Portugal VALLÉE DU TAGE

 

(3ème partie)

 

Mars 2018

 

 

Grand angle sur l’Ouest et la vallée du Tage

 

Quelques-uns des monuments majeurs du pays, tant d’un point de vue historique qu’architectural, se concentrent dans la région. Magnifié par un bord de mer sauvage, le pays sait aussi recevoir, comme l’atteste son art de vivre authentique où la gastronomie généreuse tient toute sa place…

 

 

Mercredi 7 mars

 

Matinée lessive à Intermarché d’Ericeira.

PENICHE

Des restes de remparts et une puissante Fortaleza (Citadelle) du 16e et 17e siècle rappellent l’ancien rôle militaire de la cité.

Nuit sur le grand parking gratuit, rua da Ponte Velha, en face des pompiers. Proche du port et du fort.    

 

 

 

Jeudi 8 mars    

Second port de pêche du Portugal, Peniche reçoit chaque fois le retour de ses pêcheurs comme une fête, un spectacle haut en couleurs, sous l’incessant ballet aérien des mouettes qui suivent les flottilles et s’agitent au moment du déchargement des poissons.

En plus des arts de la pêche dont l´activité a, naturellement, toujours été l'une des principales sources de revenus de ses habitants, Peniche est aussi connue pour ses dentelles aux fuseaux (rendas de bilros), que les femmes passaient leur temps à perfectionner pendant que les hommes étaient en mer.

Au bout de la presqu’ile longue de 3 km, les rochers du cap Carvoeiro forment des piles tabulaires feuilletées, souvent battues par les vents. Un peu plus loin,  la végétation se raréfie pour faire place à un paysage de landes ou s’élève le phare et son rocher isolé baptisé «Vaisseau des Corbeaux (Nau dos Corvos)».

Capela de Nossa Senhora dos Remédios

Dans le village tout blanc de Remédios s’élève, au fond d’une courette, cette chapelle au petit clocher hexagonal, dont l’intérieur est revêtu de beaux aszulejos du 18e siècle.

PAPOA

Une petite presqu’île que l’on accède par des passerelles qui permettent d’atteindre un promontoire d’où l’on domine de hautes falaises et les rocs qui s’en détachent en mer. Bien que l’horizon soit souvent embrumé, le monument élevé au point culminant permet d’apprécier le panorama qui s’ouvre à l’est sur la pointe de Baleal, son ïle et la côte au-delà ; au nord-ouest sur l’’île de Berlenga ; à l’ouest sur les falaises jusqu’à Remédios ; au sud sur Peniche.

Retour pour la nuit sur le parking de Peniche.

 

 

Vendredi 9 mars    

OBIDOS

Il serait dommage de passer à côté de cette ville fortifiée qui garde encore la trace de l’occupation Maure notamment l’entièreté des murs de fortification qui entoure la ville, d’impressionnantes murailles crénelées qui ont su conserver l’aspect médiéval à cette cité et qui lui donne beaucoup de charme.

L'accès à la cité s'effectue par la porte Sud, la porta da Vila dont l'intérieur est orné d'azulejos du 18e siècle.

La Rua Direita pavée de galets ronds et bordées de maisons blanchies à la chaux, rehaussées de bleu ou de jaune et une multitude de petites boutiques d’artisanat, des restaurants et des galeries d’art.

Sur la praça Santa Maria, un pilori du 15e siècle porte les armes de la reine Leonor sur lesquelles figure un filet évoquant la noyade de son fils dans le Tage, à Santanrém, en 1491. Le corps de l’infant fut ramené dans le filet d’un pêcheur à sa mère, épouse de Jean II, qui vint chercher l’apaisement à Obidos.

Nous ne partirons pas dÓbidos sans avoir goûté la Ginginha, une liqueur à base de cerises, servie dans une tasse en chocolat.

A la sortie de la ville, on peut voir un aqueduc datant du 16e siècle.

SAO MARTINHO DO PORTO

Cette station balnéaire est située au nord d’un lac d’eau de mer qui communique avec l’Océan par un goulet percé entre de hautes falaises.

O SITIO (Le Site)

Nous voici garé pour la nuit, sur le plus beau panorama de la ville de NAZARÉ

Un promontoire avancé sur la mer déroulant une longue perspective sur la côte d’Estremadura, une plage étalant en contrebas sa courbe ample à perte de vue, et une immense pinède à l’arrière : Nazaré bénéficie d’un site exceptionnel.

 

 

Samedi 10 mars    

La ville de Nazaré est depuis quelques années mondialement connue pour ses grosses vagues que les surfeurs aiment défier. C’est d’ici qu’on peut admirer la plus grande vague d’Europe nommée « Le monstre de l’Atlantique ».

Le record de la vague la plus haute jamais surfée a été attribué à Benjamin Sanchis à Nazaré en décembre 2014 avec une vague mesurée à 33 mètres de hauteur, soit la hauteur d’un immeuble de 12 étages !

Nous sommes allés jusqu’au funiculaire pour descendre à Nazaré, mais la vue est tellement belle de notre promontoire que nous avons préféré visité le petit village de Sitio. 

Sur la place se trouve une minuscule chapelle (ermida da Memória) qui commémore le miracle qui sauva la vie du seigneur Fuas Roupinho. Un matin brumeux de septembre 1182, celui-ci poursuivait à cheval un cerf qui tomba soudain dans le vide, du haut de la falaise. Alors le cheval entraîné par son élan prenait le même chemin, Dom Fuas Roupinho implora Notre-Dame-de-Nazareth, et l’animal fit volte-face, sauvant ainsi son cavalier. Côté mer, les azulejos de la façade évoquent le saut du cheval, ceux de la crypte, le miracle de l’intervention mariale. Dans l’escalier menant à la crypte, une niche conserve l’empreinte qu’aurait laissée le cheval sur la paroi rocheuse.    

De là, une petite marche jusqu’au cap nous mènera au phare, bâti sur un fortin occupant le promontoire extrême de la falaise, qui offre une vue superbe sur la Praia do Norte où les vagues déferlent en puissants rouleaux.

A midi, nous irons fêter notre 1er anniversaire de rencontre dans un restaurant panoramique. Au menu, un riz aux fruits de mer… délicieux.

Notre bivouac pour la nuit sera sur la Praia do Norte, rua Tapada do Sàtio, avec une vue superbe sur la plage et le fort. On ne tentera pas la baignade, l’eau doit être fraîche et les vagues dissuasives.

 

Samedi 10 mars    

Encore beaucoup de vagues ce matin, mais aucun surfeur en vue, nous décidons de lever le camp… 

...direction le monastère d’ALCOBACA.

Monumental, le monastère de Santa Maria, inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1985, déploie sa longue façade sur une immense esplanade, construite à sa mesure. Devenu légendaire pour les excès et l’hospitalité de ses 999 moines – en témoigne son immense cuisine et sa monumentale cheminée – il fut aussi le monastère le plus puissant du pays.

Son église réunit pour l’éternité Inés de Castro et Pierre 1er, dont l’amour légendaire a inspiré les plus grands écrivains.

La REINE MORTE

Inès de Castro, qui avait accompagné au Portugal l’infante Constance de Castille, est exilée par Alphonse IV. Le monarque trouve ainsi le moyen de l’éloigner de son fils, Pierre, époux de Constance, qui n’avait pas su résister à la beauté de la dame d’honneur. En 1345, à la mort de l’infante, la belle Inès rejoint son amant à Coimbra et s’installe au monastère de Santa Clara. La présence d’Inès et de ses enfants, irrite Alphonse IV qui, soucieux de préserver son royaume des prétentions castillanes, ne s’oppose pas à l’assassinat de la jeune femme le 7 janvier 1355. Lorsque Pierre succède à son père, deux ans plus tard, il révèle qu’il était uni à Inès par les liens d’un mariage secret. En 1361, il fait exhumer le cadavre d’Inès ; la légende rapporte qu’il le vêt d’un manteau pourpre, le ceint de la couronne et contraint les nobles du royaume à baiser la main décomposée de la « reine mote ». Un cortège nocturne accompagne enfin sa dépouille dans l’église du monastère d’Alcobaça. L’histoire s’est transformée en un grand mythe romantique et symbole de l’amour fou.

Nous déjeunons dans un restaurant sur la place et prenons une sole conseillée par le restaurateur. Excellentissime…

Monastère de BATALHA

Au creux d’un vallon verdoyant, se dresse un chef-d’œuvre gothique et manuélin, le monastère de la « bataille ». Dédié à la Vierge, il célèbre une victoire miraculeuse des Portugais (14e siècle) contre les Espagnols pourtant bien plus nombreux. Les travaux ont commencé en 1386 et se sont achevés 2 siècles plus tard en 1517.

C’est une véritable merveille, un festival de dentelles, d’arcs-boutants et de clochetons qui ont pris avec le temps une jolie teinte ambrée. Ce monument inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco fait partie des 7 merveilles du Portugal.

Nous passerons la nuit sur le parking du sanctuaire de FATIMA

 

 

Samedi 10 mars    

le lever se fera sous le soleil, MIRACLE, enfin normal… nous sommes à FATIMA

En ce lieu jadis isolé, en 1917, la Vierge serait apparue à trois petits bergers à plusieurs reprises, le 13 de chaque mois, de mai à octobre. Devenu le plus grand sanctuaire catholique du pays, comme Lourdes chez nous, mais beaucoup moins commercial.

Basilica (Basilique)

Fermant l’immense esplanade (540x160m) qui peut rassembler plus de 300 000 pèlerins, la basilique est prolongée de part et d’autre un péristyle en arc de cercle (abritant un chemin de croix en mosaïque) et dominée par une tour haute de 65 m. L’intérieur renferme les tombeaux de Francisco, mort en 1919, et de Jacinta, morte en 1920 ; l’aînée, Lúcia, s’est éteinte en 2005. Elle était carmélite à Coimbra.

Capela das Aparições (chapelle des Apparitions)

Sur l’esplanade, un chêne vert, entouré d’une grille, remplace celui près duquel la Vierge apparut. A l’intérieur de la chapelle trône la statue de Notre-Dame-de-Fatima.

Les apparitions

Le 13 mai 1917, trois jeunes bergers, Francisco, Jacinta (frère et sœur) et Lúcia (leur cousine), gardent leur troupeau sur une colline à Cova da Iria, lorsque soudain le ciel s’illumine ; la Vierge leur apparaît dans les branches d’un chêne et s’adresse à eux. Son message, répété avec insistance lors des apparitions suivantes, est un appel à la paix ; il prend à cette époque une résonance particulière : l’Europe est en guerre depuis près de trois ans et le Portugal combat dans les rangs alliés. Le 13 octobre 1917, près de 70 000 personnes voient soudain la pluie cesser et le soleil briller et tournoyer dans le ciel comme une boule de feu. En 1930, après une longue enquête, l’évêque de Leiria donne l’autorisation de célébrer le culte de Notre-Dame-de-Fátima. Le 13 mai 2000, année du jubilé, le pape Jean-Paul II, particulièrement sensible à ce lieu de pèlerinage, a béatifié les deux enfants, Francisco et Jacinta.

TOMAR

La ville de Tomar s’étend au pied d’une colline boisée que coiffe un château fort du 12e siècle construit par l’ordre des Templiers. Le château abrite le couvent du Christ, un joyau classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, qui ne possède pas moins de 8 cloîtres.

OUREM

La vieille cité fortifiée, isolée sur une butte, est dominée par les vestiges d’un château. L’endroit est propice à la promenade… nous ne pouvons faire autrement, le CC ne passerait pas sous le porche (2m max.)

Le blason du comte Dom Afonso orne la fontaine gothique à l’entrée du village.

Après un passage à Leiria chez CampoCalmo, pour voir si ils pouvaient nous réparer la casse du pare-chocs arrière gauche (15 jours de délai pour commander la pièce), on rentrera donc avec notre petit accroc…

 

Nous posons notre « valise en carton », heu, pardon… nos 4 roues bonheur en bordure de la Praia de São Pedro de Moel. Demain, nous rentrerons dans la région CENTRE… déjà sur le chemin du retour, on avance, on avance…

 

Nous avons parcouru depuis le départ 3552 km.

 

 

Mardi 13 mars    

 

 

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(4ème Partie)