Décembre 2006

 

 

  

 

Week-end à

 

 

MONTPELLIER

Montpellier, une ville qui attire

 

Au bord de la méditerranée, Montpellier, 8e ville de France, séduit par sa douceur, sa soif de culture et son sens de la fête…
Ville millénaire (elle abrite la plus ancienne université de médecine d’Europe encore en activité), Montpellier, s’est, au fil des années, dotée de réalisations à l’échelle des plus grandes métropoles internationales. Les plus grands architectes ont marqué la ville de leur empreinte, à l’image de Ricardo Bofill à qui Montpellier doit son quartier néoclassique Antigone ou de Jean Nouvel qui construit la nouvelle mairie.

On pourrait se demander pourquoi la ville se développe à une telle allure… L’explication est toute simple : Montpellier attire. Indéniablement. A tel point qu’en 30 ans, la population a été multipliée par trois, passant de 80.000 habitants en 1979 à 245.000 aujourd’hui. Un phénomène qui perdure, puisque chaque année, ce sont près de 4000 nouveaux arrivants qui s’installent dans la capitale languedocienne pour s’y faire une vie au soleil !

 

Il faut dire que la ville a de quoi séduire… Destination urbaine et culturelle de tout premier plan, Montpellier a su combiner les facilités d’une grande ville à la douceur de vivre méditerranéenne ; vastes espaces piétonniers et arborés, ruelles médiévales, hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, marchés parfumés sans oublier la multitude de terrasses animées, le musée Fabre, le quartier détonnant d’Odysseum, la serre amazonienne du parc zoologique de Montpellier… bref, une ville moderne à la saveur d’autrefois, le charme d’une cité à taille humaine !
Tradition universitaire oblige, Montpellier compte également sur son territoire près de 70.000 étudiants. Cause ou conséquence de cette jeunesse : des festivals à foison, des cafés par centaines, des rencontres qui ne demandent qu’à se faire….

… Montpellier, une ville qui bouge, qui vibre. Une ville qui vit, tout simplement…

Les origines

 

La région de Montpellier, comme tout le rivage de la Méditerranée entre Alpes et Pyrénées, est une très ancienne terre de peuplement et de passage. Sur le vieux fond préhistorique, Phéniciens, Grecs, Ibères, Ligures et Celtes ont laissé une empreinte plus ou moins importante. Rome sera le dernier creuset de ces influences multiples. Dès 123 avant notre ère, le Languedoc devient colonie romaine. Acteur majeur de la conquête, le consul Domitius marque le pays en créant la route qui porte son nom, la Voie Domitienne. Jusqu’à nos jours, c’est toujours cet axe est-ouest unissant l’Italie à l’Espagne qui structure les échanges et la vie de la région.

Montpellier voit le jour en 985, au sud de ce vieil itinéraire et au nord de la Route du Sel. Une situation stratégique puisque la future ville s’installe sur le Cami roumieu ou Chemin romain qui passe entre les deux routes. Le comte de Melgueil (Mauguio) donne à Guilhem, un seigneur installé dans la moyenne vallée de l’Hérault face au vicomte de Béziers, un manse (domaine agricole) sur le Mons Pestelarium. Le texte de donation nous fait même connaître le nom du serf qui l’exploite : Amalbert. En revanche, l’étymologie du lieu reste mystérieuse. Nombre d'hypothèses ont été avancées - y compris un poétique, mais improbable Mont des jeunes filles -. Montpellier, sur ce point, garde son mystère, même si l’hypothèse la plus sérieuse évoque la position stratégique de la colline : le mont du verrou. Le développement du domaine va de pair avec celui de la maison des Guilhem. Dès la première partie du 11è siècle, cette dernière devient plus puissante que celle des comtes de Melgueil. Des alliances flatteuses illustrent cette montée en puissance du Seigneur de Montpellier : Guilhem VII épouse en 1156 une descendante d’Hugues Capet, Mathilde de Bourgogne et Guilhem VIII, en 1174, se marie avec Eudoxie, nièce de l’Empereur de Byzance.

 

Village médiéval

 

 

 

Les Mattelles

Saint Guilhem le Désert

Le village et ses alentours

Echoppes d'artisans et terrasses de cafés ont envahi les rues pavées du village. Potiers, menuisiers et souffleurs de verre y font montre de leurs talents séculiers. A l'ombre des platanes méridionaux, la place de la liberté nous offre une halte avant que l’onl s'engouffre dans les étroites ruelles du village en gravissant les escaliers taillés dans la roche. Ici, des chardons séchés protègent encore les maisons des mauvais esprits et les rues ont gardé leurs noms d'autrefois.

 

 

L'abbaye de Gellone

Cette abbaye cistercienne du Moyen Age, est considérée comme un des fleurons de l'art roman au Languedoc. Abandonnée puis démantelée au XIXème siècle, une partie de son cloître se trouve aujourd'hui au musée des cloîtres de New York. L'église est constituée d'une nef très haute et assez peu large. Elle se déroule sur trente mètres et ne comporte aucun élément de décoration, ce qui la rend d'autant plus imposante.

Un homme, un village

L'histoire de Saint-Guilhem-le-Désert se confond avec celle de son fondateur. Guilhem, plus connu sous le nom de Guillaume le Grand ou de Guillaume d'Orange. Cousin et conseiller du roi Charlemagne, il s'est illustré dans la lutte contre les Sarrazins avant de se retirer dans le désert en 804 et de fonder le monastère de Gellone. Avant de partir, le roi lui offre un morceau de la Croix du Christ qu'il expose ensuite dans l'abbatiale. Au XIIIème siècle, l'abbaye devient un important lieu de pèlerinage. Croyants et croisés en partance pour Jérusalem viennent voir la Croix et se recueillir sur le tombeau de Saint-Guilhem. Le village devient alors une étape importante sur la route de Saint-Jacques de Compostelle.

 

En contrebas du village, le Pont du Diable est le plus vieux pont roman de France. Construit au XIème siècle, il facilitait le passage des pèlerins se rendant à Compostelle. Sa construction difficile a donné lieu à une légende. Le diable détruisant chaque nuit le travail effectué la veille, Saint-Guilhem passa un accord avec lui. Lucifer laissa le pont se terminer en échange de la première âme qui le traverserait. Une fois achevé, les moines firent passer un chien. Fou de rage, le diable se jeta dans les eaux en promettant de nombreuses crues.

 

Au cœur d'un écrin rocheux, entouré de pitons dolomitiques, Saint-Guilhem-le-Désert séduit par la beauté de ses monuments et ruelles mais aussi par la persistance d'anciennes croyances et légendes.

  

 

 

 

Les Gorges

 

 

 

 

de l'Hérault