MARS 2010

 

 

 

 

PIEMONT ET LIGURIE

 

Date : Lundi 15 mars

Temps : Soleil

Itinéraire : ROMETTE – LA SPEZIA  (772 km)

 

Nous sommes sur le point de partir, j’ai téléphoné aux 2 miss briançonnaises pour les inviter à déjeuner sur le parking de Champion, c’est Leelou qui va être contente !

Bernard est venu en coup de vent boire un café, et maintenant je suis déjà assise dans le CCar et j’attends comme d’hab le chauffeur qui prend tout son temps.

Nous n’avons pas encore décidé si nous passons voir Yvette à l’aller ou au retour de notre périple.
Il est 10h30, nous partons enfin pour notre première grande ballade de l’année.

A Pont-sarrazin, retour aux Vigneaux, Charly à oublié son téléphone.

 


Nous venons de poser Leelou à l’école il est 13h30, nous prenons la direction de
Montgenèvre,  nous sommes cernés par les montagnes toutes enneigées.

Nous décidons d’emprunter l’autoroute et ses nombreux tunnels jusqu’à la Spézia.

A Turin, nous prenons plaisir à admirer la verdure des champs après l’hiver rigoureux des Alpes. 4 personnes sont accroupies avec des sacs plastiques, elles se préparent sûrement à manger une bonne salade de pissenlits, je serai curieuse de savoir si elles y rajoutent des œufs durs comme chez nous.

Nous arrivons à la Spézia vers 18h30, il fait 16°. Nous nous attendions à trouver une aire un peu glauque avec des centaines de CCar serrés comme des sardines (commentaires recueillis sur le web), mais pas du tout, nous sommes même surpris d’y voir nos premiers arbres en fleurs.

Bivouac : Aire de service et parking pour Ccar proche du port de commerce de la Spézia (on donne ce que l’on veut pour la nuit, eau et vidange) GPS : 44.1033010—E9.8587703

 

 

 

 

 

TOSCANE, OMBRIE ET ABRUZZES

 

Date : Mardi 16 mars

Temps : Soleil

Itinéraire : LA SPEZIA – LAC DE TRASIMEMO – PERUGIA - PESCARA (772 km)

 

 

On s’est réveillés avec le froid, on décide d’aller sur le parking en dehors de l’aire pour faire chauffer le Ccar sans déranger les voisins qui dorment toujours, il est 7 h, malheureusement il fait 3° à l’extérieur et l’eau se vidange automatiquement devant le portail. Nous devons donc refaire le plein avant le départ. Au fond du parking, on laisse le moteur tourné, le Ccar chauffe rapidement, nous en profitons pour déjeuner.

Il est 8h30, nous quittons les lieux, et original, au lieu de payer notre place pour la nuit, on nous propose de faire un don à la Croix Rouge locale qui gère le parking (4 euros),

Nous décidons de prendre la nationale, nous avons encore une longue route pour rejoindre les Abruzzes, les arbres en fleurs, le mimosa et les jonquilles sont un régal pour les yeux….

 

Nous sommes passés pas loin de Carrara. Ça nous a laissé de marbre…. Je plaisante, on s’arrêtera au retour dans les carrières et la visite s’avérera très très agréable.

 

La Toscane : rassurez-vous, la tour de Pise penche toujours du même coté et Sienne  est de la même couleur que celle qui reste dans votre vieux tube de gouache.

Sur la double voie de Florence, 1ère erreur de trajectoire, nous passons par San Casciano, un petit bourg tout en sens interdit, mais ce petit crochet à le mérite de nous faire passer par le Chianti, une merveilleuse région toute en vallons, avec ses villas entourées d’ifs et sur les hauteurs des collines, des champs de vignes et d’oliviers.

L’arrêt pour déjeuner se fait au bord du lac de Trasimeno, puis visite de la ville de Perugia en camper car impossible de trouver une place de stationnement.

Le trajet ensuite est très long, les routes italiennes sont souvent limitées à 70 voir 50 km/h, Cette partie de l’Italie ne nous laissera pas un souvenir impérissable.

 

A Terni, nous avons hésité…. prendre l’autoroute de Rome et rejoindre les Bogino, oublier notre périple dans les Pouilles, ou poursuivre notre route en direction de l’Adriatique. Nous optons pour la deuxième solution, c’était un peu dommage après tant de km parcourus.

 

A L’Aquila, nous trouvons de la neige et un énorme bouchon nous fait perdre plus d’une heure pour essayer de trouver la basilique Santa Maria de Collemaggio. Il est 18h30, il fait presque nuit (c’est vrai que nous sommes beaucoup plus au sud et la nuit tombe plus vite que chez nous).  Les nerfs commencent à chauffer des deux côtés, nous ne ferons qu’entrevoir la basilique, il fait nuit, il fait froid nous ne pouvons rester ici car nous passerions encore une nuit bien fraîche, nous prenons la décision de continuer jusqu’à l’Adriatique. Nous prenons l’autoroute, mais le GPS, longitude latitude fourni par un internaute nous trompe, à Téramo, nous remontons sur Ascoli et nous faisons 70 km dans la nuit en montagne avant de nous apercevoir de notre erreur.

Quel dommage d’avoir passé le massif du Grand Sasso sans l’avoir vu.
Nous avons même eu droit à des giboulées à la sortie du tunnel (long de 10 km).

 

Bivouac : Minuit sur un parking d’Agip à la sortie de Pescara sur la SS16

 

 

 

 

MOLISE

 

Date : Mercredi 17 mars

Temps : Soleil

Itinéraire : PESCARA - MATTINATA (278 km)

 

 

 

Nous quittons la station à 8 h et faisons le plein à Vasto, l’italien qui nous sert parle superbement bien le français, il a fait son armée dans les Ardennes, il est revenu vivre ici pour le soleil.

Beaucoup de champs de vigne en paliers qui doivent rendre les vendanges bien plus faciles !!! Puis nous prenons la direction du promontoire du Gargano, surnommé « l’ergot de la botte ».

 

 

 

 

 

Les POUILLES...

 

entre Orient et Occident

 

 

 

Les Pouilles sont situées à l’extrême sud oriental de la péninsule italienne et sont baignées par la mer Adriatique et la mer Ionienne; 4 millions d’habitants sont répartis sur 19000 km2.

La Puglia compte six provinces : Foggia, Taranto, Brindisi, Lecce, Barletta-Andria-Trani et Bari dont la ville du même nom est sa capitale.

Imprégnée d’esprit médiéval et d’art byzantin, cette région du sud de l’Italie réconcilie Orient et Occident.

 

Andiamo !

 

 

Le Gargano, un éperon dans la botte

Le Gargano, institué Parc national en 1991, est une belle péninsule calcaire pleine de charme bien que le tourisme se soit développé sur ses côtes.

L’intérieur des terres n'est pas moins attirant que le littoral, avec des champs sauvages et une vieille forêt, laforesta Umbra.


De Peschici àVieste, on profite d'une côte très agréable qui mêle rochers et plages de sable fin.

 

Sur le bord de la route une plante ressemble à de l’Aneth, mais l’odeur est loin d’être aussi agréable, cela sent plutôt l’ammoniaque. La presque île de Gargano ressemble à notre Côte d‘Azur mais elle est défigurée pour longtemps par le feu qui a détruit une grande partie de cette belle côte.

 

 

 

 

 

 

 

Torre Mileto, petit village avec des maisons à toits plats, on voit même un toit avec des tuiles vertes qui ressemblent aux tuiles de Fès. Une petite route aux milieux des oliviers et des figuiers de barbarie et voilà que l’on se croit au Maroc.

Il est 13 h, il fait 17°, nous déjeunons tout près des quais, il y a beaucoup de méduses, c’est magnifique.

A Foce Varano, nous prenons les vélos pour faire un tour sur le bord de plage, il y a là une superbe allée en béton rouge, qui nous mène jusqu’au port.

Quelques achats au marché du coin ou les fruits et légumes sont bien moins chers qu’en France et si délicieux….

 

 

 

Peschici : Ouah !!!

 

Le village est magnifiquement lové sur un éperon rocheux éventrant la mer.

 

La visite du centre historique de cet ancien village de pêcheurs est un enchantement, rues étroites, souvent en pente, maisons toutes blanches un peu façon kasbah.

 

Nous quittons Peschici en longeant la côte, chemin faisant, nous faisons connaissance avec de drôles d’engins qui ne nous quitterons plus jusqu’à Vieste : les trabucchi.

Ne nous demandez pas comment ça fonctionne. Il semble que ces plates-formes en bois aussi déliées que des araignées d’eau, tiennent au-dessus de la mer de larges filets carrés, tendus sur une armature plane de plusieurs mètres carrés de superficie. Les filets descendus et remontés horizontalement à l’aide d’un treuil à contrepoids appartiennent à une technique de pêche ancestrale qui rappelle la pêche au carrelet, technique encore pratiquée sur notre littoral atlantique.

 

Les paysages sont parfois splendides, et parfois spectacles de désolation d’arbres calcinés par l’incendie. Par contre, il y a très peu de possibilité de descendre au bord de la mer. Les criques sont toutefois superbes et peu fréquentées à cette époque de l’année.

 

Nous continuons direction sud pour finir le tour du Gargano et nous arrêter pour la nuit à Mattinata. Ce village tout blanc est situé au cœur d’une plaine couverte d’oliviers. Oui, mais par n’importe lesquels des oliviers aux troncs si gros que deux personnes ne peuvent les enlacer (deux personnes normalement constituées, il s’agit de nous quand même!).

Une habitante nous indique une area pour camper, nous la trouvons au bout d’un étroit chemin.

 

Bivouac :  Punta Grugno, 12 euros tout compris. Vu l’endroit, cela les vaut sans souci.

 

 

Mattinata del Gargano
info@puntagrugno.it
Tel/Fax 0884.559021 - Cell 348.8649711
GPS:
N 41,6977900 - E 16,0639300

 

Date : Jeudi 18 mars

Temps : Soleil

Itinéraire : MATTINATA – MONTE SANT’ANGELO – TORE A MARE (295 km)

 

 

 

Après une longue promenade en bord de mer, vidange et plein d’eau nous quittons Mattinata et passons en quelques kilomètres, du niveau de la mer à plus de 800 mètres d’altitude, la progression est un enchantement pour les yeux pour arriver à Monte Sant’ Angelo.

Nous nous sommes arrêtés sur le grand parking qui se trouve au pied du château, à cette période de l’année il est gratuit.

Nous y verrons le château construit au  IXè siècle puis agrandi par les Normands et réaménagé par Frédéric II, la promenade sur ses terrasses est un grand moment : vue sur la mer mais surtout panorama sur les maisons du village imbriquées les unes dans les autres et accrochées à la falaise.

Nous visiterons aussi la basilique San Michele Archangelo, passé le parvis, un escalier aux nombreuses marches descend dans une grotte ou l’archange Saint Michel, chef des milices célestes, apparut à trois reprises à l’évêque de Siponto. Cet événement s’étant répété au 8è siècle, on décida la fondation de l’abbaye, où au Moyen-Age, tous les croisés vinrent prier l’archange avant de s’embarquer à Manfredonia, pour la Terre Sainte.

A gauche la Chiesa di Santa Maria Maggiore, nous assisterons à un sermon d’un curé à un groupe de jeunes.

Après Monfredonia, le GPS nous fait passer par Foggia, nous traversons des zones agricoles sans grand intérêt, le paysage est vraiment moche jusqu’à Andria.

 

Puis la route qui nous mène au castel longe des champs d'oliviers millénaires et de belles villas.

Le château est magnifique. Solitaire sur une colline dépouillée, la « couronne des Pouilles », de forme octogonale, impressionne par son imposante silhouette autant qu’elle séduit par sa pureté géométrique.

Cette forteresse qui est parfois considérée comme le « parfait mariage de la poésie et des mathématiques », reflète la personnalité hors du commun de Frédéric II Hohestaufen, petit-fils de Frédéric Barberousse, duc de Souabe, roi de Sicile, roi de Germanie, empereur et roi de Jérusalem…. Ouvert à la lumière des sciences, imprégné de philosophie antique aussi bien que de sagesse arabe et juive, poète et mathématicien à ses heures, Frédéric II avait su s’entourer d’une cour que l’on a pu qualifier de « république de savants ». Le château a été inscrit au patrimoine de l'Unesco.

C'est un octogone dont les huit tours sont hautes de 24 m, avec un diamètre de 7,80 m.

En repartant, nous traversons encore des champs d’oliviers et apercevons déjà quelques Trulli.

 

 

 

La côte adriatique des Pouilles 

 


De Barletta à Brindisi en passant par Bari, beaucoup d'anciens ports médiévaux...

 

 

 A Trani, impossible de se garer, mais nous passons tout de même dans le « centro storico », on peut dire que Charly est devenu un chauffeur d’élite. Il manie son Ccar comme si c’était une smart.

Mais nous trainons un peu et nous voici contraint de chercher notre campement de nuit ! Donc c’est n’importe où au bord de la route à double-voie et évidemment on dort mal car beaucoup de bruit de voitures.

 

Bivouac de nuit : Station IP à Torre a Mare.

 

 

 

 

Date : Vendredi 19 mars

Temps : Soleil

Itinéraire : TORE A MARE - LECCE  (216 km)

 

A 8 h - 15, nous avons appelé Emilie pour lui souhaiter un joyeux anniversaire.

 

 

La visite de Polignano a Mare s’impose : joli centro storico d’origine grecque, et un point de vue splendide depuis les falaises qui dominent la mer d’une cinquantaine de mètres au bout du village.

Sur une place, nous croisons une fanfare, il est 8h30, ce doit être le réveil des riverains.

 

Nous continuons notre route pour Castellana. Pour visiter les grottes nous nous arrêtons sur le parking prévu à cet effet, au milieu des oliviers (5 euros)

 

Cette visite ne me laissera pas de grands souvenirs, nous en avons de plus belles en France, par exemple l’aven d’Orgnac ou le gouffre de Padirac.

 

 

 

Alberobello et villages des environs 

La région est parsemée de ces maisons typiques appelées les trulli.
En campagne ou dans les villages, il s'en trouve partout : constructions en pierres, circulaires et à toits coniques.
Alberobello (la cité aux 1600 truilli) possède tout un quartier de ces maisons qui remonteraient pour la plupart au XVIe, bien que d'origine plus ancienne. C'est un des villages les plus touristiques de la région, les trulli étant souvent transformés en boutiques à souvenirs.
Beaucoup de villages des environs sont au moins aussi charmant, mais de construction plus classique. Parmi eux, Locorotondo et surtout Ostuni, la "cité blanche", où tous les bâtiments sont peints de blanc.

Vue d'ensemble du village Stroumpfs d'Alberobello
Vue d'ensemble du village Stroumpfs d'Alberobello

Nous nous garons dans une rue juste à coté de l’église et du très typique et touristique quartier des Trulli. Je pense que cela ne serait pas possible durant les mois d’été.

C’est le seul village qui possède un important quartier constitué par des trulli uniquement.

Il y en a partout, plus ou moins sophistiqués, mais en tout cas superbement entretenus, patrimoine de l’Unesco oblige (enfin, on espère !).

L'église elle-même est un grand trullo (en italien "trulli" est un pluriel, dont le singulier est "trullo").

L’endroit est très touristique et les boutiques de souvenirs ont envahi la zone. Bon, la visite s’impose évidemment.

Locorotondo

 

Martina Franca

Ballade dans le village, nous avons attendu avant de visiter l’église à cause d’un enterrement.

 

Nous peinons aussi à trouver le camping indiqué sur le web, longitude latitude encore fausse, heureusement nous avions le téléphone, finalement nous étions à coté. Le cadre est très joli et très calme, les propriétaires charmants, ils ont cru que Charly était napolitain vu son accent au téléphone.

 

Bivouac : Camperpark Fuori Le Mura, via S.Oronzo 20 (13 euros, tout compris)

 

 

 

 

Le Salento 

 

La péninsule Salentine correspond au talon de la botte italienne.


C'est une région agréable, aux villages charmants et dont la belle côte rocheuse et souvent préservée offre de nombreuses plages et criques peu fréquentées.
L'activité tourne autour de la culture d'oliviers, du vin, de la céramique et du tourisme.

 

Lecce est la ville principale de la péninsule, elle abonde d'un baroque religieux exubérant.

 

 

 

 

Date : Samedi 20 mars

Temps : Beau soleil

Itinéraire : LECCE - CASTRO  (87 km)

 

 

 

Nous rejoignons Lecce en autobus (les billets sont en vente à l’aréa, 3.20 euros) et l’ârret se trouve à peine à 200 m du camping.

Autant la périphérie de Lecce n’est pas attirante, autant son centro storico est magnifique. Elle mérite bien son surnom « la Florence du sud ». La place du dôme et l’église San Croce valent le détour.

Malheureusement beaucoup d’églises seront fermées sur le coup de midi et ne rouvriront que vers 17 heures. Nous nous promenons donc dans la ville et allons déjeuner dans un petit restaurant super joli. Au menu les fameuses « orechiette » excellent !

Retour au bivouac vers 14 heures et nous décidons de reprendre la route, nous repartons sur Lecce en passant devant « Santi Nicole e Cataldo », une église construite par le normand Tancréde de Lecce en 1180, puis nous prenons la direction de la côte pour suivre le littoral du talon de la botte.

 

Nous nous arrêtons sur un grand parking de la « Marevivo », marché de poissons, au-dessus de Castro. Beaucoup de voitures, tout Castro doit venir se ravitailler soir et matin, mais la nuit à été très calme.

 

Bivouac : grand parking – C. via panoramica à Castro Marina sur la SS 358

 

 

Date : Dimanche 21 mars

Temps : Un peu brumeux à 8h30, mais il fait tout de même 16°

Itinéraire : CASTRO – MATERA (292 km)

 

 

 

 

Départ à 8h30 pour Gallipoli, sans le soleil, la mer n’a plus cette couleur qu’elle avait hier, ce bleu incomparable.

 

Nous nous sommes arrêtés à Otrante, et nous avons pris les vélos pour visiter la vieille ville, le port en passant le long des remparts.

Otranto est une ville (à voir absolument) chargée d'histoire, tant par sa cathédrale que ses petites rues. Cette ville fortifiée nous laissera un superbe souvenir.

Cette fin de territoire du Salento est une vraie merveille. Difficile de vous en rendre compte et les photos ne sont pas d’un grand secours. Essayez d’imaginer….
Prenez une terre un peu hostile, comme un Larzac de chez nous débarrassé des militaires et de J.Bové. Non, surtout n’enlevez pas les pierres, il faut juste un peu les ranger, par exemple en muret. Dès que vous avez dégagé une parcelle suffisante, plantez un olivier et…

recommencez...

 

Ajoutez-y pour moitié quelques cactus et autres figuiers de barbarie. Pensez bien à faire passer une route et mettez la mer ionienne le long de cette route. Oui, avec une corniche, c’est plus joli et des eucalyptus pour que ça sente bon. Voilà, vous y serez dès que vous aurez rajouté quelques tours pour surveiller tout ça ; génoises, si possible avec un port ou deux.

Et voilà ce que ça donne ! Le tout sur une petite centaine de kilomètres.

 

Nous nous sommes ensuite dirigés vers le capo di Santa Maria di Leuca rencontre de deux mers se mélangeant dans des couleurs incroyables.

A la pointe de la botte suivre le littoral sur la SP214. Ici la côte redevient rocheuse et nous traversons encore des plantations d'oliviers.

Gallipoli : arrêt sur le port, un homme nous demande l’obole pour arranger ces dents, nous assistons au retour des bateaux de pêche et à la vente du poisson qui s’improvise à même le quai.  Visite de la ville qui surplombe la baie, nous arrivons à la fin de la messe, les Italiens aiment sortir, habillés élégamment, nous y avons compris le sens de l’expression « dolcé vita ». Nous parcourons les ruelles de cette ville à l’ambiance très sud, et partout on constate combien alors sont loin ces préjugés d’insécurité.

Nous décidons de ne pas nous arrêter à Taranto, cette ville est bien trop industrielle.

 

 

 

La Basilicate

 

 

Et voilà ! Nous entrons dans la Basilicate. Nous nous arrêtons pour une visite des Sassi de Matera. Ça jette !

Arrêt sur le parking du belvédère, face aux sassi. Nous les visiterons demain, mais pour le moment, nous faisons une petite ballade dans un cadre exceptionnel pour un touriste du 21ème siècle ! Et après une partie de rami dans notre grotte à roulette : on n’arrête pas le progrès, nous attendrons la nuit avant de rejoindre un camping toujours à Matera.

En dessous, les habitations troglodytes, habitées depuis la préhistoire et jusque dans les années 1950/70.
Au-dessus, les HLM où les occupants des Sassi ont été relogés. Tous n’estiment pas avoir gagné au change, même si leur condition de vie était à la limite du salubre. La mortalité infantile atteignait même 50%. De ce fait, Matera était devenue la honte de l’Italie. Et maintenant les grottes sont rénovées par des notables….

les 3.5 tonnes garées au-dessus de cette grotte, qu'il était impossible de voir en arrivant… vite, Charly, remonte reculer le CC !!!

 

 

Bivouac : Masseria Del Pantaleone

Contrada Chiancalada,27

75100 Matera

Tel. 0835 335239

info@agriturismopantaleonematera.it

 

 

 

 

Date : Lundi 22 mars

Temps : Brumeux jusqu’à midi

Itinéraire : MATERA – POSITANO (238 km)

 

Très longue marche pour aller visiter les « Sassi », nous revenons complètement fourbus. Nous avons même fait du stop au départ du camping, car nous étions partis dans le mauvais sens et nous avions déjà fait 500 m en descendant avant de demander notre route et de savoir que les sassi étaient tout en haut de l’hôpital.

 

La côte Almafitaine

 

 

Départ vers 14 heures. Nous avons traversé les terres via Potenza sous la pluie. A Salernes nous longeons la côte Almafitaine pour rejoindre Ravello.

« Perché entre ciel et terre au-dessus de la côte amalfitaine, Ravello est un miracle d’harmonie… », nous dit le guide Michelin, « …panoramas inoubliables se dévoilent devant vous, ainsi que des villas symbolisant tout un art de vivre. Celui qui consiste à laisser du temps au temps, à jouir de la beauté à la fois sereine et sauvage du site, à considérer les choses, désormais, d'un point de vue d'esthète, à oublier ennuis du passé et menaces de l'avenir pour ne plus considérer que le bonheur présent»

Nous commençons notre visite par un petit escalier entre des murets pour descendre vers un sanctuaire, nous sommes à mi-parcours lorsque je m’aperçois que les gros cailloux sur les escaliers sont en fait d’énormes crapauds (phobie, phobie…quand tu me tiens) je suis pétrifiée, mais il faut remonter. Je ferme les yeux et je laisse Charly me guider jusqu’à la place….. fini les belles promesses d’harmonie, je n’ai qu’une hâte… quitter Ravello.

 

Bivouac : parking de la Grotta di Smeraldo (grotte d’émeraude) sur la SS163

 

 

 

 

Date : Mardi 23 mars

Itinéraire : POSITANO – ROME (275 km)

 

 

 

 

 

 

 

 

Route par la « costiera Amalfitana », côte superbe mais dangereuse avec un ccar, Charly est un champion du volant. D’ailleurs un accident de la route nous oblige à nous arrêter pendant plus d’une heure. Nous en profitons pour faire une partie de rami.

Aujourd’hui au programme, visite du site de Pompéi, avec le Vésuve en fond de décor.

 

Le matin du 24 août 79, les habitants de Pompéi entendirent un tremblement sourd provenant du Vésuve. Le volcan grondait déjà depuis plusieurs jours. A Pompéi, les habitants se préparaient à fêter les Vulcanalia, rites sacrificiels pour amadouer le dieu du Feu. Pompéi avait déjà connu un séisme 17 ans plus tôt et la reconstruction n’était toujours pas finie. Elle ne sera jamais achevée car quand le volcan libère toute son énergie, Pompéi est enseveli avec la population sous plus de 6 m d’épaisseur de cendres.

 

Une visite très intéressante mais épuisante, le site est immense.

Fresque ornant le mur de la maison de Vénus
Fresque ornant le mur de la maison de Vénus

C’est bien connu, tous les chemins mènent à Rome. On retrouvera Yvette et Franki au cirque Montecarlo. On restera plusieurs jours et nous en profiterons pour visiter une infime partie de la capitale.

Nulle part ailleurs 28 siècles d’histoire ne sont aussi présents dans une ville : les temples, les amphithéâtres romains, les innombrables églises témoignent des premiers temps de la chrétienté, les palais Renaissance, les fontaines et les places baroques, ou encore les ruelles au charme médiéval font de Rome un lieu où tous les styles se côtoient. Rome est véritablement un musée à ciel ouvert.

La fontaine de Trévi - Fontana di Trévi.

Située en plein cœur de la ville, la fontaine de Trévi est la fontaine la plus connue de Rome et un lieu de passage obligé !
Immortalisée par La Dolce Vita de Fellini, c’est l'une des icônes emblématiques de Rome. Elle est alimentée depuis 2000 ans par l'aqueduc de l'Eau-Vierge, qui doit son nom à une vieille légende romaine, une jeune fille nommée Trévi, aurait révélé l'emplacement de la source à des soldats romains pour sauver sa virginité. Construite à la demande du Pape Benoit XIV, elle est l’œuvre de Nicolas Salvi qui l'achève en 1762.

La tradition veut que chaque personne allant à Rome se place dos à la fontaine et y jette deux pièces. L’une avec la main gauche signifie que vous reviendrez dans cette ville, et l’autre avec la main droite, afin que la fontaine réalise votre voeu.

Cette tradition est faite par bien des touristes à tel point que chaque année la ville de Rome redistribue près d’un million d’euros aux oeuvres caritatives, directement venus de cette fontaine.

 

Le Panthéon

Le Panthéon de Rome qui est aujourd’hui une église se situe non loin de la fontaine de Trévi. C’est l'un des monuments emblématiques de Rome. Cet ancien temple romain est certainement le mieux conservé de tous les édifices romains. Le monument tel qu’on peut le voir aujourd’hui date de sa reconstruction sous l’empereur Hadrien aux alentours de 123 après J.C. Comme son nom grec l'indique, ce temple rond au toit en coupole est consacré à "tous les dieux" et spécialement à Mars et à Vénus.

850 mètres plus tard, nous avons rejoint le quartier des boutiques de luxe. Il est inutile de préciser que nous sommes tentés d’y effectuer quelques emplettes… Il faut bien reconnaître que les articles exposés en vitrine reflétent parfaitement la classe à l’italienne : glamour, beauté et qualité. Toutefois, nous ne sommes pas venus en Italie pour faire du shopping, enfin pas que du shopping !!!  Pour le moment notre objectif : voir la célèbre « Piazza di Spagna » ou « place des Français ».

La place d'Espagne (Piazza di Spagna) et l’escalier de la Trinità dei Monti

Cette élégante place de Rome avec ses hautes façades aux couleurs chaudes, prit son nom au 17e siècle, quand l’ambassade d’Espagne s’y installa.  C’est un site extraordinaire, où un escalier met l’église-abbaye de la Trinité des Monts et son obélisque sur le devant de la scène. Cet effet théâtral, cette perspective produite est dû au majestueux escalier (XVIIIe) qui mène au sommet de la place.  La France et l’Espagne se partageaient cette « piazza », les hauteurs appartenaient à la France, en témoigne l’église gothique qui fut construite sous Louis XII, et le site aux pieds de l’escalier était sous l’influence de l’Espagne. L’histoire veut que la place soit finalement appelée place d’Espagne.

 

La Fontana della Barcaccia sur la place est un superbe exemple de la sculpture baroque italienne. Elle a été commandée en 1629 par le pape Urbain VIII. Elle représente une barque échouée prenant l'eau en référence à la grande inondation de Rome vers 1598. La fontaine est ornée de soleils et d'abeilles, blason de la famille du pape, les Barberini.

 

Via Margutta

Suivez-moi, je vous emmène en pleine dolce vita romaine. La Via Margutta est un petit havre de paix. Elle échappe aux bruits de la Via del Babuino, et a gardé son caractère du passé.

 

Jadis, au 17e siècle via Margutta n’était qu’une petite rue peuplée de hagards, d’entrepôts de logements populaires, des maisons de maçons et d’ouvriers. C'est au 19e, sous la responsabilité de Xavier de Mérode, après assainissement du quartier, que les lieux furent transformés, les jardins en cours intérieures, les écuries et les hangars en maisons ou en ateliers d'artistes. Dans les années 50, s’y installent, Anna Magnani , Claude Lorrain, les Gentileschi, Simon Vouet, Nino Costa, Vincenzo Cabianca, Josè Benlliure, Mariano Fortuny , Jose Gallegos, Giacomo Puccini , Pietro Mascagni, Le Courbusier, Jean Paul Sartre, Federico Fellini, Truman Capote, Alberto Burri, Cy Twombly, Willem de Kooning, Salvatore Scarpetta, Pablo Picasso, Gabriele Salvatores et Federico Fellini et sa femme Giulietta Masina.

La place du peuple - piazza del Popolo

Elle a indéniablement quelque chose de théâtrale cette place du Peuple. On s'attendrait presque à voir un char passer sous la grande porte et faire une entrée fracassante !

Située à l'une des extrémités de la Via del Corso, au pied des jardins suspendus du Pincio, elle comprend des fontaines, des églises et un obélisque. Le nom de la piazza del Popolo, souvent traduit en place du peuple ferait plutôt référence à un peuplier qui aurait poussé sur le mausolée de Néron...

La piazza del Popolo fut conçue au XVIe siècle pour offrir une entrée majestueuse en arrivant à Rome par la Via Flaminia, et fut réaménagée fin XVIIIe - début XIXe siècle. Au centre, se trouve un obélisque en granit rose du XIIIe s av. J.-C, haut de 24 mètres pour 235 tonnes, célébrant la gloire de Seti Ier et de Ramsès II.  C’est l’empereur Auguste qui le ramena d’Héliopolis lors de sa conquête Égypte.

Elle est aujourd'hui entièrement piétonne, ce qui en fait un lieu très apprécié des Romains.

 

Piazza Colonna

Cette place doit son nom à la colonne qui est située à cet endroit depuis l’antiquité. Elle fut érigée en l’honneur de Marc-Aurèle en 180 sur le modèle de celle de Trajan, pour commémorer les campagnes militaires de l’empereur. Les bas-reliefs représentent ces guerres sous forme de véritables bandes dessinées. Elle est en marbre et mesure un peu plus de 29 mètres.

La Piazza Venezia et le Vittoriano

Située à l’arrière du capitole, la Piazza Venezia accueille le monument Victor Emmanuel II. Cet immense bâtiment ne laisse pas indifférent, tant par sa taille que par sa couleur blanche due au marbre de Brescia et de Botticino. Construit entre 1885 et 1911, il est dédié au premier roi d’Italie, Victor Emmanuel II et à travers lui, à l’unité de l’Italie.

Ce monument, assez mal accueillit, est encore aujourd’hui peu aimé des romains compte tenu de sa masse imposante qui rompt avec l’harmonie des autres bâtiments et qui cache le forum. Les habitants l’appellent souvent la «machine à écrire».

 

Le Forum Romain

Situé entre le Capitole et le Colisée, le Forum Romain est un vaste espace regroupant de nombreuses ruines de l’époque romaine.

Pendant des siècles, le Forum fut le centre de la vie publique, et le foyer commercial, juridique, religieux et politique de Rome. Il est traversé par la Via Sacra, la voie conduisant à la colline du Capitole, itinéraire des cortèges et généraux triomphants. C’était un lieu de rencontre très populaire dans l’Antiquité.

La Colonne Trajane
La Colonne Trajane


Suivez le guide !!!

 

Tableau représentant l’invasion romaine par Jules César. Avé !!!!

Le Colisée – Il Colosseo

Monument emblématique de la « ville éternelle » C’est le plus grand amphithéâtre jamais construit dans l’empire romain.

Si le Colisée est en partie détruit aujourd'hui, ce n'est pas à cause de l'usure du temps. En effet, même si les tremblements de terre ont quelque peu endommagé le bâtiment, il a surtout servi pour de nouvelles constructions dès le moyen-âge. Ainsi, la basilique Saint-Pierre a par exemple hérité de ses pierres.

A l’époque de sa splendeur, il devait certainement apparaître comme un spectacle stupéfiant de la grandeur romaine. Aujourd’hui encore, après tant de siècles, le Colisée fait toujours l’orgueil de Rome et l’émerveillement des visiteurs.

Construit en 72 après J.C. sous le règne de l’Empereur Vespasien et terminé en 80 après J.C. sous celui de Titus, l’amphithéâtre pouvait contenir jusqu’à 70000 personnes venues assister à des spectacles de gladiateurs, des simulations de batailles navales, des reconstitutions de batailles historiques et des exécutions publiques.

 

La côte Etrusque

 

 

Date : Mercredi 31 mars

Itinéraire : ROME - SAN VICENZO (275 km)

 

 

 

Nécropole de Tarquinia

La nécropole de Tarquinia, une commune située dans la province de Viterbo, au Latium, est un témoignage unique de la civilisation étrusque. Avec ses six mille tombeaux creusés dans la roche, elle a été classée au Patrimoine Mondial par l'Unesco en 2004. Les tombes remontent à l'époque comprise entre le VIIe et le IIe siècle avant J.-C. L'accès aux tombes se fait par des escaliers: elles sont en effet souterraines. Les tombeaux sont pourtant surmontés par des tumulus, ce qui leur donne la forme caractéristique visible de l'extérieur. L'importance de la nécropole, connue aussi sous le nom de Monterozzi, tient au fait que deux cents tombes abritent de magnifiques peintures murales, qui représentent des scènes de la vie quotidienne. Les fresques ont gardé des couleurs vives. Elles dévoilent ainsi des aspects de la vie, de la mort et aussi des croyances religieuses des anciens étrusques.

Tombe des léopards
Tombe des léopards
Tombe du Triclinium
Tombe du Triclinium
Tombe de la fleur de lotus
Tombe de la fleur de lotus
Site de Tarquinia
Site de Tarquinia

Populonia

Petit bourg fortifié perché au sommet d’une colline encerclée par la mer, Populonia mérite le détour, le temps d’une promenade pour découvrir ses venelles pavées, ses petites échoppes ou d’une visite de sa forteresse datant du XVe siècle, œuvre des Appiani, seigneurs de Piombino. Ce hameau était autrefois la principale ville côtière de la civilisation étrusque. La cité était à l’époque spécialisée dans la fonte du fer qui provenait de l’île d’Elbe.

Du belvédère l’on profite également d’une vue magnifique sur l’archipel toscan, dommage qu'il y avait un vent terrible.

 

 

 

Notre beau voyage se termine bientôt et nous avons des images plein la tête, en attendant notre prochaine sortie en « Voiture à bonheur »

 

 

Dernier bivouac : Aire de camping-car de San Vincenzo, via Biserno

 

Carrare

De loin, on croirait des glaciers. Mais plus on s’approche, plus ça se précise : ces montagnes zébrées de pistes d’un blanc éclatant qui scintille au soleil sont... en marbre ! Un précieux matériau qui a fait depuis les Romains la renommée de Carrare, une ville nichée au pied des Alpes Apuanes, en Toscane.

Ce marbre est partout surtout dans la poussière qui recouvre d’une fine pellicule paysage et voitures, sans oublier je pense les poumons…

Nous avons la chance de tomber sur un aimable propriétaire d’une marbrerie qui nous fait visiter son antre et nous en explique le travail… passionnant.

- Nous sommes revenus enchantés de notre voyage, de la gentillesse de nos amis italiens, et surpris par leur amabilité sur la route.
- Nous nous sommes toujours sentis en sécurité.
- Nous avons seulement regretté de n’avoir pas rencontré beaucoup de Ccaristes français !!!!!
- Nous y reviendrons certainement.

 

 Nous avons parcouru 3915 km

Consommation de Gasoil : 575 litres