Les 30 ans de l’Armada de ROUEN

 

Du 6 au 16 juin 2019

 

 

 

Jeudi 13 juin (au soir) jusqu’au Lundi 17 (au matin)    

Dans le monde marin, l'Armada de Rouen compte parmi les rassemblements les plus importants. Un rendez-vous qui attire à chaque édition un grand nombre de camping-caristes. Afin de les accueillir au mieux, une aire de stationnement est mise en place. Un marché artisanal et fermier est tenu à proximité, ainsi que des services de pains, produits maraîchers, pizzaïolos, infirmières, électricité pour les personnes médicalisées… Une navette reliant l’aire et les quais est également mise en place.

 

Patrick DESMOULINS, Chaussée des Vieux, 76840 QUEVILLON

Téléphone 06 03 10 30 12 – 7 euros par jour

 

L’ARMADA, UN PEU D’HISTOIRE, LA NAISSANCE D'UN GRAND ÉVÉNEMENT.

Au début des années 1980, Jean Lecanuet, maire de Rouen, cherchait une idée pour animer et faire revivre les quais. A l'époque, ces derniers étaient à l'abandon. Son adjoint, Patrick Herr lui proposa une course entre Rouen et New York afin de célébrer le centenaire de la statue de la Liberté en 1986. Rappelons que le 17 juin 1885, la Statue arrivait à New York à bord de la Frégate l'Isère, la fin d'un voyage parti de Rouen un jour de mai 1885. La statue avait été imaginée par le sculpteur Bartholdi construite et offerte par la France. Elle fut dévoilée au grand jour le 28 octobre 1886.
Jean Lecanuet n'était pas sûr que l'idée séduirait les Rouennais.
Patrick Herr insista et huit multicoques furent au départ de la course appelée Course de la Liberté. Afin de donner un air de fête à cette manifestation, il proposa la première Grande Pagaille : course d'OFNI (Objets flottants non identifiés), un grand défilé dans les rues de Rouen à l'américaine, avec majorettes, voitures décapotables et confettis.
Le public fut au rendez-vous tant sur les quais, à l’époque non encore rénovés, que dans les rues ou sur les berges.
Le catamaran de 23 mètres Roger et Gallet skippé par Eric Loizeau et Patrick Tabarly gagna la course en ralliant New York en 14 jours.
Jean Lecanuet, présent à l'arrivée de la course, fut enthousiasmé par le succès populaire. Il demanda à Patrick Herr d'y répondre favorablement. La grande aventure des Voiles de la Liberté était lancée!
 

Patrick Herr se confie, une histoire de passion et d’amitié

- Le souvenir le plus drôle ?

C’est la chute de l’archevêque de Rouen, Monseigneur Descubes, dans l’eau de la Seine au cours d’une soirée de l’Armada 2008. Lorsque je lui ai demandé ce qu’il se passait, il m’a répondu : je nage. J’ai appelé au secours, mais pas trop fort, parce qu’il y avait beaucoup de journalistes à proximité, et j’ai réussi avec des amis à le remonter à bord. Il était trempé, plein de vase. Nous l’avons aidé à se sécher, puis raccompagné à l’archevêché. Le lendemain, il a expliqué qu’il n’était pas comme le Christ, qu’il ne savait pas marcher sur l’eau. 9a a été un moment extraordinaire, qui s’est bien terminé mais qui aurait pu tourner au drame.

 

Vendredi 14 juin 

Toutes voiles dehors...

Une cinquantaine de navires, parmi les plus beaux du monde, sont amarrés aux quais de la ville. Un superbe rendez-vous festif.

C’est le dernier week-end qui commence. Aujourd’hui, c’est le congrès des villes marraines. Les animations sur les quais battent leur plein. Que la visite des quais se déroule à l’aube, en journée, ou dans la nuit, la magie est la même.

L’ensemble des animations et des accès au site est gratuit et permet à tous de visiter les plus grands et les plus beaux voiliers du monde, mais il faut faire très souvent la queue sur une cinquantaine de mètres et on abandonne l’idée. Surtout pour l’HERMIONE, une queue de + de 100 mètres toute la journée.

La statue de la liberté sur les quais !La Ville de New York n’a pas fait un cadeau extraordinaire à la capitale de la Normandie. La statue de la Liberté ne traversera pas l’Atlantique pour accueillir les visiteurs de l’Armada. C’est l’une des répliques de l’œuvre géante de Bartholdi, celle qui trône à Barentin, qui a prit ses quartiers pendant dix jours sur la rive droite de Rouen.

 

Samedi 15 juin 

 

ROUEN    

La « ville aux cent clochers » conserve un patrimoine historique et culturel de très grande qualité. Parmi les joyaux de la ville, la cathédrale offre une éblouissante façade aux dentelles de pierres immortalisées à de nombreuses reprises par Monet. Le maître posé son chevalet dans une petite chambre face à l’édifice, aujourd’hui siège de l’office de tourisme.

Nous empruntons la rue du Gros-Horloge, la plus animée de la ville, pour arriver à la grande place de la Pucelle. C’est dans ces lieux, aujourd’hui bordée de belles maisons à colombages, que fut brûlée Jeanne d’Arc, le 14 mai 1431.

Les voiliers, les navires, l’Armada, c’est presque terminé….. Un dernier regard sur le plus grand port du monde sous les lumières du feu d’artifice tiré vers 23h20 (ceux de l’Argentière ou de Vallouise sont aussi beaux). La foule est dense et la sortie est difficile, mais vers l’arrivée des bus, cela devient périlleux.... la foule est retenue plus d’un quart d’heure derrière des barrières, puis c’est la bousculade et la ruée, une jeune femme était au bord de l’évanouissement en entrant dans le bus.... moi, j’avais le dessous des pieds qui me brûlaient.... Comment dit t’on « si j’avais su.... je serais pas venue... »

 

Dimanche 16 juin

 

 

C’est le grand jour, on va prendre place pour le plus grand spectacle ! 

A 10h, les voiliers largueront les amarres pour la grande parade de Rouen à la mer, ils passeront à 2 km de l’aire de camping-car ou nous sommes installés.

Vers 8h30, nous prenons nos chaises de camping et le casse-croûte et allons au bord de l’eau, c’est déjà noir de monde. La berge ressemble à un immense déjeuner sur l’herbe. Les nappes seront de sortie pour le plus grand pique-nique de l’année 2019 en Normandie.    

 

Les Navires

Ce sont les vraies vedettes de l’Armada. Depuis trente ans, la magie continue d’opérer sur les deux rives de la Seine de Rouen pendant dix jours. Et à l’heure du départ les sanglots longs des Normands et des visiteurs venus de France et de Navarre mouillent les quais. Lorsqu’ils larguent les amarres en direction du Havre pour retrouver la mer, les navires savent qu’ils ne reverront pas la capitale de la Normandie avant plusieurs années. Qu’ils soient des fidèles du grand rassemblement rouennais depuis 1989 ou des nouveaux venus, ils ont été pris d’assaut par des centaines de milliers de visiteurs qui, l’espace de quelques heures passées à bord, ont eu l’impression de vivre un voyage au long cours. Pour l’éternité.

THEMIS – Patrouilleur des affaires maritimes

Longueur : 52,50 m

Maître-bau : 9 m

Tirant d’eau : 3 m

Poids : 420 t.

Puissance moteur : 2x2320 kw

Année de lancement : 2004

Port d’attache : Cherbourg France

 

Thémis, le patrouilleur écolo

Sorti du chantier des Constructions mécaniques de Normandie à Cherbourg en 2004, à une époque où la transition écologique n’était pas encore en vogue, le Thémis a pris la mer pour contrôler les chalutiers, les fileyeurs et autres bateaux de pêche pour le compte des Affaires maritimes françaises.
Dans la mythologie grecque, Thémis est la déesse de la justice, de la loi et de l’équité. Alors quand Thémis intercepte en mer un bateau de pêche en infraction caractérisée avec la législation, il ne faut pas espérer de passe-droit.

Soucieux de son environnement quotidien – la mer – Thémis est revenu au « garage » pour subir un important lifting. Après deux ans d’un programme de recherche et développement, le chantier CMN de Cherbourg a achevé en 2018 la modernisation du patrouilleur.
L’amélioration de ce navire a porté, en partie, sur une amélioration de son hydrodynamisme, il a été équipé à la poupe d’une aile sous-marine Hull Vane, comparable à un aileron de Formule 1 inversé. Il s’agit d’une première mondiale sur un patrouilleur aussi grand : 52 m de long.

 

LA RECOUVRANCE – Goélette à Hunier

Longueur : 41,60 m

Maître-bau : 6,40 m

Tirant d’eau : 3,22 m

Voilure : 430 m2 (9 voiles)

Tonnage : 130 t.

Année de lancement : 1991

Port d’attache : Brest France

La Recouvrance, au nom de la Vierge

Jamais deux sans trois ! La Recouvrance effectue son grand retour à Rouen à l’occasion de cette édition 2019. La goélette, propriété de la Ville de Brest, n’a plus été vue dans le port rouennais depuis 2003 après une première participation en 1999.

La Recouvrance est le bateau ambassadeur de la ville de Brest. Et pour cause, la Recouvrance est un quartier de Brest. Dans la paroisse de Sainte-Catherine – l’ancien nom de Recouvrance -, on honorait une statue de vierge, Notre-Dame de Recouvrance qui a donné son nom au quartier. Recouvrer la terre c’est retrouver la terre : on priait Notre-Dame de Recouvrance pour faire un bon retour à sa terre de départ.
La Recouvrance est une goélette à hunier, réplique des goélettes de type « Iris ». un modèle dessiné par l’architecte naval Hubert en 1817. Ces bâtiments militaires étaient destinés au transport de plis urgents, à la surveillance du trafic marchand et à la répression de la traite des esclaves sur les côtes d’Afrique et aux Antilles. Elles portaient six caronades de 24 et leur équipage était composé de 50 à 60 hommes.

 

BELLE POULE – Deux-mâts Goélette

Longueur :37 m

Maître-Bau : 7,40 m

Tirant d’eau : 3,50 m

Voilure :425 m2

Année de lancement : 1932 

Port d’attache : Brest France 

La Belle Poule forme la jeunesse

Tout comme sa sœur jumelle, l’Etoile, la Belle Poule fut construite sur le modèle des goélettes « Paimpolaises » qui pêchaient la morue en Islande.

Elle rejoint les Forces Françaises Libres durant la Seconde Guerre mondiale. Elle arbore d’ailleurs au beaupré, le pavillon à la croix de Lorraine.

La Belle Poule est dorénavant un voilier-école et accueille les élèves officiers en instruction. Elle participe régulièrement à de nombreuses manifestations nautiques.
Basée à Brest comme sa jumelle l’Etoile, la Belle Poule participe à l’instruction maritime pour les élèves des différentes écoles de la Marine nationale. La pratique de la voile permet en effet de développer le sens marin. Outre leur mission principale de formation, les voiliers-écoles constituent de véritables ambassadeurs de la Marine nationale et sont fréquemment déployés lors de manifestations nautiques en France comme à l’étranger. Déjà présente en 1989, la Belle Poule participe à sa sixième Armada à Rouen.

 

CUAUHTEMOC - Trois-mâts barque

Longueur : 90,50 m

Largeur : 12 m

Tirant d’eau : 5,20 m

Voilure : 2200 m2

Année de lancement : 1982

Port d’attache : Acapulco Mexique

Cuanhtenoc, l’empereur des océans

Même à quai, voiles pliées, le Cuauhtemoc reste un spectacle. Les générations de marins passent, mais les jeunes Mexicains qui embarquent à bord du Cuauhtemoc sont vite gagnés par la magie de ce trois-mâts barque sorti de son chantier de Bilbao (Espagne) en 1982. Navire-école, le Cuauhtemoc colle à la culture et à l’histoire du Mexique. Il a été baptisé du nom du dernier empereur aztèque, « celui qui fond sur l’ennemi comme un aigle ». Le plus racé des rapaces figure d’ailleurs sur la proue du Cuauhtemoc. C’est un habitué des défis du monde marin : traversée de l’Atlantique en 22 jours, passage du cap Horn en 1993 entre autres. Il sillonne les océans pour faire connaître la culture, les traditions et l’histoire du Mexique ainsi que pour former la future élite de la marine nationale mexicaine. Déjà présent en 1989, et de retour en 1994, 2003, 2008, 2013, le Cuauhtemoc est devenu l’un des chouchous du public normand. Il ne faut surtout pas rater le départ de « l’empereur mexicain des mers ». Car voir tous ces jeunes Mexicains, le sourire aux lèvres, debout sur les mâts, dire au revoir à Rouen, est un spectacle à lui tout seul.

(A802) SNELLIUS – Navire de surveillance

Longueur : 75 m

Maître-bau : 13,10 m

Tirant d’eau : 4 m

Poids : 1875 t.

Puissance des moteurs : 1150 kw

Vitesse : 12 noeuds

Année de lancement : 2002

Marine royale néerlandaise

Rien n’échappe au Snellius sur les mers

Le HNLMS Snellius (A802) est un navire de surveillance hydrographique de la Marine royale néerlandaise de Classe Snellius. Le Snellius est un sister-ship – un frère jumeau – du HNLMS Luymes.

HNLMS Snellius tien t son nom du mathématicien Xillebrord Snellius qui a contribué à l’avancée de l’hydrographie.

Le navire a été construit aux Pays-Bas à partir d’une coque construite en Roumanie. Le navire peut procéder à plusieurs activités comme surveiller les zones de navigation, opérer comme navire de garde, représenter les Pays-Bas à l’étranger. Il peut également assister les enquêtes scientifiques maritimes du ministère de la Défense ainsi qu’à des opérations de secours.
Le Snellius est le troisième navire hydrographique à porter ce nom.

(M861) Zr.  Ms. URK – Chasseur de mines

Poids : 588 t.

Longueur : 51,50 m

Maître-bau : 8,90 m

Tirant d’eau : 3,80 m

Vitesse : 15 noeuds

Puissance : 1900 CV – 1400 kW

Armement : 1 canon de 20 mm ; 2 mitrailleuses de 12,7 mm

Marine nationale Néerlandaise

L’Urk est aussi un croqueur de mines

Les Pays-Bas, c’est aussi l’autre pays des chasseurs de mines. Le Makkum n’est pas venu seul à Rouen. Ce chasseur de mines est accompagné en Normandie par l’un des ses nombreux frères jumeaux : l’Urk. La Marine nationale des Pays-Bas a construit en tout quinze chasseurs de mines à partir du M850 Alkmaar, premier de la série qui a été ensuite vendu à la Lettonie. A bord de l’Urk, 44 marins – dont 6 officiers – sont à la manœuvre. Un équipage qui entretient la légende d’Urk, une île du lac l’Almere, qui apparaît sur les cartes dès le Xe siècle. La réputation des habitants d’Urk ? Ils constituaient une communauté très soudée et très fermée. Sur un chasseur de mines, il est difficile de s’échapper et il est préférable de se serrer les coudes, surtout en phase opérationnelle !

 

(M857) MAKKUM – Chasseur de mines

Longueur : 51,50 m

Maître-bau : 8,96 m

Tirant d’eau : 3,60 m

Poids 560 t.

Vitesse : 15 noeuds

Port d’attache : Zeebruges Belgique

Le Makkum chasse les mines

Le chasseur de mines Makkum est un navire qui appartient à la série des chasseurs de mines tripartite réalisée par la France, les Pays-Bas et la Belgique. Les chefs d’Etat-Major des trois marines ont ratifié ce programme de coopération militaire le 9 décembre 1974.

Ces chasseurs de mines ont été construits en coopération durant les années 1980. Chaque pays a mis dans la corbeille de mariage ses compétences.
La France a construit l’équipement de chasse des mines, la Belgique a fourni la partie électronique, et les Pays-Bas, le système de propulsion.

La Belgique et la France ont commandé dix exemplaires chacun et les Pays-Bas quinze. Tous les chasseurs de mines tripartites, durant leur service dans les marines européennes, font partie de la Mine Counter Measures Force North de l’OTAN. S’il appartien bien à la Marine nationale des Pays-Bas, le Makkum sera un peu chez lui à Rouean.

 

CISNE BRANCO – Trois-mâts carré

Longueur : 76 m

Largeur : 10,50 m

Tirant d’eau : 4,80 m

Voilure : 2195 m2

Année de lancement : 1999

Port d’attache : Rio de Janeiro BRESIL

 

Le Cisne Branco voit la mer en blanc

Son nom invite aux voyages et à la rêverie : le « cygne blanc ». Offert à la marine nationale brésilienne en 2000, à l’occasion des festivités marquant le 500e anniversaire du départ de l’explorateur portugais Pedro Alvares Cabral, du port de Lisbonne, pour une expédition qui allait s’achever le 22 avril de l’an 1500 par la découverte du Brésil, le Cisne Branco est un trois-mâts carré d’une rare élégance. Coque blanche, voiles blanches, il glisse  sur l’eau avec une délicatesse rare.
Ses missions sont de représenter le Brésil lors des événements nautiques nationaux et internationaux, d’ouvrir le monde maritime à la société civile, de préserver les traditions navales et occasionnellement d’entraîner le personnel de la marine nationale brésilienne. Il forme de futurs marins en embarquant jusqu’à 58 cadets lors de ses voyages au long cours. Présent en 2003 et 2008 à l’Armada de Rouen, il sera à coup sûr pris d’assaut à l’occasion de sa troisième visite dans le port normand.

JACQUES OUDART FOURMENTIN – Patrouilleur

Longueur : 43,30 m

Maître-bau : 9 m

Tirant d’eau : 3 m

Poids : 412 t.

Puissance des moteurs : 2 x 2500 cv

Vitesse : 18 noeuds

Port d’attache : Boulogne-sur-mer France

 

Le Jacques Oudart Fourmentin au rapport !

Le Jacques Oudart Fourmentin est un patrouilleur des Garde-Côtes des douanes françaises. Ce premier grand patrouilleur garde-côtes fait partie des moyens nautiques et aériens des garde-côtes de la douane française pour la zone maritime Manche-Mer du Nord depuis 2007.

Il porte le nom du célèbre corsaire boulonnais Jacques-Oudart Fourmentin dit Baron Bucaille, né le 22 février 1764 Sa zone de patrouille s’étend de la frontière belge à Saint-Malo jusqu’à 24 miles des côtes françaises. Sa base est le port de Boulogne car la densité de passage est ici la plus conséquente. Le Jacques Oudart Fourmentin a trois grandes missions à accomplir : le respect des zones de pêche par les armateurs et le contrôle de la fiscalité des bâtiments commerciaux ; le contrôle de l’immigration illégale ; la lutte contre le trafic de drogue.

 

SHABAB OMAN II

Longueur : 85,50 m

Maître-bau : 11,10 m

Tirant d’eau : 5,40 m

Voilure : 2630 m2

Année de lancement : 2014

Port d’attache : Mascate SULTANAT D’OMAN

Le Shabab Oman II peut en cacher un autre

Le Shabab Oman II est un trois-mâts carré du sultanat d’Oman. Il sert de navire-école et forme des cadets de la Marine omanaise en remplacement du Shabab Oman en fin de carrière. Comme le Shabab Oman, le Shabab Oman II constitue une vitrine culturelle et représentative du sultanat d’Oman, dans le monde. Comme son grand-frère, « numéro 2 » porte l’emblème du sultanat d’Oman : deux cimeterres rouges croisées et le poignard cérémoniel (khunjar), ce qui permet d’identifier facilement le navire sans voiles. Mais les personnes présentes sur les quais de Rouen en 2013 risquent d’être surprises en découvrant le Shabab Oman II qui est beaucoup plus grand – 85,50 m contre 52 m – que son prédécesseur. Le plan a été dessiné par le cabinet d’architecture navale Dykstra, implanté à Amsterdam. Une référence dans le domaine qui a déjà signé le Cisne Branco, voilier école brésilien et le Stad Amsterdam.

Le navire a été construit par le chantier néerlandais Damen. La coque en acier a été réalisée par l’antenne de ce chantier à Galati, sur la côte de la mer Noire en Roumanie, à l’embouchure du Danube. La figure de proue du Shabab Oman II rend hommage aux marins arabes qui régnèrent jadis en maîtres sur l’océan indien

 

EL GALEÓN – Galion

Longueur : 51 m

Maître-bau : 10,12 m

Tirant d’eau : 3,40 m

Voilure : 590 m2

Année de lancement : 2010

Port d’attache : Séville Espagne

El Galéon est un musée flottant

El Galeón est la réplique d’un galion espagnol du XVIe siècle, construite en 2009. Le bateau est la propriété de la Fondation Nao Victoria. « Depuis son lancement, il a navigué à travers le monde », explique Fernando Viota, manager d’El Galéon project.

Durant la construction du bateau, à Huelva en Espagne, des techniques innovantes ont été utilisées : « La coque et le pont ont été construits avec des couches de fibre de verre et par la suite la structure entière a été doublée avec du bois, poursuit Fernando Viota. C’est la première fois que cette technique a été utilisée pour un bateau de plus de 500 tonnes pour une navigation océanique. » 

Dix-sept mois ont été nécessaires et la construction a occupé 150 personnes. El Galeón est un véritable musée flottant. Les visiteurs y découvrent les techniques de construction de l’époque, la vie à bord, les ustensiles utilisés, les armes... La cabine du capitaine est richement décorée et meublée. Les matelots dormaient, eux, à l’époque, dans des hamacs de toile. Aujourd’hui, ils sont mieux lotis, les vingt membres d’équipage disposent d’une cabine commune bien moins spartiate... A bord, ils ont peu de répit, il y a toujours quelque chose à faire : « La peinture est refaite quasiment en permanence, quand nous avons fini à un endroit, il faut recommencer ailleurs... ». Bref, c’est un « petit » bijou des mers à ne pas rater !

 

EAGLE – Trois-mâts barque

Longueur : 80,70 m

Largeur : 11,90 m

Tirant d’eau : 5,20 m

Voilure : 2065 m2

Année de lancement : 1936 

Port d’attache : New london CONNECTICUT

Avec l’Eagle, c’est l’Amérique !

L’année du 75e anniversaire du D-Day en Normandie, comment imaginer que l’Eagle aurait pu rater l’Armada 2019 ? L’Eagle, ou USCGC Eagle, anciennement Horst Wessel, est un trois-mâts barque utilisé comme navire-école de formation pour les futurs officiers de l’United States Coast Guard.

Car avant de devenir propriété de la Marine américaine, l’Eagle a servi les services du régime nazi d’Hitler. C’est en 1936 que celui qui est alors baptisé Horst Wessel, sort des chantiers Blohm & Voss de Hambourg juste apr !ès le Gorch Fock I (1933) devenu le Tovarishch russe, et avant l’Albert Leo Schlageter (1937) devenu le Sagres III portugais et le Mircea (1939) devenu roumain. Prises de guerre des Alliés, ces quatre bateaux, plutôt que d’être désarmés et envoyés par le fond, ont été réattribués.
Chaque été, l’Eagle effectue des croisières avec les cadets de l’United States Coast Guard Academy pour des périodes allant d’une semaine à deux mois. Ces croisières remplissent plusieurs rôles : la mission première est la formation des élèves-officiers, la seconde est un rôle de relations publiques en participant aux grands rassemblements de voiliers et Tall Ships’ Races à travers le monde.

Lorsque j'ai vu le bateau s'éloigner, je n'ai pu m'empêcher de penser à Franki, j'ai imaginé un marin jetant ses cendres dans les eaux américaines... Du coup, j'étais très touchée par ce bateau.

EUROPA – Trois-mâts barque

Longueur : 56,5 m

Maître-bau : 7,5 m

Poids : 303 t

Voilure : 1250 m2

Vitesse : 12,5 noeuds

Année de lancement : 1911

 Port d’attache : Scheveningen PAYS-BAS

L’Europa ne craint pas le grand froid

Présent à l’Armada du siècle en 1999, l’Europa est de retour à Rouen vingt ans plus tard. Construit en 1911 dans les chantiers Stucken à Hambourg, i est mis à l’eau sous le patronyme de FS Senator Brockes. Après une première carrière de caboteur, il est reconverti en bateau-phare dans l’estuaire de l’Elbe. Mais en 1977, remplacé par une bouée automatique, il n’est plus qu’un bateau de réserve.

La société Rederij Bark Europa BV spécialisée dans les croisières au large, va changer son destin. Entre 1987 et 1994, il va subir un sacré lifting et être même transformé en trois-mâts barque. L’Europa devient vite un spécialiste des expéditions dans l’Antarctique, par le cap de Bonne Espérance.
Avec l’Oosterschelde, autre trois-mâts hollandais présent cette année à l’Armada, il est le seul grand voilier à s’aventurer dans les eaux froides entourant Ushuaïa et la Terre de Feu, à la pointe de l’Argentine. L’équipage est constitué de 14 professionnels et 48 équipiers. Ils hissent, ensemble et en toute sécurité, les voiles vers des destinations reflétant les aventures maritimes passées.

L’intérieur en Acajou lui donne une atmosphère encore plus authentique pour des voyages extraordinaires. Mais l’Europa n’est pas un simple « croisiériste » adepte du farniente. Il joue aussi les stations météo pur le compte du KNMI (Institut royal de météorologie des Pays-Bas) et relève la température en mer, jusqu’à 4 fois par jour. 

Dans la foulée de son séjour à Rouen, l’Europa participera à la Liberty Tall Ships Regatta 2019.

ATLANTIS – Trois-mâts barque

Longueur : 57 m

Maître-bau : 7,45 m

Tirant d’eau : 5 m

Voilure : 742 m2

Année de lancement : 1905

Port d’attache : Harlingen PAYS-BAS 

Atlantis ou le repos du guerrier de l’Elbe

C’est un septuagénaire qui se porte encore très bien. Avant d’être transformé en voilier de croisière en 1986, par son nouveau propriétaire néerlandais, l’Atlantis a eu une première vie pleine de labeur et sans être sous les projecteurs lors de grands rassemblements de voiliers. D’ailleurs, l’Atlantis a d’abord été un voilier sans voile !

Lancé en 1905 à Hambourg, il s’appelait à l’origine Elbe 2. Bateau sans mât, il débute une longue carrière de caboteur et guide les navires dans l’estuaire de l’Elbe.

C’est donc en 1986 que sa vie va changer. Avec ses trois mâts, il peut mettre les voiles pour promener, sur les mers en Europe Occidentale et dans les Caraïbes, des touristes amateurs de croisières. Il peut emmener 36 personnes dans 18 cabines doubles tout confort. Il dispose, sur son pont supérieur, d’un salon de réception pour 80 invités. Une belle reconversion pour ce « vieux guerrier » de l’Elbe.

 

MIR – Trois-mâts carré

Longueur : 109,40 m

Maître-bau : 14 m

Tirant d’eau : 6,50 m

Voilure : 2771 m2

Année de lancement : 1987

 Port d’attache : Saint-Petersbourg RUSSIE 

Le Mir navigue dans la cour des grands

Avec le Kruzensthern et le Sedov, le Mir – la paix en Russe – appartient à la famille des grands navires-écoles russes. Le trois-mâts carré long de près de 110 m est un modèle de sobriété soviétique quand bien même il a été construit par les ouvriers des chantiers polonais de Gdansk à la fin des années 80. Il n’y a rien d’ostentatoire sur le Mir. Du pont aux cuisines en passant par la salle de réception, le moindre espace est optimisé pour les 20 officiers, 38 hommes, 144 cadets qui composent son équipage. Le Mir est l’un des sister-ships du Dar Mlodziezy avec l’Ukrainien Druzhba, et les Russes Pattada, Nadejda et Khersones.

Le Mir participe à de nombreuses courses du Tall Ships’Races. Il a été le vainqueur de la course Grand Regatta Columbus de 1992 pour la célébration de la découverte de l’Amérique en 1492 par Christophe Colomb. Avec ses 2771 m2 de voilure, le Mir est capable d’atteindre la vitesse de 19,4 nœuds. Pendant dix jours, à Rouen, c’est promis, le Mir restera sage comme une image !

 

THALASSA – Trois-mâts goélette

Longueur : 50 m

Maître-bau : 8 m

Tirant d’eau : 4,10 m

Voilure : 800 m2

Année de lancement : 1980

Port d’attache : Harlingen PAYS-BAS

Le Thalassa sauvé du naufrage

Sa coque est celle d’un bateau de pêche hollandais le Reliquinda, construit en 1980 près d’Amsterdam. C’est un ancien chalutier à pêche latérale. En août 1984, il coule à pic en percutant une épave de la Seconde Guerre mondiale.

En 1995, deux amis, Arnold Hylkema et Henk Stallinga décident de transformer cet ancien bateau de pêche, en dessinant le bateau de leur rêve en reprenant uniquement la coque. Car s’il a été renfloué après son naufrage, le Thalassa demande trop de travaux pour reprendre son activité de navire de pêche. Les deux amis transforment le Thalassa en un grand voilier luxueux. Ils en sont toujours les propriétaires.
Le navire est gréé alors en trois-mâts goélette pour vivre un nouveau lancement sous pavillon néerlandais avec pour port d’attache Harlingen.

Ce voilier aux dix-huit cabines voyage beaucoup avec les 34 passagers qu’il peut accueillir en plus de son équipage. Il peut embarquer jusqu’à 120 passagers à la journée.

 

SANTA MARIA MANUELA – Quatre-mâts goélette

Longueur : 67,40 m

Maître-bau : 9,90 m

Tirant d’eau : 4,70 m

Voilure : 1130 m2

Année de lancement : 1937

Port d’attache : Aveiro Portugal

 

Le Santa Maria Manuela tiré à quatre épingles

Construit en 1937 par la CFU de Lisbonne pour le compte d’une société de pêche, ce navire est un des morutiers de la flotte morutière portugaise sur les bancs de Terre-Neuve au Canada, à l’instar du Créoula que la public de l’Armada de Rouen a eu le plaisir de visiter en 1994 et 2008.

Il connaitra de nombreux aménagements et modernisations dans le but de le rendre plus performant pour la pêche. En 1993, il est considéré obsolète et revoit le jour en 2010 après une longue restauration, grâce à la Fondation Santa Maria Manuela, constituée de nombreuses institutions publiques.
Le Santa Maria Manuela est aujourd’hui un navire-école inscrit au patrimoine national portugais. Ce voilier est affrété pour le tourisme culturel et sert de navire-école en embarquant 50 stagiaires dans ses cabines aménagées. En 2013, le quatre-mâts goélette avait attiré la foule rouennaise séduite par ses lignes impeccables.

 

TARIK BEN ZIYAD – Frégate

Longueur : 105 m

Maître-bau : 13 m

Poids : 2600 t en charge

Vitesse : 26 noeuds

Année de lancement : 2011

Marine nationale Marocaine

 

Le Maroc revient en force avec la Tarik Ben Ziyad

Le Maroc voit encore plus grand en 2019. Déjà présente dans le port de Rouen en 2013 avec le Bir Anzarane – un patrouilleur long de 70 mètres – la marine nationale marocaine est fière de revenir en Normandie avec une frégate qui ne passera pas inaperçue.

La frégate Tarik Ben Ziyad qui est un bâtiment multimissions – équipé de technologies ultramodernes- mesure en effet 105 mètres de longueur pour 13 mètres de largeur.

Sur la « balance » cette frégate construite par le groupe néerlandais, Damen Schelde Naval Shipbuilding, pèse 2600 tonnes en pleine charge. Elle est sortie du chantier de Flessingue aux Pays-Bas en 2011. Et pour cause, la Tarik Ben Ziyad appartien à la famille des Sigma (Ship integrated Geometrical Modularity Approach). Pour les non initiés, Sigma est une classe de corvettes et frégates modulaires construites aux Pays-Bas pour le compte des marines indonésienne et marocaine. Conçues pour le combat littoral, elles sont capables de naviguer en haute mer.

La frégate Tarik Ben Ziyad peut accueillir jusqu’à 110 personnes. La propulsion, assurée par deux moteurs diesel, permet d’atteindre une vitesse de 26 nœuds et de franchir 4000 nautiques à 18 nœuds.

GULDEN LEEUW – Trois-mâts goélette à huniers

Longueur : 70 m

Maître-bau : 8,60 m

Tirant d’eau : 4,20 m

Voilure : 1400 m2

Année de lancement : 1937 

Port d’attache : Kampen PAYS-BAS

 

Gulden Leeuw porte la griffe des géants

Le Gulden Leeuw a des heures de navigation derrière lui. Mais le vieux « lion d’or » ne se laisse pas démonter facilement. Lorsqu’il sort des chantiers en 1937 sous le nom de Dana, il est mis à la disposition du ministère de l’Agriculture et des Pêcheries du Danemark pour la navigation en haute mer et en eaux glacées. Il est régulièrement utilisé pour la recherche en biologie marine, dans les eaux danoises et internationales.

En 1980, il est vendu mais continue ses missions sous le nom de Dana Researcher pour la société Bertra international, puis il est cédé, en 1984, à la société Esvagt et devient un navire de soutien dans l’offshore sous le nom d’Esvagt Dana.

En 2000, il est vendu à l’Ecole navale danoise de Nyborg et est rebaptisé Dana Nyborg. Il est ensuite revendu à une société de bateaux chantiers qui l’a transformé au chantier naval Royal Bark à Urk afin qu’i devienne un voilier de croisière. Le navire a été converti au milieu des années 2000 en goélette à hunier à trois mâts. Le Gulden Leeuw peut accueillir 200 passagers pour les croisières d’un jour et 56 apprentis matelots pour les longues expéditions.

 

ETOILE DU ROY – Frégate

Longueur : 46,30 m

Maître-bau : 10,36 m

Tirant d’eau : 3,04 m

Voilure : 790 m2

Année de lancement : 1996

Port d’attache : Saint-Malo FRANCE

 

L’Etoile du Roy ressuscite les corsaires

L’Etoile du Roy est la réplique en bois d’une frégate corsaire malouine de 1745. Ce navire trois mâts de 310 tonneaux avec 240 hommes d’équipage était armé de vingt canons.

Donc lorsque l’armateur Mickaël Turk a eu vent d’un appel d’offres du monde du cinéma et de la télévision pour livrer pour les besoins de différents tournages un voilier capable de donner le change sur grand écran il a flashé sur la frégate de Saint-Malo.

Mais il ne se doutait pas que sa construction en 1996 en Turquie, serai taussi compliquée. Problèmes d’approvisionnement en bois, mauvaise météo, incidents divers et qualité du travail livré, le Grand Turk a fait faire quelques cauchemars à son premier propriétaire. « Etant donné que seul Allah est capable de perfection, ils ont insisté pour faire des erreurs délibérées pour nous rappeler que Dieu est grand » n’avait pas manqué de noter, avec son flegme so bristish Mickaël Turk, à la réception de son bateau.

Le Grand Turk est depuis 2010 le navire amiral de la flotte Ztoile Marine Croisières. Il est souvent utilisé dans des films au cinéma ou dans des séries télévisées. Basé à Saint Malo, l’Etoile du Roy est aujourd’hui un extraordinaire navire pouvant embarquer 120 personnes en mer. Il est également un lieu de réception hors du commun.

 

LE FRANÇAIS – Trois-mâts barque

Longueur : 47 m

Maître-bau : 8,50 m

Tirant d’eau : 3,60 m

Voilure : 882m2

Année de lancement : 1948

Port d’attache : Saint-Malo France

 

Le Français, vedette du grand écran

Pas besoin d’être un géant des mers pour crever l’écran. Quand bien même vous n’êtes pas venus à Rouen en 1994, 1999 et 2003, vous êtes forcément tombés, un jour nez à nez avec le Français.

Construit au Danemark en 1948 et sorti des chantiers sous le nom de Kaskelot – cachalot en danois – ce trois-mâts barque à coque bois a d’abord été mis à la disposition de la Royal Greenland Trading Company. Doté d’une double coque, il est utilisé comme ravitailleur pour le Groenland. Il sert ensuite comme navire de soutien de pêche aux îles Féroé.

Racheté en 1983 par le Britannique Robin Davies, il est transformé en trois-mâts barque et il commence sa carrière cinématographique.

En 1984, il rejoint le Groenland, et y est utilisé comme équivalent du Terra Nova du capitaine Scott, puis remplace le Fram de Nansen, le voilier de l’île au Trésor. En 1995, on le voit dans le film français Beaumarchais, l’insolent, puis au générique de la série La Rivière Espérance, tourné au large de Cherbourg.
Aujourd’hui, le Kaskelot est rebaptisé Le Français. Il est disponible pour la formation des jeunes marins et pour des croisières, avec ses trois cabines passageers.

KRUZENSHTERN – Quatre-mâts barque

Longueur : 123,70 m

Maître-bau : 14,05 m

Tirant d’eau : 6,80 m

Voilure : 3400 m2

Année de lancement : 1926

Port d’attache : Kaliningrad RUSSIE

 

Le Kruzensthern incarne la puissance russe

En 2013, on ne voyait que ui ou presque sur les quais de Rouen. Long de plus de 123 mètres, le Kruzensthern ne se visite pas en 10 secondes ! Même Usain Bolt, l’homme le plus rapide de la planète, ne pourrait pas explorer le navire russe à la vitesse de l’éclair.

Ce grand voilier de fabrication allemande, fut construit en 1926, pour le transport de matériaux de construction vers le Chili. Il s’appelait alors « Padua » (du nom de la ville de Padoue en Italie). Offert en 1946 à l’ex-URSS au titre des dommages de guerre, ce quatre-mâts barque y reçut le nom de Kruzensthern, en l’hommage du baron de Kruzensthern, amiral de la flotte impériale russe au début du XIXe siècle.

Ses premières missions, après plusieurs années de réparations et de modernisation, furent au service d’études hydrographiques et océanographiques pour l’Académie des sciences, avant d’être transféré au service des pêches pour la formation des jeunes. Aujourd’hui, c’est un navire-école basé à Kaliningrad.

Avec ses mâts qui culminent à plus de 50 mètres, son passage sous le pont Flaubert est un travail d’orfèvre.

PLUVIER – Patrouilleur

Longueur : 54 m

Maître-bau : 10 m

Tirant d’eau : 2,60 m

Poids 315 t et 415 t (en pleine charge)

Année de lancement : 1996 

Port d’attache : Cherbourg FRANCE

 

Le Pluvier est toujours en patrouille

Le Pluvier (P678) fait partie de la flotte des patrouilleurs de la Marine Nationale qui participe à l’Action de l’Etat en Mer (AEM). Les Patrouilleurs de Service Public (PSP), basés à Cherbourg, remplissent diverses missions : défense maritime du territoire (surveiller le trafic afin d’éviter les accidents dans les rails très fréquentés de la Manche), contrôle de l’application des réglementations en matière de pêche et de navigation, prévention contre les trafics illicites, lutte contre les pollutions maritimes.
Sorti des chantiers navals des Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) le 2 décembre 1996, le Pluvier a été armé un an plus tard. Il assure ses missions de surveillance avec à son bord quatre officiers, 14 officiers mariniers et trois quartiers-maîtres et matelots.

Le Pluvier est équipé de deux mitrailleuses de 12,7 mm, d’un canon à eau, de deux radars de navigation. Il possède un radier à l’arrière pour recevoir une embarcation rapide type Hurricane.

 

DAR MLODZIEZY – Trois-mâts carré

Longueur : 108.8 m

Largeur : 14 m

Tirant d’eau : 6,50 m

Poids : 2946 t.

Voilure : 3105 m2

Année de lancement : 1981

Port d’attache : Gdynia POLOGNE

 

Le Dar Mlodziezy forme la jeunesse

Le Dar Mlodziezy, tout de blanc vêtu, de la coque aux voiles de ses trois mâts est un habitué de l’Armada de Rouen (1989, 1994, 1999, 2003, 2008, 2013). Né dans les chantiers navals de Gdansk en 1981 – à une époque où cette ville de Pologne ne figurait pas dans les guides touristiques – le Dar Mlodziezy a été programmé pour remplacer la frégate Dar Pormoza, navire-école de la marine polonaise, usée par un demi-siècle de voyages sur toutes les mers du monde. Il est l’aîné d’une grande famille de sister-ships : les Ukrainiens Droujba et Khersones, les Russes Mir, Pallada et Nadejda.
Ce « Don de la jeunesse » de près de 110 m de long peut embarquer à son bord plus de 130 cadets placés sous la coupe d’une quarantaine de marins aguerris. Racé, le Dar Mlodziezy est capable de filer à 16 nœuds. Ce voilier est un voilier-école très équipé : radars, systèmes de communication par satellite, équipement de sécurité...

Il participe à de nombreuses courses, notamment la Cutty Sark Tall Ships’Race, où il obtient régulièrement d’excellents résultats. Il a remporté le Boston Teaport Trophy en 1988, parcourant 1241 milles en 124 heures.

TENACIOUS – Trois-mâts barque

Longueur : 65 m

Maître-bau : 10,60 m

Tirant d’eau : 4,60m

Voilure : 1217 m2

Année de lancement : 2000

Port d’attache : Southampton Royaume-Uni

 

Le Tenacious a un grand cœur

Construit au Merlin Quay de Southampton en Angleterre et lancé en 2000, le Tenacious est l’un des plus grands voiliers en bois naviguant.
Selon le souhait de Christopher Rudd, fondateur de la Jubilee Sailing trust (JST), le Tenacious a été entièrement conçu pour accueillir des passagers en situation de handicap, mal ou non voyants ou encore en fauteuil roulant. Les plaques des portes sont inscrites en braille, les cabines ont été spécialement aménagées, le pont dispose d’arrimage des fauteuils roulants permettant de participer aux manœuvres.
Avec le Lord Nelson, c’est un des seuls navires au monde conçus pour permettre aux personnes en situation de handicap de naviguer en équipage avec des personnes valides.

MIRCEA – Trois-mâts barque

Longueur : 82,10 m

Maître-bau : 12,04 m

Tirant d’eau : 5,20 m

Voilure : 1748 m2 (23 voiles)

Poids : 1760 t

Port d’attache : Constanza ROUMANIE

 

Le Mircea, prince de la mer Noire

Si Rouen est le premier port céréalier d’Europe. Constanza est l’un des plus grands ports d’Europe et du monde. Ce n’est donc pas un hasard si le Mircea a choisi, depuis 1998, comme port d’attache Constanza, sur les bords de la mer Noire. Le Mircea sert de voilier-école à l’Académie navale de Roumanie. Il forme les élèves officiers et sous-officiers.

Il possède deux mâts à voiles carrées, un mât d’artimon à voile aurique et deux bômes. Mircea est le nom du prince roumain Mircea l’ancien, prince de Valachie de 1386 et 1418 qui avait lutté en son temps contre les Turcs pour défendre la principauté de Dobrogée et fait du commerce maritime avec les Génois et les Grecs. Le trois-mâts qui sera de retour à Rouen après un passage très apprécié en 2008 est le successeur d’un brick lancé en 1882.

Réquisitionné par la Russie à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Mircea a battu pendant quelques mois pavillon russe avant d’être restitué à la Roumanie. Mais avec des restrictions de navigation : de 1946 à 1965, le Mircea ne devait pas s’éloigner de la mer Noire. Ce n’est qu’à partir de 1975 qu’il commença vraiment à s’aventurer au large. Après la Chute du Mur de Berlin, le Mircea a pu financer une grosse remise en état en accueillant à son bord de jeunes occidentaux, avides d’aventure et aux poches pleines de devises !

EENDRACHT – Goélette à trois-mâts

Longueur : 58,10 m

Largeur : 12,30 m

Tirant d’eau : 5,49 m

Voilure : 1033 m2

Année de lancement : 1989

Port d’attache : Rotterdam PAYS-BAS

 

L’Eendracht, la trentaine rugissante

Cette goélette à trois-mâts néerlandaise fête en 2019 son 30e anniversaire. L’Eendracht est une goélette à trois-mâts des Pays-Bas, construite en 1989. L’équipage de l’Eendracht se compose presque entièrement de volontaires. Le pied marin ? Vous l’aurez automatiquement. L’Eendracht navigue toute l’année pour des excursions à la journée et des voyages de plusieurs jours depuis Scheveningen et d’autres ports maritimes hollandais.
L’équipe professionnelle vous apprendra toutes les ficelles du métier avec plaisir. Avec une longueur de près de 60 mètres, une largeur de 13 mètres et un tirant d’eau de 5 mètres, ce voilier est la plus grande goélette à hunier des Pays-Bas « Faire en sorte que les gens aient littéralement le vent en poupe et les rapprocher. C’est notre idéale en tant qu’organisation bénévole. Nous organisons chaque année divers projets sociaux avec d’autres organisation caritatives et sociales sur l’Eendracht », indique la Fondation qui gère ce voilier.

 

ATYLA – Goélette à Hunier à deux-mâts

Longueur : 31,30 m

Maître-bau : 8 m

Tirant d’eau : 3 m

Voilure : 400 m2

Année de lancement : 1984

Port d’attache : Bilbao Espagne

Atyla s’est enfin fait un nom

Atyla a été construit de 1980 à 1984 sur divers chantiers navals d’Espagne sur les plans d’Esteban Vicente Jiménez qui voulait réaliser une goélette selon des plans du début du XIXe siècle et de façon traditionnelle. Son intention était de pouvoir faire le tour du monde d’après l’itinéraire de l’expédition de Fernand de Magellan et Juan Sebastian Elcano (1519-1522).

La première partie de la construction se fit à Vinuesa où la plupart des pièces de charpentes, mâtures, mobiliers, sculptures furent réalisés avec des bois locaux. Le bateau portait alors le nom de Taurus.

Il est lancé le 15 mai 1984 sous le nom de Itsaso-Petronor, La fin de la construction fut réalisée au chantier naval Celaya d’Erandio, dans l’estuaire de Bilbao. Puis, il prit le nom de Marea Errota (en souvenir du moulin à marée du lieu du début de sa construction) de 1984 à 2005.
De 2005 à 2012, il fut connu sous le nom de Cantabria Infinita et servit de bateau-ambassadeur pour la région de Cantabrie et eut Santander comme port d’attache.
Après ce contrat régional, la goélette prend le nom de Atyla en 2013 et navigua en Méditerranée depuis le port de Badalona. Depuis 2014 la goélette sert de navire-école sur les côtes européennnes.

 

WYLDE SWAN – Goélette à hunier

Longueur : 62 m

Maître-bau : 7,30 m

Tirant d’eau : 3,50

Voilure : 1140 m2

Année de lancement : 1920

 

Le majestueux cygne des océans

Construit en 1920 au chantier HDW de Kiel en Allemagne sous le nom de Jemo où il était utilisé pour la pêche aux harents, le Wylde Swan – le cygne sauvage «  est mis hors service à la fin du 20e siècle. Comme beaucoup de bateaux de sa génération, il n’a pas traversé la Seconde Guerre mondiale en simple observateur. Réquisitionné par la Kriegsmarine en 1940, le Wylde Sxan a fait partie des prises de guerre des Alliés. C’est la marine norvégienne qui en a hérité en 1945.

Il a souvent changé de propriétaires avant d’être converti en goélette en 2010. C’est actuellement la plus grande goélette à hunier à deux mâts du monde. Et c’est surtout un sprinteur des mers ! Le Wylde Swan est connu comme le loup blanc dans les courses de vieux gréements. Lorsqu’il déploie toutes ses « ailes » - il possède 1140 m2 de voilure – le Wylde Swan est quasiment imbattable. Voilier-école d’exception, il est servi par un équipage de douze personnes. Et il peut embarquer jusqu’à trente-six stagiaires.

 

MARITÉ – Trois-mâts goélette

Longueur : 47 m

Maître-bau : 8 m

Tirant d’eau : 4,20 m

Voilure : 650 m2

Année de lancement : 1923

Le Marité est chez lui en Normandie

La vie du Marité n’est pas un long tranquille. Quand Charles le Borgne, armateur fécampois de son état, en achète la coque avant de demander aux chantiers de Paimpol et de Fécamp d’en faire une goélette capable d’aller pêcher la morue sur les bancs de Terre-Neuve, il ne se doute pas que dès 1929, après seulement cinq campagnes, il devra le mettre au rancart. S’il ramène à chaque fois à Fécamp entre 100 et 160 tonnes de morues, le Marité est jugé non rentable.

Charles le Borgne le revend à des pêcheurs danois qui l’utilisent en mer d’Islande ou au Groenland. Le fier pêcheur devra aussi se résoudre à transporter du charbon et des toisons de mouton entre les îles Féroé et le Danemark. Il sort indemne de la Seconde Guerre mondiale alors qu’il a dû naviguer dans des eaux truffées de mines ! Il sera utilisé pour la pêche et la cabotage jusqu’en 1973. Laissé à l’abandon, il est racheté en 1978 par cinq jeunes Suédois. Pendant vingt ans, ce club des cinq scandinaves va redonner une seconde jeunesse au Marité. Sous l’impulsion de Gérard d’Aboville et de la Fondation du patrimoine maritime et fluvial, un groupement d’intérêt public est crée pour ramener en France le Marité. La Ville de Rouen en fera partie avant de jeter l’éponge. Depuis 2012, le Marité, basé à Granville, embarque des passagers pour des navigations touristiques et participatives dans la baie de Granville, dans l’archipel des îles Chaussey ainsi qu’à Cancale.

OOSTERSCHELDE – Trois-mâts goélette

Longueur : 47,60 m

Maître-bau : 7,50 m

Tirant d’eau : 3 m

Voilure : 891 m2

Année de lancement : 1918

Port d’attache : Rotterdam PAYS-BAS

 

L’Oostershede mène une vie royale

L’Oostershelde est le dernier représentant de la grande flotte de goélettes à trois-mâts qui naviguait au début du XXe siècle, sous pavillon néerlandais. Ce voilier, le plus grand voilier restauré des Pays-Bas, est un monument de l’architecture navale néerlandaise et de la navigation de charge à voile en mer.
En 1921, le bateau est vendu au capitaine Kramer. Sous son commandement, l’Oosterschelde navigue principalement le long des côtes européennes mais aussi sur les côtes africaines.
En 1988, le bateau est acheté dans le but d’être restauré sous sa forme initiale. Grâce à des recherches historiques approfondies et la collaboration du dernier capitaine allemand ayant navigué à son bord avant sa transformation, les plans de restauration ont été achevés. Mais le chantier allait être très coûteux. La Sailling Ship Fondation de Rotterdam a supporté le coût des restaurations grâce à la publicité.
Le 21 août 1992, le bateau est officiellement reconnu par son Altesse Royale la princesse Margaret. Aujourd’hui, l’Oosterschelde navigue tout autour du monde, toutes voiles dehors, avec à son bord des passagers, qui veulent vivre au rythme de ces vieux bateaux durant quelques escales.

 

CHARLES-MARIE – Dundee

Longueur : 23 m

Largeur : 5,16 m

Tirant d’eau : 2,4 m

Voilure : 160 m2

Année de lancement : 1968

Port d’attache : Granville FRANCE

 

Le Charles-Marie a toujours la pêche

Tous les chalutiers ne finissent pas à la casse. Construit en 1968, le Charles-Marie navigué à la pêche sans relâche pendant 30 ans. S’il est encore à quai à Granville, dans la Manche, c’est parce que des amoureux de la mer sont souhaité le restaurer à la fin des années 1990 pour le transformer en voilier de croisière développer une activité de charter depuis avril 2000.

Le Charles-Marie propose des sorties en mer pour 26 personnes et des petites croisières pour 12 personnes, à la découverte de la baie du Mont-Saint-Michel, de l’archipel des îles Chausey et des îles anglo-normandes.

Il fait partie de la flotte d’ « Esprit Grand Large ». Il participe aussi aux manifestations de vieux gréements. Le Charles-Marie est labellisé BIP (Bateau d’intérêt patrimonial) depuis 2012 par l’association Patrimoine maritime et fluvial

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JR TOLKIEN – Goélette à hunier

Longueur : 45 m

Maître-bau : 7,80 m

Tirant d’eau : 3 m

Voilure : 828 m2

Année de lancement : 1964

Port d’attache : Amsterdam PAYS-BAS

 

JR Tolkien, un seigneur des glaces

Ce n’est pas le plus imposant des voiliers de l’Armada 2019 mais le JR Tolkien attire les regards car ses lignes sont quasi parfaites. Goélette à hunier néerlandaise construite en 1964 en Allemagne, le JR Tolkien s’appelait à l’origine Dierkow. Il était utilisé pour transporter les marchandises en mer du Nord et dans la Baltique. Solide comme un roc, il était également utilisé comme un remorqueur brise-glace. Ce seigneur des glaces a résisté à toutes les campagnes qui lui ont été confiées. Il est racheté en 1996 par un Hollandais qui le transforme en navire de croisière. Le JR Tolkien peut transporter 90 passagers pour une journée en mer et 32 stagiaires pour des croisières. S’il porte encore aujourd’hui e nom du créateur du « Seigneur des anneaux », le JR Tolkien n’a aucun lien de parenté avec l’écrivain et poète anglais mort en 1973 à Bournemouth.

  

SHTANDART – Trois-mâts carré

Longueur : 32,70 m

Maître-bau : 7,50 m

Tirant d’eau : 3,10 m

Voilure : 820 m2

Année de lancement : 1999

Port d'attache : Saint-Petersbourg RUSSIE 

Le Shandart, fierté de Pierre le Grand

S’il bat pavillon russe comme le Sedov, le Mir ou le Kruzenhstern, le Shtandart ne joue pas dans la même cour. Et surtout, il évoque une toute autre partie de l’histoire de la Russie. Pour comprendre le Shtandart, il faut replonger loin en arrière. S’il est sorti des chantiers en 1999, le Shtandart possède un prestigieux passé, il est la réplique d’une frégate construite pour intégrer la flotte royale voulue par Pierre le Grand. Armé de vingt-huit canons, le Shtandart fut confié en 1703 à un commandant russe, Peter Mikhailov, qui n’est autre que Pierre Le Grand lui-même ! Mais au bout de seize ans, le shtandart devient plus un boulet qu’une terreur des mers, il prend l’eau de partout. En 1727, Catherine 1ere donna l’ordre de traîner le vaisseau sur la rive et de le restaurer. Mais l’eau et le temps avaient gravement endommagé le bateau et quand on a essayé de le monter avec des câbles, il est tombé en pièces. Le Shtandart a alors été démoli. A cette occasion, l’édit suivant a été promulgué : « A la mémoire de son nom, que Sa Majesté Pierre le Grand lui a donné, mettez la quille et construisez un nouveau navire ». Ce n’est donc qu’en 1999 que l’ordre donné par Catherine 1ere sera parfaitement exécuté. La copie conforme du Shtandart n’apas pris une ride depuis sa dernière venue à l’Armada en 2013.

LOTH LORIEN – Trois-mâts goélette

Longueur : 48 m

Maître-bau : 6 m

Tirant d’eau : 3,20 m

Voilure : 800 m2

Année de lancement : 1907

Port d’attache : Amsterdam PAYS-BAS

 

Le Loth Lorien n’est plus un pêcheur

Quand le visiteur se hisse à bord du Loth Lorien, il a du mal à s’imaginer que cette élégante goélette à trois-mâts a écumé dans la première partie du XXe siècle les mers pour prendre, au piège de ses filets, des harengs.

Construit en 1907 à Bergen en Norvège, le Loth Lorien a pourtant consacré sa vie à la pêche jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Quand en 1944 il est jugé bon pour la retraite, personne ne s’imagine alors qu’il va se voir offrir une seconde chance. C’est d’ailleurs un miracle si le Loth Lorien n’a pas été envoyé directement à la casse.

Quand en 1989, un armateur néerlandais le rachète, c’est quasiment une épave dont il devient propriétaire et le restaure entièrement. Jaap Van der Rest décide de l’appeler Loth Lorien, du nom de la forêt des Elfes dans « le seigneur des anneaux ». Aujourd’hui, c’est un bateau de croisières luxueux. Avec ses 10 cabines, il est conçu pour les croisières de haute-mer pour 34 passagers. Il peut embarquer jusqu’à 90 passagers à la journée.

 

 

BELEM – Trois-mâts barque

Longueur : 58 m

Largeur : 8,80 m

Tirant d’eau : 3,60 m

Voilure : 1200 m2

Année de lancement : 1896

Port d’attache : Nantes France 

Le Belem ne s’épargne jamais

Une armada de Rouen sans le Belem ne serait pas vraiment une Armada. Le Belem ne s’est montré infidèle qu’une seule fois depuis 1989. S’il a zappé l’édition 2008, cet élégant trois-mâts a été de tous les autres rendez-vous rouennais. Racheté en 1979 par les Caisses d’Epargne qui souhaitaient assurer son retour sous pavillon français, le Belem est géré par une Fondation qui a signé une convention avec la Marine nationale française afin d’assurer la formation de jeunes marins.

« Le Belem est un musée, a-t-on dit. Mieux, un musée vivant, puisqu’il navigue. Mieux encore, un musée où l’on apprend la vie » peut-on lire d’ailleurs sur la page d’accueil du site internet du Belem. Dernier trois-mâts barque français en été de navigation, classé au titre des monuments historiques en 1984, alors qu’il était déjà âgé de 88 ans. Le Belem est une invitation aux voyages. Et quand on porte le même patronyme que la première colonie européenne sur l’Amazone, on a forcément des choses à glisser à l’oreille des curieux qui, à chacune de ses escales se précipitent sur son ponton. Quand on pense que le Belem était en train de moisir à fond de cale dans un bassin de Venise avant d’être déniché par un passionné des mers, on peut mesurer en le visitant que la Fondation a réussi son pari en le remettant à flots.

HERMIONE – Trois-mâts carré

Longueur : 65,70 m

Maître-bau : 11,24 m

Tirant d’eau : 5,78 m

Voilure : 2200 m2

Année de lancement : 2012

Port d’attache : Rochefort FRANCE

L’Hermione, un projet « à l’américaine »

C’est en juillet 1997 que l’Association Hermione La Fayette s’est lancée dans une formidable aventure, la reconstruction de la frégate Hermione, navire qui, en 1780 permit à La Fayette de rejoindre les insurgés américains en lutte pour leur indépendance.

« Reconstruire l’Hermione, c’est reconstituer un élément de notre patrimoine maritime. C’est engager un grand chantier au service de l’économie et de la culture de toute une région », expliquent les personnes à l’initiative de ce projet pharaonique. Et pour ces fous d’histoire maritime, c’est une évidence, la réplique de l’Hermione sera construite à Rochefort. Pas question de faire dans la demi-mesure : un mât de 54 mètres, du bois choisi en coupant 2000 chênes dans les forêts françaises, un puzzle de 400 000 pièces de bois et de métal, 1000 poulies, 26 canons tirant  des boulets de 12 livres... Le chantier sera à lui seul un spectacle à ciel ouvert. Les promoteurs du projet veulent que les habitants de Rochefort et tous les autres profitent de cette opération navale hors norme.

La construction de la coque s’est effectuée dans une forme de radoub classée monument historique, sorte de « berceau » de pierre qui avait permis l’installation d’un ensemble de passerelles et coursives rendant possible la découverte du navire tout au long des travaux, indique l’association qui continue de gérer l’Hermione II. En 2012, la coque a été mise à l’eau et déplacée dans la forme de radoub voisine. L’installation du gréement et la préparation à la navigation se sont déroulées sous les yeux des visiteurs. Entre chaque voyage, l’Hermione revient à quai dans cette forme de radoub où sa maintenance est assurée. La visite reste possible chaque jour.

Et quand en 2015, l’Hermione est mise à l’eau, c’est évidemment vers l’Amérique qu’elle met le cap. 235 ans – presque jour pour jour - après l’original, la réplique de l’Hermione qui emmena le 20 mars 1780 le jeune Gilbert du Motier, a entamé une tranversée de six semaines et 7500 miles (13 OOO km) dans l’Atlantique nord.
L’Hermione découvrira la Bretagne en 2016 avant de se lancer à la conquête de la Méditerranée en 2018. Et donc en 2019, c’est autour de la Normandie de préparer un accueil royal à l’Hermione « Le véritable déclencheur de ce voyage a été l’Armada de Rouen. Il y a deux ans, ses organisateurs nous ont conviés à participer à son 30e anniversaire en 2019 en tant qu’invité d’honneur. C’est un événement prestigieux qui ne se refuse pas », n’a pas manqué de rappeler Olivier Pagazy, le président de l’association Hermione-Lafayette, fin mars, juste avant de voir la frégate appareiller depuis l’ile d’Aix.

56 nouveaux gabiers – 37 hommes et 19 femmes – ont été formés pour cette expédition en Normandie et sur les côtes de l’Atlantique. Le parrain de cette promotion 2019 est François Gabart. Le skipper de la Macif, vainqueur du Vendée Globe, de la Route du Rhum ou encore de la Transat Jacques Vabre, devrait logiquement fouler le pont de l’Hermione pendant l’Armada. Une raison de plus pour ne pas rater la première escale rouennaise de la star des voiliers de cette édition 2019.

Ne sont pas passés devant nous...

BRETAGNE – Frégate

Port d’attache : Brest FRANCE

ELAN – Bâtiment de soutien

Port d’attache : Cherbourg FRANCE

GODETIA – Bâtiment Logistique

Base navale de Zeebruges Belgique

HOSANNA – Frégate

Port d’attache : France

ISKRA II – Trois-mâts goélette

Port d’attache : Gdynia POLOGNE

ST ALBANS – Frégate

Port d’attache : Portsmouth ROYAUME-UNI

ST JOHN’S – Frégate

Port d’attache : Halifas CANADA

 

 

Lundi 17 juin 

JUMIÈGES

Les deux tours blanches (culminant à 46 m) de l’abbaye de Jumièges, fondée au VIIe siècle, se voient de loin. Il y a longtemps, la ville était un port actif ; ainsi, au XVIe siècle, des navires y partaient pour pêcher la morue sur les bancs de Terre-Neuve.    

L'abbaye est évidemment le joyau de la commune :

Comptant jadis parmi les plus anciens et plus importants monastères d'Europe, fondée en 654, elle fut une première fois détruite par les Vikings au IXe siècle avant d'être très affectée durant la guerre de Cent ans. L'ensemble fut abandonné après la Révolution et fit office de carrière... Demeurent aujourd'hui des vestiges monumentaux du cloître et des bâtiments conventuels en pierre de calcaire blanc, que dominent des tours jumelles, bordant la façade romane. Même dépouillé, au sein d'un parc à l'anglaise redessiné au XIXe siècle et des anciens jardins monastiques où l'on distingue une grande terrasse et un escalier circulaire, l'ensemble conserve un charme particulier qui fit dire à Victor Hugo que Jumièges était "la plus belle ruine de France".

Désolée la famille d’avoir négligé mon travail de guide en omettant sur les visites cette petite merveille !!!!

Nous traversons le pont de Brotonne, pour planter notre bivouac à LA MAILLERAYE-SUR-SEINE. Une aire gazonnée, quai Paul Girardeau.. 

Allongés sur nos transat, on peut observer les bateaux petits et gros qui vont rythmer notre après-midi.     

On verra même passer le dernier grand voilier de l’Armada « LE SEDOV » un quatre-mâts russe, qui avait décidé de décaler son départ de 24 heures.    

SEDOV – quatre-mâts barque

Longueur : 118 m

Maître-bau : 14,60 m

Tirant d’eau : 6,50 m

Voilure : 4192 m2

Année de lancement : 1921

Port d’attache : Mourmansk RUSSIE

 

Le Sedov complète l’Armada Russe

Le Sedov ou STS Sedov est un quatre-mâts barque de 117 m. C’est le plus grand voilier russe et le plus grand voilier navire-école du monde. Navire de commerce allemand construit en 1921, il est donné à la Russie en 1950 à titre de dommage de guerre et devient, un navire océanographique, puis un navire-école.

Après la chute du mur de Berlin en 1989 et la proclamation d’indépendance de la Lettonie en 1991, le Sedov quitte Riga pour Mourmansk, son nouveau port d’attache de la mer des Barents, libre de la prise des glaces en hiver.
Navire-école de l’Université maritime de Mourmansk, il forme des cadets (élèves officiers), marins civils et ingénieurs de pêche des écoles navales de Kaliningrad et de Mourmansk avec un équipage de 65 marins et 164 cadets durant des voyages, en général longs de trois mois.

 

La route des Chaumières sera notre prochain itinéraire...