MIDI-PYRENNEES

 

TOULOUSE

 

 

 

Du 28 au 31 mai 2013

 

 

28 mai

5h30, je suis dans le hall de l'immeuble avec ma valise. Pour une fois, c'est moi qui attends Jean Paul et Paulette.

Le car qui arrive de l'Argentière doit nous récupérer à l'entrée de l'autoroute à la Saulce.

1er arrêt sur l'aire d'Aubignosc pour une pause-café. Le programme va être totalement chamboulé à cause de la pluie (il y aura une alerte orange dans l’Ariège)

Arrivée à l’hôtel des Minotiers à Mirepoix à 2h-15, j’en connais deux qui commençaient sérieusement à avoir faim. Nous passons tout de suite à table, avant de découvrir nos chambres respectives, je partage la mienne avec Eliane (le nouveau couple phare de l’année… )

L’hôtel est une ancienne minoterie au cœur d’une cité médiévale en Pays Cathare. Nous y passerons 3 nuits, le patron et les employés sont charmants et serviables, les chambres sont spacieuses et d’une propreté irréprochable. Le restaurant est également à recommander. Un hôtel deux étoiles qui à mon avis en mérite bien trois.

Nous retrouvons Jean Jacques qui remplace son chauffeur et à 3H30, c’est le départ pour le centre aéronautique de Toulouse Blagnac.

Des tours et des contours pour enfin trouver le site Airbus… Là, nous devons encore attendre dans le car pour la distribution de badges en échange de notre pièce d’identité (cela me rappelle certains grands chantiers Bouygues…). Emilie sera notre guide pour la présentation du programme A380.

Il n’y aura pas de photos puisque elles sont interdites, je vais aller en "piquer" sur internet.

On apprend que 50000 personnes étaient là pour voir le premier décollage de l’A380, le 27 avril 2005.

Que ses éléments sont construits principalement en France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni et Belgique, mais que l’assemblage final se fait à Toulouse et l’équipement intérieur à Hambourg. Qu’il faut 500000 euros pour faire le plein dans les 11 réservoirs de l’avion d’une contenance totale de 310000 litres. Que le centre fait travailler 20000 personnes directes et autant de sous-traitants. Qu'il faut 2,9 litres aux 100 km par passager (525 à 853 passagers suivant la configuration), mais qu’il consomme moins qu’un Boeing, son concurrent américain, et qu’il coute la bagatelle somme de 320 millions d’euros etc… etc…

Et ce petit bijou, je l'ai déjà pris en mars 2012 pour aller en Chine, mais restons modeste, je n'ai pas voyagé en 1ère classe.

 

Retour à Mirepoix

Diner à l'hôtel.

 

 

 

29 mai

 

 

8h15, tout le monde est dans le car, nous sommes un groupe très discipliné… Et là Jean Jacques, tu t’es un peu planté car nous avons ¼ heure d’avance sur la guide qui doit nous faire la visite guidée du Cœur de Toulouse, la « ville rose », chantée par Nougaro,

la place du Capitole et l’hôtel de ville du XVIIIe siècle, la rue Taur, la Basilique St Sernin, l'église des Jacobins…

(J'ai voulu jouer la pro avec l'appareil de Fred et les photos sont nulles. Bon d'accord, c'est certainement ma faute, je ne suis pas une experte, j'ai dû faire un mauvais réglage et je trouve que les photos prises plus tard, avec mon téléphone sont beaucoup plus jolies).

Notre guide nous apprendra qu’en mai 1463, un incendie se déclara dans la maison d’un boulanger au quartier des Carmes et propagé par le vent d’Autan à travers les rues étroites, bordées d’habitations à pans de bois, il détruisit 1/3 de la ville médiévale et ne s’arrêta qu’au bout de plusieurs jours. Selon les historiens, le boulanger fut condamné à mort.

Centre de Toulouse, la place du Capitole est incontestablement un des lieux les plus appréciés de la ville. Animée par bon nombre de cafés, point de rendez-vous pour les toulousains, elle mesure 12000 m2 et elle est ornée au sol d’une croix occitane représentant les 12 signes du zodiaque, les 12 mois de l'année, les 12 heures du jour.

Construit en 1190, c'est en 1759 que le Capitole prit sa forme actuelle. Conçue par l'architecte Georges Cammas, la façade est agrémentée de statues et de huit colonnes de marbre, qui symbolisent les huit Capitouls (magistrats municipaux).

 

Il faut passer par la Cour Henri IV pour pénétrer dans l’enceinte du Capitole et prendre l’escalier d’honneur.

Le premier étage est une galerie d’apparat qui est constitué de plusieurs salles.

 

La salle Gervais ou trois tableaux représentent l’amour à 20, 40 et 60 ans.

 

La salle Henri Martin est dédiée à ce peintre de Toulouse (1860-1943). Elle est décorée de toiles géantes représentant les quatre saisons. La plus connue est «Les rêveurs» où l’on voit Jean Jaurès au côté du peintre lui-même au bord de la Garonne.

 

La Salle des Illustres. C’est dans cet espace au décor raffiné que sont célébrés les mariages. Elle est classée Monument historique depuis 1994. On y découvre les bustes de prestigieux personnages toulousains dont celui de Pierre Paul Riquet, le créateur du Canal du Midi. De superbes peintures ornent son plafond.


Un véritable enchantement.

La rue du Taur qui mène de la place du Capitole à la basilique tire son nom des circonstances du martyr Saturnin, premier évêque de Toulouse qui vécut dans la première moitié du IIIème siècle, refusant de renier sa foi, ayant été attaché par les pieds à un taureau que l’on devait immoler et traîné à travers les rues de la ville jusqu’à ce que mort s’ensuive. Son corps fut recueilli et enseveli dans un cercueil de bois.

Au cours du IVème siècle, l’évêque Hilaire fit dresser au-dessus du lieu du cercueil une petite basilique de bois pour honorer la mémoire de son prédécesseur. L’emplacement exact de cette tombe est inconnu. La tradition toulousaine veut que l’église gothique du Taur en ait perpétué le souvenir mais les fouilles n’ont rien révélé de concluant à cet égard.

La basilique Saint-Sernin trouve son origine dans le souhait d’honorer la mémoire du saint. L’édifice conserve 260 chapiteaux romans et est le symbole de l’architecture romane méridionale.

La basilique est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle depuis 1998.

Qui soutient l’autre !!!

Photos de ce groupe attentif et bien discipliné !!!

Construite de 1851 à 1854, la galerie des arcades s’ornent depuis 1997 de 29 tableaux plafonniers de l’artiste Raymond Moretti. Un bref passage sous chacun des tableaux nous raconte la violence et la beauté de l’histoire toulousaine, ses habitants, les grands personnages politiques, scientifiques, artistiques, l’architecture des monuments, la tradition musicale, l’industrie avionique et spatiale, le sport-roi de la ville : le rugby.

 

Si la violette m’était contée…. Dommage, nous n'avons pas eu le temps de rentrer dans cette boutique aux senteurs, saveurs et couleurs de la fleur emblématique de Toulouse.

L’église des Jacobins a été construite par l’ordre des frères prêcheurs, un ordre mendiant fondé en 1215 afin de promouvoir la prédication de l’évangile et lutter contre l’hérésie cathare.

Ces bâtiments entièrement faits de briques sont considérés comme des joyaux de l'art gothique languedocien en matière de construction monastique des XIIIe et XIVe siècle.

L'église abrite depuis 1369 le corps de saint Thomas d’Aquin, auquel elle est consacrée. C'est également dans ces bâtiments qu'a été établie pendant plusieurs siècles l’ancienne université de Toulouse depuis sa fondation en 1229 jusqu'à sa suppression à la Révolution française.

Les Cathares

Entre le Xe et XIIe siècle, une mystérieuse « hérésie » fait son apparition dans le Midi de la France. Une religion nouvelle dont le succès fut si rapide qu'il effraya l'Église catholique. Cette dernière fut en partie responsable de cet extraordinaire essor : critiquée de toutes parts et incapable de se réformer, elle prépara le terrain sur lequel le catharisme put s'enraciner. Bien avant l'apparition de la religion cathare, de nombreux moines avaient prêché la révolte ouverte contre l'Église, ses prêtres et ses sacrements : l'exigence entre une plus grande simplicité dans la relation des hommes avec Dieu, d'un retour à une foi moins prisonnière du cadre luxueux dans lequel l'avait enfermée l'Église, étaient des revendications très largement répandues à l'époque.

Bientôt son expansion et sa menace sont telles que l'Eglise catholique est contrainte de mener une guerre à l'éradication de cette religion. Deux croisades seront menées par le royaume de France, il s'agit surtout pour le roi de France de dominer tout le Languedoc et l'Aquitaine. La lutte contre les cathares s'achèvera par la chute de la forteresse de Montségur en 1244.

Ballade en péniche sur le canal du midi.

Nous partons du Port Saint Sauveur, il fait un froid de canard, peu de courageux reste sur le pont avant. Si je veux avoir des photos, j’y suis bien obligée. Le toit qui nous abrite se rabaisse parfois pour passer sous les ponts, il faut obligatoirement s’asseoir pour ne pas le prendre sur la tête, n’est-ce pas Henri !!!

Le bateau glisse sous une allée de platanes avant de croiser plusieurs péniches d’habitation, puis nous franchissons l’étonnant Pont des Herbettes qui enjambe l’autoroute.

TOULOUSE : Au-dessus de la rocade sud, le Canal du Midi passe dans ce pont de métal exceptionnel

Avec 241 kilomètres, le Canal du Midi a le bras long. Et Riquet se serait retourné dans sa tombe s'il avait été question d'interrompre son cours d'eau, entre Toulouse et l'étang de Thau. Aussi, en 1984, lorsque s'est posée la question de la construction de la rocade sud, il a bien fallu se creuser les méninges pour que le plan d'eau passe. Jusque-là, le Canal du Midi était à niveau du sol. Comment lui faire franchir la rocade ?

En fait, le plan d'eau n'a pas bougé. C'est la rocade qui passe en dessous et s'enterre sous le pont.

Le pont-canal des Herbettes a donc été construit, non sans quelques soucis techniques. Cet ouvrage d'art, tout en métal, long de 56 mètres, est un des rares pont-canal du genre en France. Depuis seize ans donc, l'écoulement du canal passe dans cette énorme cuvette d'acier (inoxydable bien sûr !), qui suscite toujours la curiosité des milliers d'automobilistes qui passent en contrebas, tous les jours. Imaginez, au-dessus de votre tête quelques 1.900 m3 d'eau, contenus dans ce seul « réservoir » d'acier. Mais plus amusant encore, le pont-canal soutient un bief de plusieurs kilomètres, entre l'écluse de Matabiau et celle de Castanet : soit 500.000 m3 d'eau ! Autrement dit, si ce pont cède, un demi-million de m3 d'eau... se déverse sur la rocade. Mais le plan «catastrophe» s'arrête là. La direction de l'équipement, chargée de son entretien, assure que l'ouvrage offre toutes les garanties de sécurité. Il faudrait ajouter aussi que ce pont est placé sous haute surveillance.

Rassurons-nous. Le pont-canal en métal le plus prestigieux, un des plus anciens et le plus long de France, avec 660 mètres, est celui de Briare qui franchit la Loire. Il date de 1896. Et après tout ce temps, il «n'a jamais pris l'eau»...

 

Nous naviguons jusqu’au port de Ramonville St Agne. Au retour, je rentre, je suis frigorifiée, j’ai hâte de remonter dans le car. Finalement les personnes qui sont restées à l’intérieur pendant toute la ballade n’auront eu qu’une vision sombre (à cause des vitres fumées) sur les talus du canal.

2h30 environ qui m’aurait paru une éternité s’il n’y avait pas eu « l’intermède » qui m’a beaucoup fait rire.

 

L’escapade sur Toulouse prend fin. Un seul regret : ne pas avoir vu le magnifique pont en pierre qui enjambe la Garonne. Je dirai même, ne pas avoir vu la Garonne du tout.

 

Pour réchauffer tout le monde, rien de tel qu'un petit arrêt apéro en pleine campagne (bon ! on aurait pu choisir mieux...)

Il n’est pas encore l’heure de diner, je pars avec Josiane et Eliane faire un petit tour dans la cité médiévale de Mirepoix.

 

 

 

 

30 mai

Musée ariègeois de la Déportation et de l’Internement de Varilhes

Ce petit musée est situé rue du quai, derrière la mairie. Il se veut la mémoire vivante des 22 Varilhois déportés et de tous ceux qui ont vécu l’enfer concentrationnaire nazi. A travers une exposition, il nous propose un aperçu du sort qui leur était réservé

La ville de Varilhes reçut dans son ensemble la Croix de Guerre en 1948, pour son action pendant la guerre.

 

 

Retour sur Mirepoix pour un déjeuner médiéval servi en costumes d'époque.

 

Dans ce logis du XVIIIe siècle, où l'histoire a laissé sa trace, on nous propose un type de restauration ancestrale, dont la fouace est la spécialité (recette datant du moyen âge).

 

Mais qu'est-ce que la fouace ?

Galette généralement ronde, peu épaisse, contenant très peu de mie. Sa croûte moelleuse, est irrégulièrement colorée. Cette galette à la particularité d'être creuse, ce qui facilite son fourrage. Le diamètre et le poids des fouaces varient.

Elles sont cuites devant nous, dans le four à pain du restaurant. Chacun pourra couper ses fouaces encore fumantes pour les fourrer de diverses préparations proposées.

 

Montons les marches, poussons la porte !

Abondance, musique, bougies, vaisselles en terre cuite, calice en étain ou en grès, nous plongerons l'espace de cette halte, dans l'ambiance des dîners aux chandelles.
Ah ! ces jours de fêtes, quand on faisait ripailles...
Chantal et Eric en tenue médiévale et XVIIIe, nous attendent pour faire bombance, un repas insolite dans un cadre convivial.

 

La Ripaille du Troubadour

 

Rivesaltes ambré en breuvage de bienvenue



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Champignons frais farcis rôtis au feu de bois

Fouaces à volonté à garnir de moultes préparations
Rillettes, beurre 1/2 sel



                                                       ***

 

Cassoulet du Logis

(au confit de canard, jarret & pied de porc, saucisse du pays)



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Salade verte et  chèvre confiture de myrtilles



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Dessert, le caprice de la pâtissière

 

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Café ou une tisane en yssue 

 

Le tout arrosé d'un vin de pays

Paulette redemande du cassoulet en disant « profitons, ce n’est pas demain que l’on en remangera ». Eh bien ! Oui Paulette, demain midi rebelote, on remangera du cassoulet. Je ne vous dis pas le retour dans le car…


Et Malou qui n'aime pas le fromage, fait tout de même main basse sur la confiture de myrtilles...

 

Continuation vers Montgaillard et visite des Forges de Pyrène : une des dernières forges à martinet en activité.

Dans ce hameau hors du temps résonne encore le martèlement d'une ancienne forge transformée en taillanderie (fabrication d'outils) au XIXe siècle. Les 5 hectares du site mettent en scène 120 métiers, pour la plupart disparus, une collection de 6500 outils et plusieurs ateliers animés.

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Dans le musée des métiers d'autrefois, on revit l'histoire de ces pratiques du passé, les gestes de nos aïeux et leurs secrets d'artisans. Vous évolue au milieu des marchands ambulants, colporteur, montreur d'ours, vitrier, rémouleur, arracheur de dent ... on découvre le tour de main du charron, maréchal-ferrant, vigneron, tanneur, tailleur de pierre, charpentier, couvreur en chaume, cloutier …

On participe aux ateliers animés, nous sommes accueillis par le sabotier, le fabricant de peigne en corne, le coutelier.

Et il est déjà l’heure de repartir…

 

Bastide médiévale au pied des Pyrénées Cathares, trois fois détruite et trois fois rebâtie : Mirepoix la Médiévale

C’est au Xe siècle que l’on cite la première fois son nom dans une charte donnée aux habitants par Raymond Roger comte de Foix. On lui attribue des origines celtes.

Lors de la croisade contre les Albigeois en 1209, Simon de Montfort prend le château féodal. La famille de Mirepoix très liée au Catharisme est dépossédée. Simon de Montfort le donne par le traité de Paris en 1229 à Guy de Levis son fidèle lieutenant qui devient Maréchal de Mirepoix.

A cette époque la ville s’étend au pied du château sur la rive droite de l’Hers et est très florissante : près de 2000 habitants, de nombreux commerces et industries.

En 1279, la rupture du barrage de Puivert provoque une terrible inondation qui détruit toute la ville en n’épargnant que le château.

En 1289, Guy de Lévis décide de rebâtir la ville sur la rive gauche de l’Hers, c’est son fils qui fit exécuter ce projet. La ville est reconstruite en forme de bastide ce qui explique les rues tracées au cordeau suivant deux axes perpendiculaires et une grande place centrale.

La cité prospère et en 1317, le pape Jean XXII en fait un évêché.

En 1362, la ville est attaquée par une bande de routiers qui met le feu. Suite à ce grand incendie détruisant la partie sud de la ville, une nouvelle enceinte de protection est construite constituée par de fortes murailles et quatre portes fortifiées pour mettre la ville à l’abri. De nos jours, il ne subsiste de cette fortification que la Porte d’Aval qui laisse encore entrevoir des traces de herse.  

La petite église St Maurice construite en 1298 par Jean de Lévis et sa femme Constance de Foix se transforme au cours du temps en cathédrale. De nos jours la cathédrale St Maurice possède une nef unique de 48 m de long, 24 m de hauteur, 22 m de large, un portail gothique et un clocher à la flèche élégante de 60 m de haut. Par sa largeur de nef, la cathédrale se situe au 2ème rang en Europe après Gerona en Espagne.

Sur la grande place, l’on peut encore admirer les maisons à colombages sur galerie de bois. Des piliers en bois aidés d’étançons soutiennent les façades et forment de magnifiques galeries couvertes. Les solives des maisons les plus riches sont sculptées. Les plus belles sculptures se trouvent sur la maison de Justice du Seigneur qui devient plus tard en 1500 Maison des Consuls : femmes à coiffe, tête barbue, tortue…

 

31 mai

 

Dernier petit déjeuner à l’hôtel.

Il faut maintenant descendre les valises, mais il pleut à verse et l’ascenseur en panne oblige tout le monde à prendre les escaliers de secours qui se trouvent à l’extérieur. Bien sûr, mon parapluie est resté dans le car, heureusement Jean Paul est là pour m’aider, « c’est un ange ».

Il est 8h et comme d’habitude, nous sommes tous à l’heure.

Au programme :

Castelnaudary, la capitale du cassoulet : visite guidée de la vieille ville pour en découvrir le patrimoine très riche.

Ensuite, découverte gourmande des secrets du foie gras : de l’élevage au plaisir de l’assiette, visite des ateliers de fabrication du confit, foie gras, magret, cassoulet. Dégustation.

Il continue de pleuvoir. L’Ariège est en alerte orange, et dans le bus le calme règne. Alors Jean Jacques détend l’atmosphère en disant « Ça fout le bourdon cette pluie, en plus pour aller voir zigouiller des poulets. Heureusement qu’il y a un bon cassoulet à venir, ça mets les gaz’s »…

 

Une fois devant l’office du tourisme, il n’y a que quelques courageux, dont je fais partie, qui descendent du car. Le programme est donc modifié pour la énième fois.

La guide prévoit un tour de ville panoramique en car et rajoute une visite dans une petite fabrique familiale de poteries. Tout le monde est content.

Castelnaudary entre dans l’histoire dans un document de 1118 sous le nom de «Castellum Novum Arri» c’est-à-dire le château neuf d’Arius. C’est autour de ce château (actuel emplacement du Musée du Lauragais) que se construit la ville. Castelnaudary devient une place forte stratégique durant la croisade contre les Cathares. En 1211, elle tombe dans les mains des Croisés, puis en 1221 elle sera reprise par le Comte de Toulouse.


En 1355, en pleine Guerre de Cent Ans, la cité sera brûlée par le Prince Noir, fils du roi Edward III d’Angleterre. Le Lauragais et sa capitale ne retrouveront la sérénité que sous le règne d’Henri II.
Son épouse, Catherine de Médicis, devient comtesse du Lauragais et fait de Castelnaudary le siège d’une Sénéchaussée, circonscription administrative et judiciaire. Elle fait construire le Présidial, tribunal civil et criminel qui attirera à Castelnaudary de nombreux avocats et juges issus de Toulouse.


Au début du XVIIe siècle, La ville est le témoin d’un épisode de la Fronde. En 1632, une terrible bataille a lieu au pied de la ville. Le Duc de Montmorency, capturé, sera décapité au Capitole.

Le XVIIe siècle voit aussi la création du Canal Royal du Languedoc, aujourd’hui appelé "Canal du Midi".
Pierre-Paul Riquet, son génial inventeur, fait de Castelnaudary un port important en y aménageant le Grand Bassin (7 ha). Il mourra 6 mois avant l’achèvement des travaux. Ses fils termineront l’ouvrage qui sera inauguré en grande pompe le 16 mai 1681 sur le grand bassin.

A la Révolution, Castelnaudary devient sous-préfecture de l’Aude, titre qu’elle perdra en 1926 au profit de Carcassonne. Depuis 1976, La ville accueille la Légion Etrangère et reste la capitale du Lauragais et du cassoulet.

 

Nous faisons un détour pour passer devant l’entreprise Spanghero, soupçonnée d’avoir été l’un des maillons de la crise de la viande de cheval.

Il continue de pleuvoir. Non Jean Jacques, ton nouveau car n’est pas amphibie, ou bien est-ce une manière de tester si les coffres à bagages sont bien étanches ?

Dans l'histoire de la poterie du Mas Saintes Puelles il y eut en fait deux ateliers en activités au XIXème siècle au lieudit du Médecin. Et deux seules familles ont exercé le métier dans ce lieu mythique en bordure du Canal du Midi. La famille PERRUTEL fonda les poteries et le grand père Emile NOT associé au grand oncle François GLEIZES en 1947 prirent en charge officiellement la direction de l'atelier.

Aujourd'hui les enfants et les petits enfants NOT perpétuent la tradition en respectant avec le maximum d'honnêteté les formes et surtout l'esprit des anciens. Ils extraient à proximité de l’atelier une belle argile beige qu’ils travaillent d’abord au rouleau et qui est ensuite mouillée dans un malaxeur pour la rendre malléable au tour.

Les techniques d’enfournement au four à bois sont anciennes et les marques et moyens d’enfournement prouvent l’authenticité de cette poterie qui se perpétue à travers les siècles…

La cassole fut inventée par un potier italien, immigré à Issel (petit village à 5 km au nord de Castelnaudary) à la fin du XIVe siècle. De forme tronconique, afin de mieux répartir la chaleur, ce plat a très vite donné son nom au contenu : le Cassoulet.

La pluie continue de tomber, les champs sont gorgés d’eau, les agriculteurs doivent rêver de sécheresse… Alors certes, on dit que les nappes phréatiques ont atteint un niveau excellent, cela au moins c’est la bonne nouvelle, il faut bien trouver du positif à ce mauvais temps qui sévit un peu partout.

 

 

 

Ferme de Malvezy le Haut

Marielle et Thierry Vidal élèvent à la ferme de Malvezy le haut, canards gras qu'ils transforment en foie gras, magret et confit, ainsi que des volailles à rôtir du Pays Cathare. Ils nous parlent de leur métier, nous font l'élevage avant une dégustation de leurs produits.

Auberge Le Cathare à Belflou

Au cœur de la campagne Lauragaise dans un prieuré du XVIIe siècle situé au bord du lac de la Ganguise. Monique et sa famille nous accueillent pour nous faire déguster un bon cassoulet au feu de bois.

 

Prosper Montagné « Le Cassoulet est le Dieu de la Cuisine Occitane. Un Dieu à trois têtes : Castelnaudary le Père, Carcassonne le Fils, Toulouse le Saint Esprit. Casssoulets soient-ils. » 

 

Prix : 380 euros