Le Finistère et le Morbihan

 

 

Décembre 2009

 

 

                                                (3730 Km) 

 

 

Jeudi 24 décembre 2009

 

 

Départ Romette 10 heures 10.
L’eau était gelée au robinet, il a fallu faire la chaîne, Charly Marine et moi, avec les arrosoirs pour remplir le réservoir du camping-car.

Nous téléphonons au col Bayard – 04 92 244 444 – le col est praticable, c’est tout bon.

 

Nous rattrapons Fred à l’aire de Beaune, Marine monte avec lui, nous prenons les enfants qui n’attendaient que cela.

Pour leur faire plaisir, Fred veut faire Paris By Night, mais je pense que c’est plutôt pour se faire plaisir à lui. Et à part les champs Elysées et la place Vendôme rien ne vaut le détour, nous perdons beaucoup de temps, c’est tout.

Nous trouvons la neige vers Rouen, heureusement le temps s’arrange après Caen. Charly est fatigué nous nous arrêtons à 139 km de chez Yan. A six dans le CC, c’est pas triste, heureusement que c’est pour une courte nuit, il est 3 h 30 du matin.

Réveillon chez Yan et Nana, une soirée très agréable (on se souviendra surtout du goût des « dentelles de parmesan »…)

 

 

 

Vendredi 25 décembre 2009

 

 

Départ vers 16h30 pour Folligny où Marine doit prendre le train pour Nantes. Son train est à 18H52, nous arrivons avec 1 h d’avance. Nous la laissons et partons pour notre périple en Bretagne avec un premier arrêt pour la nuit sur le parking d’une biscuiterie face au Mont St Michel qui scintille de mille feux, c’est magnifique.

 

 

Circuit de découverte du Finistère

 

Samedi 26 décembre 2009

 

 

 

Saint-Thégonnec  

 

Arrêt à Saint-Thégonnec « Sant-Tegoneg ». Presque entièrement comprise entre deux rivières, la Penzé et le Coatoulzac’h, la commune possède de nombreuses richesses et des paysages variés. Tous portent la marque du dur labeur des hommes et des femmes de ce pays d’échanges où l’air vif de l’Arrée se mêle aux premiers effluves marins.

Ce village possède un magnifique enclos paroissial, fleuron du patrimoine breton par son caractère monumental. La chapelle-ossuaire et l’église sont les pièces maitresses de ce riche ensemble Renaissance des 16è et 17è siècle.

 

Qui est saint Thégonnec ?

Selon la légende, vers le VIème siècle, St Thégonnec, originaire du Pays de Galles et disciple de St Pol Aurélien, aurait apprivoisé un cerf, attelé à sa charrette pour charroyer des pierres servant à l'édification de son église. Un jour, un loup dévore le cerf. Sermonné par St Thégonnec, le loup accepte de tirer la carriole du saint. St Thégonnec est toujours représenté en saint bâtisseur, avec un loup ou un cerf, tirant une charrette à ses pieds. Le saint est invoqué pour la préservation des récoltes, la guérison des fièvres et des morsures de vipères. « Togoneg » ou « Coneg » s'est établi dans ce qui est devenu l'enclos paroissial, devenant naturellement le patron protecteur du lieu, associé à Notre-Dame de Vrai-Secours.

 

 

 

Guimiliau

Visite d’un autre enclos paroissial à Guimiliau. (16è siècle)

Cet enclos compte parmi les plus riches et les plus beaux du Finistère. Celui-ci, comme tous  les enclos paroissiaux, se compose d’une église, d’un porche triomphal, d’un ossuaire et d’un calvaire. De l’église bâtie au 16è ne demeure que le clocher (1530), le reste ayant été reconstruit dans les styles Flamboyant et Renaissance au cours du siècle suivant.

Le porche sud, surplombé par une statue de saint Miliau, roi de Cornouaille et auquel est dédié l’édifice est absolument remarquable de par sa décoration. Les voussures de ce dernier relatent par une belle imagerie, l’évangile et la Sainte Bible. A l’intérieur du porche se dressent de chaque côté, les statues des apôtres au-dessous desquelles court une frise nous racontant l’ancien testament. Au sein du bâtiment, on ne manque pas de détailler le somptueux baptistère en chêne sculpté de 1675.

Au centre de l’enclos s’élève le calvaire que l’on pourrait sans nul doute qualifier d’un des plus beaux de Bretagne. Edifié entre 1581 et 1588, il comporte plus de 200 personnages. Le niveau inférieur nous raconte l’enfance de Jésus et les premières heures de la Passion tandis que le niveau supérieur nous relate les grandes heures de cette dernière. La construction, orientée selon un axe est-ouest est surmontée d’une crois à bubons au sommet de laquelle fait face au couchant le Christ crucifié.

 

 

Vidange à l’aire communale, rue des Bruyères (salle polyvalente)

 

Saint-Renan

 

Déjeuner au bord du joli lac de Saint Renan avec canards, mouettes, poules d’eau, oies sauvages et 3 magnifiques cygnes.

 

 

La mer d’Iroise

 

Véritable trait d’union entre l'océan Atlantique et la Manche, les îles de la mer d'Iroise affichent certainement le visage le plus authentique et le plus sauvage de la Bretagne

 

 

 

 

Saint-Mathieu

L’arrêt se fera à la pointe Saint-Mathieu (la pointe des légendes). Joli point de vue avec de belles vagues déferlant sur les rochers et s’engouffrant ensuite dans une faille située sous le phare et sapant les bases d’une église abbatiale en ruines. 

La pointe de Saint-Mathieu ne s'est pas toujours appelée ainsi... De même qu'elle n'a pas toujours été un petit village célèbre de par ses ruines, son phare et son site grandiose battu par les vents et les embruns... L'histoire de la pointe remonte au 6ème siècle avec l'édification d'un monastère bénédictin qui aurait comme le dit la légende, détenu comme relique, le chef du saint homme Mathieu dérobé en Egypte par des marins du Léon. C'est à cette époque que remonte son nom actuel. De son ancien nom, la pointe du bout du monde, Penn ar Bed.

Hormis ces ruines remontant du 12ème au 16ème siècle et qui virent l'apogée de la ville de Saint-Mathieu au 14ème siècle, il y a aussi le phare d'une portée de 53 kilomètres. Pour admirer le superbe panorama qu’offrent les 55 m de haut du phare, Charly gravira ses 163 marches, pendant que je visiterai le petit musée qui se trouve sur le site.

 

Betheaume

Il est 16 h, nous repartons en direction du fort de Betheaume, il est fermé.

 

 

 

Brest

 

Arrêt pour la nuit dans un camping, afin d’avoir de l’électricité pour que je puisse recharger la batterie de mon appareil photo (car toutes les photos au-dessus ne sont pas de moi, mais trouvées sur internet).

 

camping *** le goulet

chemin de Lanhouarnec

Sainte Anne du Portzic 29200 BREST

tél. 02 98 45 86 84

 

 

 

 

Dimanche 27 décembre 2009

 

 

La météo prévoit une journée avec un peu de soleil et la pluie pour toute la semaine, et comme il est impossible que Charly soit prêt avant 10h30, je décide de zapper Brest et la visite d’Océanopolis, et nous partons en direction de la presqu’ile de Crozon.

 

 

La Presqu'île de Crozon

et ses paysages magnifiques

 

La croix de la presqu’île étend ses deux bras face au grand large. On y contemple l’à-pic vertigineux des falaises, la coloration des rochers et la violence des lames qui se brisent sur les récifs.

Bout du monde entre la rade de Brest et la baie de Douarnemez.

 

Cimetière de bateaux de la Marine Nationale à Landevennec
Cimetière de bateaux de la Marine Nationale à Landevennec

Ci-dessous, le chantier du pont de Trenez, impossible pour Charly, de ne pas s’arrêter pendant 10 bonnes minutes devant ces travaux.
En prime, la maquette de l’ancien et du nouveau pont.

Près de Ronscavel
Près de Ronscavel

 

La pointe des Espagnols

 

Par une route sauvage et en corniche avec une vue imprenable sur la Rade de Brest.

De l'autre coté de la baie, Camaret sur Mer
De l'autre coté de la baie, Camaret sur Mer

 

La pointe de Penhir

 

C’est la plus belle des quatre pointes de la presqu’île.

Un monument est érigé sur la falaise, à 150 m de la route, à la gloire des Bretons des Forces Françaises.

1ère saucée , d'ailleurs on la voit arriver sur la photo ci-dessous. On a juste le temps de se plaquer contre le monument pour essayer tant bien que mal de se protéger.

La Pointe de Penhir
La Pointe de Penhir

Nous en profitons pour déjeuner avant de reprendre notre promenade vers la pointe, avec son à-pic de 70 m qui s’achève par un alignement de rochers : les fameux Tas de Pois.

 

 

Les mégalithes de lagatjar 

 

 

Au retour, nous passons devant les Alignements de Lagatjar, le nom de ce bel ensemble mégalithique (143 menhirs relevés en 1929) signifie « œil de la poule ». Ils s’étendent sur plus de 200 mètres et qui attestent une occupation forte ancienne.

 

S’agissait-il d’un observatoire astronomique ? Qui sait …

 

Camaret-sur-mer

 

Nous n’y ferons pas de halte, ce joli port de pêche à la langouste est hostile aux camping-cars, partout fleurissent des panneaux d'interdiction.

  

Dommage, nous ne visiterons pas la chapelle Notre Dame de Rocamadour, bâtie sur le sillon qui protège le port de Camaret, et qui renferme des statues très anciennes en bois et de nombreuses maquettes ex-voto, ni la tour Vauban qui abrite le musée de la Marine, présentant des maquettes de bateaux, des armes, des gravures anciennes et des sculptures sur bois.

 

 

 

Le Menez Hom

 

Nous montons sur la montagne en espérant y voir le coucher du soleil…

Peut-on parler de montagne lorsque les sommets culminent à 400 m ?

C’est pourtant sur la montagne noire, du haut du Menez Hom que l’on peut observer le mieux le nez de la France.

Quant au coucher du soleil… Voualou…

Il disparaît sous les nuages.

 

Nous décidons donc de redescendre sur Locronan.

 

 

Découverte de la Cornouaille 

Une terre, mille paysage

 

 

 La Cornouaille, est la région située au sud ouest de la Bretagne. Ancien royaume puis duché de Bretagne au Moyen Age, elle englobe aujourd'hui une grande partie du Finistère sud.

 

Le phare de la Vieille
Le phare de la Vieille

La Cornouaille offre ainsi des paysages variés allant des falaises déchirées par la mer sur le littoral, en passant par les petites baies plus tranquilles, à de charmants petits villages au caractère bien marqué. On compte aussi un bon nombre de petites chapelles, isolées de ces villages, se dressant ici ou là.

Située à la pointe de la Bretagne, en Finistère sud, la côte de Cornouaille inclut le pays bigouden qui s’étire de Sainte-Marine à la rivière de l’Odet. Le mot «authentique», souvent galvaudé, semble avoir été inventé pour ce pays.

 

De la Pointe du Raz à Pont-Aven se succèdent plages et ports de pêche. La Pointe du Van offre un superbe panorama sur la Baie des Trépassés et l’île de Sein. Les amateurs de longues étendues de sable fin seront comblés. Plus au sud, la côte se fait sauvage vers la Pointe de la Torche, paradis des funboarders, spot entre tous les spots. Sur la pointe de Penmarc’h, le phare géant d’Eckmühl veille.

 

 

 

 

Locronan

 

S’il est un village incontournable en Bretagne, c’est bien Locornan. On est sidéré par l’unité architecturale des rues et de la grand-place. Rien ne choque. Que du granit, jusqu’au pavage du sol. Ce décor de Moyen-Âge et de la Renaissance quasiment intact est si parfait qu’il a séduit de nombreux cinéastes.

Si Locronan possède autant de belles maisons, c’est que le village a connu une période très florissante. Au temps des grands voiliers, on y tissait le chanvre et les toiles à voile. Commerçants et négociants prospérèrent.

Grand Place classée, monument historique, cadre de plusieurs films historique (Tess d’Uberville, les Chouans) ornée d’un puits qui fut longtemps le seul point d’eau du bourg.

L'église Saint-Renan communique avec la chapelle du Pénity. L’église abrite aussi un superbe vitrail du XVe siècle, une chaire décorée de douze médaillons polychrome narrant la vie de St-Renan ainsi que le tombeau du saint homme, moine irlandais venu en Armorique au Vé siècle et fondateur du bourg.

 

Après un départ pour trouver le camping de Douarnemez fermé, nous reviendrons sur Locronan pour dormir. Nous nous garons sur l’emplacement de l’aire de service.

 

Nous avons vraiment un problème de batterie, elle ne tient pas la charge (donc pas de chauffage). A l’aire, il faut 2 euros pour 1 heure d’électricité.

Aire de Locronan

rue du Prieuré, sur le parking.

 

 

 

 

Lundi 28 décembre 2009

 

Départ vers 8h30, ce sera une journée riche en promenades au milieu des landes.

 

 

 

Pointe du Millier

 

Tout d’abord sur la pointe du Millier, elle offre des belles vues sur la baie et le cap de la chèvre. Charly continuera la ballade jusqu’au Moulin de Kériodet.

Arrivés à Beuzec-cap Sizun nous changeons d’itinéraire pour aller à Pont-Croix car le CC réclame à boire.

 

 

Pont-Croix

 

 

Cette petite cité est établie sur les hauteurs de la rive du Goyen. Elle a connu jadis elle aussi, la prospérité grâce au commerce maritime.
Nous nous garons sur le parking face à l’hôtel de ville pour en découvrir tous les charmes.

 

Dommage le musée du Maquisat est fermé en cette période, c’est une maison noble du XVIe siècle préservée dans son étant de 1930 et qui abrite un intéressant musée du patrimoine.

 

L’église Notre dame de Roscudon : elle se compose d’un ensemble ravissant avec sa vieille place et les maisons environnantes, son jardin (l’ancien cimetière). Cette église est une pure merveille avec de magnifiques vitraux

La Grande rue Chère, que je peine à monter.

 

La petite rue Chère et la rue des Courtils, de l’ancien français « jardins » agrémentée de jolis pavillons ou gloriettes (XVIIIe siècle). Les murs, où se plaît la flore locale ont des allures de remparts.

 

- Pour visiter Pont-Croix, j'avais oublié mon appareil photo dans le CC, c'est pourquoi vous pouvez voir des fleurs sur les murs des rues au mois de décembre. Je suis allée faire ma pioche sur internet -

 

Pointe du Van

 

Puis à la pointe du Van où se dresse la magnifique chapelle Saint They dans un paysage de pierres sèches et de landes rase.
Aucun arbre n’égaye l’extrémité du cap.

 

La pointe du Raz

Nous passons ensuite devant la magnifique baie des Trépassés pour atteindre la pointe du Raz : classée grand site national et récemment réhabilitée, elle offre un spectacle inoubliable, mais j’ai tout de même l’impression que c’est un beau piège à touristes. 6 euros le parking, 6.40 pour boire 2 cappuccino, (je ne finirai pas le mien, il est infect), 1 euro pour la navette qui nous emmène à la pointe (sinon c’était 15 mn de marche par un temps épouvantable)

Il faut tout de même descendre 50 m vers la pointe avec le vent qui nous pousse. C’est près de la statue Notre Dame des Naufragés que l’on découvre le plus beau panorama sur le phare de la Vieille et l’Ile de Sein.

Le retour sera plus difficile, la pluie qui nous cingle et le vent nous empêche de lever le nez. L’arrivée au camping-car est des plus appréciée, nous sommes trempés.

 

Audierne

 

 

Passage par Audierne ou nous nous achetons du poisson pour le soir et nous repartons à la recherche d’un coin pour dormir. Nous le trouvons sur un parking au bord de la mer en Pays Bigourdan.

 

A la nuit tombée, Charly décide d'aller rincer la vaisselle à la mer. Une idée bizarre, comme il en avait parfois...

Il faisait noir, de la fenêtre du CC je ne voyais absolument rien, j'entendais seulement le vent qui soufflait très fort. Il était parti depuis plus d'un 1/4 d'heure et il ne revenait pas et j’ai bien cru qu’il s’était noyé. Je flippais grave...

 

 

 

 

Mardi 29 décembre 2009

 

Nous ne verrons pas l’altière statue en granit de la bigoudène qui aurait du nous souhaiter la bienvenue car nous sommes passés devant, il faisait nuit. Nous avons seulement entre-aperçu le petit port de Pors-Poulhan.

Nous espérons lors de notre périple voir des personnes âgées portant encore la coiffe très haute du pays, mais dit ’on elles se font de plus en plus rares, car depuis deux générations, les femmes bigoudènes ne portent plus la coiffe, peut-être que pour le folklore.

 

 

 

 

Plovan

 

A Plovan, la chapelle de Languidou (13è et 15è siècle) vaut le détour, pour sa magnifique rosace ciselée, à ciel ouvert. Elle n’est plus qu’une ruine de granit.

 

En louvoyant entre les marais de Trunvel, on arrive à Notre Dame de Tronoën. Une très belle église (malheureusement fermée), mais ou jouxte le plus ancien et l’un des plus riches calvaires de Bretagne. Sur deux étages de pierres rongées par le temps sont figées depuis le XVe siècle toutes les scènes de la vie du Christ.

 

Nous longeons la côte et passons devant la pointe de la Torche, paradis des adeptes de surf et de funboard.

 

 

 

 

Saint Guénolé

 

Avec St Guénolé, changement de décor, les grandes plages de sable cèdent soudain la place à des rochers tourmentés ; Son port de pêche a même été surnommé de Port du Défi, en raison des risques à cet endroit.

 

Le port de St Guénolé est le premier port sardinier de France.

 

Coté gourmand, on passe à l’Océane Alimentaire, une conserverie artisanale de poissons qui se visite et propose de bien savoureux produits cuisinés (de très bonnes sardines que nous mangerons en sandwich sur le port de Loctudy. La coopérative maritime ferme à midi et il est 12h15, nous trouvons donc porte close, nous visiterons le même magasin à Guilvinec.

 

Penmarch

 

Nous nous garons un moment sur la jetée pour admirer le phare d’Echmühl, un couple de marcheurs nous abordent, ils sont de Gap.

 

Loctudy

 

 

 

 

 

Ce port de pêche actif est également une gentille station balnéaire, plutôt familiale, située sur l’estuaire de la rivière de Pont l’Abbé

 

Guilvinec

 

 

Nous revenons sur Lesconil pour vidanger la cassette.

Aire de service à Lesconil

 

et retour à Guilvinec, 4ème port de Bretagne.

 

Ici toute l’activité est liée à la mer : chantiers navals, commerces, conserveries, fabrique de filets, viviers…

Une longue promenade le long des quais nous fait découvrir un grand nombre de bateaux de pêche multicolores. Le crachin breton et le piaillement des mouettes nous accompagnent.

Le temps fort sur le port se situe vers 16h30. A cette heure, les bateaux se pressent vers les quais pour débarquer langoustines frétillantes, soles, raies, merlus et la lotte qui à elle seule, représente le tiers de l’activité.

 

Sur la terrasse panoramique au dessus de la criée on assiste aux mouvements des bateaux suivis par ses cortèges de mouettes.

 

 Pont l’Abbé - Benodet

 

Nous allons dormir sur le parking du centre commercial de Leclerc

 

Aire de service

Route St Jean Trolimon (Borne Euro-Relais 2 euros pour 7 heures d’électricité)

 

 

 

 

Mercredi 30 décembre 2009

 

 

Après un tour dans le centre-ville, nous prenons la direction de Concarneau en passant par le petit port de Benodet à l’estuaire de l’Odet.

Eric Tabarly était Benodotois, né à Nantes en 1931, il est décédé en mer le 13/6/1998.

 

Concarneau

 

Est un grand port de pêche, mais surtout l’une des plus jolies cités de Bretagne.
Nous nous garons le long de la corniche.

 

Posée sur un ilot, la vieille ville est une ville close. Nous franchissons le pont qui permet d’entrer dans l’enceinte fortifiée et constatons qu’en cette période, nous sommes peu de touristes et tous les commerçants ou presque ont tirés leurs volets, ainsi que le musée de la Pêche qui retrace l’histoire de la pêche dans le monde entier.

 

 

La ville close est le monument historique le plus visité en Bretagne. Revue et corrigée par Vauban, c’est un bel exemple de forteresse bretonne, juste reliée à la terre ferme par un pont et ceinturée d’épais remparts de granit.

 

Nous parcourons un dédale de ruelles étroites. Le chemin de ronde, ponctués de tours, d’échauguettes et de créneaux, nous permet de faire le tour des remparts.

 

 

La mer est les ports sont omniprésents mais, par moments, on surplombe un petit bois, un théâtre de plein air, un jardin.

 

 

 

Nous avons pris le temps de faire une halte à la maison Courtin, véritable institution, cette conserverie centenaire est réputée pour ses confits St Jacques de grande qualité. Nous y achèterons aussi un bocal de foie gras aux huitres fumées et aux algues que nous dégusterons le soir du réveillon.

 

Puis un petit détour par les Halles ou nous achetons notre déjeuner (spécialités créoles)

 

 

 

 

Pointe de Trévignon

 

 

Et son énigmatique château posé sur une presqu’île, nous passerons seulement devant sans nous y arrêter. Nous allons tourner à Raguenès-Plage, il y à une dizaine de surfeurs, puis nous longeons un peu le littoral avant de tourner à droite pour visiter le magnifique hameau de vieilles chaumières de Kérascoët.

 

 

 

 

 

 

Kérascoët

 

Charly est fatigué, il préfère faire une petite sieste.

 

Le village date du XVIè siècle, ici le temps s’arrête avec cette sensation de retour vers le passé.

Cette maison date de 1784.

 

 

 

 

Port Manech

 

 

A l’embouchure de la rivière Aven et de la ria de Belon, est célèbre pour sa plage de sable fin ou s’alignent les cabines de bains comme au temps de la mode des bains de mer.

 

 

 

 

 

 

 

Pont Aven

 

En remontant la ria, nous arrivons à Pont-Aven. Arrêt sur le parking Bel-Air en haut de la ville.

 

Ce bourg niché au bord de l’Aven a séduit les artistes au milieu du 19è siècle et en particulier Paul Gauguin, tous attirés par l’exceptionnelle lumière des lieux.

 

 «quatorze moulins et quinze maisons» ainsi surnommait-on cette petite cité. La balade sur le quai du port ou le long de la rivière est super agréable, j’ai malheureusement (encore) oublié mon appareil photo dans le CC, je vais donc glaner des photos sur internet.

Pont-Aven est aussi célèbre pour ses délicieuses galettes que pour l’école postimpressionniste qui lui a donnée une renommée mondiale.

 

 Ils s’appellent Gauguin, Sérusier, Maufra, Bernard… Débarquant en Bretagne à la fin du 19è siècle, ils reçoivent comme une promesse les lumières de la Cornouaille. Ils font de cette région, le poumon de leur inspiration.

 

 Nous faisons une promenade le long de l’Aven très tumultueux en cette saison. Plusieurs passerelles enjambent la rivière et l’on découvre de vieux lavoirs et des anciens moulins.
Nous débouchons sur la ballade du bois d’amour qui après avoir longé l’eau devait nous faire monter dans la forêt pour dominer le village, mais le passage est inondé, nous rebroussons chemin.

 

 

Nous nous arrêterons pour prendre de l’eau et passer la nuit au camping de la Fontaine à Larmor-Plage (11 euros).

 

 

 

 

Jeudi 31 décembre 2009

 

 

Larmor-Plage

 

On nous indique une place, mais elle ne nous convient vraiment pas car le terrain est trop détrempé, et effectivement lorsque nous voulons repartir le CC patine. Il faut nous remorquer. On se déplace, mais comme il fait déjà nuit, Charly ne voit pas qu’il recule sous un arbre dont la branche est cassée et on entend un grand bruit. Le lendemain, il constatera les dégâts, il a fait un trou dans la coque. Alors « Macgyver » répare tant bien que mal, afin que le CC ne prenne pas l’eau. Plus tard, il fera un rafistolage avec de la résine.

 

 

 

Pont Lorois

Le pont qui enjambe la Ria d'Etel et qui relie le Pays d'Auray au Pays de Lorient, est l'unique passage entre les deux rives. Il évite ainsi un long crochet vers Landévant, le nombre de kilomètres de côtes étant d'environ 125km.

Ce pont, du nom du préfet de l'époque, a connu une histoire très mouvementée.
Il fut d'abord à péage en 1851 (5 centimes pour une personne à pied, 10 pour un cavalier, 20 pour une charrette de campagne...). Ensuite, il fut détruit deux fois, en 1894 par un ouragan et en 1944 lors de la Seconde Guerre Mondiale.

 

Îlôt Saint Cado

Rien de plus merveilleux que ce petit village de St Cado relié à la terre par un pont en pierre.

 

Selon la légende, Saint-Cado, émigré du pays de Galles, s’est installé ici au VIe siècle. Il commence par « purger l’île envahie par les serpents à l’aide de prières » et pour la rendre accessible aux nombreux fidèles qui viennent, il entreprend de construire une chaussée menacée sans arrêt par la mer. Le saint homme y construit un pont. Mais ce dernier ne résiste pas longtemps à l’assaut du temps et des hommes, et il s’écroule rapidement. Le diable lui propose alors d’en reconstruire un, à la condition que Saint-Cado lui fasse cadeau du premier être vivant qui traverserait le pont. A la surprise du diable, le Gallois accepte. Il sort le lendemain matin de son ermitage et laisse s’échapper de son manteau un chat qui traverse le pont. Trompé, Satan veut démolir son ouvrage. Mais Saint-Cado se précipite sur lui pour l’en empêcher. Son pied glisse sur le rocher en laissant une marque. Une croix a été plantée sur ce rocher situé devant la jetée. Dans l’imagerie populaire, Saint-Cado est représenté chassant les serpents ou en évêque, le corps percé d’une lance, ou encore traversant le pont avec le diable.

Quelques siècles plus tard, les moines de Quimperlé ont hérité de l’ermitage de Saint-Cado, en 1089. Ils y établissent alors un prieuré. La chapelle devient dès lors un centre de pèlerinage spécifique.

 

On ne peut rester sans émotion devant ce magnifique paysage, un minuscule ilot où a été bâtie une non moins minuscule et charmante maison. Un vrai décor de carte postale.

 

Carnac

 

Au sud de la Bretagne, Carnac regarde l'Atlantique au bord de la baie de Quiberon. C'est sur ces terres marines que se sont édifiés, il y a quelques milliers d'années, de curieux alignements de grandes pierres debout appelées menhirs. L'ensemble des alignements forme une bande rectiligne de 6 km dans un axe Nord-Est vers le Sud-Ouest et est terminé par un cromlech, un cercle de pierres plus importantes. Certaines de ces pierres dépassent les 4 mètres de haut. Un Dolmen vient compléter le tableau.

Qui a construit ces alignements ? La légende raconte que l'évêque Cornély était en train de fuir les romains. Acculé au bord de la mer, il se retourne et change les soldats en pierre.

Les archéologues ont décidé que les travaux auraient eu lieu au néolithique en 2800 av JC. Ils auraient eu un rôle culturel sur un site religieux.

Les hommes, qui ont construit ces alignements, sont mal connus parce qu'ils ne savaient pas écrire. Tout au plus nous ont-ils laissé quelques motifs symboliques au cairn de Gavrinis à une quinzaine de km à l'Est de Carnac à l'entrée du Golf du Morbihan.
Ils sont venus du centre de l'Europe. Ils défrichaient de nouvelles terres pour planter des céréales. Et ils émigraient vers l'ouest jusqu'à s'arrêter devant l'Atlantique.
La sédentarisation les amena à créer un culte de morts en construisant d'immenses tombeaux collectifs, des stèles géantes, des dolmens et des files de menhirs.

En 2800 av JC, les hommes savaient déjà manœuvrer de lourdes pierres. Ils avaient déjà construit le grand menhir de Locmariaquer, lourd de 300 tonnes dans 20 mètres de granit. Comme les Egyptiens, ils ont du faire glisser les pierres sur des rondins de bois avec des leviers de bois et des cordages en chanvre, en lanières d'écorce de tilleul ou en racines de lierres. A Carnac, les pierres ne dépassent pas les 10 tonnes. L'abondance de longues pierres sur place a permis d'en dresser plusieurs milliers.

L'orientation de ces alignements correspond à la ligne du soleil levant le jour du solstice d'été le jour le plus long de l'année. A l'aube de ce matin-là, le rayon solaire balaie à cet instant tout l'alignement jusqu'au cromlech à l'extrémité sud-ouest. Les alignements correspondraient donc à un culte solaire.

Pendant longtemps, ces pierres n'émurent plus grand monde. Au 19ème, des études commencèrent à s'intéresser au site. Au 20ème, la prise de conscience de l'intérêt du site ne fit que croître. Si les chevaux se promenaient au milieu des alignements jusque dans les années 1980, il n'est aujourd'hui même plus possible de les approcher, sauf pour quelques moutons noirs d'Ouessant chargés de l'entretien du terrain. Un centre des mégalithes a été construit en face des cailloux et un musée archéologique a été aménagé au centre de la ville.

 

Nantes

 

Il est 11 heures du soir, nous arrivons devant le Camping du Petit Port, le veilleur de nuit accepte au bout d'un long palabre de nous laisser rentrer.

Nous passerons le réveillon tous les deux dans le CC, avec des spécialités achetées au cours de notre voyage.

 

 

 

Vendredi 1er Janvier 2010

 

 

Le lendemain, rapide tour de ville avec une visite à la Cathédrale, avant de récupérer Marine à la place Viarme, et reprendre le chemin du retour.