CORSE

 

L'Ile de beauté 

 

 

Du 4 au 14 Juin 2013

 

 

La tête de maure avec le bandeau blanc, est depuis le moyen-âge le symbole de la victoire des croisés sur les musulmans. On retrouve les traces de cet emblème depuis 1297 en Corse.

Elle est d’origine Aragonaise ou l’on retrouve 4 têtes qui entourent la croix des rois d’Aragon. C’est sous l’éphémère règne du roi Théodore que le drapeau fait son apparition en 1736.

Sous Pasquale Paoli elle est officiellement adoptée en 1755.
L’histoire dit que le bandeau, qui était à l’origine posé sur les eux, fut remonté en signe de libération de l’île.
 

 

 

 

Lundi 3 juin

 

On se retrouve tous Villa Antigua et à 9 heures tapantes nous sommes dans la voiture. Nous prenons la route Napoléon, Gap… Digne…

à Barrême nous quittons la N85 pour prendre direction Nice par la N202.

Entrevaux
Entrevaux

 

Puget-Théniers, c’est l’arrêt pique-nique sur le banc d’un jardin d’enfants. Le beau soleil que nous avions jusqu’à présent se transforme très vite en une grosse averse. Nous nous abritons comme nous le pouvons sous une rabane, puis sous un platane (Geo est plus maline..), mais la pluie redouble et il nous faut attendre une légère accalmie, pour rejoindre en toute hâte l’intérieur douillet de la voiture.

 

 

 

 

 

 

La pluie a cessé, apparemment elle est derrière nous, pourquoi ne pas en profiter pour prendre le temps de boire le café dans un joli village perché Toué sur Var.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le répit est de courte durée, la pluie nous rattrape et nous fait fuir de nouveau, puis c’est un déluge de grêle.

 

 

Le temps ne va pas s’arranger, adieu la jolie ballade sur la Promenade des Anglais à Nice, changement de programme, ce sera à l’abri à Gap 3000, un centre commercial de St Laurent du Var, que nous passerons l’après-midi.

7 heures, nous sommes dans une chambre de l’hôtel Ibis, devant un bon sandwich au saucisson.

 

 

 

 

Mardi 4 juin

 

 

 

 

Embarquement à 7h15 sur le Corsica ferry. Une heure plus tard, le bateau quitte le port de Nice. Il va nous falloir 6 heures de traversée environ pour arriver à Calvi et ce sera sous un magnifique soleil (on en avait vraiment besoin, après nos 4 jours de pluie à Toulouse).

Marie France et Jo (les cousins de JP) nous attendent à Pietralba pour boire un Monaco sous leur véranda… Les vacances commencent…

Installation chez Annie et Jean Marie, l’appartement est immense. L’accueil est plus que chaleureux, Annie à même prévu le petit-déjeuner du lendemain, lait, jus de fruit, beurre, café et même un pot de pâté et un litre de muscat. Le soir nous sommes tous invités chez eux (c’est la coutume, nous dit Annie).

Quelle magnifique soirée. On a parlé du Pays, je veux dire de la Corse « Française ». On a beaucoup ri, on a surtout beaucoup bu…. Merci encore à Annie, ton repas était tellement bon.

 

Mercredi 5 juin

Matinée consacrée au ravitaillement.

Déjeuner sur la terrasse.

 

Après la sacro-sainte sieste de JP, nous partons en direction de l’Ile Rousse pour aller marcher sur la plage. Par chance nous nous trompons et rentrons dans une voie sans issue qui nous même à la plage d’Ogliastro. Nous surplombons cette magnifique crique, mais comment descendre avec notre « boulet », c’est mission impossible, et c’est avec un grand regret que nous faisons demi-tour. Un peu plus loin nous arrivons par un chemin de terre à la grande plage de Saleccia. Il n’y a pas grand monde, et nous apprécions de rester à lézarder devant cette mer d’un bleu émeraude.

Retour sur Pietralba pour visiter le village avec Jo et Marie France. Ils sont pratiquement tous cousins, donc après un bonjour par ci, des bises par là… nous arrivons chez la Maman de Jo, Mme Costa, une très belle dame de 94 ans, qui nous accueille auprès d’un feu de cheminée, avec un large sourire. Nous passons la fin de l’après-midi auprès d’elle et de ses 2 filles. Quel moment agréable ! Marie France en profitera pour nous fait visiter cette maison qui a un cachet fou, des demi-paliers, des pièces voutées, des larges murs et des portes qui nous rappelle le Moulin de notre enfance.

Pietralba (Petralba en langue corse)

Dominé par la Cima di Grimaseta, culmen de la commune (1509 m) et par la Serra di Tenda, dont le col s’élève à 1219 mètres ce village déployé en hauteur a bien changé. 
Il y a un siècle les trois quarts des maisons disposaient de toits en terrasse. 
Les forges de Pietralba étaient réputées. On y fabriquait un fameux pistolet appelé la Pietralbinca, mais aussi des sonnailles pour les animaux. 
La culture du blé et de l’orge constituait la richesse locale. On les échangeait alors contre l’huile de Lama, des châtaignes de Castagniccia et des pommes de terre du Niolu.
Situé à deux pas du col de Sainte Marie, passage obligé entre la vallée de l’Ostriconi et de la Tartagine, Pietralba fut dès l’origine un point stratégique qui défendait l’entrée et la sortie est du Canale et de la Balagne. 

 

 

 

Jeudi 6 juin

CAP CORSE (240 km)

 

Le cap Corse, au nord de Bastia, est un des plus beaux morceaux de l’île. Les Corses l’appellent « l’Isula di l’isula », autrement dit « l’île de l’île ». Dans la partie orientale, des vallées débouchent en douceur sur le littoral, la route suit la côte au plus près, dans une succession de petites criques ; La côte ouest est beaucoup plus tourmentée, ici les montagnes se jettent dans la mer, donnant une allure hallucinante à certains villages comme Nonza.
Le charme du Cap, vient aussi et surtout, par ses petits villages cachés dans la montagne. Ici, on ne se contente pas  de  la  plage, on découvre des petites rivières, des petits ponts génois, des hameaux isolés, des églises.

 

Assurément une région coup de cœur.

Notre périple nous mène tout d’abord à Bastia ou la Bastiglia (le bastion). Mais comme se garer devient vite un véritable casse-tête, nous décidons de faire le tour de la ville en voiture.

Nous passons devant la citadelle dont la forteresse fût construite au XIVe siècle par les génois (et dominée par ces derniers jusqu’au XVIIIe siècle). Un peu plus bas, quelques vieilles demeures décrépies construites les unes à côté ajoutent du charme à ce lieu. Puis nous découvrons le vieux port de la cité, le cœur même de la ville.

 

On dit que Bastia est à la Corse, ce que Florence est à l’Italie !

 

Pause-café à Erbanlunga, un joli petit village côtier.

Nous découvrons avec plaisir au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans le village des ruelles en escalier ombragées de platanes, de lauriers et de palmiers, des petites places fleuries et le port remarquable par sa tour génoise partiellement en ruine, construite au XVIe siècle sur un rocher.

Tour de l’Osse

Difficile de voyager en Corse sans remarquer l'une ou l'autre des 67 tours qui jalonnent les côtes de l'île. Elles en sont devenues un des symboles. Certaines sont bien conservées (ou restaurées), d'autres sont en ruine. Elles ont été édifiées autour du 16ème siècle par les génois, d'où leur appellation "tours génoises", pour surveiller le large et prévenir les habitants de toute incursion venant de la mer. Faut dire qu'avec les barbares et les pirates, les corses ont été servis pendant 3 siècles. Dès la moindre alerte, les habitants se cachaient dans les montagnes pour échapper à la mort ou l'esclavage abandonnant récolte et bétail aux pilleurs.

La tour de l’Osse fut classée monument historique vers 1925 et restaurée en 1980. Elle surplombe la D80 et c’est une des tours les plus photographiée de l’île.

Un dernier arrêt sur un belvédère avant l’arrivée au bout du Cap Corse. La vue est splendide sur les iles de la Giraglia. De toute façon, nous en prenons plein les mirettes depuis le matin.

Et nous voici à Tollare, petit port de pêcheurs à la pointe du cap, et une vue panoramique sur l’îlot de la Giraglia.

Un peu plus loin Barcaggio. Une étendue de sable fin, des dunes parmi les plus hautes de l’île, des vaches à l’occasion et toujours une vue panoramique sur l’îlot de la Giraglia, autrefois habité tout au long de l’année par des marins.

Nous déjeunons peu après et terminons la boucle avant de rejoindre la D80.

Le col de la Serra
Sur les treize moulins en activité au milieu du XIXe siècle à la pointe du cap, sept sont encore visibles. Certains, en ruine, sont mangés par le maquis ; deux autres dominent le col de la Serra. Ils n’ont plus de toit. L’un sert de bergerie tandis que le second, abandonné, possède encore sa double meule. Ils font face au moulin Mattei, qui n’est plus un moulin ; mais un emblème publicitaire restauré par le Conservatoire du Littoral.

Le maquis prend ici des allures de lande bretonne et le qualificatif de montagne dans la mer prend tout son sens. Le col culmine à 361 m. En bas, le joli port de Centuri.

Pause-café à Pino

Dans tous les villages, soit en bordure de route, soit dans les propriétés, mais souvent sur des positions en vue ou face à la mer, s’élèvent d’imposantes sépultures. Un des plus beaux, le tombeau Bartolomei est visible à Pino.

Humour "route barrée"
Humour "route barrée"

Dernier morceau de choix, sur cette route des corniches, Nonza et sa tour Paoline, fait bloc avec son rocher. Ce village pittoresque est groupé autour de son église (XVIe siècle) qui domine la place. Elle est liée à la légende de Sainte Julie, patronne de la Corse, qui serait arrivée à Nonza par une galère en provenance de Carthage.

De la route, on aperçoit l’étrange plage de Nonza, longue de plus de 1.5 km, constitué de galets et sable sur laquelle les amoureux écrivent leurs mots doux.

Couvent Saint François
Couvent Saint François

Citadelle de St Florent

Construite en 1440 sur les ordres de Janus Campofregoso, la citadelle surveille le golfe qu’elle domine. L’amiral Nelson, vainqueur de Trafalgar, a dit en parlant du lieu : « … donnez-moi le golfe de St Laurent, et j’empêcherais qu’un seul vaisseau sorte de Marseille ou de Toulon… ». La citadelle fut Génoise, Aragonaise, Française, Anglo-Corse, Italienne et bien sûr Corse. Elle fut siège du Gouverneur du Nebbiu et finit caserne de gendarmerie. Le rocher sur lequel cette dernière et la ville ont été construit n'était sans doute pas vierge. Il devait se trouver vraisemblablement l'ancien sanctuaire où jusqu'au XIIème siècle était conservé les reliques de Saint Florent emportées par la suite à Trévise pour les soustraire au pillage des sarrasins

 

Retour par le désert des Agriates.

 

L´ancien "grenier de la Corse" qui nourrit pendant des siècles l’ile avec ses parcelles cultivées a bien changé : ni habitation ni culture, juste de la rocaille à perte de vue avec ses crêtes, vallons et sommets neigeux en hiver qui se tournent vers la grande bleue.

Puis, à l’approche de la côte, le paysage s’adoucit, s’éclaircit pour laisser place à la verdure !

 

Vendredi 7 juin

CALVI (114 km)

 

Capitale de la Balagne, Calvi est située dans un environnement exceptionnel : baie cerclée de montagne, plage de sable fin de 6 km bordée de pins parasols, petit port protégé par la fameuse citadelle génoise datant du XIIIe siècle, on ne peut rêver plus beau décor.

 

Marie France et Jo nous accompagnent, après un premier arrêt sur la plage de l’Ile Rousse, nous montons vers Notre Dame de la Serra..

Les rochers sculptent le paysage, avec l’odeur du maquis, tous les sens sont en éveil.

Reconstruite sur l'emplacement d'un ancien sanctuaire et endommagé durant le siège anglais de 1794, Santa Maria di a Serra nous accueille.

On monte les quelques marches, on passe la grille et l’on découvre une petite chapelle entourée d’une cour et de l’imposante statue de Notre Dame de la Serra… et là s’ouvre à nous un extraordinaire panorama, nous surplombons l’intégralité du golfe de Calvi. On aperçoit la citadelle, le port avec les allées et venues des bateaux…

Une vieille légende locale dit que si vous emmenez l’amour de votre vie là-bas, vous vivrez avec elle ou lui une histoire merveilleuse, ça a marché pour certains…

Rafraichissement à la fontaine en contrebas. Il y a même des têtards qui ravivent nos souvenirs d’enfance, nous en prenions souvent dans des pots de conserve, mais je ne me rappelle pas les avoir vu se transformer en grenouilles…

Un milan royal nous survole, voudrez t’il nous prendre pour cible ? Il est présent dans toute l’île du Cap à Bonifacio, mais il est nettement plus abondant au Nord, en Balagne. Il est facilement reconnaissable des autres rapaces par sa robe rousse, des taches blanches sous les ailes et une longue queue profondément échancrée.

Maintenant Jo nous emmène dans le pittoresque petit village de Sant’Antonino « l’un des plus beaux villages de France »

 

Situé à plus de 500 m d’altitude, nous le découvrons depuis la route du littoral, perché tout là-haut sur son piton de granit. C’est également l’un des plus anciens villages de Corse car ce nid d’aigle avait pour fonction originelle de garder un œil sur ses fiefs et de prévenir les débarquements ennemis. Cette place forte fut fondée au IXe siècle par Ugo Colonna, figure emblématique de l’histoire de la Corse, prince romain ayant mené en 816 la Reconquista de l’île sur les Maures. Lorsque les voiles barbaresques se pointaient sur la mer, distante seulement de trois kilomètres à vol d’oiseau, la population se réfugiait dans la forteresse.

Le chemin qui me conduit au monastère est à mi-côte et passe au pied d’un mont élevé que couronne un paquet de maisons jetées dans le ciel bleu si haut qu’on pense avec tristesse à l’essoufflement des habitants contraints de remonter chez eux. Ce hameau s’appelle Santo-Antonino. (Guy de Maupassant)

 

Sant ’Antonino compte 96 habitants à l’année, mais en période estivale, ce sont plusieurs centaines de touristes, voire plusieurs milliers, qui envahissent pacifiquement, chaque jour, le parking payant au pied de la cité

Après avoir bu un jus de citron fraîchement pressé au Clos Antonini, à l’entrée du village, en route pour la grimpette jusqu’au sommet du village ! (la batterie de mon Smartphone est déchargée, la rage… je ne peux pas prendre des photos, je vais donc les piquer sur internet…)

Le village conserve son aspect moyenâgeux. Nous nous perdons volontiers dans ce véritable labyrinthe de venelles, aux pavés disjoints taillés à même le roc.

Ici pas de commerce, les deux boutiques de souvenirs et de produits locaux sont rejetées au pied du piton

Souper chez Marie France, elle nous a préparé des « tripes à la corse », divines…

L’ambiance est tellement chaleureuse, qu’ils vont bien nous manquer lorsque nous serons de retour « en France » heu… non, sur le « Continent ».

On appellera cela « des guet-apens »
On appellera cela « des guet-apens »

 

Samedi 8 juin

Vallée DE LA RESTONICA - CORTE (99 km)

 

La vallée de la Restonica a été classée grand site national en 1985. Elle s’étend au pied de la citadelle de Corte, et se prolonge sur 20 km jusqu’aux lacs glaciaires d’altitude de Melo et Capitello (930 m) et au massif du Rotondu (2622m).

Ce Grand Site est desservi par une seule route étroite et sinueuse, la RD 623, qui longe la rivière et sillonne la vallée jusqu'aux bergeries de Grotelle, constructions en pierres sèches perchées à 1370m. Dix bergers y exercent une activité pastorale essentiellement d'estive, qui se traduit par la présence de brebis, de chèvres et de bovins. Située au cœur du Parc Naturel Régional de Corse, la vallée en "V" est couverte d'une forêt de pins maritimes et de pins larici..

La vallée de la Restonica est l’une des sept merveilles de la Corse et un paradis pour les randonneurs.

Daniel et Geo vont monter bon train… je vais les suivre péniblement pendant 10 mn, mais il faut penser à la descente qui sera plus périlleuse avec mes sabots.

 

Nous déjeunerons un peu plus bas dans la vallée.

Corte est une jolie citadelle juchée au sommet d’un piton rocheux. La ville haute est pleine de charme avec ses ruelles emmêlées et ses vieilles demeures. Tout autour de la ville, le cours Paoli coule tranquillement. En gravissant les escaliers qui longent le mur de la citadelle, on arrive à un belvédère où la vue sur Corte et ses environs est magnifique. Le piton rocheux de la citadelle dresse là sa masse écrasante et on peut y observer le Nid d'Aigle édifié en 1419 par Vincentello d'Istria, vice-roi de Corse au nom du roi d'Aragon. L'ensemble de la citadelle fut remanié sous Louis XV puis sous Louis XVI ; elle reçut une enceinte bastionnée et la grande caserne fut construite.

Sous Louis-Philippe, les maisons d'habitation à l'intérieur de l'enceinte furent détruites et les bâtiments militaires accueillirent une partie des garnisons de la ville avant d'être convertis en prison centrale pour détenus politiques. De 1962 à 1983 la Légion Etrangère occupa les lieux.

 

Daniel se fera couper les cheveux pendant que l’on prendra un café sur la terrasse d’en face. Mais la pluie commence à tomber, il faut rentrer.

 

Ouah…. Notre « Da » a pris un coup de jeun’s…

 

 

Dimanche 9 juin

Matinée tranquille

 

Val d’OREZZA (154 km)

 

A Ponte Leccia, nous prenons la route de Morosaglia, village natal de Pascal Paoli, père du patriotisme corse au XVIIIème siècle, il est composé de vieilles demeures en schiste et lauzes et d’édifices religieux romans et baroques d’une grande richesse. Situé à 800 m d’altitude, il dispose d’un panorama exceptionnel sur des paysages encore inviolés et composés de grandes étendues de châtaigniers et de chênes.

 

Tout au long de notre parcours, nous croiserons d'innombrables cochons, vaches, chèvres…

Le couvent Saint-François, aussi appelé le couvent d'Orezza, a été édifié en 1492 par les mineurs observantins, il est ensuite passé aux mains des franciscains qui y ont notamment construit une église de 33X11 m avec six chapelles. Désaffecté pendant la Révolution, il reprend de l'importance au 18e siècle, notamment dans la lutte de la Corse contre Gênes. En 1790, Pascal Paoli et Napoléon Bonaparte s'y rencontrèrent. L’ensemble est tombé en ruines à partir de 1832, date à laquelle a été engagé par l’Etat un désastreux processus de vente à des particuliers.

Le couvent abrita la gendarmerie jusqu'en 1934 (effondrement de la toiture). Pendant la seconde guerre mondiale, le couvent et ses dépendances ont été occupés par les troupes italiennes qui y avaient installé un dépôt de munitions qu’elles firent sauter à l’approche des Allemands, ce qui en acheva littéralement la ruine.

Laissé à l'abandon, il est aujourd'hui en piteux état. A Pâques 2012, un panneau retraçant brièvement l’histoire du couvent a été inauguré et il a été annoncé la création d’un comité de sauvegarde de l’édifice sous la présidence du journaliste et historien Paul Silvani.

L'eau minérale d'Orezza est captée en Corse au cœur d'une forêt de châtaigniers, A l’ abri de toute pollution. Sa pureté originelle lui donne une saveur et une légèreté exceptionnelles. Naturellement gazeuse, l'eau minérale d'Orezza est déferisée et regazéifiée avec son propre gaz. Par se teneur en bicarbonates et en calcium, l'eau minérale d'Orezza facilite la digestion, favorise la minéralisation et sa faible teneur en sodium en fait une eau extrêmement désaltérante.

Aujourd’hui, un débit de 100 litres à la minute permet sa commercialisation en eau minérale gazeuse. À la fontaine du kiosque de Rapaggio sous la fraîcheur des platanes, les amateurs peuvent toujours l’apprécier nature.

Mais il faut aimer...

Les corses sont les seuls à penser aux aveugles… les panneaux sont en braille !!!

Nous redescendons sur Prunete, puis Ponte Leccia : la boucle est bouclée.

 

 

Lundi 10 juin

PROPRIANO – AJACCIO (381 km)

 

Pause-café à l’auberge du Col St Georges, puis nous descendons sur Propriano en espérant que le temps ne vire pas à l’orage. Pendant que les 2 hommes vont boire l’apéritif, nous faisons un peu de lèche-vitrines.

Nous déjeunerons sur le port avant de reprendre la route pour Ajaccio.

 

Nous prenons la D155, la route nous paraitra bien longue, on ne voit pas grand-chose à part les taillis…

Nous arriverons malheureusement à Ajaccio que vers les 15 heures. Nous n’aurons pas le temps de faire grand-chose.

 

 

 

 

 

Mais qu’arrive-t-il à notre « Da », d’ici qu’il ne veuille plus rentrer afin de prendre le maquis !!!!

En tout cas, il n'a pas l'air de rigoler !!!

 

 

AJACCIO

 

Préfecture de la Corse-du-Sud, elle est construite sur les bords d’un des plus beaux golfes de la Méditerranée. Dans l’admirable cirque de montagnes qui l’entoure, Ajaccio l’élégante, Ajaccio la lumineuse nous accueille, nous sommes charmés.

 

La célébrité de la ville se rattache évidemment à Napoléon Bonaparte, qui y naquit le 15 août 1769. 

Nous traversons la ville,

un arrêt obligé devant le cimetière où est enterré notre « petit papa Noël »,

 

Tino Rossi, de son vrai nom Constantin Rossi, né le 29 avril 1907 à Ajaccio et mort le 26 septembre 1938 Neuilly-sur-Seine.

C'est en 1946 qu'il interprète pour la première fois "Petit Papa Noël".  Le disque, réédité toutes les fins d'année depuis cette époque, bat chaque fois de records de vente jusqu'à atteindre le score exceptionnel de 20 millions d'exemplaires en quelques dizaines d'années. Il est le seul artiste français à avoir vendu plus de 300 millions de disques.

 

et nous voilà captivés par l’admirable couleur pourpre des îles Sanguinaires. Même Paulette « notre boulet » (à cause de sa patte folle) peut venir les admirer, car une navette gratuite nous emmène jusqu’au bout de la presqu’ile.

Mais voilà tout bon moment à une fin, c’est déjà l’heure de reprendre la route, et nous traversons la ville en pleine heure de pointe, nous perdons un temps fou…

Arrêt devant un camion pizza avant de rentrer. Ce soir, j’avais décidé de faire la grève…

 

Mardi 11 juin

Matinée – Repos

 

Ce soir nous invitons les CC « Costa & Ceccaldi », il nous faut donc aller faire les courses. Ce sera au Leclerc de l’Ile Rousse.

 

Visite de la ville et de son port. Petite cité balnéaire choisie et édifiée au XVIIIe siècle par Pascal Paoli, le père de la patrie, qui désirait détrôner Calvi, cité génoise par excellence. Dès notre arrivée, nous sommes séduits par le marché couvert et la Place Paoli. L’Ile-Rousse, c’est également de belles plages de sable fin.

Soirée barbecue, encore bien arrosée, à l’appartement avec nos nouveaux amis et cousins.

 

Mercredi 12 juin

 

 

BONIFACIO (397 km)

 

Pause-café à Favone entre Solenzara et Porto-Vecchio.

 

Tour de Porto-Vecchio en voiture, impossible de trouver une place de parking dans la vieille ville. En plein été cela doit être infernal pour les habitants.

 

"... Voici, sur sa colline, Portivechju, il Nobile, le Noble…" ainsi l'appelait un illustre chroniqueur du passé. Les montagnes couronnent la vieille cité. La mer est son miroir...

Benvenuti a Bunifazziu !

Bijou de l'extrême Sud de la Corse, magnifiée par l'eau turquoise qui l'entoure tel un écrin recelant tant de trésors, Bonifacio est la commune la plus méridionale de France ...

Protégée par ses hautes falaises crayeuses sculptées par les embruns, la Citadelle domine fièrement la mer où les Bouches de Bonifacio séparent la Corse de la Sardaigne italienne.

 

La haute ville.

A travers les ruelles étroites surplombées de nombreux aqueducs, les hautes maisons aux façades blanches se dressent à l'infini et nous plongent dans les vestiges d'un passé millénaire. En période de siège, les aqueducs servaient à recueillir et à acheminer les eaux de pluie vers la Cisterna, la réserve en eau potable.

Plusieurs églises parmi lesquelles Sainte Marie Majeure, principal et plus ancien édifice de Bonifacio.

L’Escalier du Roy d’Aragon, visible depuis la mer est situé à l’extrémité sud du promontoire, la légende raconte que les troupes du Roy aurait creusé dans la falaise calcaire, les 187 marches de l’escalier qui porte son nom lors du siège en 1420 qu’il avait maintenu pendant cinq mois avant de baisser les armes face à l’intouchable cité qu’était Bonifacio.

En nous rendant à Bonifacio, on découvre un site extraordinaire par sa situation, entre mer et maquis, un musée vivant et authentique où l'artisanat local est mis à l'honneur. Vous sommes totalement dépaysé à quelques milles du continent.

A Solenzara nous faisons un aller-retour vers le col de Bavella pour aller voir les fameuses aiguilles.


Bavella est un haut lieu de la montagne Corse !
Et pour cause : à la fois massif, col et forêt, il résume à lui seul les particularités du relief de l´île, à savoir des formes perpétuellement délirantes et des couleurs qui vont du rouge le plus clair au gris le plus sombre, le tout saupoudré d´immenses forêts de pins laricio.
Les plus beaux panoramas, notamment sur les aiguilles de Bavella, sont à voir au col du même nom (1218m. d´altitude), en plein parc régional.


 

Jeudi 13 juin

 

Journée repos.

Dans l’après-midi, nous sommes allés dire au revoir à Mme Costa. Nous serions restés un peu plus longtemps sur sa terrasse, mais ces messieurs avaient une revanche à prendre aux boules.

Le soir nous étions encore invités chez Jo et Marie-France. Ce fût comme la dernière fois, un repas super bon : Haricots blancs au figatellu et l’ambiance était comme toujours au rendez-vous.  

Nous avons même eu droit à une bouteille de champagne apportée par Geo et Daniel pour fêter la naissance de Timotey.

 

Vendredi 14 juin

C’est le jour du retour sur le continent. Comme c’est triste de laisser « les Gones » au « Nord de l’Ile » et de partir sans eux. Ils vont terriblement nous manquer. 

On peut dire que si nos vacances ont été réussies, c’est en grande partie grâce à eux. Nous espérons bien les avoir chez nous l’année prochaine.

Merci pour tout.

L’embarquement n’est qu’à 14 heures, nous avons largement le temps de visiter la citadelle de Calvi.

 

Construction génoise du XIIIème siècle, elle se dresse fièrement sur son promontoire rocheux... 
Majestueuse et menaçante, ses jolies couleurs ocres se détachant sur le bleu profond de la mer et celui plus clair du ciel corse, elle semble invulnérable au temps qui passe, aux assauts de la mer, aux vents parfois si violents... Elle est là, à la fois repère, symbole, histoire... 
A l'intérieur de ses fortifications, les maisons serrées les unes contre les autres bordent des petites rues sombres, étroites et pentues au tracé parfois compliqué menant à la cathédrale Saint Jean-Baptiste…
Tandis que les remparts, plusieurs fois modifiés par l'adjonction de bastions, épousent avec élégance le relief de cette excroissance rocheuse... Autrefois, l'unique entrée était gardée par un pont-levis, on y accède par la place Christophe Colomb.
 

Un dernier petit tour de voiture sur le port...

Il est midi, nous montons pique-niquer dans la pinède sous Notre-Dame de la Serra.

Et le moment d’embarquer est arrivé…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelle belle région de France,

Que de beaux souvenirs…

Au revoir Corsica.