Suisse alémanique

 

Circus Harlekin

 

Août 2016

 

 

 

Mardi 2 août 

 

 

11h30, c’est le départ pour un périple d’une dizaine de jours en camping-car, afin de rejoindre Yvette et Franki qui sont dans un cirque en Suisse Allemande.

Je dépose les clés de l’appart chez Yan, car Chaouki, un ami Libanais, doit venir passer quelques jours à Gap, et nous prenons la direction de Veynes.

 

Déjeuner sur un parking ombragé à Lus-la-Croix-haute.

 La vallée du Trièves

Le mont Aiguille.

 Arrivés à Lagnieu, il nous faut attendre Fred, car j’ai oublié le double des clés de sa maison dans ma voiture à Gap.

 

Nuit devant chez Fred.

 

 

 

 Mercredi 3 août 

 

 

 

 

Visite de l’abbaye d’Ambronay, plus de 1000 ans d’histoire.

Fondée sous le règne de Charlemagne par Barnard, l’Abbaye est rattachée à la Règle de Saint-Benoît. Au XIè siècle, elle jouit d’une totale souveraineté par privilège papal et ne dépend que de Rome. Située en zone frontalière, elle est tiraillée entre la Savoie et le Dauphiné. L’abbé Jean de la Beaume choisit de placer l’Abbaye sous protectorat savoyard en 1282 pour protéger ses nombreuses dépendances, grandement convoitées.

Au fil du temps, les moines prennent quelques libertés et délaissent notamment les principes de la vie en communauté. C’est pourquoi l’Abbaye est rattachée à la congrégation des Bénédictins de Saint-Maur en 1652. Renouant avec l’observance de la Règle, les mauristes rénovent et transforment les bâtiments.

La vie monastique prend fin à la Révolution avec la mise en vente des biens du clergé à la Nation. L’église est rendue au culte catholique après la Révolution. L’histoire des lieux est réinventée en fonction des nouvelles affectations : l’Abbaye devient tour à tour prison, grange, hospice, école, bâtiments de garnison, logements sociaux…

 

Le festival de musique ancienne est crée par l’Association Art et Musique en 1980 et donne naissance, au fil des années et du déploiement des activités, au Centre culturel de rencontre.

La tour des archives

et la tour Dauphine.

 

Ces deux tours fortifiées sont construites au XIVè siècle par les savoyards afin de protéger le site et ses dépendances des assauts du Dauphiné.

 

L’Aile sud est réaménagée et agrandie par les bénédictins de Saint-Maur au XVIIè siècle. Elle abritait les cellules monastiques au premier étage, ainsi que les cuisines et le réfectoire au rez-de-chaussée.

 

Après le départ des moines à la Révolution française, elle est utilisée comme prison pour les contre-révolutionnaires puis vendue à des propriétaires privés ; elle sert ensuite de logement sociaux. Une partie du bâtiment héberge aujourd’hui les bureaux du Centre culturel de rencontre.

Sur la façade de l'Abbatiale, édifiée au XIIIè siècle figurent deux linteaux sculptés, représentant la vie de la Vierge et la Résurrection des morts.

A l’intérieur, il est possible d’observer les vestiges d’un décor peint du XIIIè siècle sur le mur nord, une pietà du XVIè siècle, le tombeau de Jacques de Malvoisie (abbé d’Ambronay au XVè siècle), les stalles du XVè siècle… Les vitraux du choeurs datent du XVè siècle.

Chaque année, de mi-septembre à mi-octobre, l’abbatiale accueille plus de 10000 personnes lors du festival.

De style gothique flamboyant, le cloître est édifié sous les ordres d’Etienne de Morel, abbé au XVè siècle dont les armes figurent sur quelques clés de voûte.

 

Lieu de prière, il permettait de desservir les différents espaces, notamment la salle du chapitre. 

Au XVIIè siècle, les mauristes ont réalisé l’escalier monumental qui permet d’accéder au cloître supérieur, dont les colonnes sont d’ordre toscan. Après le départ  des moines, le cloître est devenu un lieu de promenade pour les prisonniers puis une grange.

Après le départ  des moines, le cloître est devenu un lieu de promenade pour les prisonniers puis une grange.

Le logis abbatial est construit au XVè siècle afin d’y loger les abbés commendataires (écclésiastiques séculiers nommés à la tête des abbayes par privilège royal). A l’emplacement du parc public actuel s’ouvrait un magnifique jardin à la française.

La mairie d’Ambronay dans le jardin de l’abbaye.

Arrêt devant le mémorial des maquis de l’Ain et de la Résistance situé au lieu-dit du « Val d’enfer », dédié à la mémoire des 700 maquisards de l’Ain et du Haut Jura.

Puis sur le belvédère qui surplombe le pittoresque village de Cerdon et son vignoble.

Passage devant le lac de Nantua, situé à 475 m d’altitude, long de 2,5 km, large de 650 m, il couvre une superficie de 141 hectares et atteint la profondeur maximum de 43 mètres. Il s’est formé dans la cluse, derrière un dépôt laissé par un ancien glacier, de nombreuses sources contribuent à l’alimenter. Ses eaux varient du bleu u vert foncé. L’esplanade du lac, ombragée de beaux platanes, offre de belles vues sur le plan d’eau encadré par les hauteurs du Haut-Buggy.

Abbatiale Saint-Michel de Nantua 

Ancienne abbaye bénédictine, elle représente l'un des plus beaux édifices romans du département de l'Ain où les amateurs d'art apprécieront les merveilles qu'elle renferme.

La coupole du clocher, haute de 30 mètres. La richesse d'ornementation du portail central, qui fût l'un des plus beaux de la Bourgogne romane.

Le superbe choeur roman et gothique avec ses magnifiques anges de marbre sculptés. L’orgue de Nicolas Antoine LETE (1845) classé Monument Historique parmi les plus beaux instruments de la région.

L’un des joyaux de l’église : la chapelle Sainte-Anne, de style Renaissance, avec les magnifiques arceaux de sa voûte, son retable en pierre, sa Piéta, ses superbes vitraux…

 

 

 

Les Marmites de Géants de Saint Germain de Joux

On gare le CC sur une place de parking qui jouxte l’église, un bar avec une grande terrasse se trouve juste en Près du Pont Romain. Les bâtiments sur la gauche, dépendait de la scierie Thévenin, dont la roue à aubes, de 6 mètres de diamètre est toujours là. Alimentée par les eaux du Combet, la scierie fonctionnait jour et nuit.  il fait très très chaud… une bonne raison d’y aller se désaltérer, mais lorsque l’on voit l’état de la terrasse (je m’abstiendrais de mettre la photo sur ce blog), l’on ne prend pas le temps de s’y prélasser et encore moins l’envie d’aller aux toilettes…

Pour aller sur le site des Marmites, il nous faut descendre en direction de Bellegarde par la rue de la Gare et tourner illico à gauche par un petit sentier très pentu. 

Près du Pont Romain. Les bâtiments sur la gauche, dépendaient de la scierie Thévenin, dont la roue à aubes, de 6 mètres de diamètre est toujours là. Alimentée par les eaux du Combet, la scierie fonctionnait jour et nuit.

30 mètres plus haut, on prend le petit chemin sur la gauche (au niveau du panneau en bois indiquant «les marmites»). Ce chemin mène jusqu’à la passerelle qui surplombe les Marmites de Géant.

 

La rivière la Semine et son affluent le Combet ont créé, par érosion, de gigantesques creux cylindriques appelés Marmites. Elles sont profondes de 2 à 3 mètres, reliées par quelques cascades successives, où les truites doivent se sentir vraiment à l'aise ! 

Si on ouvre l’oeil, on peut également y découvrir une espèce rare : le crapaud à ventre jaune. Nous en avons vu 2, mais je ne les ai pas pris en photo… pieux mensonge, c’était en fait, une naïade (bof…) et son ami, amant ou mari, qui sait…

 

Après un rapide passage à l’office du tourisme de Bellegarde, nous allons nous poser pour la nuit sur le parking du petit village de Confort. Nuit très calme.

 

 

 

 

 

Jeudi 4 août

 

 

Retour sur Bellegarde pour aller visiter les Pertes de la Valserine.

Parking route de Lyon sur la D1084.

5 km environ, 2 heures de marche, dénivelé 113 m.

 

Belle balade qui longe les berges de la Valserine. la rivière fut aussi frontière à de multiples reprises : entre la France et la Savoie (1601-1760), puis zone franche 51815-1923) et ligne de démarcation pendant la Seconde Guerre Mondiale (zone libre située rive droite).
La Valserine est la première rivière de France labellisée «Rivières Sauvages».

 

Le sentier est déconseillé par mauvais temps.

Descente très rapide jusqu’au pont des Oulles, c'est ensuite un agréable sentier ombragé...

Les Pertes de la Valserine

Site naturel où se perdent en canyon les eaux de la Valserine. L’on peut admirer le travail de l’eau sur les rochers. Formant de profondes fentes dans la roche et des «Oulles» (grandes marmites), la rivière se faufile délicatement dans ce parcours étonnement sculpté.

C’était autrefois le seul passage d’une rive à l’autre. Il fut très emprunté, notamment par les commerçants se rendant vers les foires de Genève ou de Bourgogne.

D'encorbellements en passerelles, le sentier monte et descend, tantôt rive droite, tantôt rive gauche.

Le site de Métral

C'était un lieu de forte activité industrielle : moulins, fonderie Turquois... 

Une petite bâtisse abrite la vieille pompe à eau à engrenages en bois. Ce dispositif remontait l'eau dans les réservoirs afin d'alimenter la papeterie Darblay au centre-ville.

Passage devant la cascade de Rougeland,

jusqu’aux vestiges de la centrale télémécanique (1880) appelée Moulin Convert, qui transmettait la force de l'eau par l'intermédiaire de câbles et de poulies à la minoterie Convert.

Après le viaduc du Tram, nous rebroussons chemin…

Arrêt pour la nuit à Saint-Genis-Pouilly, 55 rue Auguste Piccard (dans le Technopark) à proximité de la frontière… Nuit très tranquille

Avis pour nos amis camping-caristes, une application indispensable sur votre smartphone «park4night».

 

 

 

 

 

Vendredi 5 août    

 

 

Aire de services à Thoiry, 300 chemin du Pont de Grenaz (l’aire n’est pas prévue pour un stationnement nocturne).    

Château de Ferney-Voltaire

En 1758 lorsque Voltaire, âgé de 65 ans, acquit la seigneurie de Ferney, il déclara avoir trouvé un "hameau misérable" où il fit construire, suivant de près le chantier, la demeure de ses dernières années. Pendant près de vingt ans, Voltaire y reçut de nombreuses personnalités. Alors qu'il se déclarait "aubergiste de l'Europe", Ferney devenait le passage obligé d'une élite qui affluait de l'Europe entière.

Tour à tour urbaniste, entrepreneur et mécène, il transforma la seigneurie de Ferney : marais asséchés, construction de maisons, pavage des rues, fontaine publique, construction d'une nouvelle église, développement de l'artisanat... Le hameau de quelques habitants devint, et pour longtemps, une cité prospère d'un millier d'âmes lorsque Voltaire voulut revoir Paris et y mourut en 1778. L'Etat a acquis en 1999 le château de Ferney, ce lieu de mémoire où Voltaire a tant écrit pour la défense des droits de l'homme.

Une restauration du château prévue de 2015 à 2018 nous empêchera de le visiter, mais le parc et l’accueil-boutique restent ouverts gratuitement au public. JC ne pourra pas rentrer à cause du chien. Je vais rapidement en faire le tour.

 

 

GENEVE - Arrêt quai Gustave Ador

Sur les bords du lac Léman, Genève, la «Rome protestante» invite à la dolce-vita… Le lac et son Jet d’eau, bien sûr, y sont pour beaucoup.

Lac Leman

Situé à 375 m d’altitude, le lac Léman dessine la forme d’un croissant long de 72 km. D’une superficie de 582 km2, il est partagé entre la Suisse (348 km2) et la France (234 km2), ce qui en fait le plus grand des lacs subalpin

Jet d’eau – Quai Gustave-Ador

Haut de 140 mètres, il est l’emblème de la ville.

La vieille ville, perchée sur sa butte.

Cathédrale Saint-Pierre (XIIè siècle)

Depuis 1535, elle est l’église protestante principale de Genève. A la fois romane gothique et néoclassique, l’édifice darde sa flèche de cuivre au ciel.

Calvin y prêcha de 1536 à sa mort en 1564. La cathédrale est restée depuis le principal lieu de culte de la «Rome protestante».

Nous ne gravirons pas les 157 marches qui monte à la tour nord, dommage, bien que le panorama sur la ville, le Léman, le mont Salève et le mont Blanc est soi-disant un enchantement qui mérite bien l’effort…

Auparavant, elle fut pendant mille ans l’église cathédrale de l’évêque de Genève.

La Place du Bourg-de-Four est la plus ancienne de la ville. Elle fut le lieu de foires commerciales à partir du XIè siècle et a conservé sa tradition marchande, de nombreux restaurants et cafés bordent son pourtour.

Horloge fleurie – Quai du Général Guisan

Située dans le Jardin anglais. Elle se présente sous la forme d’une horloge dont le cadran est formé de fleurs qui sont régulièrement changées.

 

+ de 8 km à pied, je suis exténuée…

 

 

Départ pour NYON, petit port de plaisance avec des quais fleuris, d’où l’on a une vue sur la rive française en face, dont le très joli village féodal d’Yvoire.

Nous ferons encore une longue promenade sur le quai Louis-Bonnard jusqu’à l’embarcadère pour remonter par la rue de la Colombière sur le parking du centre ou nous passerons la nuit.

 

 

Arrêt pour la nuit à NYON, sur le parking de la place Petit-Perdtemps.    

 

 

 

 

Samedi 6 août    

NYON

Promenade des Vieilles Murailles

Aménagée au 19è siècle à l’abri des vents du Nord, en surplomb du quartier de Rive, elle part de l’esplanade des Marronniers, d’où l’on a une belle vue sur la ville et longe des murs tapissés de vigne vierge, jusqu’au château.

Les colonnes romaines, ajoute une note romantique.

Château de Nyon, cette forteresse abrite le musée historique et des porcelaines. Construite au XIIè siècle et remaniée au XVIè siècle, cette construction d’origine féodale, propriété de la ville de Nyon depuis 1804, porte cinq tours dissemblables toutes coiffées en poivrière. 

De la terrasse, jolie vue sur le quartier de Rive et le Petit Lac.