hui, cette ville étagée à flanc de ravin, où François Truffaut tourna "L’Argent de poche", produit encore 70% des couteaux, rasoirs, ustensiles de cuisine, matériel chirurgical et autres objets tranchants. Un thiernois sur trois travaille pour ou autour du couteau, dans cent quatre-vingt-douze entreprises, dont 70% sont restées artisanales. Du laguiole au bijou d'or et de nacre, en passant par le couteau de berger. Thiers ne se laisse pas endormir. En 1994, la ville a créé son propre couteau, le Thiers, pour damer le pion au fameux laguiole et le festival du couteau d'art organisé chaque année en avril est toujours populaire.

La tradition en remonte au Moyen Age, quand des croisés auvergnats rapportèrent d'Orient les secrets de la fabrication des lames. Les techniques ont évolué, mais l'image de l'émouleur, allongé à plat ventre au-dessus de sa meule, un chien couché sur ses jambes pour lui tenir chaud, reste emblématique de la ville.

 

On se gare sur un parking en bas de la ville et on monte par les rues étroites, tortueuses et pentues, des ruelles en escalier reliées par des peddes (passages reliant deux immeubles au-dessus d’une ruelle). On y découvre les maisons médiévales aux échoppes et boutiques en rez-de-chaussée, leurs colombages et corbeaux sculptés.

La collégiale d’Ennezat

 

Au-delà de son allure austère et monumentale, la collégiale offre des fresques polychromes et des chapiteaux sculptés d’une finesse exceptionnelle.

Romane et gothique ? Intrigante juxtaposition architecturale, la collégiale d’Ennezat a de quoi jouer dans la cour des grandes églises du Puy-de-Dôme. Ses murs abritent des chefs-d’œuvre de la sculpture romane auvergnate et, encore plus rare, de magnifiques fresques peintes du XV e siècle.

Trésors cachés entre roman et gothique

«Si la collégiale Saint-Victor et Sainte-Couronne d'Ennezat était restée purement romane, elle aurait sans conteste sa place parmi les chefs-d’œuvre de la région ! C'est une des plus ancienne », assure François Mosnier, spécialiste de l'histoire du monument.

 

 

 

Le gour de Tazenat à Charbonnières les Vieilles

expliqué à un enfant, (tourinsoft.com) trop mignon.

 

 

Même pas peur ! Aujourd’hui, nous t’emmenons faire le tour d’un cratère de volcan. Tu peux même te baigner dans le lac qui s’est installé dedans. Tu ne crains rien, le volcan dort depuis 40 000 ans…

 

Regarde comme le lac est vaste et bien rond. Depuis la plage, il faudrait que tu nages 700 mètres pour le traverser. Il est profond aussi : on pourrait empiler plusieurs maisons sous l’eau. C’est parce que ce lac est installé dans un immense trou créé par des explosions volcaniques.

Il y a 40 000 ans, du magma est monté de l’intérieur de la Terre par des fissures. En arrivant près de la surface, ce magma brûlant a rencontré de l’eau froide et cela a provoqué des explosions très violentes. Les roches ont été projetées en l’air ou soufflées sur les côtés. Il est resté un grand trou, le cratère.

Quand le calme est revenu, l’eau était toujours là et, petit à petit, elle a rempli le cratère. En faisant le tour du lac, tu es souvent bien plus haut que l’eau: tu marches sur les débris de roches qui sont retombés autour du cratère. Ils forment un croissant sur lequel les arbres ont poussé.

Curieux volcan, n’est-ce pas, qui ne fait pas de montagne dans le paysage ? Ces volcans en creux, vastes et ronds, s’appellent des maars (c’est un mot allemand), mais tous ne contiennent pas un lac

 

« Gour » est un vieux mot qui signifie « grand trou plein d’eau ». Il ressemble au mot « gouffre ».

Le viaduc des Fades

 

Un ouvrage d'art français lancé au-dessus de la Sioule, à 40 kilomètres de Clermont-Ferrand.

Il livrait passage à la ligne de chemin de fer de Volvic à Lapeyrouse, tronçon de la liaison S.N.C.F. Clermont-Ferrand - Montluçon par le plateau des Combrailles. Les circulations ferroviaires sur cette ligne sont officiellement " suspendues " depuis le 9 décembre 2007.

 

Il n'est pas courant de trouver regroupés sur un même site la digue en enrochements d'un barrage hydroélectrique et un viaduc ferroviaire de cette importance. Du fait de la présence en ces lieux de ces deux constructions monumentales, la vallée des Fades demeure un des vivants symboles du labeur ancestral de l'homme pour dompter la nature.

De quelque côté qu'on l'aborde, le viaduc des Fades exerce une puissante fascination. Mais c'est surtout lorsque le regard se positionne depuis la crête du barrage voisin - balcon idéal de ce théâtre grandeur nature - que le géant nous offre le plus beau spectacle de son "meccano" subtil, de sa broderie grise.

Ruines d'un ancien moulin
Ruines d'un ancien moulin

La légende des Fades

En cette vallée, tout de suite en aval du barrage actuel, existait autrefois un moulin exploité par deux vieilles filles qu'on disait volontiers originales. Sentant leur fin proche, nos deux meunières, sans doute inspirées par quelque bonne fée, décidèrent de léguer les économies de toute une vie de labeur pour faire construire un pont au niveau du gué voisin, afin d'en faciliter le franchissement en période de hautes eaux. Celui-là, bientôt baptisé " le pont des fadas ", par quelques riverains suspects d'ingratitude, transmit son nom au lieu. Puis l'endroit, par extension, devint " Les Fades ".

D’autres vous diront que " Les Fades ", ce sont aussi " Les Fées " en dialecte local, du nom de ces créatures de légende qui, dans le folklore populaire, sont les princesses éthérées qui président à nos destinées. " Fata ", nom latin de la déesse de la destinée, a donné " fada " en langue d'oc. Dans le midi de la France, ce terme est employé pour qualifier le simple d'esprit et, par analogie, celui qui accomplit des actes déraisonnables. Mais, si l'on s'en réfère au sens étymologique profond du mot, le " fada " est, par définition, le fou " inspiré " car, s'il a perdu la raison, c'est qu'il a été " touché par le doigt d'une fée "… Ainsi, la boucle est-elle bouclée !

 

Ce premier pont des Fades sera, plus tard, emporté par une crue dévastatrice (sans doute celle de 1866). Ses culées sont restées visibles jusque vers 1912, année où elles ont été réutilisées pour soutenir une passerelle du chantier du premier barrage des Fades .

  

 

 

Le site exceptionnel du Méandre de Queuille est beau à couper le souffle.

 

La Sioule forme une superbe boucle que l’on peut contempler, ainsi que toute la vallée, depuis un belvédère près de l’église de Queuille.
Le regard embrasse ce méandre logé au fond des gorges, étreignant la presqu’île de Murat. Autrefois habitée et cultivée la presqu’île de Murat dont les habitants en bas voyaient Queuille perchée sur son rocher bénéficiant plus souvent du soleil qu’eux, lui donnèrent le nom de « Paradis de Queuille ». Il est vrai que le paysage est tellement époustouflant que l’on comprend aisément, en dehors de cette explication, qu’on puisse l’appeler ainsi.

Le méandre est long d’environ 2 km et enserre la presqu’île de Murat. De nos jours l’agriculture et l’élevage n’ayant plus cours la presqu’île et l’autre rive ont été recolonisées par la forêt, ce qui lui donne des airs d’Amazonie.

 

Le parking se trouve à côté de l’Eglise Saint Jean Baptiste, nous pensions y rester pour la nuit, mais le clocher sonne toutes les demi-heures, il nous sera impossible de dormir. Il est déjà très tard, nous partons tout de même en direction de notre prochaine visite, le volcan de Lemptegy, mais nous aurons du mal à trouver un emplacement pour la nuit. Ce sera même une source de discorde.

 

 

 

Le Volcan de Lemptégy, un site hors du commun.

 

Notre animateur nous accompagne dans les entrailles de ce géant à ciel ouvert pour une découverte interactive et ludique…

Le Volcan de Lemptégy est un volcan naturel, exploité pour ses scories pendant 60 ans. Sur quelques centaines de mètres de parcours sont concentrés d’époustouflants témoignages du passé géologique et industriel.

Le Volcan de Lemptégy a tout d’abord une histoire géologique où se mêle l’activité des deux volcans : Les puys de Lemptégy 1 et son cadet le puy de Lemptégy 2.

A ces évènements se superposent les vestiges des éruptions des volcans les plus proches, qui contribuent à l’édification de ce cône de scories à l’avenir exceptionnel.

Les deux cheminées volcaniques ont été précautionneusement déchaussées par les carriers et admirablement préservées. Leurs dykes s’étirent au centre du site comme les branches d’une gigantesque étoile de mer.

Des bombes volcaniques aux formes évocatrices agrémentent les reliefs et les chemins. Elles sont environnées de scories aux teintes changeantes, tantôt rougies par la chaleur de la lave, tantôt noires comme du charbon. Ici ou là, ces roches légères comme des plumes, perforées comme des éponges, sont parfois nappées du soufre qui donnait un parfum d’enfer à l’éruption volcanique.

Les parois du Volcan renferment des trésors d’information comme cette coupe géologique fantastique, un « cas d’école » disent les spécialistes. C’est un grand livre ouvert de plus de 10m de hauteur où s’échelonnent, chapitre par chapitre, le passé volcanique, sismique et climatique alentour, depuis les 30000 dernières années. Une couche blanche évoque les nuées ardentes cataclysmales du Puy Chopine, alors que les charbons de bois encore visibles à l’intérieur prouvent le pouvoir de destruction de tels phénomènes. Les niveaux jaunâtres attestent au contraire d’accalmies et de quiétude sous couvert végétal. Les failles sont comme des coups de couteaux dans ce millefeuille minéral.

C’est aussi l’occasion de détailler le deuxième visage du Volcan de Lemptégy : le travail des hommes, la variété des propriétés et des applications de la pouzzolane et les monstres de fer aux entrailles grandes ouvertes.

 

Retour sur les dates clés du site :

1945 – Début de l’extraction des scories volcaniques à la fin de la seconde guerre mondiale.

1992 – Le site ouvre au public afin de faire partager ces trésors mis à nu.

2007 – Arrêt de l’exploitation de la pouzzolane, ouverture de « L’Ame de Lemptégy ».

La visite se termine par une attraction en 3D.

Nous embarquons dans l’ascenseur dynamique où explosions et secousses s’enchaînent. Grâce au film en 3D, nous sommes submergés par la coulée de lave et la nuée ardente.

Sans oublier les effets sensitifs !

Emotions fortes garanties !

Ascension du puy de Dôme par le sentier des Muletiers.

 

Ce sentier nous mène au sommet du puy de Dôme, le plus haut des volcans des monts Dômes, à 1465 mètres d’altitude.

Le départ se situe sur la commune d'Orcines, depuis le parking aménagé au col de Ceyssat sur la RD68. Il faut compter 1h30 aller-retour (sans compter le temps de contemplation du panorama).

Le départ du sentier au col de Ceyssat
Le départ du sentier au col de Ceyssat

Il est recommandé d'être bien chaussé, d'avoir un vêtement adapté aux conditions météo du sommet, car le temps peut changer très vite, nous avons été surpris par des averses. Je me suis retrouvé blottie contre un rocher avec des Hollandais, et en haut l'air était très frais et c'était très venté.

Charly était parti devant moi, car sincèrement je ne pensais pas arriver au sommet… et bien, je l’ai fait… avec beaucoup de mal, il faut le dire.

Un chemin historique

Gravissant en lacets les 450 mètres de dénivelée qui mènent au sommet du puy de Dôme, le sentier des Muletiers est l'ancien chemin qui, dit-on, conduisait les pèlerins du temple de Mercure. Construit au Ier siècle à la gloire de Mercure, dieu des voyageurs, des marchands et des voleurs, ce grand temple était un important lieu de culte pour les gallo-romains. Ses vestiges ont été découverts en 1872 lors de la construction de l'Observatoire.

Le Puy du Pariou
Le Puy du Pariou

Et la descente fut tout aussi dure, les genoux flanchaient, heureusement que j’avais la cane !

 

Charly était, encore une fois, loin devant moi. C'était bientôt l'heure du Grand Prix et il voulait arriver à temps au camping-car pour le regarder.

 

Je pense que je suis fière de mon exploit...

 

 

 

Le plateau de Gergovie

 

Le vaste plateau de Gergovie (anciennement nommé plateau de Merdogne), situé à quinze km au sud de Clermont-Ferrand, est un lieu quasi-mythique où les Gaulois ont battu les Romains 52 avant J.C., c’est l’époque de la puissance Arvenne et de son chef Vercingétorix. Un doute subsiste quant à la localisation précise car dans ses écrits, « la guerre des Gaules », César ne mentionne pas la présence des 400 hectares des marais de Sarlièvre.

Loin des querelles historiques, Napoléon III a officialisé en 1865 le plateau de Gergovie comme site de cette bataille légendaire en construisant un monument en l’honneur de Vercingétorix.

Lors des fouilles archéologiques menées sur la Serre d’Orcet et sur la colline de la Roche Blanche, des vestiges d’un camp romain datant du 1er siècle avant J.C., ont été mis au jour.

 

Depuis ce site, superbe vue sur l’agglomération de Clermont-Ferrand et la plaine de Limagne situées en contrebas.

Vue du plateau de Gergovie : Clermont-Ferrand de nuit
Vue du plateau de Gergovie : Clermont-Ferrand de nuit

C’est bien la France qui a battu l’Italie, n’est-ce-pas Charly ?

Donc l’italien, descends du monument !

Place de la Jaude, statue de Vercingétorix
Place de la Jaude, statue de Vercingétorix

Clermont-Ferrand

 

Capitale du rock, du rugby et du court métrage, Clermont-Ferrand est à tu et à toi avec les volcans endormis. C’est d’eux que la forme de la ville est née, d’une éruption il y a…150 000 ans.

La cathédrale gothique, « longue dame brune », est construite de leur pierre de lave et domine la cité sur la place de la Victoire. Sa tonalité anthracite forme l’écrin idéal pour le kaléidoscope de ses exceptionnels vitraux et des deux grandes roses du transept.

 

C'était jour de communion solennelle à Notre-Dame-de-l'Assomption , nous sommes arrivés au moment de la fin de la messe et de la sortie des communiants et communiantes et de leurs familles.

Le Théâtre
Le Théâtre

La pierre des volcans a aussi fait merveille à la Renaissance, pour le fin décor de la fontaine d’Amboise ou les hôtels particuliers du secteur sauvegardé de Montferrand. À l’origine étaient deux villes : Clermont l’antique et l’épiscopale, Montferrand la médiévale et la comtale. Louis XIII les réunit en 1630, signant l’acte de naissance de Clermont-Ferrand.

 

La basilique romane Notre-Dame-du-Port, Patrimoine mondial de l’Unesco, a été entièrement restaurée. Un éblouissement couleur jonquille, une unité restituée, les célèbres chapiteaux historiés mis en valeur.

La place de Jaude
La place de Jaude

La place de Jaude, traversée par le tramway Fleur de Lave, est l’épicentre de l’activité commerciale : grandes enseignes, boutiques élégantes et emplettes gourmandes. On se délecte des spécialités de pâtes de fruits et fruits confits, des chocolats fins et des macarons bigarrés.

 

Dans la capitale du court-métrage, la saison culturelle est foisonnante. Dans tous les registres, pour tous les goûts et âges, les spectacles ponctuent les saisons du printemps à l’hiver.

Le marché Saint Pierre
Le marché Saint Pierre

Au marché Saint-Pierre, les cinq fromages d’origine protégée (AOP) d’Auvergne trônent sur les étals : à goûter avant de choisir. Pour la chine, flâner le long des rues Savaron, Pascal et du Port.

 

Ne pas manquer la visite de L’Aventure Michelin pour être incollable sur le sympathique Bibendum et l’épopée de géniaux inventeurs et entrepreneurs.

Dans la capitale du court-métrage, la saison culturelle est foisonnante. Dans tous les registres, pour tous les goûts et âges, les spectacles ponctuent les saisons du printemps à l’hiver.

Montferrand

 

Le vieux Montferrand n’est pas tout à fait ce qu’on croit. On pense à un quartier, plus ancien certes, de la métropole d’Auvergne et on se retrouve dans une vraie ville, un îlot calme et beau, comme perdu, mais où il fait bon vivre. On ne se trompe pas, on est bien dans une ville à part entière, longtemps indépendante, et si fière que ce temps n’est pas oublié, parfois encore regretté.

Orcival

 

Petite localité située dans le frais vallon arrosé par la Sioule.

Au centre de ce pittoresque bourg de montagne aux toits de lauzes se dresse, austère, la magnifique basilique Notre-Dame, fleuron de l’art roman auvergnat, édifiée au XIIe siècle par les moines de l’abbaye de la Chaise-Dieu (Hte-Loire) qui accueillit une statue de la Vierge, extrêmement vénérée; une légende prétend qu'elle avait été sculptée par saint Luc.

A l'origine, un grand nombre de bienfaiteurs ou d'anciens prisonniers venaient offrir des ex-voto à la Vierge sous forme de chaînes, menottes, et autres fers en remerciement pour la réalisation de leurs vœux. Quelques-unes de ces chaînes à boulets sont toujours visibles sur l'élévation du transept sud de la basilique et ont valu à celle-ci le surnom de " Notre-Dame des Fers ".

 

Les terres d'Orcival furent propriété des comtes, puis des Dauphins d'Auvergne jusqu'en 1243.

Campagne d'Orcival
Campagne d'Orcival

Les Roches Tuilière et Sanadoire

 

Il s'agit à l'origine de deux volcans dont les profils ont été fortement érodés par les glaciers. Ils faisaient partie de l'ensemble Sancy Monts Dore.

Il n'en reste plus que la cheminée (Tuilière) et un morceau de cône (Sanadoire) séparés par une vallée en auge.

 

La Tuilière présente des colones prismatiques disposées en gerbes. On utilisait autrefois ses pierres pour couvrir les toits des maisons. Ce sont les fameuses lauzes.

La Sanadoire, "roche sonnante", car la phonolite résonne quand on la frappe, culmine à 1290 m. Elle a porté jusqu'au XV° siècle un château réputé imprenable.
Il peut paraître surprenant qu'elle ait pu supporter une forteresse même de dimension modeste. Un ébranlement a diminué de beaucoup sa surface. Le tremblement de terre de 1477 en est peut-être responsable car il secoua fortement la région et endommagea gravement la Basilique d'Orcival.

 

 

 

 

Le lac de Guéry

 

C’est un lac de montagne d’origine volcanique. C’est le plus haut des lacs d’Auvergne. Situé à une altitude de 1244 m, ce lac de 25 ha est dû à une coulée de lave qui a barré le cours d’un torrent venu du Puy Gros. Il est de forme presque parfaitement ovale, peu profond puisque sa profondeur maximum est de 16 m.

 

 

 

Le Mont-Dore

« Respirez, vous êtes en Auvergne »

 

Capitale mondiale du traitement de l'asthme, le Mont-Dore doit sa notoriété à la pureté de son air et aux propriétés de ses eaux thermales.

Ses eaux chaudes connues depuis l'Antiquité pour leurs propriétés curatives ont favorisé la construction d'un important ensemble thermal gallo-romain. Grâce à l’essor du thermalisme au début du XXe siècle, hôtels, palace, casino et villas donnent au Mont-Dore son cachet actuel.

C’est aussi, l’une des plus vieilles stations de sports d’hiver de France. Le ski fit son apparition en 1912, bien avant les Alpes, après qu’un curé de Besse eut importé les premières planches d’Allemagne. Mais l’élan fut stoppé à l’approche de la Première Guerre mondiale. Vers 1930, les amateurs retrouvèrent les pentes montdoriennes et l’enthousiasme des précurseurs ne fut pas entaché par les années noires.

Ce fut le cas de deux aviateurs, Costes et Bellonte. Amoureux du site pour l’avoir survolé à plusieurs reprises, ils décidèrent d’investir dans la construction d’un téléphérique qui relierait le bas de la station au sommet du Sancy.

 

 

 

Le Puy de Sancy

 

Le long de ses flancs, de nombreuses cascades convergent vers la vallée du Mont-Dore pour donner naissance à la belle Dordogne.

C’est la « vraie montagne » ave ses crêtes aux allures alpines, ses sentiers escarpés, les elles aiguilles de lave (Dent de Rancune et Crête de Coq) et ses immenses prairies ou d’importants troupeaux de Salers et d’Aubrac perpétuent la tradition pastorale.

Surgi il y a 900000 ans, le massif du Sancy est le plus jeune et le moins érodé des massifs des monts Dore.

 

On va tourner au pied du téléphérique, on ne s'arrêtera pas.

Direction La Bourboule pour faire le plein de Gazoil.

 

La station oxygène... peut sans doute se targuer d’être la station thermale la plus connue des Français. A l’école primaire, il n’était en effet pas rare de regretter l’absence de son voisin de table, de son cousin ou de sa cousine, parti pendant trois semaines faire une cure à La Bourboule pour y soigner son asthme ou ses allergies. Heureux ceux qui pouvaient approcher cette ville des bords de la Dordogne disposée dans un environnement magnifique et dotée d’infrastructures particulièrement adaptées aux enfants.

Ils rapportaient dans leur tête de petits citadins le souvenir d’un village de conte de fées, d’une cité des enfants où même les boulangeries ont la couleur des sucres d’orge. Certains curistes en culotte courte sont revenus, adultes, passer des vacances bienfaitrices et retrouver ainsi le parfum du passé.

En fond, le Puy de Sancy
En fond, le Puy de Sancy

Col de la Croix St Robert, 1451 m

 

Du col, superbe panorama à l’ouest sur le plateau de Millevaches, à l’est sur le lac Chambon, le plateau et le château de Murol et à l’horizon, les monts du Forez et du Livradois.
La descente du col vers Besse-et-Saint-Anastaise s’effectue à travers le plateau de Durbise et ses immenses pâturages.

 

Détour que l’on ne regrette pas d’avoir fait.

Rocher de l’Aigle

 

Point de vue magnifique sur la Vallée de Chaudefour dans son intégralité et sur le Massif du Sancy, dommage que nous avions un invité imprévu, j'ai nommé Eole, le dieu des vents.

 

Formant un cirque, la Vallée de Chaudefour est un site d'une beauté saisissante. Le Puy Ferrand, le Roc de la Perdrix, l'Aiguille, la Dent de la Rancune, la Cascade du Saut de la Biche et la Roche Percée en forme les contours...
Creusée par les glaciers de l'ère quaternaire, dans la lave et le granit, la vallée offre un spectacle des plus éblouissants alternant pentes et sommets entamés par les ravins, roches dénudées aux sculptures étranges, et de nombreuses tourbières rares qui lui ont valu d'être classée en réserve naturelle.

 

Des panoramas à couper le souffle…

Lac Pavin

 

Le parking se situe en bas du lac. Nous avons déjà parcouru 834 km.

 

A 1197 m d’altitude, le lac s’étend sur une superficie de 44 ha. Enchassé dans les forêts et au milieu de superbes rochers, il est l’un des plus beaux lacs d’Auvergne. D’une forme circulaire, le plan d’eau atteint jusqu’à 90 m. Il est né d’une explosion volcanique qui se produisit sur le flanc Nord du puy de Montchal.
La légende dit que l’ancienne ville de Besse y fut engloutie par punition divine et qu’y jeter une pierre déchaînait de violents orages. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il porte le nom de Pavin, (du latin « pavens », épouvantable).

Ses eaux sont peuplées d’ombles chevaliers et de truite. La pêche y est autorisée, d’ailleurs la seule personne que nous rencontrerons à 9 hres du matin, c’est un pêcheur. Le tour du lac se fait par un sentier sous-bois qui doit être très très agréable par les grandes chaleurs de l’été. C’est bien d’avoir fait cette ballade tôt le matin, au retour il y avait déjà une dizaine de voiture sur le parking.

 

Super Besse

Bien située au pied du puy de la Perdrix, Super Besse, annexe d’altitude de Besse, est fréquentée l’été pour son cadre reposant. Super Besse s’est tout d’abord développée comme station de sports d’hiver.

 

Notre bivouac pour la nuit se fera à côté d’un lac de 14 ha.

Besse et Saint Anastaise

 

Au pays des mille et une sources, la capitale des montagnes affiche de belles maisons en pierre grise volcanique aux toits d’ardoises ou de lauzes. Une foule bigarrée se presse devant les étals des petits marchés de pays, remplissant les cabas de charcuterie fine et de bons fromages.

Nous faisons de même et continuons nos courses à SIMPLY, la petite supérette du coin, et quelle fut pas notre grande surprise, à la caisse nous nous trouvons nez à nez avec la famille PIVIDORI qui était avec nous sur le chantier de Côte d’Ivoire.

Murol


Génial, nous pouvons recharger la batterie du camping-car pendant la pause déjeuner.

 

Le lac Chambon

 

Un superbe lac aux rives agréablement boisées. Son existence est due au volcan du Tartaret, l’un des plus récents d’Auvergne, qui surgit au milieu de la vallée de la Couze et en arrêta les eaux. Vaste (60 ha) mais peu profond (6 m), il occupe à 877 m d’altitude, un très joli site parsemé d’ilots.

On peut facilement faire le tour du lac en suivant le sentier qui débute après la plage.

 

 

 

Saint-Nectaire

 

Entre nature et culture, apposé sur les contreforts du Sancy, Saint-Nectaire est un authentique village auvergnat. Site remarquable du goût pour son célèbre fromage du même nom, Saint-Nectaire symbolise également l'art roman auvergnat avec son église du XIIe siècle.

 

Joyau de l'art roman auvergnat, elle se dresse majestueusement sur le Mont Cornadore. Célébrée surtout pour son trésor et ses 103 chapiteaux (dont certains comportent encore des décors polychromes) en particulier ceux du chœur, formant l'un des ensembles les plus remarquables de la sculpture romane.

Célèbre pour son fromage qui porte le même nom, Saint-Nectaire est classé site remarquable du goût.

Premier fromage à avoir bénéficié d’une AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) maintenant AOP (Appellation d’Origine Protégée), le Saint-Nectaire est l’emblème du territoire. Fabriqué depuis l’époque des Arvernes, il gagna ses lettres de noble au XVIIe siècle, époque à laquelle il fut introduit à la cour du Roi Soleil par le Maréchal de France Henri de Sennecterre.

 

 

 

Saint Floret

 

En toute simplicité un des plus beaux villages de France ! Un patrimoine archéologique extrêmement riche, un environnement naturel exceptionnel, Saint Floret est une étape obligée plus qu’un détour possible en Auvergne.

 

On visite en premier lieu le plateau du Chastel, site primitif probable du village.

 

Le site du Chastel domine le Village. Site archéologique unique avec des tombes rupestres anthropomorphes du Haut Moyen Age, dominée par un ossuaire à forme pyramidale et une chapelle du XIIe et XIIIe..

Issoire

 

Située dans le Puy-de-Dôme, la région, marquée par le style architectural méditerranéen, est surnommée affectueusement le « Toscane d’Auvergne ».

 

Le centre historique révèle des exemples d’architecture du XVe siècle, tels que les hôtels Clément, Bohier ou la maison à arcades. Tuiles rondes, génoises, arkose blonde, façades bleues ou ocres nuancées composent la cité aux ruelles et placettes resserrées, d’allure méridionale sur laquelle règne l’abbatiale Saint-Austremoine du 12e siècle. L’architecture du chevet portant le clocher est typique de l’art roman auvergnat. A l’intérieur, cet édifice est réputé pour ses chapiteaux historiés et par la décoration très colorée de ses voûtes et de son chœur.

On emprunte la rue du Ponteil qui mène à la Tour de l'Horloge, ancien beffroi au cœur de la ville, est dédiée à l’histoire de la Renaissance, à découvrir au travers de scénovision, film, exposition… A l’origine, le beffroi cumule plusieurs fonctions : tour de guet, maison communale. Sa silhouette date de sa restauration en 1830. Son architecture, résolument contemporaine, incite à la découverte et l’étonnement.

 

   

Parentignat

 

Le petit Versailles Auvergnat. Bâti entre 1707 et 1720 par François de Lastic, le château de Parentignat appartient encore aujourd’hui à la même famille.

 

Nous nous n’arrêterons pas, nous ne ferons qu’admirer l’entrée du château.

 



Auzat la Combelle

 

Vieux bourg vigneron, La Combelle possède un patrimoine qui témoigne de l’activité minière grâce à laquelle ce village s’est développé. En effet, on a longtemps procédé à l’extraction du charbon dans cette région car il était de très bonne qualité. Malheureusement les filons étant difficiles à exploiter, la production a cessé dans les années 70.

Pause pour la nuit chez la famille SANTARPIA (Connue lors du chantier de Damas en Syrie) au 9, avenue Costilles la Combelle, Jean et Nénette nous reçoivent comme des princes. Quelle agréable soirée.

 

945 km déjà...

 

Lempdes sur Allagnon

 

Massiac

 

Allanche

 

 

Le plateau du Limon

 

Le tibet d'Auvergne... Ce vaste plateau, est une véritable invitation au voyage. Selon les conditions climatiques, vous êtes transportés aussi bien au Connemara que sur les hauteurs du plateau tibétain ou encore en plein cœur de l’Islande.
Des pâturages avec des vaches, des blanches, des marrons, des blanches et noires, des tachetées…… des vertes, non je plaisante, des taureaux et des ânes.

 

 

La magnifique Vallée de Cheylade

Nous passerons la nuit au Col de Serre, car la vallée du Mars est interdite au camping-car de 12 à 24 heures. Nous ferons donc le circuit de la route des crêtes demain matin. Il fait un froid terrible.

 

Au petit matin nous sommes dans une brume épaisse. Par la fenêtre j’aperçois tout de même un cheval sauvage, tout proche du camping-car.

 

Nous prenons la route en espérant que le brouillard se lèvera, malheureusement nous aurions mieux fait d’abandonner l’idée de faire ce circuit, nous ne verrons pas grand-chose, si ce n'est le joli village de Salers.

Salers

Le parking spécial camping-cars se trouve à l’entrée du village.

 

Ce bourg est un voyage dans le temps. Maisons à tourelles, beffroi, remparts… Salers nous transporte successivement au Moyen-Age puis à l’époque de la Renaissance. Ville marchande puis ville de nobles, la grandeur passée de salers se traduit par son architecture reflet du XIVe au XVIIIe siècle datant principalement de l’époque du Bailliage des Hautes Montagnes d’ Auvergne. Chaque ruelle renferme de vieilles demeures toutes en parfait état de conservation. Dès que nous passons le Beffroi, nous entrons dans la ville haute. Sur la grande place, la statue de Tyssandier d’Escous, rénovateur de la race bovine Salers, nous rappelle que nous sommes dans le pays des vaches rouges.

L’église dont le porche remonte au XIIe siècle, possède une superbe mise au tombeau polychrome du XVIe siècle et quelques tapisseries d’Aubusson.

Nous déjeunons d’une truffade et d’un pounti aux pruneaux pour reprendre des forces avant peut-être si le temps nous le permet l’ascension du Puy mary, même si c’est surtout au moteur de notre camping-car à qu’il il faudra des forces pour refaire la grimpette jusqu’au Pas de Peyrol.

La vidange se fera à la sortie de Salers, vers le camping municipal.

Retour au Pas de Peyrol, situé à 1588 mètres d’altitude, il est le carrefour routier le plus élevé du Cantal. Depuis son ouverture dans les années 1930, il reste « le mirador » du volcan cantalien au pied du Puy Mary.


Le Puy Mary est un ancien volcan culminant à 1783 mètres d'altitude situé dans le parc naturel régional des Volcans d'Auvergne. Il faut compter 1h45 pour atteindre le sommet, nous abandonnons l’idée de faire cette marche, trop de brouillard, par contre de temps en temps lorsque la brume se lève nous apercevons la merveilleuse vallée de la Jordanne

Vers Saint Cirgues de Jordanne, on voit un panneau indiquant un village qui s’appelle Bouygues, nous voulons faire le détour, nous nous retrouvons dans une impasse, un chemin de terre !

 

Vic sur Cère

 

Belvédère du Vezou

 

Gorges de la Truyère

Château d’Alleuze

En suivant la route des Gorges de la Truyère, nous apercevons les ruines du château d’Alleuze se dressant encore fièrement sur sa colline escarpées, dominant de 30 mètres le plan d’eau.

Les vues sur les ruines auront de quoi susciter notre curiosité.

Non loin du château, on voit aussi une petite chapelle qui semble bien perdue en ce lieu avec son petit cimetière

Le Cirque de Mallet

 

Nous avons passé la nuit avec un autre camping-car Fleurette acheté également à Feuchaux.

Au petit matin, je téléphone à Caro, on entend à la radio que Draguignan est le Muy ont été touchés par des pluies torrentielles. Heureusement à part une fuite dans son toit, plus d’électricité et une belle peur, tout va bien…

Nous nous arrêtons sur le belvédère de Mallet --- une merveille --- dommage il pleut encore, mais nous pouvons apprécier la belle vue sur la retenue de Grandval.

Viaduc de Garabit

Majestueux ouvrage de fer conçu par l’ingénieur Léon Boyer et réalisé par Gustave Eiffel, l’édifice passionnera les amateurs de génie civil. Long de 564,69 mètres et haut de 122,20 mètres, vous aurez sous vos yeux une véritable prouesse architecturale. Sa construction aura nécessité 3169 tones de fer, 41 tonnes d’acier, 23 tonnes de fonte, 15 tonnes de plomb ainsi que la fabrication de 678768 rivets et la réalisation de 20370 mètres-cubes de maçonnerie.

Saugues

 

Le musée fantastique de la bête du Gévaudan

C’est dans la Tour des Anglais, qui émerge des toits de la ville de Saugues que nous nous plongeons dans l’histoire de la bête. L'ambiance d'une époque, la peur des populations, les paysages, 68 personnages surprenant de réalisme sont reconstitués, du colporteur Pierre de Gabale au soldat du Roi, de l’innocente victime à l’évêque de Mende, de l’aubergiste à la religieuse du couvent des Chazes tout le long d'un parcours présentant 22 scènes témoignant de cette histoire fantastique.

Nous entrons en même temps qu’un groupe d’enfants, nous vivons trente-cinq minutes dans une semi-pénombre en nous amusant un peu de leurs ressentis, de leurs cris ou du silence qui plane suivant certaines scènes, ils sont serrés les uns contre les autres, et j’avoue que de temps en temps un frisson me parcours l’échine dorsale.

 

L’histoire de la Bête

Qui ne connaît pas la légende de la mystérieuse bête du Gévaudan ? Cette bête sanguinaire qui défraya la chronique au XVIIIème siècle en ensanglantant une bonne partie de la Lozère. Tout débute avec un fait divers bien réel qui prend une telle ampleur qu'un mouvement de panique envahit la population et oblige Louis XV à intervenir. Dès lors, l'imaginaire prend le dessus sur les faits. C'est ainsi qu'est née la légende de la bête du Gévaudan.

1er juillet 1764, enterrement de Jeanne Boulet
1er juillet 1764, enterrement de Jeanne Boulet

Tout commence le 30 juin 1764 lorsque Jeanne Boulet, une jeune fille de 14 ans du village des Hubas est attaquée en plein jour dans le pâturage où elle gardait un troupeau de vaches par un animal. A l'époque, les accidents de ce type sont assez fréquents. Mais il s'avère que cet évènement est le premier d'une longue série marquée par plus de trois ans de massacres où l'homme deviendra la proie d'une "bête" malfaisante. En effet, tous les récits de survivants ou de témoins de ces drames désignaient un animal. Mais les blessures, jugées inhabituelles, suggéraient plutôt une "bête" hors du commun.

Encore un méfait de la bête près du château de La Baume
Encore un méfait de la bête près du château de La Baume

Une centaine de personnes a été recensée comme ayant été victimes de la bête. Ce sont en général des femmes, des jeunes filles et des enfants. La peur grandit encore et la rumeur de la présence d'un monstre dans la région se répand atteignant même les oreilles du roi et de la cour. Des battues sont organisées et effectuées par les Dragons du roi. Mais cela n'aboutit à rien et les attaques se poursuivent. Le 19 juin 1767, Jean Chastel, un homme du pays, tue une bête qui semble être un loup extraordinaire du fait de sa figure et de ses proportions bien différentes des loups environnants. Cette mort met alors un point final à cette affaire qui hante aujourd'hui encore les esprits.

 

Loup, animal sauvage, monstre ou tueurs en série, les hypothèses concernant la bête du Gévaudan ont été nombreuses à être évoquées, mais le mystère subsiste toujours.

Du côté du Cheylard ou nous essayons de retrouver le lieu ou Charly adolescent passait ses vacances avec sa mère et son beau-père, c’est mission impossible.

 

Le dernier arrêt de notre périple sera à St Michel de Chabrillanoux chez les De Palma, ou nous passerons la nuit.

 

Nous avons parcouru 1264 KM.