BRETAGNE

 

Novembre 2004

 

Avec Paulette et JP 

 

 

 

Ils ont les chapeaux ronds…

 

Vive la Bretagne

M'sieur l' curé de Saint Sauveur
Il est mort il s'est pendu
Les oiseaux n'ont pas eu peur
D' fair' leur nid dans l' trou d' son cul

{Refrain:}
Ils ont des chapeaux ronds
Vive la Bretagne
Ils ont des chapeaux ronds
Vive les Bretons


L'autre jour passant Place Verte
J'entendis un chien péter
Ça prouvions que c'tte pauvr' bêt
N'a point l' trou du cul bouché
{Refrain}

Le curé c'est un bon zouille
Il donn' tout il garde rien
S'est coupé la peau des couill's
Pour fair' un' niche à son chien
{Refrain}
Dans le ciel' y a des étoiles
Qui nous font lever les yeux
Sur la terre il y a des femmes
Qui nous font lever la queue
{Refrain}
Dans l' désert' les dromadaires
Ont la peau tell'ment tendue
Quand ils ferment les paupières
Ça leur ouvre le trou du cul
{Refrain}

L'autre jour que j'étais saoul
Je m'suis allongé dans l'herbe
Je trouvais que c'était mou
J'm'étais roulé dans d'la merde
{Refrain}
M'sieur l' curé de Saint Viaud
Qu'a un' vache et point de taureau
Il fait le taureau lui-même
Ça fait des p'tits viaux quand même
(Refrain)


A Paris' les vieill's bigotes
March'nt toujours les yeux baissés
C'est pour voir dans notr' culotte
Si l' chinois n'est pas dressé
(Refrain) 

Mon grand-père et ma grand-mère
Ont l'habitud' de coucher nus
Ma grand-mère est carnassière
Elle a mordu pépé au cul
(Refrain)
Il paraît qu'en Angleterre
Par un procédé nouveau
On transform' les culs d' bell'-mère
Pour en fair' des chars d'assaut
(Refrain}
Il paraît qu'en Amérique
Par un procédé chimique
On fait fondr' les couill's des flics
Pour en fair' des élastiques
(Refrain)
L'autre jour sortant d' chez nous
Je rencontr' deux amoureux
Qui f'saient sur un tas d' cailloux
C' qu' les gens mariés font chez eux
{Refrain}
Si mon père il bais' ma mère
Ce n'est point par amus'ment
C'est pour m' faire un petit frère
Qui mèn'ra la vache aux champs
{Refrain}
J'aim' mon père et j'aim' ma mère
J'aime aussi mon bourricot
L' bourricot' j' peux monter d'ssus
Sur ma mèr' c'est défendu
{Refrain}
Ils étaient quatr' pauvres diables
Qui n'avaient pas d' quoi s' chauffer
Ils ont chié dessus la table
S' sont chauffés à la fumée
{Refrain}
Le curé de Saint-Martin
Qui sait tout et qui n' sait rien
A coupé la queue d' son âne
Pour la mettre à son p'tit chien
{Refrain}
A l'enterr'ment d' ma bell'-mère
J'étais devant, j'étais derrière
J'étais derrièr' j'étais devant
J'étais seul à l'enterr'ment
{Refrain}
Jésus-Christ a un' quéquette
Pas plus gross' qu'une allumette
Il s'en sert pour faire pipi
Viv' la quéquette à Jésus-Christ

 

 

11 novembre 2004 

 

 

 

Le voyage en Bretagne commence donc par la visite de Dinan

Au cœur de la Haute-Bretagne, Dinan, cité médiévale, invite à un voyage à travers le temps. Juchée sur un promontoire rocheux ceint de remparts, la cité surplombe la Rance et le port…

Rue pavées et places bordées de tilleuls, maisons à pans de bois et à encorbellement, façades du 18ème, édifices religieux, ateliers d’artistes, elle aurait eu beaucoup à nous offrir, mais nous sommes attendus à Perros-Guirec, et nous ne faisons qu’un petit arrêt sur le port, et une visite rapide de la ville en voiture.

C’est sûr, nous y reviendrons un jour !

 

 

Dinard

   

Fermons les yeux et imaginons un instant la fine fleur de l'aristocratie anglaise sur la plage de Dinard en costume de bain : canotiers, crinolines et ombrelles. Station balnéaire réputée pour la douceur de son climat, Dinard accueillait, au dix-neuvième siècle, une population élégante venue respirer l'air iodé du large.

Sa situation est magnifique, en face de Saint-Malo et à l'embouchure de la Rance.

Nous repassons dans les Côtes d’Armor et nous quittons la D786 une première fois pour faire un détour jusqu’à la Pointe de Saint Cast, puis de nouveau pour rejoindre le Fort de la Latte et le Cap Frehel.

Le Fort La Latte

   

Tony Curtis et Kirk Douglas s’y sont violemment affrontés dans le film "Les Vikings". Sophie Marceau et Lambert Wilson ont conversé sur son chemin de ronde dans "Les Chouans". C’est vous dire si ce site est hors du commun !

Imaginez un château fort du XIVème siècle bâti au sommet d’une falaise, entouré d’une lande sauvage d’un côté, de la mer de l’autre, et protégé par deux crevasses naturelles de 60 mètres de haut, franchissables uniquement par deux pont-levis.
C’est ce qu’on appelle une position imprenable. D’ailleurs, aussi bien les anglais au XVème siècle que les Ligueurs au XVIème, s’y sont cassés les dents. Il n’a jamais été conquis. Restauré au XIXème siècle, il conserve la puissance et la beauté austère de son origine. 

 

Charly et Marine rentreront pour le visiter, nous nous profitons du paysage grandiose.

 

" Ici les plantes paraissent plus grandes, régissent l'espace autant que les maisons. La lande touche le ciel."  disait Guillevic

 

 

 

 

Perros-Guirec    

Nous avions réservé une chambre d’hôtes, dans une jolie maison bretonne, avec vue sur la mer, à Perros-Guirec, Paulette et JP étaient à Trevou-Treguignec à la pension Hortensia.

Au cœur de la Côte de Granit rose, Perros-Guirec nous offre un site naturel protégé d'une exceptionnelle beauté, paysage insolite et grandiose où la terre et la mer sont parsemées de roches de granit rose aux formes découpées par le vent et les vagues depuis des millénaires.

 

 

 

 

12 novembre 2004   

 

 

Plougrescant

Paroisse dès 1330, devenue commune indépendante en 1790.

 

Le fondateur, Gonéry, moine guérisseur Grand-Breton immigré du IVè siècle, semble toujours couvrir la cité de sa protection. Arrivé avec sa mère Eliboubane sur cette côte sauvage, il entreprit d’évangéliser une petite communauté d’agriculteur-pêcheurs qui n’ont pas cessé de le vénérer. La légende prétend qu’il repose dans un sarcophage du VIIIè siècle, à l’abri de la chapelle qui porte son nom.
Celle-ci, est coiffée d’une flèche de guingois, en plomb, datant de 1612 mais restaurée depuis lors tout en gardant cette particularité. Elle repose sur une tour datant du Xè siècle.

 

Terre seigneuriale appartenant aux Penthièvre et confisquée en 1420 par le duc Jean au profit d'Henri du Parc, seigneur de la Roche-Jagu, la petite commune tombera sous le joug de l'évêché de Tréguier au décès de ce dernier. Elle vivra pendant des siècles de la culture et de la pêche goémonière pour se tourner progressivement, au début du XXè siècle, vers l'ostréiculture puis le tourisme naissant.

Il est vrai que pour cette dernière activité, elle ne manque pas d'atouts :

 

La côte sauvage faite de rochers et de galets où le sable ne s'étend que dans de petites criques est un véritable dédale où le promeneur se perd facilement. Parsemée de sentiers, tel un labyrinthe, elle aboutit à l'extrême Nord à la Pointe du Château.

 

La Pointe du château en Plougrescant

Imposante masse de granit, la Pointe du Château s'enfonce doucement dans la Manche en une succession de prairies verdoyantes, de champs et de bosquets parfois entrecoupés d'éruptions granitiques.

 

A quelques centaines de mètres, on découvre le site extraordinaire de « Castel Meur », la petite maison entre les rochers.

Plougrescant est surtout connu pour la carte postale qui a fait le tour du monde et qui représente une petite maison de pierre construite et enchâssée entre deux énormes blocs de granit. Entourée d'un muret de pierre, elle a été construite à quelques mètres d'un gouffre.

Elle tourne le dos à la mer depuis 1861, année de sa construction, pour se protéger des vents violents qui soufflent lors des tempêtes, fréquentes à cet endroit. Cette demeure minuscule fut érigée à une époque où les permis de bâtir n'existaient pas, où chacun pouvait construire à sa guise et laisser libre cours à sa fantaisie.

Il fallait par ailleurs avoir un amour immodéré pour la mer et ses caprices pour vivre en un tel endroit, surtout en hiver. Son bâtisseur était de cette trempe et vivra ici de nombreuses années, creusant presqu'entièrement de ses mains la lande pour y aménager deux étangs.

Ses héritiers ne l'occuperont qu'épisodiquement, les jours de beau temps. Elle sera une résidence secondaire pendant plusieurs décennies, paraissant même parfois abandonnée car ouverte seulement une fois tous les deux ou trois ans depuis la fin du 20ème siècle. L'occupante actuelle, en effet, petite-fille du premier maître des lieux quittera Tréguier où elle était née, pour aller faire fortune en Amérique. Après avoir cédé son affaire, elle revint s'installer ici, cette année.

Entretemps, les édiles locaux, soucieux de développer la vague déferlante du tourisme côtier, se seront emparés de l'image de Castel Meur pour en faire l'emblème de la Pointe de Plougrescant ...

Elle fera le tour du monde, générant un engouement tel qu'elle n'était plus considérée par le visiteur de passage comme une propriété privée mais comme un site ouvert à toutes les curiosités. La désinvolture ira à son comble un beau jour d'été où un autocar de touristes japonais aura la mauvaise idée de s'arrêter là : ses passagers voulant à tout prix un souvenir original iront jusqu'à grimper sur le toit de la maisonnette afin de s'y faire photographier ! Les dégâts qu'ils auront occasionnés pousseront la propriétaire à protéger son bien : elle intentera une action en justice afin de faire valoir sa "propriété à l'image" et, depuis lors, toute représentation commerciale de Castel Meur est désormais interdite ...

Vous ne trouverez plus dans les boutiques de souvenirs de cartes postales représentant cette maison : elles ont toutes disparu.

Une autre image a fait la renommée de Plougrescant : le Gouffre !

 

Situé à l'autre extrémité de la plage, s'enfonçant un peu plus dans la mer devant un amas chaotique, le Gouffre ouvre sa gueule tel un dragon tapis dans les entrailles du granit rose qui caractérise la côte. Surnommé gouffre de la Baie d'Enfer, il est formé d'un enchevêtrement de pans de falaise écroulés il y a bien longtemps.

Ce site remarquable, mais surtout impressionnant par la rudesse du paysage, décuple l'impression d'être en enfer lors des coups de vent. À ce moment, les déferlantes se ruent avec une violence décuplée entre les énormes blocs de granit, soulevant des gerbes d'écume soufflées sur des centaines de mètres !

 

 

 

Plouguiel

Nous poursuivons notre visite jusqu’au lieu-dit La Roche Jaune dont les terres en pente douce aboutissent au petit port de Plouguiel. Ici, la vie est rythmée au gré des marées.

 

 

 

 

Tréguier, cité épiscopale

Tréguier se blottit sur la colline, dans une courbe située presqu'au fond de l'aber (vallée, en langue celte) du Jaudy, à une douzaine de kilomètres de la pleine mer.

Située sur les hauteurs, la ville constituait un centre névralgique que les envahisseurs normands ne se firent pas défaut d'attaquer. Après l'avoir conquise et détruite, au 9ème siècle, ils fortifièrent la place mais il ne reste que peu de vestiges de cette époque.

Un nommé Gratien, ne trouvant plus que ronces, gravats et ruines sur l'emplacement de l'ancienne cité abandonnée par ses habitants, entreprit d'en relever la cathédrale en l'an 970. Il ne reste de cet édifice dédié à Saint-Tugdual qu'une tour, nommée tour Hasting. L'origine de ce nom est inconnue ...

Un autre ecclésiastique est à l'origine de la renommée de la ville : Yves, le saint patron des avocats, né en 1253 à Minihy, défenseur des pauvres contre la puissance des riches.

 

L'histoire de la ville est liée aux guerres de la Ligue qui ravagèrent le Trégor au 16ème siècle. Elle fut pillée à plusieurs reprises et l'alliance des Ligueurs et des troupes espagnoles aboutit à son incendie en 1592. La Révolution poursuivit la lente agonie d'une cité qui perdit son titre d'évêché par décret du 14 décembre 1789.

Les échanges maritimes vont s'intensifier grâce, notamment, à la culture du chanvre et du lin, matières premières utilisées par les tisserands qui feront une partie de la richesse de Tréguier.

C'est pourquoi, à l'instar d'autres villes construites sur les hauteurs, de nombreux artisans s'installèrent au pied du port et dans la rue principale montant vers le bourg.

Amenant non seulement artistes et artisans d'art, verriers et sculpteurs, le Moyen Age fut également une période faste pour son développement économique. Bon nombre d'entre eux s'y trouvent encore et déploient murs, fenêtres et balcons tels que la tradition les voulait au Moyen-Âge.

On flâne dans les ruelles en nous imprégnant d'une atmosphère qui sent bon la Bretagne du Nord pour achever notre visite par la cathédrale et le cloître.

 

 

 

 

Paimpol

À marée basse, les eaux se retirent bien loin au point d'isoler complètement le port.

Lorsque la mer remonte, le paysage change complètement et les bateaux peuvent enfin sortir ...

Pour qui se baigne encore de l'atmosphère de l'œuvre du plus illustre de ses chantres, Pierre Loti dans son roman "Pêcheurs d'Islande", la vision d'une ville nouvelle désormais principalement tournée vers le tourisme estival, amènera peut-être une légère déception ...

   

Les choses ont, en effet, bien changé depuis le 19ème siècle où la cité portuaire grouillait d'une population affairée à une activité qui a fait sa renommée : la Grande Pêche. La rade était alors parcourue par les "Islandais" en quête d'un mouillage ou relevant les amarres pour s'en aller dans les mers du Grand Nord.

La première goélette inaugurant la grande épopée de pèche en Islande sortira du port en 1852. A la fin du 19ème siècle, une flotte de 80 goélettes à hunier étaient inscrites au rôle. La disparition progressive des voiliers réduira ce nombre à une vingtaine d'unités à l'aube du conflit de 1914 et, en 1932, elles n'étaient déjà plus que 9... Le deuxième conflit armé du 20ème siècle ne verra plus ces rudes embarcations : elles auront totalement disparu. La "Glycine", dernier bâtiment de cette glorieuse épopée sera désarmée en 1935. Pendant cette période, une centaine de navires disparaîtront en mer, entraînant avec eux près de deux mille marins. L'état des bateaux, vieux ou mal entretenus, sera à l'origine de bon nombre de ces catastrophes. La fatigue et l'alcool, qui faisaient partie du quotidien des hommes, seront également les causes de naufrages bien souvent inexpliqués.

Ces goélettes de 30 mètres embarquaient 22 hommes et cinglaient vers l'hiver du Grand Nord à partir de février pour ne revenir au port qu'à l'automne. Le temps qui régnait sur les bancs de morue était si mauvais qu'il interdisait l'usage des doris. C'est du pont, face à la bise glaciale que les pêcheurs hissaient le poisson qu'ils piégeaient en laissant dériver le bateau.

Jamais ces marins ne connaissaient alors la douceur d'un été ...

Paimpol fut déjà, bien avant cela, l'un des premiers ports de la côte Nord de la Bretagne à armer vers la pêche à la morue : les premières campagnes en direction de Terre-Neuve et du Groenland datent du 15ème siècle.

  

La Pointe de l'Arcouest  

Eperon rocheux descendant en pente douce mais aride à l'extrémité de la Côte de Goëlo, la Pointe de l'Arcouest fait face à l'un des archipels les plus réputés de Bretagne : Bréhat et ses multiples rochers.

C'est en venant de la Croix des Veuves, longeant Launay Mal Nommé puis le hameau de Kervodin que l’on parvient aux rives ponctuées d'îlots roses de cette pointe qui est le passage obligé vers Bréhat.

 

C'est d'ici que l'embarquement se fait pour l'île aux fleurs, sur un quai massif s'enfonçant sur plusieurs dizaines de mètres dans les eaux, fait du granit rose qui caractérise les constructions de la côte.

 

La vedette y déverse régulièrement son lot de touristes avides de dépaysement.

 

Les nombreux rochers qui émergent à marée basse sont autant de repères d'une faune qui attire les pêcheurs à pied lors de l'étale. À ce moment pourtant, la grève ressemble plutôt à une immense étendue désertique faite de galets et de cailloux

Il est alors prudent de se méfier d'une mer d'un calme trompeur qui, dès le mouvement de l'eau, au jusant comme au montant, peut piéger les insouciants par un courant souvent violent !

 

 

L’Abbaye de Beauport

Sur le territoire du hameau de Kerity, ce bel édifice domine encore de sa masse imposante une lande sauvage où se mêlent herbus et bosquets, en un écrin de verdure bordé par les bois.
Construit en bord de mer à partir de 1202 sur ordre d’Alain de Penthièvre, son importance ira en croissant par l’adjonction de plusieurs bâtiments jusqu’au 17ème siècle.

Le monastère sera occupé par les prémontrés jusqu’en 1790. Jusque-là, ils auront développé un domaine de près de 70 hectares formant une communauté qui pouvait presque se suffire à elle-même. Les terres cultivables comportaient des vergers à pommes et à figuiers, un potager mais aussi une roseraie et un jardin à la française. Ceint de digues le protégeant des assauts des marées, il était entouré de prés salés, où paissait le bétail, et d’un étang permettant de piéger le poisson.

 

L’architecture de type normand confère à l’ensemble une certaine austérité. Paraissant vouloir tempérer cette rudesse, une influence gothique marquée bénéficie à l’église abbatiale.

La Salle au Duc bordée d’ogives et la Salle Capitulaire prolongée d’une abside polygonale, divisée en deux nefs par un alignement de colonnes sont, avec le réfectoire et l’église, les éléments les plus imposants d’un édifice religieux qui vit son rayonnement disparaître au XIXè siècle.

Le cloître édifié au XVè siècle complète cet ensemble protégé par d’épaisses murailles. La Révolution transforma les lieux en … fabrique de poudre à canon et ils serviront successivement d’étables, de mairie puis, enfin, de classes pour l’école de Kérity.

 

Les bâtiments seront rachetés en 1845 par un comte slave, Poninski, qui privatisa ainsi un lieu de culte qui, depuis longtemps déjà, avait perdu son âme…

C’est en 1862 qu’il sera classé Monument Historique et, presque réduit à l’état de ruine, il sera racheté par le Conservatoire du Littoral en 1992. Ce sera alors le début d’une certaine résurrection, certains bâtiments étant restaurés et d’autres consolidés afin de ne pas disparaître définitivement.

L’abbaye de Beauport fut un centre économique parmi les plus importants de la région jusqu’au XVè siècle. Elle était une étape importante du pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle.

Retour à Perros-Guirrec

  

Le soir nous irons diner dans une crêperie, au menu une crêpe au boudin noir et aux pommes, un pur délice.

Crêpes au boudin noir et aux pommes (pour 4 personnes)

 4 galettes de sarrazin

400 grs de boudin noir

5 pommes

1 oignon

20 grs de beurre

Sel, poivre du moulin, sucre

Beurre pour la cuisson

 

Pelez l'oignon, émincez-le finement et faites-le revenir dans une cocotte avec le beurre sur feu doux.

Epluchez les pommes, coupez-les en dés, ajoutez-les dans la cocotte avec du sel, du poivre, 2 pincées de sucre et faites-les cuire pendant 15 min environ.

Faites dorer le boudin piqué de toutes parts dans une poêle avec une noisette de beurre, puis retirez la peau et ajoutez la chair dans la cocotte.

Faire des galettes de sarrazin et servez-les avec le boudin.

 


 

 

13 novembre 2004    

 

 

Saint Guirec

 

En arrivant sur la petite plage enserrée entre deux pointes et parsemée de quelques rocher, l’un d'entre eux nous attire par sa forme arrondie ... En nous approchant, on remarque qu'il s'agit d'un petit monument : l'oratoire de Saint-Guirec. Ce curieux édifice, construit sur un amas de rochers submergé par les flots à marée haute, trouve son origine au 12ème siècle.

S'il était très fréquenté par les femmes des marins qui venaient y prier pour le retour de leurs époux, il l'était tout autant par les jeunes filles.

Une légende disait, en effet, que si elles arrivaient à planter une aiguille dans le nez du saint qui y trônait, elles seraient mariées dans l'année.

Cette croyance avait tellement abîmé la statue de Saint-Guirec, sculptée dans le bois, que la paroisse l'avait finalement sagement remplacée par une

copie réalisée en granit.

Le martyr ne serait désormais plus martyrisé ...

 

L'original est à l'abri de la chapelle du même nom qui est située à quelques pas, en surplomb de la plage. L'édification de celle-ci remonte au 14ème siècle mais il ne subsiste que peu de pierres de cette époque. Elle subit en effet plusieurs restaurations au cours des ans et fut notamment agrandie.

 

Face à la plage, trônant au milieu d'un désordre granitique posé là, sans doute, par quelque géant, le château de Costaeres surprend plus d'un visiteur. Semblant sorti d'un conte des mille et une nuits par son aspect féérique, il surveille la côte depuis le 18ème siècle. Il a emprunté une déformation de l'ancien nom de l'île : Coz-Seherez signifiant "vieille sècherie". C'est là, en effet, que les marins faisaient sécher au soleil les poissons qu'ils sortaient de la mer.

La mare du Moine, Ploumanach en breton, est probablement l'un des sites les plus inattendus des côtes d'Armorique ! On poursuit donc notre périple sur le sentier des douaniers qui nous fait traverser les landes d'où surgissent des amas de granit rose.

Défiant le temps, après des érosions spectaculaires provoquées par les éléments qui l'entourent, la mer et ses tempêtes, datant de 300 millions d'années, les amas de granit rose s'étendent sur 25 hectares bordant une des côtes où les courants sont parmi les plus violents.

Au fur et à mesure que nous avançons, on découvre la fantaisie d'une nature exposant des formes plus surprenantes les unes que les autres.

Tantôt un phoque, une main, une tortue, un sabot ou un pied renversé, tantôt un éléphant ou le chapeau de Napoléon nous pousse à vouloir découvrir dans chaque rocher une légende que l’on aurait envie d'inventer...

La Pointe de Squewel y fait face aux Sept Iles, battue par des vagues qui continuent à en polir les contours.

Là, le "Château du Diable", massif granitique impressionnant semblant vouloir s'engloutir dans les flots.

Au milieu de ces amoncellements de granit, parmi les ajoncs qui en bordent les sentiers, une ancienne cartouchière et un ancien poste d'observation de douaniers rappellent que nous sommes bien sur une terre occupée par les hommes ...

Non loin le phare de Ploumanach

Il est temps de refaire le chemin du retour. On appréciera tout autant.

 

 

Armor, le pays de la mer.

 

Restez là encore un petit moment ...

Fermez les yeux ...

Aiguisez vos sens, une dernière fois ...

Dressez l'oreille ...

N'entendez-vous pas, au large ... ?

Cette plainte lancinante et aigue venant de nulle part et de partout ... ?

Le son presque monocorde d'un biniou essoufflé ...?

Le couinement nasillard d'une bombarde se mêlant au ressac battant les rochers à vos pieds ... ?

Si c'est le cas, c'est que vous aurez, peut-être, compris l'âme profonde de ce pays ...

Vous pourrez alors vous en aller, conquis, serein, avec la certitude de revenir ... un jour.

 

L'Armorique vous aura pris ... elle ne vous lâchera plus.

 

 

 

Plougasnou

Plougasnou, à l’entrée de la baie de Morlaix, est une petite station balnéaire familiale. La beauté de sa côte ne manque pas de nous séduire. Nous ferons une halte à la pointe de Primel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pointe de Primel

Pour bien saisir toute la beauté de Plougasnou, il faut nous engager sur le sentier côtier. Le littoral exceptionnel dévoile la multitude d’îles et d’îlots de la baie de Morlaix, composant de merveilleux paysages.

 

JP et Charly reprennent la voiture pour aller nous attendre un peu plus loin.
Une superbe balade d’une ½ heure (…dit le guide du routard)

Au bout de ¾ heure, les pieds commencent à me faire souffrir (j’avais était opérée quelques mois plus tôt des 2 pieds, hallux valgus) et ne voyant pas le bout du sentier on demande à des randonneurs :

- Le chemin est -il encore long ?

- Vous êtes arrivés dans 10 mn.

Bon allez, encore un petit effort…. 10 mn plus tard, rebelote nous demandons à des randonneurs :

- Le chemin est -il encore long ?

- vous êtes arrivés dans 10 mn.

Cette fois-ci, on y croit, on continue en accélérant la marche, enfin on essaie….

- Attention, Paulette, si on croise encore des randonneurs, c’est toi qui demande car s’ils me disent 10 mn, je me fais pipi dessus….

- Savez-vous combien de temps il nous faut pour atteindre la prochaine étape ?

- Pas longtemps… 10 mn environ….

Fou rire assuré, et pause pipi devant les vaches qui elles aussi doivent bien rigoler.

 

10 mn après, nous arrivons enfin à l’étape ou nous devions retrouver nos bons…hommes, mais personne. Il nous faut encore attendre, environ 10 minutes (je rigole)… Je suis complètement KO, mais le paysage en valait la peine.

Le bleu turquoise de la mer faisait penser aux calanques de Marseille, la chaleur en moins !

 

 

 

 

Bécassine, c’est notre cousine !!!!

 

 

 

Morlaix

D’un village de pêcheurs au début du Moyen-Âge, Morlaix est devenu l’un des ports les plus actifs de Bretagne entre les 15ème et 18ème siècles. La prospérité de la ville a crû largement grâce au commerce du tabac.

Le site de Morlaix est très spectaculaire. Niché dans une vallée étroite, le centre-ville est dominé par un viaduc construit entre 1861 et 1864. La place principale et les rues voisines rassemblent de nombreuses maisons à colombage, typiques des 15ème et 16ème siècles...

Retour pour la dernière soirée à Perros-Guirec.          

 

 

14novembre 2004    

 

Forêt de Paimpont

 

La forêt de Brocéliande n'existe pas sur les cartes officielles... mais à bien y regarder, la forêt de Paimpont conserve en elle la trace des légendes du roi Arthur et de la quête du Graal, des chevaliers de la Table Ronde, des amours de Viviane et de Lancelot-du-Lac... On peut peut-être y entendre le chant ensorcelant de Merlin l’Enchanteur, percevoir la danse troublante des fées dans les clairières noyées de brume.

 

Dans la forêt, il est un amoncellement de pierres dont la tradition ou la légende affirment qu’il est le tombeau de Merlin.

Et qu'en est-il du secret de la fontaine de Jouvence ?

 

 Chaque 21 juin, la date du solstice d’été, on y présentait aux grands prêtres les enfants nés pendant l’année afin qu’ils puissent être lavés et inscrits sur le « marith » (registre).

 

 Terre de druides et d’enchanteurs, il faut prendre garde aux sortilèges, d’ailleurs nous pensons que JP sera pendant quelques minutes ensorcelé par la fée Morgane…

 

 

 

 

Rennes

La capitale bretonne, une métropole riche de ses 2000 ans d'histoire.

Une autre pour le plaisir.

Dans tous les coins de Bretagne,
Dans les fêtes et les pardons,
Tous les gars de la campagne
Fredonnent cette chanson:
(Refrain)
C'est la coutume en Bretagne,
A la fête du Grand Pardon,
Les filles montent au mât d' cocagne
Décrocher les saucissons...
(Refrain)

Quand il passe un "aréoplane",
Tous les hommes lèvent les yeux,
Quand il passe une jolie femme,
Tous les hommes lèvent la queue...
(Refrain)
L'autre jour boulevard Saint-Pierre,
J'ai rencontré deux amoureux,
Ils faisaient sur un tas d' pierre,
Ce que les autres ils font chez eux...
(Refrain)
Sur l' clocher l' coq du village
A toujours la queue au vent,
J'en connais qui dans la ville
Voudraient bien en faire autant...
(Refrain)
Avec les gars, Antoinette
A fait les cent dix-neuf coups,
Ça ne paye pas ses dettes,
Mais ça bouche toujours son trou...

(Refrain)
La Marie est bonne ménagère,
Quand elle va faire son marché,
L'aubergine n'est jamais chère,
Pour en faire un godemiché...
(Refrain)
Trois bandits dans une chaumière,
N'avaient rien pour se chauffer,
Ils chièrent sur la table
Et se chauffèrent à la fumée...
(Refrain)

Mon grand-père et ma grand-mère
Tous les soirs couchent tout nus,
C'est pour ça que ma grand-mère
A mordu grand-père au cul...
(Refrain)
Le curé de Saint-Sauveur
Quand il est mort il s'est pendu,
Les oiseaux n'ont pas eu peur
De faire leur nid dans 1' trou d' son cul.
(Refrain)

Il paraît qu'en Angleterre
Est un procédé nouveau:
Ils démontent les belles-mères
Pour en faire des chars d'assaut...
(Refrain)
Il paraît qu'en Angleterre
Ceux qui font caca parterre
On leur coupe le derrière
Pour en faire des pommes de terre...
(Refrain)
Il paraît qu'en Italie
Ceux qui font pipi au lit,
On leur coupe le zizi
Pour en faire des spaghetti...
(Refrain)

En revenant de l'Amérique
Sur le bateau du Canada,
Je faisais de la barre fixe
Sur la bête de mon papa...
(Refrain)
En Afrique les dromadaires
Ont la peau qu'est si tendue,
Que pour fermer les paupières
Ils doivent ouvrir le trou d' leur cul...
(Refrain)
Napoléon dans un caprice
Fit, de sa femme, l'impératrice,
Mais les troufions, plus exigeants,
Firent d'un con un adjudant...
(Refrain)
A Paris les vieilles bigotes
Marchent toujours les yeux baissés,
C'est pour voir dans nos culottes
Si I' chinois n'est pas rel'vé...
(Refrain)
A l'enterrement de ma grand-mère
J'étais derrière, j'étais devant,
J'étais devant, j'étais derrière,
J'étais tout seul à l'enterrement...
(Refrain)
En passant devant le cimetière
J'ai entendu un mort péter,
Ce qui prouve que sous terre
Ils n'ont pas le cal bouché...

 

 

 

                      THE END