Du barrage de BIMONT

 

 

à

 

VAISON LA ROMAINE 

 

 


              Mai 2008

  

 

Barrage de Bimont  

à Saint Marc de Jaumegarde, près d’Aix en Provence.

Le barrage de Bimont (barrage de type voûte à double courbure s’appuyant sur les rives), mis en service en 1952 alimente la ville et son pays et offre une vue splendide sur la Sainte-Victoire.

Le barrage a été construit par l’ingénieur Joseph Rigaud ; il permet l’alimentation en eau de plusieurs communes de la région aixoise et participe à l’alimentation de Marseille. Il irrigue 8000 hectares. Il alimente également la zone industrielle de la vallée de l’Arc et la centrale thermique de Gardanne. Par ailleurs, il vient renforcer l’alimentation de Marseille.

Doté d’une microcentrale électrique, le barrage produit quelques 9 gigawattheures d’électricité par an.
Il est actuellement entretenu par la Société du Canal de Provence.

Haut de 87.50 m pour une longueur en crête de 180 m, le barrage est le point de départ de plusieurs chemins de randonnée, et notamment de celui permettant d’atteindre la Sainte-Victoire.  

La retenue d'eau, avec en fond la Sainte-Victoire
La retenue d'eau, avec en fond la Sainte-Victoire

Le barrage en lui-même ressemble à beaucoup d'autres, ce qui fait la beauté des lieux, c'est le lac que le barrage forme en amont, un lac d'un bleu turquoise époustouflant avec le massif de la Sainte Victoire en arrière-plan.

 

Voilà un parcours type de randonnée, pour ne pas faire la même erreur que nous.

Nous avions fait la moitié du parcours, sous un soleil de plomb, alors pourquoi avons-nous fait demi-tour ?

Pour randonneurs moyens
Durée : 2 heures
Dénivellation : 150 m - longueur : 7,5 km


A la sortie d'Aix en Provence prendre la direction de Vauvenargues. Prendre la bifurcation pour le barrage de Bimont (après le croisement de Saint Marc Jaumegarde), se garer sur le parking.
Rejoindre le barrage et le traverser. Laisser le tracé bleu (Sentier Imoucha) et prendre la large piste forestière. Au carrefour, prendre le chemin de droite jusqu'à une bifurcation marquée par un pylône en béton.
Continuer à droite avec le tracé rouge, à un coude, s'incliner vers l'ouest-nord-ouest et prendre la piste bétonnée qui descend. A la bifurcation suivante, abandonner le tracé rouge pour le tracé vert sur la droite et monter légèrement, on longe alors un escarpement qui domine la vallée de Doudon. Avant de descendre vers le barrage, ne manquer pas le magnifique point de vue sur la droite qui offre une superbe vue du lac Zola.
Traverser le barrage et prendre le sentier qui part sur la droite, sur le plateau continuer à droite pour rejoindre la crête.

 

Gordes

Accrochées au flanc du plateau de Vaucluse, dominant la plaine de Cavaillon, les maisons de Gordes s’étagent au pied de son imposant château Renaissance et de son église au fil des calades tortueuses.

 

Sa situation privilégiée, son charme exceptionnel et son architecture typique lui ont valu d’être classé « un des plus beaux villages de France »

Ses maisons en pierre sèche de couleur blanche ou grise s’alignent en spirale autour du rocher sur lequel est posé le village à son sommet l’église et le château qui font face aux collines du Luberon.

Au centre, les ruelles caladées s'insinuent entre les maisons hautes, bâties à même le roc, agrippées contre ses flancs qui respirent de mille histoires et légendes. En nous baladant nous découvrirons çà et là de superbes portes ancienne, des voûtes et des murs de pierres plates savamment restaurés et au détour d’une terrasse, un panorama somptueux nous sera offert sur la vallée et le Luberon.

Sans aucun doute Gordes est un des must du Luberon. Le village jouit d’un succès et d’une réputation mondiale qui a attiré une clientèle fortunée à l’affût de résidences secondaires…

Le best-seller « Une année en Provence » de Peter Mayle a dû également y contribuer…

 

Le village des Bories

Gordes préserve aussi sur ses terres, le village des Bories. Classé monument historique, le village offre un témoignage inestimable du mode de vie en Provence, depuis les temps reculés jusqu'à nos jours.

 

Un chef d’œuvre architectural

C’est au détour de sentiers pénétrant la garrigue ou des couverts de chênes verts que nous découvrons cet ensemble de trente cabanons de pierre sèche ressuscité et restauré par dix années de travail. Ces constructions typiques aux formes pures et simples représentent un chef d'ouvre architectural : le savant empilage de pierres non jointées avec une voûte en encorbellement. De petits cabanons qui reflètent si bien l'harmonie des éléments naturels, desquels émanent un caractère austère et, en même temps, une douceur extrême caressée par l'étonnante lumière de Provence.

Le mot « Borie », d’origine provençale, vient du latin « boaria » (étable à bœuf), signifiant une cahute. Le cabanon a toujours été une institution en Provence. D'abord construit sur les champs pour abriter les outils des paysans, il est devenu, au fil du temps, la petite maison de campagne aménagé, quelquefois de manière rudimentaire, pour passer les dimanches ou les vacances. La borie permettait également aux bergers de s'abriter avec leur troupeau. Pour la construire, comme le « bancau », on dépierrait les terrains calcaires. Il n'y avait qu'à se baisser pour ramasser.

 

Les maisons du village

Le village des Bories unique en son genre, se compose de sept groupes de cabanons ayant chacun une fonction bien précise. On reconnaît ainsi des habitations, des étables, des bergeries, des granges, des greniers, des magnaneries et fournils, des cuves et fouloirs, des poulaillers, des soues et chevrières. L'existence de ce village prouve, qu'en dehors d'une utilisation intermittente de la borie, comme habitation provisoire par exemple ou à des fins pastorales ou agricoles, on pouvait également trouver une organisation sociale et économique construite autour de ces habitats dans les temps anciens.

 

Abbaye de Sénanques

A quelques kilomètres de Gordes, enserrée dans le creux de l’étroit vallon de la Sénancole, l’Abbaye de Sénanque est surplombée par les collines abruptes et rocailleuses, recouvertes de garrigues. Un joyau entouré de champs de lavandes, un des plus purs témoins de l’architecture cistercienne primitive. Elle est toujours habitée par une communauté de moines cisterciens.

 

Fondée en 1148 par des moines cisterciens, l'Abbaye de Sénanque se développe et prospère au Moyen-âge. Lors des guerres de religions, la riche Abbaye est incendiée et pillée par une troupe de Vaudois, elle entame un long déclin, jusqu'à être vendue comme bien national pendant la Révolution. Le bâtiment est préservé et suffisamment entretenu par ses propriétaires successifs. Des moines reviennent et ont occupé l'abbaye par intermittence depuis 1854. L'Abbaye retrouve sa vocation religieuse en 1988.

La beauté du site et la pureté architecturale de l'édifice roman en font aujourd'hui une véritable icône photographique, symbole de la Provence.

Il émane de l'Abbaye de Sénanque une grande force spirituelle, nullement estompée par l'afflux de visiteurs.

 

Le Mont Ventoux

Paysage aux mille facettes, le Ventoux « le Géant de Provence » veille sur une région où se sont écrites de belles pages de l’histoire du cyclisme, où le paysage se fait lavande, où la vigne mûrit à l’abri de cette sentinelle chauve.
Coiffé d’une reconnaissable calotte immaculée qu’on prendrait volontiers d’en bas pour des neiges éternelles, le Mont Ventoux culmine à 1.912 mètres d'altitude. Il offre, à 360° à la ronde, un des plus vastes panoramas de Provence : jusqu’à la Méditerranée, vers l’Italie ou en direction des sommets alpins.

Trois routes menant à son sommet, des kilomètres de sentiers de randonnée, des températures oscillantes entre canicules estivales et tempêtes de grêles accompagnées parfois d’un mistral décapant à plus de 200 kilomètres à l’heure !…

Sur son sommet rocailleux se dresse la flèche érectile d’un observatoire météorologique bâti en 1882.

 

Vaison la Romaine, entre vallée du Rhône et Mont Ventoux

Joyau de la Provence, Vaison fait partie des sites incontournables du Haut-Vaucluse.

Vaison romaine, avec ses champs de fouille...

Vaison romane, avec les églises Saint-Quenin et Notre-Dame de Nazareth...

Vaison vieille France, avec sa vieille ville perchée sur les rochers...

Vaison moderne, pleine de vie, de terrasses de cafés, de boutiques, et de marchands de produits du terroir.

Située dans un pays de collines au parfum de vignes et d’oliviers, c’est une ville aux multiples aspects, du plus haut intérêt archéologique.

Sous l’antique pont romain coule l’Ouvèze dont le cours sépare la ville en deux.

Sur la rive droite se trouvent deux quartiers, le site de l'ancienne colonie romaine et la partie contemporaine de Vaison. Les fouilles archéologiques ont révélé d'immenses et luxueuses demeures gallo-romaines à l'agencement intérieur très élaboré.
Elles étaient décorées de sols en mosaïque, de marqueterie de marbre, statues, bassins, atriums et thermes privés...
L'ensemble illustre la vie quotidienne d'il y a deux millénaires. On s’apercevra, lors de notre visite, que l'art de vivre était déjà raffiné et qu'ils attachaient beaucoup d'importance à la création artistique !

Sur la rive gauche, adossée à un éperon rocheux, s'étend la Haute-Ville, dont les origines remontent au XIII siècle. Au Moyen-âge, les villageois s'installèrent en hauteur, au pied du château pour se protéger des pillages et invasions. Le château aujourd'hui en ruine et la Haute Ville forment un site pittoresque à visiter. Petites places ombragées charmantes, belles portes anciennes, rues pavées étroites... notre promenade (exclusivement à pied) sera ponctuée de superbes fontaines et façades d'hôtels particuliers datant du XVI° et XVIII°.
Même si cela grimpe un peu raide, nous irons jusqu'au sommet de la Haute Ville, le panorama offert sur Vaison et ses environs récompenseront largement notre effort !

 

Ainsi, dans le somptueux décor du Mont Ventoux et des célèbres Dentelles de Montmirail, nous aurons parcouru 20 siècles d'histoire du Comtat Venaissin et de la Provence.