Marais poitevin

 

"La Venise verte"

 


 


 

Septembre 2016

 

 

 

 

 

 

 

Lundi 12 septembre 2016 

FORCALQUIER 7 heures, je suis chez Jérôme. Paulette et JP sont venus 2 jours pour garder Thomas, et c’est en coeur que nous l’emmenons à la maternelle.

Ce petit bout de chou fait tout pour retarder le moment où on va le laisser.    

 

Il est 11 heures, départ pour un périple d’une vingtaine de jours. 1ère difficulté, la traversée de Forcalquier car c’est jour de marché, nous croisons Jé au volant de son car….

Un arrêt sur l’aire de service de Château-Arnoux, un second à Sisteron pour le ravitaillement et voilà, j’étrenne enfin ce nouveau camping-car…

 

LAGNIEU, une ballade à vélo dans le centre-ville et notre première nuit se passera devant chez Fred.

 

 

 

 

Mardi 13 septembre 2016 

Il est midi, nous retrouvons nos amis Caron sur le parking, rue de la Maladière à AUTUN.

L’arrivée d’un campement de Rom, va nous obliger à déménager… 

Je propose le parking de la croix de la libération sur les hauteurs d’Autun que l’on avait découvert quelques années plus tôt avec Charly. 

Ne sont t’ils pas beaux ces deux là !!!!

Le coin est superbe et le soir venu la vue sur la ville est magique…

 

 

 

 

Mercredi 14 septembre 2016 

On traverse le Berry, des grandes lignes droites et des champs à perte de vue, le paysage est vraiment lassant…

Pont sur l’Arnon.

Passé Bourges, nous sommes obligés de faire demi-tour pour trouver une station-essence.

Hein… hein… il tête le gros voyageur !!!!

SAINT-GEORGES-SUR-ARNON, l'aire sur le plan d’eau de la Presle est en travaux, nous passerons donc la nuit juste à coté, route du Lavoir, avec un joli point de vue sur ce petit barrage.

 

 

 

 

Jeudi 15 septembre 2016 

 

 

Déjeuner sur l’aire municipale de NEUILLAY-LES-BOIS, route de Buzançais.    

SAINT-SAVIN-SUR-GARTEMPE

Dans ce petit village de la Vienne, se cache l’un des joyaux classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1983 : l’abbaye de Saint-Savin.

Un site exceptionnel.

Une harmonie parfaite entre l’architecture et la peinture.

Des peintures murales uniques au monde. 460 m2 d’iconographie romane d’une richesse et d’une variété inouïe.

Le bâtiment monastique du XVIIe siècle accueil le parcours scénographique : films, maquettes, borne tactile avec images en 3D…

Un petit tour de village à VALDIVIENNE.

Arrêt pour la nuit dans une étape France-Passion

Elevage de bisons du Poitou, chez Germain Reddin

86300 Valdivienne (sur la D749, au village Le Gaschard)

Latitude : N 46.49236

Longitude : E O.65487

 

 

 

Vendredi 16 septembre 2016 

 

 

18° au petit-matin dans le camping-car, BRRR… il va falloir penser à se munir d’une bonne couverture.

Avant de partir, nous allons faire un petit coucou aux bisons.

Celui-là doit se dire "approche encore un peu..."  

 

 

 Et nous voici au but de notre escapade, LE MARAIS POITEVIN.

Unique en Europe, le Marais poitevin est un espace naturel protégé entièrement façonné par l’homme et labellisé Grand Site de France en 1910.

 

 

 

Grâce à l’application park4night, nous trouvons une très jolie aire pour la nuit à SAINTE-CHRISTINE, rue du Marais.

 

Petite promenade de 9 km à vélo avant le repas du soir, mais avec 2 belles chutes tout de même dans la boue du chemin… Je n'ose vous montrer l'état de mes vêtements !!!

De tous les animaux, le baudet du Poitou dispose du plus grand capital de sympathie. Cet âne facilement reconnaissable à ses longs poils, n’est pas utilisé pour le travail, mais essentiellement pour ses capacités à engendrer d’excellentes mules.

On ignore son origine génétique, mais en 1717, on trouve une description de « sa lascivité » en même temps que « ses qualités prolifiques qu’il conserve jusque dans l’âge le plus avancé ». En d’autre termes, paresseux aux champs, le baudet se révèle vigoureux en amour. Ah, la belle vie que celle du Baudet du Poitou !

 

 

 

 

Samedi 17 septembre 2016 

En route pour COULON, arrêt sur l’aire réservée aux camping-cars, via une borne interactive avec paiement par carte bancaire, un ticket nous est délivré sur lequel est mentionné un numéro de code d’accès qui permet d’actionner la barrière. Domi paie 6 euros, et moi 9 pour les mêmes services, allez savoir pourquoi !!!!!

Visite de la Maison du Marais poitevin, place de la Coutume, une visite incontournable pour découvrir le marais ! 700 m2 et 5 salles d’expositions.

La salle batellerie : Apprendre comment est-on passé du « batai », outil agricole indispensable à la vie du maraîchin, à la barque touristique de nos jours ?

En 1917, on recensait plus de 9000 bateaux de toutes tailles dans les marais mouillés.

Dans ce véritable labyrinthe aquatique, le maraîchin, à l’aide de son bateau, pêche l’anguille, mène des bêtes au pré, transporte le foin, le bois et les « mogettes » (haricots blancs). Aujourd’hui encore, ces barques légères à fond plat sont lentement menées à la pigouille ou à la pelle. Elles demeurent le seul moyen de découvrir ce milieu naturel extraordinaire.

Dans une autre salle, on y découvre le surprenant voyage de l’anguille (poisson emblématique du Marais poitevin), mais aussi les différentes techniques de pêche utilisées pour la piéger.

L’intérieur maraîchin. On y imagine la vie de la famille Fradin à travers les meubles et objets de cette reconstitution d’un habitat des années 1850.

 

Puis projection d’un film sur grand écran, avec jeu d’éclairage, dialogue, bruitages… ou les grandes étapes de la constitution du Marais poitevin sont retracées ; marais mouillés et desséchés n’ont plus aucun secret pour nous.

Le marais poitevin se prête aux balades à vélo !

Nous voilà donc partis par des petites routes et chemins qui jalonnent canaux et halages pour un itinéraire de 21 km. 

Merci Henri, nous en ferons plus de 30, car nous nous sommes perdus plusieurs fois. Je suis épuisée, mais lui aussi. Bon Ok, j’ai un vélo électrique, mais il faut tout de même pédaler…     

Cueillette de mûres sauvages.    

 

 

 

 

Dimanche 18 septembre 2016

 

On lève l’ancre à 10 heures, direction LE MAZEAU, petit village qui a pour originalité d’être la commune la plus basse de Vendée, située à 3.25 mètres au dessus du niveau de la mer.

Nous nous garons sur le parking de l’embarcadère, rue du Port.    

Martine Matray, gérante de la batellerie emploie sept bateliers.

Bien sûr cette activité demeure la plus prisée de ce territoire d’exception, mais nous n’avons pas l’impression de tomber dans un piège à touristes comme à Coulon…

Un café « au bord de l’eau » petit bistrot du coin.    

Et c’est parti ! Notre « pigouilleur » Alex n'est autre que le gérant du petit bistrot. Il connaît le marais mouillé comme sa poche, on glisse au plus profond de ce labyrinthe de voix d’eau, canaux, conches et rigoles bordées de frênes têtards. C’est le bonheur total ! Nous sommes à l’affût des ragondins, des oiseaux… et des branches qu’il faut parfois éviter !

Pour parfaire le tout, une flamme qui danse à la surface de l’eau, c’est une des surprises de la promenade. Ce n’est ni de la magie, ni de la sorcellerie, sinon un phénomène totalement naturel…

Des poches de méthane se forment par endroit au fond de l’eau, suite à la décomposition des végétaux. Le batelier connait l’emplacement exact de ces poches de gaz. Il remue le fond de l’eau avec sa pagaie pour faire remonter le gaz à la surface. 

Il suffit alors d’enflammer le gaz à la surface de l’eau avec un briquet. Un spectacle qui en vaut la chandelle !    

Nous reviendrons enchantés de cette promenade

Nous irons ensuite déjeuner aux abords du camping « Le relais du Pêcheur », il y a une petite fête champêtre avec orchestre. Saucisse, frites, rosé… sans oublier le « Préfou » chaud (pain peu levé garni d’ail frais finement haché et de beurre) un régal… mais à ne pas manger tous les jours !!!! 

C’est bien pour cette raison que nous en achetons 2 baguettes, que nous dégusterons ce soir dans le camper de Domi et Henri.

 

Eh bien moi qui ne voulais pas faire du vélo aujourd’hui, je me sens pousser des ailes !!!! Ne serai-ce pas les 4 « petits » verres de rosé….

17 km pour faire l'aller/retour jusqu'à MAILLEZAIS.

Visite de l’église Saint-Nicolas    

C’est la journée du patrimoine, nous profiterons donc de la gratuité pour le site de l’abbaye Saint Pierre de Maillezais, mais beaucoup trop de monde.

Une abbaye millénaire.

Puissante forteresse, abbaye puis cathédrale, l’abbaye bénédictine St Pierre voulue par le puissant duc d’Aquitaine Guillaume le Grand, porte les marques de toute l’histoire de l’art.

Les ruines majestueuses de cet ensemble architectural remarquable surplombent les canaux du marais poitevin creusés par les moines.

Nécropole des ducs d’Aquitaine, évêché durant trois siècles et demi, l’abbaye a beau avoir servi de carrière de pierres pendant la Révolution, sa beauté même mutilée, reste intacte.

Voyez-vous les 2 paresseux qui n’ont pas voulu monter sur la tour, assis à côté des gros bouquets de lavande qui embaument l’ancien cloître au mois de mai.

En contrebas des bâtiments conventuels, le pied de Gargantua rappelle que son créateur, Rabelais vécut dans l’abbaye entre 1520 et 1524. Ces murs furent son refuge pour s’éloigner des moines franciscains de Fontenay-le-Comte qui n’appréciaient pas qu’il étudie le grec : culture qui, selon eux, menait à la rebellion.

 

Martine Matray nous autorise à passer la nuit sur le parking de l’embarcadère de la Venise Verte. 

 

 

 

Lundi 19 septembre 2016 

Nous voilà ce matin à DAMVIX.

Ancien village de pêcheurs, il se distingue par ses nombreuses petites passerelles qui franchissent les étroites conches du marais poitevin.

A voir l’église Saint-Guy construite entre 1849 et 1864.

C’est lundi, mais le coiffeur du centre DAMVIX COIFF' est ouvert, j'en profite pour un simple brushing.

C'est un ancien parisien, amoureux de la région qui s’est établi dans ce petit village et pour la somme de 15 euros, il m'offre le soin, et me propose de choisir un bijou qui se trouve dans sa boutique, je prends donc une jolie bague. Au moment de payer, je veux lui laisser les 5 euros de pourboire, il les refuse… J’en suis encore baba...

Dans l’après-midi, Henri, JC et moi opterons pour une ballade à vélo le long du canal jusqu’aux écluses de Bazoin, alors que Domi préférera y aller en marchant, mais apparemment on ne prendra pas le même chemin.

Le Grand Port d'Arçais est, du Moyen Age au début du XXème siècle, un des principaux lieux d’échanges entre la plaine et la vallée de la Sèvre Niortaise. Sa cale pavée est aménagée dans le coude d’une conche et les deux grues en bois rappellent que jadis les troncs de peupliers, acheminés par voie d’eau, étaient hissés sur la berge. En bordure du port fluvial se dresse un logis bâti et agrandi au XIXème siècle (demeure privée visible de la rue). Son premier propriétaire est à l’origine de l’implantation du premier peuplier dans le Marais Poitevin. Les onze magasins du rez-de-chaussée étaient utilisés pour le stockage des marchandises (vins, bois, poissons) en transit vers Niort et Marans, puis loués jusque vers 1960 aux cultivateurs qui y entreposaient leur matériel nécessaire à l’exploitation du marais.

Le village d’ARCAIS peut s’énorgueillir d’être, depuis 2013, reconnu Petite Cité de Caractère.

Petit tableau original sur la porte d’un garage.

 

Retour à Maillezais sur le parking proche de l’église, pour y passer la nuit.    

 

 

Mardi 20 septembre 2016 

 

 

NIEUL SUR AUTISE

Petit détour par le camp néolithique « Champ Durand ».

La découverte, en 1971, du camp néolithique de Champ Durand, témoigne du passé préhistorique de Nieul. Ce site de 3 ha a probablement abrité une place d’échanges commerciaux.

Il semble que dans sa première phase d’utilisation, le site de Champ-Durand n’ait été qu’un chapelet de fosses sur deux ou trois rangs entourant une surface qui ne servait peut-être que de lieu de rencontre et de marché à toute une population. Ces gens vivaient plus ou moins éparpillés sur leur territoire, cultivant la terre et élevant le bétail.

Les squelettes humains découverts dans les fossés indiquent que le lieu servait aussi de cimetière.

Par ailleurs, des restes d’animaux domestiques (vache, chèvre, porc), trouvés entiers dans les fossés, laissent envisager quelques pratiques cultuelles bien difficiles à comprendre de nos jours (offrandes faites à quelque divinité ?).

Puis, un jour, des modifications furent apportées. Le fossé de haut de pente fut creusé, plusieurs fosses furent reliées entre elles, ne laissant que quelques interruptions, plus ou moins en chicane, pour accéder à l’intérieur de l’enceinte. Le site prit alors une allure plus défensive et on pense même que des tours furent construites aux passages les plus stratégiques, protégeant de solides portails de bois. L’habitat dut alors se serrer en arrière des murailles.

Ainsi, Champ-Durand eut des vocations multiples au cours du temps néolithique, lieu de rencontre, marché, cimetière, site défensif. 

 

L'abbaye Saint-Vincent

Au coeur d’une Petite Cité de Caractère, un joyau architectural d’une qualité exceptionnelle, mis en valeur par une restauration unique, nous ouvre ses portes pour une visite à la frontière du réel et du virtuel.

Fondée en 1068, l’abbaye bénéficie de la protection des comtes du Poitou et des ducs d’Aquitaine

Aliénor, qui serait née à Nieul en 1122, lui accorda le statut d'Abbaye Royale alors qu'elle était Reine de France. En dépit des destructions liées aux guerres de Religion, l'abbaye est l'un des rares ensembles monastiques du Bas Poitou roman conservant abbatiale, cloître avec ses quatre galeries et bâtiments conventuels presque intacts.

Outre la visite de l'Abbaye, il est proposé une scénographie et des bornes interactives permettant de connaître le fonctionnement d'une abbaye, les origines et l'histoire des mouvements monastiques, l'histoire de l'abbaye de Nieul et son influence régionale...

Bienvenue

Ouvrez vos yeux… faites silence :

Eh oui… les piliers de cette église penchent.

Il y a des siècles qu’ils ouvrent leurs bras aux chrétiens qui viennent ici, encore aujourd’hui, avec leurs joies, leurs amours, leurs deuils…

Le cloitre

La maison d’Aliénor

Le jardin médiéval

JC a enjambé le mur de clôture pour rejoindre le parking sans passer par la case « sortie ». Nous l’attendons devant l’entrée, et nous lui faisons croire qu’à l’accueil, le personnel ne l’ayant pas vu ressortir lui demande de venir se présenter avec une pièce d’identité… Fou-rire assuré !!!!!!

 

 

Mercredi 21 septembre 2016 

Nous allons nous perdre dans les bois de Mervent pour déjeuner…. (merci Park4Night).

Henri en profite pour essayer de régler sa télévision qui ne marche toujours pas… Le pauvre, obligé de venir regarder « le maître de midi », dans notre petit chez nous !!!!!!

 

VOUVANT, cité médiévale située sur un méandre de la rivière «la Mère». 

Village classé parmi « les Plus Beaux Villages de France », Vouvant est né de la légende de Mélusine (merveilleuse créature mi-femme, mi-serpent, dotée d’ailes de démon), ancêtre des comtes de Lusignan qui aurait donné, en une nuit, un château au village. De cet édifice ne reste, veillant sur les maisons enduites de chaux, que le donjon appelé « tour Mélusine ».

La légende de Mélusine

Raimondin, seigneur poitevin, chassai en forêt accompagné de son oncle, le Comte Aimeri de Poitiers. Dans l’ardeur de la chasse, il lui porta maladroitement un coup fatal. Accablé de douleur, Raimondin s’enfuit dans la forêt et après avoir marché de longues heures, il atteignit la source « La Font de Cé » où il rencontra Mélusine. Charmé, il la demanda en mariage. Elle accepta à condition qu’il promette de ne jamais chercher à la voire le samedi. En effet, condamnée pour une faute ancienne, elle devait chaque samedi soir voir ses longues jambes se transformer en une horrible queue écailleuse. Malgré sa promesse, Raimondin, trahit son serment et découvrit son horrible secret. A peine eut-il commis l’indiscrétion, qu’elle s’envola par la fenêtre en proférant de terribles menace à l’encontre des forteresses qu’elle avait construite : « Pauzauges, Tiffauges, Mervent, Châteaumur et Vouvant, iront chaqu’an, je le jure, d’une pierre en périssant ».

L’austère Tour Mélusine, seul vestige de la puissante forteresse des Lusignan dresse ses 45 mètres dans l’angle de la place du Bail. Elle est circulaire, ce qui constitue une exception pour son époque. Une chapelle, disparue depuis longtemps y étit adossée.    

La place du Bail occupe aujourd’hui l’ancienne cour du château, entièrement ceinte de remparts, ce qui en faisait une position stratégique idéale. La base d’un des deux puits du château fort, taillé en plein roc et profond de 32 mètres, étit telle qu’un attelage aurait pu y tourner….

Construite en schiste de pays en 1837, la maison de Mélusine sert de café avant d’abriter l’Office de Tourisme.

Face à la sortie de la place du Bail se trouve une petite impasse qui mène à la Cour du miracle. Ici plane le souvenir du Père de Montfort, missionnaire, en résidence à Vouvant. On rapporte que, dès son arrivée, fin 1715, il réalise des miracles.

Noël 1715

Il fait bien froid… La mère Catherine Imbert hésite, prend son mantelet et se faufilant dans la rue, va frapper à la porte de ce père de Montfort, missionnaire apostolique, arrivé depuis quelques jours, à l’appel du curé Jean Garet, en la vieille cité de Vouvant.

Elle est inquiète la mère Catherine, on le dit tellement bizarre ce père de Montfort à qui Vouvant fit un si pénible accueil. Mais que ne ferait pas une grand-mère pour son petit-fils malade. Elle explique… L’homme de Dieu la suit. A la nuit tombante il arrive près du lit où l’enfant repose, les yeux brillants de fièvre. Il reconnaît alors, l’un des gamins qui l’accueillit à coup de pierres. Son visage austère s’éclaire et sourit…

- Que veux tu mon petit ?

- Je ne sais pas…

- Voyons tu ne désires pas quelque chose ?

Le petit malade hésite puis :

- Oh oui ! je voudrais bien manger des cerises.

Alors sans se désemparer, le père de MONTFORT demande :

- Mère Imbert avez-vous un cerisier ?

- Oui répond celle-ci, dans la cour, tout près.
- Et bien, allez et cueillez-moi des cerises.

- Des cerises en décembre ?

Emue elle prend quand même son panier tout en pensant : « il a bien comme on le dit le cerveau dérangé ». Elle sort et retourne aussitôt :

- Mon père, des cerises point, mais il y a des feuilles !

- Allez Catherine vous dis-je.

Elle repartit et revint tenant sa bourriche toute pleine de beaux fruits rouges. L’enfant en mangea et fut guéri…

Mère Imbert dormit mal. Demain pensait-elle, quelle fortune à faire sur le marché de Fontenay ! Et elle courut à l’aube…

Le cerisier était couvert de neige…
Depuis lors, ce lieu est appelé la Cour du Miracles.

En ressortant, et en empruntant à gauche la rue du Duc d’Aquitaine, fondateur de la cité vers 1010-1020, on arrive à la place du Corps de Garde.    

Par la Rue Basse des Remparts, on parvient à la Rue de la Poterne et à ses murs de pierres sèches, sans conteste la plus pittoresque de la cité.

On y découvre sur la gauche, dans le jardin public, un des deux canons retrouvés dans le puits de la place du Bail.

De là, on domine la Mère qui s’enfonce dans la forêt.

Une rampe raide et pavée descend vers la Porte de la Poterne, la seule porte de la ville encore existante.    

Après une petite pause à l’ombre des arbres, on continue le circuit par la gauche en prenant le chemin des Rangies, entre la rivière et les remparts.

Le jardin des sens.    

On aperçoit, à droite, au bout de la passerelle, une reproduction de la grotte de Lourdes, réalisée dans le cadre d’une Mission en 1958.

Au bout du chemin des Rangies, en prenant à droite, le circuit franchit le pont roman des XIIIè et XIVè siècles, qui enjambe la Mère. Inscrit à l’inventaire des monuments historiques, il comptait à l’origine cinq arches, dont trois sont toujours visibles.

Le lavoir, témoin de la vie quotidienne d’autrefois.

Dans le virage, la rue de l’Escalier mène au jardin du Prieuré, adossé à la sacristie.

C’est l’endroit idéal pour apprécier le chevet et le clocher octogonal de l’église que l’on contourne en longeant ses absidioles richement sculptées pour venir admirer son portail, remarquable, entre autres, par ses portes jumelles encadrées de voussures à motifs variés.

A l’intérieur, le cœur est surélevé au dessus de la crypte semi-enterrée du XIème siècle, redécouverte au XIXè siècle à l’occasion de travaux.

Nous allons passer la nuit sur le parking de la grotte du Père de Monfort. Nous sommes seuls sur le parking. Pourtant à la nuit tombante, plusieurs voitures viennent roder dans le coin, on suppose que c’est pour entendre le brame des cerfs.

Missionnaire apostolique, le Père Louis Marie Grignon de Montfort a conduit des missions dans l'ouest de la France au lendemain des guerres de Religion.

En 1715, le prêtre décida de se retirer dans cette grotte pour y méditer, certains le vénéraient, d'autres le détestaient pour sa moralité et son influence. Sa vie d'ermite dure peu car il est chassé après avoir abattu des arbres de la forêt royale sans autorisation. Son dernier pèlerinage le conduisit à St-Laurent sur Sèvre où il est décédé le 17 avril 1716. Le pape Pie XII l’a déclaré « Saint » en 1947.

A sa mort, la grotte du Père de Monfort devient un lieu de pèlerinage populaire très fréquenté.

 

 

Jeudi 22 septembre 2016 

 NANTES : Il est 14 heures, nous nous arrêtons au camping, bd du Petit Port.

 

Coordonnées GPS : Lat. 47.24223 –

Long. 1.556540
Marine vient nous rejoindre par le tram qui s’arrête juste devant l’entrée.

 

Marine vient nous rejoindre par le tram qui s’arrête juste devant l’entrée.

Nous le reprendrons avec elle pour faire connaître Nantes à JC, bien qu’il n’aime pas les villes, ce serai dommage de ne pas lui montrer le charme de cette cité.

- Le passage Pommeraye

- La place Royale

- La place Graslin avec un passage obligé à la Cigale pour boire un thé glacé.

- Le cours Cambronne

- Le Mémorial de l’abolition de l’esclavage

- Le quai Turenne et ses immeubles penchés

- Le quartier du Bouffay

 

Un petit café sur la place du Pilori, et retour au camping ou Clem vient nous rejoindre à la sortie de son travail. Nous ouvrirons le bocal de la daube de bisons acheté quelques jours plus tôt à la ferme France-Passion.

 

 

 

Vendredi 23 septembre 2016 

TRENTEMOULT

Sur la rive gauche de l’estuaire, face au port de Nantes se niche un village de pêcheurs devenu aujourd’hui port de plaisance.

C’est le long de la rue du Général Leclerc que nous trouvons facilement à garer le camping-car. 

Promenade dans ce dédale de maisons colorées, tassées les unes sur les autres avant de revenir sur le quai boire un café face au fleuve.

Le pendule (œuvre créée lors de l’Etape du Voyage à Nantes)

L’artiste a découvert ici une centrale à béton, construite à la fin des années 1969, désormais inutilisée. Un grand pendule de 7 mètres de long s’accroche au bâtiment. Cette horloge absurde, sans aiguille marque la lente déchéance du bâtiment, la course inéluctable des êtres et des choses vers leur disparition.

 

 

Arrêt pour la nuit dans une aire France-Passion au domaine de la Chevrue chez Yannick Leblé à VERTOU.

Une exploitation en pleine campagne viticole, ou l’on trouve la famille Leblé bien installée dans ce petit village depuis 5 générations. Michel et Yannick (Père et Fils, 2 personnages forts sympathiques), nous offre une dégustation de l’ensemble de leur production. 

Le Muscadet, le Chardonnay, le Gamay, l'Egiodola...

Les Perles de la Chevrue : la Félicie et la Rosée (vins mousseux)

Des vins d’Anjou (vinifiés par Xavier, frère de Yannick) provenant du domaine de Conquessac à Vauchrétien.

Des vins apéritifs : vin à la framboise, vin de pêche….

Heureusement que le camping-car est garé dans leur cour pour la nuit, car ils sont très très généreux dans leur dégustation.

Clém sera raisonnable, Marine un peu moins (beaucoup moins…), elles rentrent toutes les deux sur Nantes.

 

 

 

 

Samedi 24 septembre 2016 

Parking 2 chemin du Roc à Vertou.
Endroit très calme. WC à proximité. Possibilité de promenades le long de la Sèvre.

Latitude 47.1586

Longitude 1.47304

Nous y resterons jusqu’au jour du départ.

 

Nous attendons que Marine termine sa sieste et nous rejoignons l’appartement des filles en vélo (9 km)

C’est ensuite en tram que nous irons à l’autre bout de la ville retrouver Clém sur les lieux de son travail. Un rapide passage chez Babeth (la maman de Clém), et nous nous retrouvons tous les 5 au pied de la Tour de Nantes.

32ème et dernier étage « Le Nid » le bar, à mon avis, le plus fréquenté le soir… avec une vue panoramique et magnifique sur 360° de Nantes.

Attention, il n’est possible d’y accéder qu’en passant par les ascenseurs, dont l’accès est payant 1 euro (même si l’on ne consomme pas).

Un lieu incontournable, évidemment, bien que les prix sont à la hauteur du cadre…. mais la Pina Colada est excellente…

Le sein de l’artiste parisienne Intra Larue se dévoile sur un mur de Nantes…

Une 2ème Pina Colada au Maximo Club, place de la Bourse, mais le service est terminé, nous ne pourrons pas avoir une assiette de tapas.

Nous irons donc terminer la soirée au Petit Bacchus, 5 rue Beauregard au quartier Bouffay.  Service au top, serveurs très sympas et le repas excellent, du fait maison…

- Foie gras de canard mi-cuit et chutney de melon

- Rognons de veau flambés au Marsala

- Coupe glacée, la Bretonne (vanille, glace palet breton, glace caramel beurre salé, caramel au beurre salé, chantilly)

 

Clém nous ramène ensuite sur le parking de Vertou.

 

 

Dimanche 25 septembre 2016 

On traînasse dans le CC et je prépare une blanquette.
Les filles vont venir déjeuner, puis nous partirons pour Guérande.

Le Kouign-amann, késako ?????

Traditionnel et typique gâteau au « BEURRE » de Bretagne. Je dirai même, une recette généreusement beurrée et sucrée, excellente pour le régime…
Sa préparation est réputée délicate, comme en témoigne le dicton qu’affichent certains pâtissiers : « Le fait qui veut, le réussit qui peut ».

Retour au camping-car garé sur le parking, avenue de la Brière.

Les filles repartent après un dernier verre de vin à la framboise.

Nous dormirons ici.

Nuit tranquille, malgré la proximité de la route nationale.

 

 

 

 

Lundi 26 septembre 2016 

Les marais salants de Guérande

L’activité salicole sur le littoral relève d’un passé plusieurs fois millénaire.

Aujourd’hui labellisé grâce à la ténacité des paludiers, le sel est un véritable produit du terroir et la « fleur de sel », une denrée précieuse pour les gastronomie. Les marais salants, espace de découverte exceptionnel mais aussi patrimoine fragile et sensible, occupent plus de 2000 hectares sur la Presqu’île de Guérande. L’eau de mer, le soleil et le vent modèrent une mosaïque de formes et de couleurs rythmée par le cycle des saisons.

LE CROISIC

Une promenade le long du port, entre pêche et plaisance, est le meilleur moyen pour sentir l’âme des lieux. Les bateaux de pêche et de plaisance sont amarrés nonchalamment.

Petite cité de caractère, la ville ancienne aux maisons à pans de bois, nous invite à flâner.

Cette magnifique pièce d’artillerie marine présentée dans le jardin de l’hôtel de ville.

Ce canon en bronze fondu au XVIIème siècle à Toulon, a été découvert en mer en 1955 par un marin pêcheur du Croisic sur le site d’échouage du vaisseau-amiral de Louis XV, le « Soleil Royal ». Ce bateau s’est en effet sabordé au large du Croisic, au lendemain de la bataille navale des Cardinaux le 20 novembre 1759, perdue par la France face aux anglais.

Son exposition aux intempéries depuis 60 ans, après un séjour de près de 200 ans dans l’océan, a nécessité un traitement de conservation contre la corrosion. Le bronze a reçu une patine et une cire protectrice à l’automne 2013, qui permettront au métal de traverser le temps    

L’église Notre-Dame-de-Pitié

Classée le 25 octobre 1906. Faite entièrement de granit. De style gothique flamboyant, l’édifice est composé de quatre nefs, ce qui est très rare en France et d’abondants piliers.

Dommage, que nous n’avions pas les vélos, qu’elle magnifique promenade iodée aurions-nous pu faire !!!!!

LA BAULE

Station balnéaire de la Côte d’Amour, elle est réputée pour sa longue plage, son casino et ses palaces… Voilà une ville qui nous divise JC et moi,

- il n’aime pas du tout, il déteste même…

- moi sans vouloir m’y établir, j’aime bien…

Le pont de Saint-Nazaire

Il s’agit du plus grand pont à haubans au monde. Sa longueur totale est de 2256 mètres pour une largeur de 13,50 mètres. Ce pont n’a que 3 voies alors qu’il est raccordé à une 2X2 voies, ce qui occasionne quelques ralentissements aux heures de pointe et en été.

Le serpent de l’océan à SAINT-BREVIN LES PINS.

 

Retour sur le parking du VERTOU en passant par PAIMBOEUF et PORT-SAINT-PERE.

 

Une dernière promenade le long de la Sèvre, avant que les filles viennent nous rejoindre pour souper. 

 

    

 

 

Mardi 27 septembre 2016 

Déjeuner avec les Caron à la Civette de Trentemoult. Une décoration de type usine, début 20ème siècle, une vue directe sur la Loire.

La suggestion du jour est un vrai régal pour les papilles…

Récupération de nos vélos chez Marine et retour à Vertou.

Une énième chute, celle-ci sur le béton. Des agents du TAN (Tram de Nantes), qui m’ont vu tomber font demi-tour avec leur voiture et me propose leur aide.

J’ai mal, mais courageusement, je remonte sur ma machine d’enfer…. 

Dernière soirée avec les filles, sur le parking de Vertou.

 

 

 

 

Mercredi 28 septembre 2016 

Il y a eu tellement peu de soleil sur Nantes que le panneau solaire n’a pas fonctionné et la panne de batterie était prévisible. On décide d’avancer notre départ.

Marine nous rejoint sur le parking de Leclerc à Rezé en trottinette, nous déjeunons ensemble et c’est le départ et les pleurs... (elle vient passer le Noël avec nous).

 

CHOLET BRESSUIRE - PARTHENAY - POITIERS - GUERET...

A Ahun, nous bifurquons car park4nigth nous indique un lieu au 1, rue de la Grange, le GPS nous mène sur une petite route de campagne, jolie, mais aucun coin pour passer la nuit.

Nous continuons sur ses petites départementales, à part voir 6 chevreuils, 1 castor, 1 héron, des vaches et des veaux, des moutons…. Pas un seul endroit pour dormir.

Deuxième essai à Ambusson sur la D941, le GPS nous emmène dans un coin perdu au-dessus de la ville. Il est maintenant 8H20, il fait nuit… il est temps de trouver un parking, ce sera celui rue des Fusillés (un grand parking goudronné et éclairé), plusieurs camping-cars sont alignés, nous n’avons plus le choix.

 

 

Jeudi 29 septembre 2016 

 

Très mal dormi à cause des coups de pieds de JC car je ronfle…

 

Il nous reste encore 500 km.

Nous prenons la D941 jusqu’à PONTGIBAUD, passons devant le Puy de Dôme.

CLERMONT-FERRAND, BRIOUDE, puis dévions le PUY-EN-VELAY par l’ouest, direction AUBENAS, ORANGE.

Dernière vidange sur l'aire du camping municipal de SARRIANS, il nous reste encore 100 km.

CARPENTRAS, CAVAILLON, APT et nous voilà de retour à FORCALQUIER.

Et qui croise-t’on en arrivant dans le rond-point avant le pont, notre Jé avec son car qui nous laisse gentiment la priorité…

 

Nous avons parcouru 2800 km en 18 jours.

 

Je récupère en vitesse mes affaires, je veux rentrer sur GAP avant la nuit, je fonce comme une malade, à PEYRUIS, appel téléphonique de JC, les clés de mon appart sont chez lui…. Je me mettrais des claques !!!!

Je suis obligée de revenir et de coucher à FORCALQUIER, bon OK ce n’est tout de même pas une punition, qu’on se le dise !!!!!!

 

 

 

 

Vendredi 30 septembre 2016 

 

Retour sur Gap dans la matinée.