D’HENDAYE à CERBÈRE

 

 

Août 2021

 

 

 

(Portion Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées)

 

 

Lundi 23 août

 

CHAMP-SUR-DRAC

Lundi 23 aoNous voici reparti pour une nouvelle aventure, la grande traversée des Pyrénées par la route des cols… l’itinéraire est planifié, mais comme toujours, il est difficile d’anticiper les changements, les bonnes et mauvaises (plus rares) surprises en cours de route…. 

Pour le moment le compteur affiche 51470 km, le soleil brille et pas de confinement en vue… que du bonheur !!!

 

Passage devant SAINT-NAZAIRE-EN-ROYANS. Arrêt pour déjeuner à PRIVAS sur le parking de Super U, ou Raph et Simon viennent nous rejoindre pour prendre un café, 1ère course et nous continuons notre route par les monts ardéchois, direction MENDE où nous passerons la nuit.

Mardi 24 août

 

Nous devions déjeuner avec Leelou, mais Gérard se trompe de route et part dans la cambrousse. On va perdre ½ heure, pour revenir au même carrefour afin de reprendre la direction d’ALBI. 

De ce fait nous déjeunerons sur une aire en bordure d’autoroute, et nous sommes maintenant devant Narbonne Accessoires Toulouse afin qu’ils nous changent les robinets défectueux du CC (enfin, je croise les doigts…). Et bien, non… ils nous envoient 200 m plus loin (je croise encore les doigts…). Une équipe super sympa qui va nous dépanner demain matin.

 

Maintenant, nous attendons la sortie de Leelou de son travail, garés devant l'Intermarché de BALMA.

Nous passerons la soirée ensemble avant de venir se garer sur le grand parking du centre commercial de SAINT-ALBAN (Banlieue de TOULOUSE) en face de AB Services où nous avons RV à 9 h.

Coordonnées GPS : N 43°41’30’’ – E 1°24’8’’

 

 

Mercredi 25 août

La réparation effectuée, nous reprenons la route direction l’océan Atlantique. Arrêt pour déjeuner sur l’aire de GIMONT, où nous espérions trouver un peu d’ombre.

 

          PYRÉNÉÉS-ATLANTIQUE (64)

 

Nous décidons de démarrer notre périple par ASCAIN, en évitant la côte, car encore trop de touristes, mais comme Gérard n’écoute que son GPS, nous voilà au centre des bouchons… BAYONNE, BIARRITZ, BIDARD, GUÉTHARY, SAINT-JEAN-DE-LUZ…

Enfin garés pour la nuit, dans la rue Burdin Bidea à ASCAIN, nous dinons et allons prendre un verre dans ce charmant petit village à l’architecture typiquement labourdine et basque, que l’on embrasse d’un seul coup d’œil depuis la place du fronton.

 

Jeudi 26 août

Traversé par la Nivelle et dominé par les trois sommets : Bizkarzun, Esnaur et Larrun dit La Rhune à 905 m, voici ASCAIN et ses rues bordées d’hôtel-restaurants, son église au clocher-donjon (1626). Sur la place, un fronton de pelote basque, ou Pierre Loti s’initia à cet art. Il lui inspirera d’ailleurs un personnage de Ramuntcho qu’il écrivit en partie à l’hôtel de la Rhune en 1894-1895. 

Un peu plus loin, le gracieux pont romain du XVIe siècle offre une agréable promenade le long des berges.

La D4 grimpe jusqu’au col de St-Ignace, qui sera le premier col basque que nous franchissons. Assez gentil, il va nous permettre de démarrer la traversée des Pyrénées en douceur. En haut, le départ du petit train à crémaillère de la Rhune (déjà fait en mars 2018). Aujourd’hui un monde fou, il y a tellement de voitures de chaque côté qu’il est difficile de trouver un petit coin à l’ombre pour déjeuner.

 

Puis on descend en de nombreux virages jusqu’à SARE, classé parmi « les plus beaux villages de France ». On ne s’arrêtera pas, car déjà visité en mars 2018.

On poursuit jusqu’à AINHOAun autre village typique du Pays Basque, classé parmi les plus beaux villages de France, situé entre la vallée de la Nive et la frontière navarraise.

Cette bastide-rue du XIIIème siècle, créée pour accueillir les pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, marie le vert de ses collines aux façades blanches et rouges de ses maisons du XVIIe siècle. Ses larges demeures conservent encore de grands lorios (porches), des anneaux d’attache pour les mulets. Un cadre de grande beauté que l’on découvre en l’arpentant à pied.

Le 23 septembre 1858, le village reçut la visite de l’Empereur Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie de Montijo. Descendus de voiture à la hauteur du lavoir, ils burent l’eau de la fontaine.

 

Le village étant frontalier avec l’Espagne, nous passons la frontière espagnole à DANTXARINEA.

On se dirige maintenant plein sud par la D20 vers URDAZUBI (en Espagne) qui vaut le coup d’œil pour ses maisons anciennes, ses petits ponts et ses canaux, puis l’on repart sur la route des grands cols.

Dans la montée assez sinueuse qui mène au col d’Otxondo (632 m) situé en Navarre espagnole, l’on peut admirer les montagnes depuis deux points de vue. Puis la route redescend en virages moins marqués, et l’on bifurque sur la NA2600 qui traverse ERRATZU aux maisons fleuries et grimpe de nouveau au col d’Ispéguy (alt.672 m), à cheval sur la frontière franco-espagnole.

C’est ici avec une vue à couper le souffle que nous passerons la nuit.

 

 

Vendredi 27 août

6h50, j’ouvre le rideau…

La grande descente vers SAINT-ÉTIENNE-DE-BAÏGORRY est sinueuse, on descendra à 20 à l’heure avec le frein moteur assisté…. 

Nous nous arrêtons au village, le temps de photographier le château d’Etxauz et les vieilles pierres du pot romain. Passer à la cave d’Irouléguy afin d’y découvrir les vins de cette petite appellation appréciée des connaisseurs, qui se marieront bien avec les spécialités locales, de quoi attisez nos papilles !!!

Nous traversons IROULÉGUY. C’est ici qu’au 14ème siècle, les moines de Roncevaux érigent un prieuré et développent la culture de la vigne, ce qui donnera naissance en 1970 au célèbre vin A.O.C Irouleguy. Le vignoble est aménagé en terrasse sur les pentes des montagnes. C'est le plus petit vignoble de France mais le plus grand du Pays Basque.

Étape incontournable de notre circuit, la cité médiévale de SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT. Nous nous garons sur l’aire de CC, 3 chemin d’Eyheraberry. bien ombragée et proche du centre. 9 euros les 24 heures, tous services compris.

Gérard part visiter l’église Notre Dame du Bout du Pont, aux fondations du XIIIe siècle, la Porte St Jacques, classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO, voit chaque année défiler les pèlerins en route vers St Jacques de Compostelle et qui s’apprêtent à franchir les Pyrénées, ainsi que le cœur historique de la citadelle remaniée par Vauban, (moi, déjà vu en mars 2016, je préfère donc rester à l’ombre des arbres et me plonger dans un bon livre).

A 17h nous assistons à une frénétique partie de pelote basque au trinquet.
Sport traditionnel au Pays Basque où le moindre petit village possède son fronton, celui-ci date de 1897. Le mot « pelote » est ici un terme employé pour désigner la « balle ». Jeu fascinant, complexe et simple à la fois…

 

Samedi 28 août

On bifurque sur la D918 pour parvenir au col d’OSQUICH (500 m d’altitude). La vue est sublime sur la vallée de la Soule, une région très agricole, puis La route descend en virages jusqu’au village d’ORDIARP.

On gagne ensuite, par une route sinueuse, TARDETS-SORHOLUS, dont la place centrale est entourée de maisons à arcades du 17E siècle. Cette bastide fondée au XIIIe siècle a toujours représenté un point essentiel pour le franchissement des Pyrénées. L’on déjeunera sur les berges du Saison.

Et on sillonne la verdoyante vallée de Barétous («petite vallée» en béarnais), pays des célèbres mousquetaires : Athos, Porthos et Aramis (le quatrième, d’Artagnan, étant du Nord, c’est à dire du nord Madiran, un étranger en somme !). Paysage harmonieux, prairies à brebis, landes à fougères, châtaigneraies, sapinières en altitude…

Nous passerons la nuit à ARETTE sur la place des Jardins de Salet, enfin si l’on peut dormir car il y a la fête au village ce soir…

Ce bourg connut des heures noires le 13 août 1967, lorsqu’un tremblement de terre détruisit en partie la localité. Une sculpture implantée dans la perspective de l’église reconstruite en 1971, fut réalisée à la tronçonneuse sur un tronc de séquoia, elle représente le clocher tel qu’il était au lendemain du tremblement de terre. 5 mètres de haut et d’un poids de 4 tonnes, elle a été offerte à la commune à l’occasion de la commémoration des 50 ans du séisme.

 

Dimanche 29 août

Depuis hier plus de maisons blanches aux volets rouges, nous sommes passés en pays Béarnais.

 

On va prendre la jolie D241 qui suit le gave de Lourdios, puis la route (très étroite) monte au col d’Ichère (674 m), et redescend à travers les prairies et nous offre un accès à la vallée d'Aspe.

 Voilà SARRANCE, grand centre de pèlerinage.

 

Après le défilé d’Escot nous suivons la petite route sinueuse qui grimpe au col de Marie-Blanque culminant à 1035 m d’altitude – l’un des fameux passages du Tour de France - qui délimite les deux vallées béarnaises d’Ossau et d’Aspe. 

La descente vers le plateau de Bénou lieu de transhumance à la fin du printemps s’effectue en virages serrés jusqu’au village de BILHÈRES.

Un détour à ARUDY pour passer devant la future maison de Nadine… et nous nous garerons à LOUVIE-JUZON, sur un parking au bord du torrent. 

 

Ce soir Eric viendra prendre l’apéritif avec nous.

 

 

Lundi 30 août

Nous allons faire un détour et monter en petit train, à 2000 m d’altitude, jusqu’au lac d’Artouste. Impressionnant!

Départ du lac de Fabrèges. On prend d’abord la télécabine de la Sagette, qui mène au départ du petit train, l’une des plus hautes voies ferrées d’Europe. En 1925, elle a servi à acheminer hommes et matériel pour construire le barrage d’Artouste. 

Creusée dans le roc, la ligne suit un tracé vertigineux surplombant la vallée du Soussouéou. Les panoramas sont superbes, les vues plongeantes, et les frissons garantis. Une promenade de 10 km à ciel ouvert, en 50 mn à travers les cartes postales les plus époustouflantes.

Une expérience inoubliable, qui je pense restera l’un de nos moments les plus forts de notre voyage…

Nous resterons ici pour dormir, sur ce parking en bordure du lac, car d’après un autre camping-cariste grenoblois, la route LARUNS, col d’AUBISQUE n’est ouvert qu’à partir de 13 heures dans ce sens de circulation.

 

 

Mardi 31 août

Par la D918, on grimpe vers la station thermale d’EAUX-BONNES, implantée dans une vallée boisée à 750 m d’altitude. 

Ce bourg fréquenté dès le XVIIe siècle pour les bienfaits de ses eaux connut un essor spectaculaire au XIXe siècle. L’impératrice Eugénie en fit son lieu de villégiature favori. 

Puis l’on poursuit la montée en s’arrêtant un moment pour admirer le sublime point de vue sur le cirque de GOURETTE

Là, les choses commencent à devenir sérieuses, car on grimpe maintenant vers le mythique Col d’AUBISQUE (1709 m) en traversant des forêts, des pâturages, sous un ciel voilé de brume qui nous cache peu à peu les pics gris. 

Déjeuner en haut du col d’une omelette béarnaise, frites salade… et d’un bon fromage de brebis avec de la cerise noire… 

Puis, nous voilà dans le Cirque du Litor, une falaise presque verticale dans laquelle se découpe la route qui suit les contours de la montagne, avec des vues exceptionnelles sur les vallées en contrebas.

                        HAUTES-PYRÉNÉES (65)

Notre dernier arrêt de la journée sera après le Col du SOULOR, sur un parking en bordure de la D918 à 1439 m d'altitude, avec un panorama de toute beauté, où nous passerons la nuit.

Une retardataire à l’apéritif !!!

 

Fin de la première étape de la Route des Cols des Pyrénées située dans les Pyrénées-Atlantiques.

 

Ce deuxième parcours va nous permettre d’atteindre la Haute-Garonne et nous promet encore une bonne rasade d’air frais et des souvenirs mémorables.

 

 

Mercredi 1er septembre

Visiteurs du matin !!!!

La descente, moins raide et un peu plus large qui aboutit au village d’ARRENS-MARSOUSest tout aussi magnifique. Autour de nous, une nuée de petites fermes aux toits légèrement inclinés, des prairies et encore des sommets…

L’on s’arrêtera un moment, à la maison du Val d’Azun, pour avoir des renseignements sur la suite de notre itinéraire. Le village qui était autrefois un centre de culture du lin et du chanvre, garde encore plusieurs maisons anciennes, et l’église du XVe siècle possède un joli clocher.

En continuant notre route, nous traversons le charmant village d’AUCUN...

...avant d’arriver à ARRAS-EN-LAVEDAN. Surplombant ce village, les ruines d'une petiteforteresse, le Castet-Naou en cours de restauration, rappellent qu'Arras-en-Lavedan fut anglais pendant quarante ans sous la domination du Prince Noir.

Arrêt à l’aire de service d’ARGELÈS-GAZOSTstation thermale située à la croisée des grands sites des Hautes-Pyrénées, où nous faisons le plein d’eau et attendons la fin de l’orage pour reprendre notre route.

On se garera au-dessus de CAUTERETS, un peu avant le grand site du Pont d’Espagne, devant de magnifiques cascades et surtout devant un beau panneau « stationnement interdit aux camping-cars de 19h à 9h ». 

Qui vivra verra !!!! lol…

 

Jeudi 2 septembre

A cause du temps, il serait dommage de visiter l’un des plus beaux sites des Pyrénées sous la pluie, Nous redescendons dans la vallée en repassant par CAUTERETS.

PIERREFITE-NESTALAS

 

Retour sur ARGELÈS-GAZOST. Située à 460 m d’altitude, cette ville thermale bénéficie d’un doux microclimat qui lui vaut le surnom de « Petit Nice ». Elle recèle un vaste parc à l’anglaise, des villas et un casino témoignant de sa forte fréquentation au XIXe siècle.
Garés devant la gare, nous allons faire la « Balade fleurie au fil de l’eau » qui permet de nous faire découvrir le patrimoine architectural et les charmes d’une ville fleurie. Vieilles pierres, fontaines et fleurs s’associent pour nous émerveiller tout au long de cette promenade au cœur de la cité.

Casino : Initialement construit en bois sur l’actuel boulodrome, puis détruit par un incendie en 1901.

Thermes : Il est reconnu que les Eaux d’Argelès-Gazost ont la vertu d’affiner les jambes grâce aux bienfaits de 2 sources captées au village de Gazost près du massif du Hautacam. L’établissement thermal a été construit vers 1880 et soigne les voies respiratoires et la phlébologie.

L’Église Saint-Saturnin : Construite en 1850 grâce à une souscription de 40000 F, complétée par une subvention de Napoléon III. 

Tour Mendaigne : Architecture bigourdane XVIIIe siècle, de forme carrée, surmontée d’une pyramide octogonale flanquée de 4 clochetons. Édifice sans histoire qui porte le nom de la famille qui la fit construire.

Fontaine de l’impasse Pegulhe : La plus ancienne fontaine (XVIe siècle). Sa décoration fut améliorée après la révolution, grâce à un linteau en calcaire marmoréen provenant de l’Abbaye de St-Savin, aux armes de Mgr de Foix de Candale qui fut abbé commanditaire de ce couvent de 1540 à 1600 et de 4 chapiteaux géminés.

Fontaines du Foirail : Lavoir et abreuvoir, principalement pour les marchés. L’abreuvoir est habillé d’une superbe vasque adossée à l’église sur le mail. Elle fut aménagée en 1874.

Tour de Vieuzac : Tour seigneuriale datant du XIIIe siècle.

Le Jardin des Abeilles : Créé à l’emplacement d’un ancien jardin potager, au pied de la tour de Vieuzac, le jardin des Abeilles invite à la découverte du monde mystérieux de ces insectes, producteur d’un nectar reconnu pour ses bienfaits, le miel. Ruche vivante vitrée pour observer le travail des abeilles, jardin de fleurs mellifères, panneaux d’information pour éveiller notre curiosité et apprendre à mieux connaître le merveilleux monde des abeilles… Mais aussi espace propice à la flânerie ou au repos… à l’écoute de la nature et de sa richesse !

Mais qui es-tu donc petite abeille ?

Je suis un insecte au joli corps brun noir. J’ai 2 paires d’ailes qui me permettent de voler dans tous les sens… et de faire des danses dans les airs ! J’ai 6 pattes, 2 yeux à milliers de facettes qui me permettent de voir partout, même derrière moi. Mes antennes me servent de « nez » et mes 2 mandibules sont de puissants outils de travail.

Repos du guerrier sur un parking le long de la D913, au bord du gave, un peu bruyant à cause de la route, mais assourdi par la chute d’eau…

 

Vendredi 3 septembre

SOULOM

Ici, l'automne est déjà arrivé. Cette belle route en lacet sinue jusqu’au Pont d’Espagne, labellisé « Grand site de Midi-Pyrénées ».

Nous sommes sur le parking depuis ce matin, et attendons que le temps se lève. Il serait trop dommage de repartir sans avoir rien vu…

En début d’après-midi, la pluie cesse, nous rejoignons le lac de Gaube en empruntant la télécabine du Puntas, et le télésiège. 

Après une vingtaine de minutes de marche on atteint ce très joli lac de montagne, situé à 1725 m d’altitude. Un véritable joyau posé dans un écrin de nature. D’un bleu pur, il figure parmi les plus beaux lacs des Pyrénées. En toile de fond, la haute silhouette du Vignemale (3298 m), le plus haut sommet des Pyrénées françaises. 

Une magnifique promenade qui se terminera en apothéose en arrivant sur le Pont d’Espagne. Un pont de pierre bâti en 1886, en remplacement d’une simple passerelle en bois surplombe une gorge aux eaux tumultueuses. Longtemps, les commerçants ont fréquenté avec leurs mulets ce point de passage vers l’Espagne, d’où le nom du site. 

Encore une journée inoubliable, que l’on terminera (une fois n’est pas coutume…) au camping Toy, place du 8 mai, à LUZ-SAINT-SAUVEUR, face à un très beau château.

 

 

Samedi 4 septembre

LUZ-SAINT-SAUVEUR, capitale du pays Toy

La vallée de LUZ est désignée sous le nom de pays Toy. L’origine de ce nom garde une part de mystère. Selon certaines sources, il pourrait s’agir d’un sobriquet moquant les habitants de la région, le terme « toy » signifiant « petit » en gascon. La vallée, qui se conclut sur le majestueux cirque de Gavarnie, n’a pourtant rien de petit. Quant à ses habitants, un dicton local affirme qu’ils ne craignent que «Dieu, le tonnerre et l’avalanche».

Pour découvrir le village, il faut aller flâner dans les ruelles du vieux quartier et faire la Promenade Napoléon III et Eugénie. Une jolie balade (surtout dans sa première partie, car l’autre se fait sur la départementale), d’une heure environ et passe par quasiment tous les points fort de la ville, hormis le château Sainte-Marie. Mi-urbain mi-forestier, il est notamment axé sur le passage de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie -venue aux thermes soigner sa fertilité en 1859 -, et les apports qu’ils firent à la ville. 

Au départ de l’office du tourisme, l’itinéraire passe par l’église Saint-AndréUne étonnante église, quasiment cachée en plein cœur du village. Construite au XIe siècle, elle fut donnée au XIVe aux membres de l’ordre religieux et militaire des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem (ce qui lui vaut d’être souvent improprement appelée Église des Templiers) et commença à accueillir des pèlerins en route vers Compostelle. Devenus chevaliers de Malte au XVIe siècle, ils fortifièrent l’église pour la protéger de bandits aragonais. Outre son étonnant extérieur, avec machicoulis, chemin de ronde et remparts crénelés, elle mérite un coup d’œil pour ses peintures intérieures.

Puis l’on monte à la chapelle Solférino, bâtie sur une hauteur à la demande, et avec les fonds, de l’Empereur. 

 

Il se poursuit ensuite en forêt jusqu’au pont Napoléon, édifice en pierre qui enjambe le gave de Gavarnie et dont l’emplacement aurait été choisi par l’Empereur lui-même. Fréquenté par les adeptes du saut à l’élastique, cet ouvrage de 69 m de long, 55 m au-dessus du gave, est précédé d’une haute colonne surmontée de l’aigle impérial. 

Il est midi, nous coupons et revenons par la départementale… beaucoup moins agréable. Nous déjeunerons au restaurant « La Terrasse », et là encore déception. On prend le plat du jour « boudin aux pommes », un boudin beaucoup trop cuit accompagné de quinoa beaucoup trop sec.

En face de nous le château Sainte-Marie

Surplombant la ville depuis un promontoire rocheux. Ce que l’on en voit aujourd’hui – une tour carrée, un donjon et des ruines – a été bâti au XIVe siècle pour les contes de Bigorre, sur une base plus ancienne. 

 

Dans l’après-midi, ce sera le départ pour un autre site grandiose, le Cirque de GAVARNIE.

 

 

Dimanche 5 septembre

 C'est à pied que l'on approche du cirque de GAVARNIE. Les véhicules doivent obligatoirement stationner à l'entrée du village, au niveau de l'office du tourisme. De là, commence le sentier, sans difficulté, il emprunte une large allée qui commence par longer le gave.

Après environ 30 mn de marche, on découvre la plus belle vue d’ensemble sur le cirque. 

Inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, le site est grandiose. Imaginez un massif amphithéâtre calcaire aux dimensions spectaculaires, se dressant face à vous sur plus de 1500 m de hauteur, comme pour vous fermer la voie vers l’Espagne, si proche, de l’autre côté de la crête. En son cœur coule la Grande cascade, source du Gave de Pau, haute de 423 m, l’une des plus haute chute d’eau d’Europe, qui assure le spectacle…

En redescendant, je m’amuse à construire le cairn de la famille GILBERT…

Au retour nous nous arrêterons au premier restaurant… charcuterie, omelette et tarte chaude à la myrtille, le tout accompagné d’une bonne eau du pays Toy, pour 12,50 euros… plus que raisonnable !!!

Saut à l’élastique sur le pont Napoléon, en revenant sur LUZ-SAINT-SAUVEUR, en direction du légendaire col du TOURMALET. Et c’est là que le GPS nous joue encore un tour… nous partons dans la direction complètement opposée, par une route qui grimpe, qui grimpe jusqu’au col du LUZARDIDEN (1715 m), avant que l’on fasse demi-tour.

Enfin, accrochons notre ceinture, nous partons pour le col du TOURMALET (2115m), l’un des plus hauts cols routiers des Pyrénées. Surtout, c’est un mythe pour les cyclistes. Le Tourmalet a en effet beaucoup participé à écrire la légende du Tour de France. En 1910, Octave Lapize, le premier coureur à arriver à son sommet pendant l’épreuve, aurait lancé aux organisateurs qu’ils étaient « des criminels » d’exiger un tel effort. De Luz-Saint-Sauveur, le col impose de monter 1400 m de dénivelé en 19 km ! La pente dépasse les 7% en moyenne. L’histoire du col et du Tour de France, c’est aussi l’édition 1913 qui vit Eugène Christophe descendre à pied à Sainte-Marie-de-Campan pour réparer lui-même sa fourche cassée à la forge du village ; ou encore cette échappée folle d’Eddy Merckx en 1969, qui finit l’étape avec près de 8 minutes d’avance sur ses poursuivants. 

Spot du soir, elle n'est pas belle la vie !!!

 

Avoir passé le col du TOURMALET et se dire qu’on a bien fait de ne pas venir à vélo… 

 

 

Lundi 6 septembre

3h40, toujours impossible de m’endormir. Une seule consolation, hors du CC et dans la nuit noire, avoir la tête dans les étoiles, une merveille… J’avais déjà eu cette impression dans le désert du Maroc, mais avec un peu plus de chaleur…

Lever du soleil…

Descente sur La MONGIE qui offre le spectacle d’une débauche de béton posée dans la montagne…

D’ici on accède en 15 mn, à l’observatoire du PIC-DU-MIDI-DE-BIGORRE à 2877m d’altitude.

Ouvrons grand nos mirettes, le trajet en téléphérique est sensationnel ! On atteint très vite le premier sommet, le Taoulet. Puis il faut changer de cabine pour un trajet plus impressionnant encore avec 350 m de vide sous les pieds ! L’observatoire, ce vaisseau posé au sommet du pic, dispose de huit coupoles ; il abrite le plus puissant télescope de France. On y accède par une plateforme panoramique unique de 750 m2 sur la chaîne des Pyrénées, dont les pics semblent alignés comme à la parade. 

Pour compléter cette expérience « aérienne », le ponton dans le ciel est une passerelle en métal de 12 m de long, transparente à son extrémité qui permet de s’avancer dans le vide…. Très peu pour moi, Gérard va donc tout seul sourire au photographe…

La légende de Pyrène

D’après la mythologie grecque, Hercule passa tout un été auprès d’une jolie jeune fille nommée Pyrène. A l’automne, Hercule repris la route vers son pays où d’autres travaux l’attendaient. Longtemps, Pyrène le chercha en vain puis disparut. A son retour, Hercule retrouva l dépouille de Pyrène Il souhaita bâtir un tombeau à la hauteur de son amour. Il amassa ainsi les rochers créant une haute montagne : Les Pyrénées. De leurs amours était né Python, serpent mythique qui garde le tombeau de la belle Pyrène. Sa tête se trouve à Gavarnie et sa queue au Pic du Midi, que les formes serpentines des flancs rocheux permettent d’imaginer.

A l’intérieur, l’espace exposition nous en apprendra davantage sur les instruments astronomiques, un intéressant film revient sur l’histoire des lieux.

Tout a réellement commencé vers 1875 sous l’impulsion de Champion de Nansouty. Cet ancien militaire passionné de sciences pose en effet les bases d’un observatoire astronomique sur ce qui était un simple poste météo.
La première station astronomique de haute montagne était née. Les pionniers enduraient alors des conditions très dures : le ravitaillement était acheminé à pied et avec des mulets, et les installations protégeaient mal des vents violents et des températures extrêmes du sommet. L’État prit ensuite le relais. L’électricité arriva en 1949, le premier téléphérique 3 ans plus tard. En 1963, les ingénieurs de la NASA y photographièrent la surface lunaire en préparation du programme Apollo. Quelques années auparavant, le site avait été complété du bâtiment interministériel, consacré à l’astronomie, à la météorologie au trafic aérien et à la télévision, et coiffé de l’immense antenne de 202 m de haut encore visible aujourd’hui.
Mais en 1994, face à un coût jugé trop élevé, l’État envisage la fermeture de l’observatoire. Il sera sauvé grâce à l’activité avec une nouvelle feuille de route s’appuyant sur le tourisme. Le site est remanié, un nouveau téléphérique est mis en place et l’observatoire ré-ouvre en 2000. 
Aujourd’hui, alors que des observatoires astronomiques mondiaux plus récents ont ouvert de nouveaux horizons aux astronomes, le Pic du Midi poursuit des programmes de recherches en se finançant grâce aux visiteurs.

Avant de reprendre le téléphérique, j’offre à mon chéri, qui le mérite bien, un repas au restaurant panoramique.

Entrées :

Fumé et gravlax d’esturgeon de l’Adour, salade croquante pomme Granny et fenouil.

Gravlax de tendre de bœuf, pointe de béarnaise, salade de vermicelles de riz, champignons noirs soja-manga.

Plats :

Carré d’agneau rosé cuisson basse température, jus corsé à l’ail noir Bio de Lectoure, pommes darphin au thym.

Dos d’estrurgeon de l’Adour, crème de moules safranée, ruade de riz camarguais IGP à l’encre.

Desserts :

Le 2877 – Farandole de fruits rouges, crème légère à la bergamote, gelée au vin d’épices et graines de courges torréfiées.

Gourmandise du Pâtissier.

Une journée au pic ne s’oublie jamais, et encore moins une fois redescendu sur terre !

La route continue sa descente dans la verdoyante vallée de CAMPAN, ou la fête des Mariolles a eu lieu. Cette manifestation chère aux habitants du coin permet de fêter Gaye Mariolle, un soldat de Napoléon natif de la vallée, en exposant des poupées grandeur nature « les Mounaques » faites de chiffons et de foin.

 

On fera un détour à BAGNÈRES-DE-BIGORRE, afin de faire le plein de ravitaillement.

En passant à ESPIADET, on remarque les carrières de marbre, sans relâcher bien sûr notre attention dans la série de virages qui montent au Col d’ASPIN (1489 m), qui présente un magnifique panorama, et ou nous passerons la nuit.

 

 

Mardi 7 septembre

Photo du matin…

LE COL D’ASPIN bien connu des cyclo-touristes, le Tour de France l’a emprunté à 73 reprises. 

Ce matin, nous partons pour une petite randonnée de 2 heures (4km, 124 m de dénivelé) sur une piste qui monte… vers le Pio del Naou. Face à nous, le lac de Payolle et le Pic-du-Midi.

Retour au CC pour déjeuner, le parking ne désemplit pas. On y retrouve encore le couple de Voiron qui nous suivent (ou vice-versa) depuis le petit train d’ARTOUSTE.

Je vais encore un peu profiter de la vue, pendant la sacro-sainte sieste de Gérard, avant d’entamer la descente très sinueuse vers ARREAU.

ARREAU a su préserver son caractère de bourg de montagnes. La maison des Lys, le château, l’église Notre-Dame et la halle-mairie au cœur du village témoignent des grandes heures des négociants de la ville, enrichis notamment grâce au commerce du bétail. La chapelle Saint-Exupère rappelle pour sa part que c’est ici que naquit au VI siècle Exupère de Toulouse, qui devint évêque de la ville rose.

Rien de correct pour s’arrêter à LOUDENVIELLE, avant d’entreprendre la montée au col de Peyresourde, même pas un petit emplacement près de son joli lac.

On trouvera, un peu plus haut, un parking dans le petit village d’ESTARVIELLE avec une belle vue sur la vallée, ce sera notre spot pour la nuit.

 

 

Mercredi 8 septembre

Nous gagnons par une forte montée le col de PEYRESOURDE (1569 m). Son sommet sur la D618 marque la limite entre les départements des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne.

La descente débute par plusieurs virages en épingle à cheveux.

Et en bas, BAGNÈRES-DE-LUCHON, la Reine des Pyrénées !

Louis-Napoléon, Lamartine, Flaubert, Dumas et Rostand se pressaient pour y prendre les eaux. Luchon demeure aujourd’hui la première station thermale d’Europe pour les affections ORL et la rhumatologie. Une très belle allée bordée de tilleuls et d’hôtels du XIXe siècle qui se termine par un très magnifique parc devant l’édifice des thermes.

Nous déjeunons au restaurant « La Tute de l’Ours ». 

La tute ? comprenez la maison, la tanière ! Celle de l’Ours qui nous accueille pour un repas copieux dans une ambiance conviviale.

 

Nous devions passer par le col du Portillon pour un court passage en Espagne, mais fermé depuis janvier pour cause ? personne ne le sait vraiment…

Nous prenons donc la direction de SAINT-BÉAT, afin de suivre la D44 qui serpente jusqu’au col de MENTÉ (1349 m), ou nous dormirons au milieu d’une forêt de sapins.

Une stèle à la mémoire de Serge Lapébie (ancien coureur cycliste) se trouve en haut du col.

 

 

Jeudi 9 septembre

En bas de la route en forte pente, on arrive au vallon resserré du Haut-Ger, et l’on remarque à GER-DE-BOUTZ, l’église dont le clochers-mur portent des aiguilles à boules.

Puis l’on arrive par une route très étroite et sinueuse au col du PORTET-D’ASPET(altitude de 1069 m), où l’on peut à la jerrican faire le plein d’eau.

Et nous voilà dans le département de l’Ariège, où l’on traverse de jolis villages aux toits d’ardoises en descendant sur SAINT-LARY, comme AUGIREINAUCAZEIN, avant de nous arrêter pour déjeuner dans le village d’ARGEIN. Bravo à cette petite commune qui a mis à la disposition des camping-caristes, 2 emplacements au bord de la rivière avec table de pique-nique.

On s’arrête un moment dans un beau village typique du Castillonnais, AUDRESSEIN, qui se trouve sur l’un des chemins de St-Jacques de Compostelle.

 

 

Nous poursuivons la découverte du Parc Naturel Régional ariégeois par la route des cols dans le « pays » des montreurs d’ours

 

CASTILLON-EN-COUSERANS qui s'étale au pied d'une butte boisée couronnée par la chapelle du XIIe siècle de l’ancien château fort des comtes de Comminges. Comme beaucoup de ses frères, le château fut rasé sur les ordres de Richelieu.

 

Chacune des routes que nous empruntons devient un véritable paysage de carte postale : entre les forêts, les prairies où paissent les vaches et les estives parsemées de blanches brebis… tout est beau !!! 

L’église de Saint-Michel d’AYET, construite du XIVe au XVIIIe siècle, avec son clocher mur qui domine la vallée. (J’ai à peine eu le temps de la prendre en photo).

Peu après on monte dans la vallée pour s’arrêter à l’entrée de la forêt domaniale de Bethmale et marcher le long des rives du lac (1060 m d’altitude) encadré de hêtres.

Arrêt pour la nuit au Col de la CORE qui s'élève à 1395 m. C’est le départ de nombreux chemins de randonnée dont celui de la Liberté. Il n’y aura pas de coucher de soleil ce soir, car nous sommes dans la brume…

 

Vendredi 10 septembre

Au-delà du col de la CORE, la descente sinueuse avec quelques lacets mène à SEIX, ou nous profitons de l’aire de service mise à notre disposition gratuitement (merci à la municipalité).

Il faut remarquer le haut clocher de l’église de MASSAT avant de poursuivre par une route très sinueuse qui grimpe au col des CAOUGNOUS (947 m), puis au col de PORT(1250 m), ou nous déjeunons. On se trouve sur la frontière naturelle entre les « Pyrénées vertes », soumises à l’influence atlantique, et les « Pyrénées du soleil », de caractère méditerranéen. 

La descente s’effectue par la fertile vallée de Saurat, pour arriver à la vieille cité de TARASCON-SUR-ARIÈGE, qui était au Moyen Âge un centre commercial important, mais aujourd’hui le vieux centre est complètement délabré et n’a aucun charme, aucun charme. Nous avons été fortement déçus…

 

Donc route vers le PAS DE LA CASA, et arrêt pour la nuit sur l’aire de service de l’HOSPITALET-PRÈS-L’ANDORRE, demain nous allons faire chauffer la CB !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

La traversée des Pyrénées

En route vers la HAUTE-GARONNE (31)

 

Suivi de l'Art roman et baroque de CATALOGNE