Vendredi 30 août 2019

 

  

En route pour les Médiévales de Crémieu

 

 

Au départ, le compteur affiche 25667 km.

Il faut donner à boire au CC, arrêt au centre commercial de Comboire. J’en profite pour aller acheter brosse à dents et dentifrice, oubliés à la maison. 

 

Second arrêt pour le plein d’eau à SASSENAGE, là c’est moins cher qu’à la pompe.  

Déjeuner sur le bord du lac de PALADRU, une perle du pays Voironnais.    

Niché au cœur d’un bel environnement verdoyant, ce lac aux eaux cristallines, palette de nuances allant de l’émeraude au turquoise est très connu pour les fouilles archéologiques qui ont été entreprises pendant presque 30 ans dans ses eaux. 

En effet, Les vestiges d'un village lacustre du 11e siècle y ont été découverts et sont protégés par une haie de branchages...    

 

 

Le château de VIRIEU, forteresse médiévale dominant la vallée de la Bourbre    

En arrivant en haut de l’allée principale bordée de hêtres et de tilleuls centenaires, l’on découvre le château à l’allure médiévale qui se découpe sur fond de ciel et de verdure.

Nous quittons le CC et franchissons l'enceinte par l'entrée principale flanquée de deux demi-tourelles dîtes "ouvertes à la gorge", qui défendent l'entrée du château.    

C’est en l’an 1010 que Wilfrid de Virieu bâtit sur ses terres une maison forte et lui donna son nom.

Le château de Virieu restera deux siècles (sept générations) dans la Famille de Virieu jusqu’au mariage en 1220 de Béatrix de Virieu avec Siboud de Clermont, seigneur du château voisin.

En 1573, Antoine de Clermont vendit le château et ses terres à Athus Prunier de Saint-André, 2ème du nom, Lieutenant Général du Dauphiné et premier Président au Parlement de Grenoble en 1603. En 1622, Louis XIII séjourne à Virieu et y laisse six canons de campagne, visibles aujourd'hui dans la cour d'honneur du château.

En 1874, le comte de Saint Ferréol, dernier descendant des Prunier de Saint-André, revendit le Château à Alphonse de Virieu, il revint ainsi à sa famille d’origine.

Le château de Virieu restera inhabité pendant 50 ans et c’est de 1924 à 1928 que François-Henri de Virieu entreprit sa restauration avec l’architecte Sainte-Marie Perrin. Il fût classé monument historique en 1965 et est actuellement habité par les descendants de la famille de Virieu.

Bonne nouvelle, les retraités profitent d’une ristourne de 2 euros.     

En passant la magnifique porte cloutée l'on découvre successivement la cour d'honneur et ses canons offerts par Louis XIII en 1622, la chapelle et son chemin de croix sculpté, ainsi que de superbes pièces meublées comme l'ancienne cuisine agrémentée d'une cheminée monumentale, la grande Salle, la chambre du Roi, la chambre Blanche    

Au pied du château, des jardins à la française, ornés d'arabesques végétales et de carrés de verdure, complètent la visite.

Ce soir, nous nous régalerons d’une très bonne pizza chez PRONTO PIZZA à Lagnieu, avant d’aller vers le CC garé sur le terrain de Gérard à Saint-Sorlin (le village des roses). Toute la semaine on va plutôt se servir de ma voiture que j’avais prêté à mon Florian chéri pour sa semaine de vacances en Espagne et qu’il m’a rendu sans aucune égratignure, avec le plein de gazoil, et un intérieur nickel.... Bon, mon Flo, ce n’est pas pour ça que je te la prêterai une seconde fois, il ne faut pas rêver. !!!

 

 

 

Samedi 31 août 2019    

Ce matin, passage chez le coiffeur à Lagnieu.

 

Les grottes de la Balme

 Situées dans le Bas-Dauphiné, sur la commune de La Balme-les-Grottes, les grottes de la Balme, autrefois habitat des hommes préhistoriques, refuge de contrebandiers, lieu de pèlerinage de François Ier, puis salle de bal des villageois, sont aujourd'hui un lieu apprécié du public pour la beauté de ses concrétions alternant stalactites, stalagmites, gours, colonnes et draperies. L'impressionnante salle de la grande coupole, le labyrinthe de Mandrin, la galerie du lac, la galerie du désert, sont autant d'attraits à découvrir.    

Porche d’entrée de 35 mètres de haut et de 28 mètres de large, qui abrite 2 chapelles superposées du IXe et XIVe siècle, et qui est creusé dans le calcaire (roche sédimentaire datant de 170 millions d’années).

Les Grottes de la Balme ont toujours été un lieu d’implantation propice pour l’homme, depuis les hommes préhistoriques (ère paléolithique supérieur : 15000 ans avant notre ère).

Labyrinthe de Mandrin, la route du trésor...

Photos souvenirs en 1980, dans le labyrinthe de Mandrin et Jean-Paul au-dessus de la marmite de géant....

Marmite de géant : « trou » formé par le travail de l’eau lors de la fonte des glaciers.

Voile de la mariée : au début du XXe siècle, la visite des Grottes comprenait une promenade en barque sur le lac. Une embarcation fit naufrage et 1 seule personne eut la vie sauve parmi les 11 visiteurs. En l’honneur d’un couple de jeunes mariés décédés lors de cet accident, cette concrétion porte le nom de « voile de la mariée ».

Lac souterrain, beauté mystique...

Le lac souterrain mesure environ 130 mètres de long mais se prolonge par 2,5 km de galeries de rivières souterraine ! Les plongeurs ont découvert 6 siphons sur cette distance mais on ne connaît toujours pas la source de cette dernière.

Grande coupole : impressionnante par ses dimensions (40 m de haut) cette salle dessert toutes les galeries des Grottes et a abrité des bals et même des pièces de théâtre au début du siècle dernier.

Cheminée des chauves-souris : près de 500 chauves-souris habitent au-dessus de votre tête... Avec très peu de bruit et beaucoup de tact, vous en apercevrez peut-être...

Le Moine : Cette stalagmite (qui monte, au contraire d’une stalactite) est la plus grande des Grottes de la Balme et mesure 3m de haut !!! Elle est toujours en « formation » (des gouttes d’eau tombant sur sa tête).

Le saule pleureur (draperie) : Une draperie est une concrétion fine se développant à partir d’une paroi verticale ou inclinée et ressemblant, comme son nom l’indique, à un tissu. Le « saule pleureur » en est l’un des exemples les plus remarquables.

Labyrinthe de François 1er, rejoignez le célèbre roi, mais méfiez-vous, on ne sait jamais sur qui on va tomber...

Le célèbre roi, qui visita les Grottes de la Balme en 1516 fut peint par Théodore Levigne (peintre lyonnais) en 1882. Ce dernier ayant « profité de la vie » à l’auberge du village (qui gérait aussi la visite des Grottes à l’époque, se retrouva sans le sou au moment de payer son séjour et proposa cette peinture (réalisée en 6 heures de bougie) pour s’acquitter de sa dette...

Le site archéologique de LARINA

Surplombant la plaine du Rhône du haut de sa falaise, le site archéologique de Larina, situé sur la commune de Hières-sur-Amby, conserve les vestiges, classés monument historique, d'un vaste domaine rural datant de l'Antiquité tardive et du Haut Moyen-Âge. Un parcours d'interprétation, jalonné de panneaux explicatifs, permet de découvrir une chapelle, des habitats, des bâtiments d'exploitation et une nécropole.

Ce soir, nous retrouvons notre place sur la ViaRhôna à SAINT-SORLIN-EN-BUGEY.    

 

Dimanche 1er septembre 2019    

A SAINT-SORLIN-EN-BUGEY, autour du four situé en dessous de la maison familiale, la famille MILLET perpétuent une tradition datant du siècle dernier... et si à l’époque, c’était le pain qu’on cuisait, aujourd’hui ce sont des tartes salées et sucrées... l’occasion de réunir, à la même époque, une quarantaine de personnes depuis plus de trente ans.

Un moment convivial et typique. Merci Nicole et Alain pour tout ce travail d'organisation, et merci Sylvie et Patrick pour nous avoir reçu chez vous, autour de cette grande tablée.

 

Lundi 2 septembre 2019    

 

Un dernier déjeuner avec les Millet et nous partons pour un circuit d’une centaine de km, qui va nous mener dans le vignoble de Cerdon.

 

 

Au milieu, coule une rivière...    

 

Par une route pittoresque qui longe la rivière d’AIN, on arrive à l’ancienne cité médiévale de PONCIN.

 

Les temps glorieux sont les XIIIème et XIVème siècles : alors, les Thoire-et-Villars, ambitieux et habiles, font de Poncin leur place-forte et leur capitale. Puis le fief passe entre les mains de la lointaine Maison de Savoie, et Henri IV fera raser le trop orgueilleux château en 1601 ; il sera reconstruit au XVIIIème siècle et enrichi de jardins à la française en terrasse (privé, ne se visite pas).

 

Ouvrons grand les yeux, la ville va nous livrer ses secrets....

Arrivés en haut de la rue de la Verchère, on aperçoit sur notre gauche, le viaduc de Poncin de l’autouroute A40, surnommée « autoroute des Titans ». Achevée en 1989 et qui mesure 567 mètres. (un très mauvais souvenir pour moi, alors que j’allais rejoindre Charly à Annecy. A la sortie du tunnel, je roulais un peu trop vite et comme le viaduc virait sur la droite, j’ai bien cru que je sautais par-dessus le parapet, ensuite j’ai fini les 80 km restant sur la gauche à 80 km/heure, envie de vomir et les jambes qui flageolaient).

On s’engouffre sous la porte de Bouvens à notre droite. Elle était l’ancien accès au port de Poncin ainsi qu’à la vallée de l’Ain. C’est également la voûte par laquelle passaient piétons, cavaliers et charrettes, et où se trouvait le guichet de péage.

Une fois la porte passée, sur notre droite, on trouve une tour. Cette tour jouxte l'ancien hôtel particulier de la famille des Bouvens, chargés de la châtellenie de Poncin au XVe siècle.

La place avec les platanes est la place Xavier Bichat, autrefois occupée par des halles à charpente de bois couvertes de tuiles, construites en 1440 et détruites en 1924. Le plus grand bâtiment de la place est l’hôtel de ville se trouvaient la poste à sa gauche et la justice de paix à sa droite, pour les litiges de proximité. On y trouvait également un Hôtel dieu qui accueillait les voyageurs pour leur offrir le repos. Il était bâti au niveau de la Brocante actuelle et de ses deux maisons voisines.

On se dirige ensuite vers la rue des Prêtres, pour arriver sur la place de l’église Saint Martin. Au XIXe siècle, grâce à la translation de l’ancien cimetière, l’église actuelle de style néo-gothique est construite dans des dimensions plus importantes que l’ancienne collégiale gothique du XVe siècle. Elle reproduit sobrement le style cathédral. Le mobilier, issu de dons, correspond au goût contemporain de l’édification de l’église. On peut y admirer une vierge romaine du XIIIe dont la sœur est au Musée du Louvre    

On tourne à gauche en sortant de l’église. On tombe sur la maison rénovée en pierres dans les tons jaunes qui est intégrée dans le rempart. Les remparts d’une dizaine de mètres de haut ont été construits en 1290, en même temps que le château, dans le but de contrer les ambitions des rivaux, installée à Pont d’Ain. Humbert IV décide de transformer le petit bourg de Poncin en une place forte redoutable et enviée.

On continue pour atteindre la place Feltin, le pont levis qui permettait d’entrer dans la cité se trouvait à gauche de l’Hôtel des remparts : il est actuellement enseveli sous nos pieds. La statue de la vierge que l’on voit de l’autre côté du trottoir est en bronze et reproduit celle de la basilique de Fourvière à Lyon. En caractères romains : « ils m’ont établi gardienne de leur cité » 1856.

Le Veyron, le ruisseau sous le pont, fait 6 km et se jette dans la rivière d’Ain. Il fournissait l’eau aux prairies et aux moulins.

En remontant la rue du pont-levis, la châtellenie se trouvait dans l’hôtel des remparts de 1400 à 1790. L’Entrée se trouvait au n° 8, au niveau de l’arche en voûte.

En continuant la rue du 11 novembre, on commence à apercevoir les habitations sur arcades et galeries couvertes.

En 1300, les habitations sur arcades étaient construites sur 3 niveaux. Ces arcades permettaient la circulation des passants ou l’exposition des marchandises et du travail des artisans. A l’arrière existaient des réserves ou des magasins ouvrant sur le passage par des portes voûtées. Au premier étage se trouvaient les maîtres et au deuxièmes la domesticité : maisons vigneronnes de ville.

On prend ensuite la première à droite pour entrer dans la rue Xavier Bichat, en passant devant la façade de la maison familiale du célèbre médecin du début du XIXème siècle, considéré comme le père de la médecine moderne. Il mourut d’une fièvre typhoïde à l’âge de 31 ans.