LANGUEDOC-ROUSSILLON

 

Entre Méditerranée et Pyrénées

 

 

Lundi 1er février 2021

 

CHAMP-SUR-DRAC

Nous avons craint le confinement, il n’a pas lieu, le CC est prêt depuis quelques jours, il trépignait d’impatience...

10H30, c’est le départ. Rendez-vous est pris avec Hélène sur le parking d’Hyper U de Sisteron, c’est Yan qui doit l’emmener.

Le pot de sauce vinaigrette s’est renversé dans le frigo, ça commence bien...

 

Le soir nous irons coucher à FORCALQUIER.

Crise de fou-rire le soir dans le CC, Jérôme a joué un tour pendable à Gérard en lui ajoutant un porte-clés sur celui de CC, les bruits émis étaient, tout de même, un peu équivoque, et il s’est demandé longtemps d’où cela pouvait venir, il a même accusé mon ordi...

 Mardi 2 février 2021 

FORCALQUIER (9° au petit matin)

Et c’est parti pour notre tout premier voyage de l’année 2021...

 

Cap sur ces terres qui flirtent avec les Pyrénées et l’Espagne, entre criques abritées, vignes et villages paisibles...

 

 

Département du GARD

Après un arrêt pause-café à VÉDÈNE (Vaucluse) chez une amie à Hélène, nous nous arrêterons à LA ROQUE-SUR-CÉZE sur une étape Camping-car-Park. Les visites et photos débuteront demain...

Aire Camping-Car Park de la Roque-sur-Cèze. Sous le village et à 900 m des cascades.

Coordonnées : 44.1958 – 4.5232

 

Mercredi 3 février 2021

LA ROQUE-SUR-CÈZE

Ce charmant village perché, entièrement piéton, est un véritable paradis de pierre. En témoignent les pittoresques ruelles pavées bordées de belles maisons à génoises, les vestiges de son château et sa chapelle romane du XIIe siècle. En contrebas, un splendide pont roman à 12 arches, XIIIe siècle, dit « Pont Charles Martel ». Doté de robustes becs à l’avant et à l’arrière des piles, cette solidité fut mise à rude épreuve lors de la crue centennale de 2002 qui l’a partiellement submergé.

Le village qui surplombe la Cèze, constitue un point de départ pour les cascades du Sautadet. Un site naturel grandiose, accessible par un chemin balisé. Durant des milliers d’années, la Cèze, un affluent du Rhône très tumultueux, a creusé les roches calcaires donnant naissance à des canyons et des cavités insolites qui se rejoignent en formant des crevasses aux formes fantaisistes. Les éléments les plus spectaculaires sont les « marmites de géants », des trous profonds dans lesquels l’eau s’engouffre en tourbillonnant. Cependant, le site est aussi dangereux qu’il est beau, les cascades du Sautadet sont à l’origine de plus d’un mort par an depuis 20 ans, et si une légende dit que la fille d’Hannibal s’y noya à cause de son éléphant qui perdit pied, nous reviendrons quand même avec Hélène...

Dans les environs du village de LUSSAN, le site des Concluses, est un espace naturel pour le moins remarquable ! Accessible à pied uniquement,

lorsque le lit du torrent est à sec, il offre un bel ensemble rocheux, aux allures lunaires, dominé par de hautes falaises creusées de cavités.

Nuit au Domaine Saint-Firmin à UZÈS, aire d’accueil France-Passion à 2 pas du centre ville. Robert et Didier BLANC nous reçoivent dans leur domaine viticole. Ce soir ce sera pâté de campagne au vin blanc et bouteille de vin rouge achetés au caveau.

Coordonnées : 44.0166 – 4.4209
Services et stationnement gratuits.
Accueil de 9h à 19h, sauf le dimanche en hiver.

Jeudi 4 février 2021

UZÈS

Posée dans un paysage de garrigue, de vignes et d’oliviers, Uzès serait née en même temps que le Pont du Gard.

Enserré dans une ceinture de boulevards construits au XVIIIe siècle en lieu et place des anciens fossés, le cœur historique de la ville s’est développé autour du « Duché », un ensemble architectural aussi monumental qu’exceptionnel. Trois tours féodales écrasent u peu le lieu : la tour Bermonde, octogonale, avec des allures de donjon massif, dont les premières pierres datent du XIe siècle ; la tour de l’Évêque et la tour du Roi.

Tout est fermé pour cause de Covid, mais cela n’enlève pas le plaisir de se promener dans ses ruelles étroites bordées de belles demeures des XVIIe et XVIIIe siècle et de flâner le long de ses boulevards et places ombragées de platanes, comme celle de la place aux Herbes, cœur de la cité. Sous les arcades, véritables passages couverts, les commerçants tiennent leurs étals comme ils le font depuis des siècles.

LE PONT DU GARD

Un chef-d’œuvre de l’Antiquité, une merveille du patrimoine. Fermé à la visite pour cause de Covid... Gérard et Hélène l’aborderont par un sentier de 3 km qui longe le Gardon, et vont découvrir un monument dans son écrin...

Construit cinquante ans après J.C. sous le règne de l’empereur Claude, le pont du Gard est la pièce la plus spectaculaire de l’aqueduc romain qui serpentait dans les garrigues sur près de cinquante kilomètres. Provenant de deux sources des environs d’Uzès, l’eau captée suivait la pente naturelle du sol avant d’arriver à destination pour alimenter les vingt mille habitants de Nemausus (aujourd’hui Nîmes), cité alors en pleine expansion située sur la via Domitia. Grâce à l’aqueduc, par ailleurs témoignage de puissance et de pouvoir, chaque jour se déversaient dans les thermes, bassins et demeures privées de la ville, quelque trente-cinq millions de litres d’une eau pure, fraîche et parfaitement potable. Et ce, par la seule force de la gravité en suivant une modeste déclivité de 12 mètres du point de départ au point d’arrivée, soit une inclination moyenne de 24 centimètres par kilomètre. Le débouché s’effectuait au castellum, sorte de répartiteur qui rétablissait la pression. Les vingt mille habitants gallo-romains utilisaient six fois plus d’eau que les cent vingt mille Nîmois d’aujourd’hui !

Deux fois plus long que s’il avait suivi une ligne droite, le tracé contourne les collines, les traverse par des conduits enterrés. Reste le franchissement du capricieux Gardon assuré par ce magnifique ouvrage aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

On estime que mille hommes ont été mobilisés pendant cinq ans pour sa construction. Haut de 48 mètres, long de quelques 275 mètres, il est formé de trois rangées d’arches superposées de plus en plus étroites. Pourvues d’avant-becs triangulaires d’une dizaine de mètres de haut pour fendre le courant, les piles du bas ont résisté aux crus parfois très vives. En 1958, l’eau est montée jusqu’à la base des piles du deuxième étage... Mais ce chef-d’œuvre a résisté et règne encore au milieu d’un site protégé de 165 hectares.

Vendredi 5 février 2021

NÎMES, ville d'Art et d'Histoire.

Passage devant la Maison Carrée, cet édifice qui n’est ni maison ni carré, est en réalité un temple romain de la fin du 1er siècle. Puis nous longeons l'amphithéâtre, qui 2000 ans après sa construction est remarquablement conservé. Bâti pour accueillir les combats de gladiateurs et autres manifestations populaires, il pouvait abriter jusqu'à 24 000 spectateurs !

Nous trouvons à nous garer dans une impasse (le demi-tour sera folklorique...) pour découvrir les jardins de la Fontaine, un merveilleux parc romantique, classé Jardin Remarquable, aménagé au XVIIIe siècle autour de la source de Nemausus et des vestiges antiques du temple de Diane et de la tour Magne, haute de plus de 30 m cet imposant vestige romain domine les jardins et la ville depuis le haut du mont Cavalier.

Visible de loin, véritable signal de la ville, la tour octogonale s'élève en son point culminant. Elle a été construite, entre l'an 15 et l'an 16 avant JC, sur une tournée de l'ancienne agglomération gauloise. Une longue rampe en forme de L arrivait au haut du soubassement et conduisait par le chemin de ronde à un escalier donnant accès au sommet de la «grande tour». Dans l'antiquité elle possédait un niveau supplémentaire.

Au XIIIe siècle, AIGUES-MORTES n’est qu’une immense lagune balayée par les vents. C’est pourtant là que Louis IX, qui deviendra Saint Louis, décide de fonder le premier port du Royaume de France ouvert sur la mer. Il y fera embarquer des milliers d’hommes pour les croisades.

Magnifiquement conservée, l’enceinte fortifiée en forme de rectangle constitue un véritable joyau de l’architecture défensive de l’époque et renferme la vieille ville. Le périmètre des remparts mesurent au total 1634 mètres et comptent 20 tours.

-    Déjà visitée en octobre 2018 –

Aire de camping-car payante à côté de la plage au GRAU-DU-ROI - 13 euros les 12 heures.

Coordonnées : lat. 43.5407 – long. 4.1335

 

 

 

 

 

 

ET LA CÔTE LANGUEDOCIENNE

 

 

Samedi 6 février 2021

MONTPELLIER, tout le charme d’une cité occitane.

Ma copine Odile est venue nous chercher sur le parking de MATELLES, nous prendrons le tram pour arriver à Montpellier et commencer notre découverte des lieux par la place de la Comédie. Il s’agit là de l’un des plus grands espaces piétonniers d’Europe, vaste de 230 mètres de long et 50 mètres de large ! la promenade y est fort agréable au milieux de beaux immeubles haussmanniens, du magnifique opéra avec sa robe de pierre sculptée, sans oublier l'élégante fontaine des Trois Grâces. Nous passerons par la Place de la Carnougue, devant la cathédrale Saint-Pierre et son porche monumental, puis direction le point culminant de Montpellier, avec la fameuse promenade du Peyrou, et l’Arc de Triomphe construit au XVIIe siècle en l’honneur de Louis XIV.

Une agréable journée qui me permettra de revoir toute la famille lors de la pause café chez elle à SAINT-GELY-DU-FESC. Mais comme tout bon moment prend une fin, il faudra malheureusement qu’elle nous ramène au CC avant l’heure du couvre-feu.

Grand parking en bord de route, avenue du Val de Montferrand dans le joli village des Matelles. Coordonnées : lat 43.7308 – long. 3.8113.

 

 

Dimanche 7 février 2021

LES MATELLES

Situé dans la garrigue et les vignes au pied du Pic-Saint-Loup, traversé par la rivière « Le Lirou », le très beau village a conservé son aspect médiéval du XIIIe siècle. Au détour de ses rues pavées, il nous dévoile de nombreux porches et remparts qui s’imposent comme les traces les plus visibles d’un village fortifié.

- Déjà visité à plusieurs reprises -

À la croisée des chemins, le PONT DU DIABLE est un des plus anciens ponts romans de France. Long de 50 m, il enjambe l’Hérault en son point le plus resserré. Achevé en 1031, il a été construit grâce à un accord conclu entre les abbés d’Aniane et de Gellone, et après quelques démêlés avec le Diable...

Ce sont peut-être les grondements qui montent du gouffre noir (profond de 30 mètres), et la violence des éléments lors des crues qui ont conduit les anciens à penser que le Diable était mêlé à cette histoire...

La légende du pont du diable.

Amis, passants,...

Si le Diable, tentateur patenté, se cache souvent entre les mots, il lui arrive toutefois de se faire piéger à son propre jeu, surtout lorsqu’il pense dominer la situation...

D’ailleurs ce pont existerait-il s’il en était autrement ?

La légende raconte que les moines ne ménageaient pas leurs efforts pour construire ce pont. Tous les matins, ils retrouvaient leur ouvrage détruit. De guerre lasse, désespérés, ils en appelèrent à Saint-Guilhem leur Saint Patron. Une nuit, celui-ci se cacha près du pont. Il observa et vit arriver le Diable qui ravagea le chantier. Il sortis de sa cachette et lui dit :

-    Satan, que diable fais-tu là ? Pourquoi dévaster ainsi l’ouvrage de mes frères ?

-    Je n’ai que faire des entreprises de tes chiens de serviteurs.

-    Ecoute, je te propose qu’on règle cette histoire de manière intelligente.

-     D’accord, je construirai en trois jours le pont le plus solide, en échange de l’âme du premier de tes chiens de serviteurs qui passera sur le pont.

-    Marché conclu répondit très sereinement Guilhem. Rendez-vous ici dans trois jours.

Trois jours et trois nuit plus tard, Guilhem, le Diable, les moines des deux abbayes et les villageois alentours se retrouvèrent près du pont. Fier de son ouvrage, le Diable fit la démonstration de sa résistance car lui-même ne pouvait le détruire, puis il réclama son dû à Guilhem. Saint Guilhem, alors accompagné d’un chien, sortit un os de sa posche et le jeta de l’autre côté du pont. Le chien sans plus attendre traversa le pont en aboyant.

Guilhem dit alors au Diable :

-    Satan, tu vois que je respecte mes engagements. Il y a trois jours de cela, tu me demandais l’âme d’un de mes chiens de serviteurs. Et bien, voici le plus fidèle de tous.

-    Guilhem, s’écria le Diable, tu m’as trompé !

Le Diable se mit alors dans une colère folle, tenta de détruire son pont sans y parvenir et se jeta dans l’Hérault y creusant le gouffre noir sous le pont.

Et puis ce sera, perdu au fond de sa vallée et entouré de falaises vertigineuses SAINT-GUILHEM-LE-DÉSERT, classé « Plus beau Village de France » et « Grand Site de France », excusez du peu !

Mais succès oblige, c’est dimanche et il y a tellement de monde qu’il est impossible de se garer. Nous jouerons donc aux cartes en attendant que les visiteurs rentrent chez eux (confinement oblige...). Nous resterons ici pour dormir et visiter le village demain matin.

Coordonnées : 43.7349 - 3.5474

 

 

Lundi 8 février 2021

SAINT-GUILHEM-LE-DÉSERT

La cité (XIe siècle) s’est développée autour du monastère de Gellone, de part et d’autre du ruisseau du Verdus. On peut avoir l’impression que le temps s’y est arrêté il y a plusieurs siècles.

Avec ses maisons médiévales, ses ruelles pavées et son monastère de Gellone la cité (XIe siècle) constitue l’un des fleurons architecturaux de la région. L’abbaye romane, dont la fondation remonte à 804, lorsque Guillaume de Gellone (petit-fils de Charlemagne) s’y installa. Elle abrite deux trésors religieux : les reliques de Saint-Guilhem et de la Vraie Croix. Ce n’est donc pas un hasard si ce village attire d’innombrables pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Véritable oasis, Saint Guilhem-le-Désert était perçu par ces derniers comme « une rose autour des montagnes ».

Le lac du SALAGOU prend des airs de bout du monde avec ses eaux limpides installées au cœur d'un désert rouge aux allures de petit Far West. Aménagé sur le site d’un ancien cratère à la fin des années 1960, le lac affiche un paysage aux contrastes saisissants. La ruffe, une roche qui combine des sédiments argileux et des oxydes de fer donne à la terre d’intenses nuances de rouge qui tranchent avec le bleu du lac (dommage pas de soleil aujourd’hui.... mais des nuées de moucherons).

Le cirque de MOURÈZE

Cet étonnant phénomène géologique semblable à un immense amphithéâtre vaste de 340 hectares forme une curieuse forêt de roches dolomitiques aux morphologies inégales. Avec un peu d'imagination, on pourrait reconnaître des différentes formes animales s’il ne fallait pas regarder ou mettre ses pieds...

On découvre, quand même, le site vieux de 160 millions d'années en empruntant un chemin de randonnée (le plus facile, soi-disant.... hum...) sillonnant entre ces géants de calcaire.

Afin de bénéficier d'une magnifique vue sur le cirque dolomitique, on se dirige tant bien que mal (plutôt mal que bien...) vers le belvédère qui embrasse un superbe panorama.

Blotti contre la limite sud du Cirque, le vieux village de Mourèze avec ses maisons en pierre accrochées au flanc du Roc Castel semble se fondre dans le paysage. Une église du XIIe siècle surplombée par les ruines d’un château du Xe siècle qui témoigne du temps ou le village était une place forte.

Arrêt pour la nuit sur un grand parking gratuit, avenue Maréchal Leclerc à PÉZENAS.
Coordonnées : lat 43.4603 – long. 3.4260

 

 

Mardi 9 février 2021

PÉZENAS

En flânant au hasard des rues pavées, on découvre cette cité, qui attira Molière en son temps. Elle conserve de magnifiques hôtels particuliers, et de très beaux balcons recouverts de ferronnerie laissant deviner l’opulence de l’époque. Cette richesse est l'héritage du glorieux passé de la ville. Capitale des États Généraux du Languedoc au XVIe siècle.

Pour parfaire notre visite d'une note gastronomique, on se laissera tenter par les succulents petits pâtés qui ne se trouvent qu’à... Pézenas (une spécialité sucrée-salée qui tire son originalité de sa forme en bobine et de sa farce, composée d’un mélange de viande d’agneau hachée, de cassonade et de zeste de citron. Elle aurait été inventée durant la seconde moitié du XVIIIe siècle par le cuisinier indien d’un lord anglais).

Le canal du Midi, un ouvrage colossal classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996.

Les Romains en avaient rêvé mais c’est à Pierre-Paul Riquet, né voici précisément quatre cents onze ans, que l’on en doit la concrétisation. Avec ses 241 km de voies navigables de Toulouse à l’étang de Thau et ses 328 ouvrages parmi lesquels écluses, aqueducs, barrages, tunnels et ponts, le Canal du Midi, construit sous le règne de Louis XIV, constitue un chef-d’œuvre d’ingénierie et d’architecture civile. Ses alignements de platanes et son ambiance paisible en font aussi l’un des joyaux paysagers et touristiques de la France.

Tout près de Béziers, les écluses de FONSÉRANNES forment un majestueux escalier d’eau. C’est sans doute l’ouvrage majeur du canal, et la réalisation la plus spectaculaire conçue par Pierre-Paul Riquet.

Cette succession de neuf écluses de forme ovoïde comportant huit bassins en cascade permet de franchir un dénivelé de 21,5 mètres sur une longueur de 300 mètres. Unique dans l’histoire des transports fluviaux ! Le site est l’occasion d’une très agréable promenade.

Le tunnel du MALPAS est le premier tunnel réalisé pour un canal navigable.

Creusé en 1679 sous la colline d’Ensérune en 8 jours seulement, il totalise 165 m de longueur et franchit une colline de 50 m d’altitude, ce qui permettait d’éviter la construction d’une écluse et de passer sur l’Aude. Cette prouesse technique, symbole de la détermination de Riquet dans la construction du canal, tien autant à la longueur du tunnel qu’aux difficultés rencontrées lors de sa réalisation. En effet, sous la roche dure se cache un grès très friable sujets aux éboulements et consolidé à l’époque par une voute cimenté.

Isolé sur sa colline, l’oppidum d’ENSÉRUNE est un village fortifié occupé entre l’âge du fer et les débuts de la conquête romaine. Fermé pour cause de Covid, on profitera du positionnement avantageux du site pour admirer le curieux agencement circulaire de l’ancien étang asséché de MONTADY et ses parcelles de cultures formant un incroyable soleil.

C’est un ancien étang asséché au XIIIe siècle par des moines cisterciens. Grâce à des fossés de drainage, l’eau est conduite vers un collecteur central. En fonction de la période de l’année et des cultures (qui se parent de couleurs différentes, grâce à la culture de blé, de tomates ou de tournesols), le panorama des parcelles triangulaires de l’étang et la vue de Béziers que l’on observe depuis l’oppidum est superbe.

Arrêt sur l’aire de stationnement CC de BÉZIERS, située en bordure de l’Orb. 13,44 euros avec eau et électricité.

Coordonnées : lat.43.3310 – long. 3.2274

 

 

Mercredi 10 février 2021

BÉZIERS, une cathédrale, des ruelles, un pont, un fleuve...

Garé dans le quartier chic de la ville, non loin des anciennes arènes romaines, nous partons pour une promenade dans l’antre de la cité et de ses ruelles pavées.

Juchée à 70 m de haut sur son acropole, la cathédrale St Nazaire (XIIIe siècle), aux allures de forteresse domine majestueusement la plaine de l’Orb.

De sa place un très beau panorama se dévoile à nos pieds, dont le Pont Vieux, classé Monument Historique depuis 1963. Construit à l’emplacement d’un ancien gué et d’un pont romain certainement en bois, cet ouvrage roman du XIIe siècle fut longtemps le seul point de franchissement de l’Orb.

A droite, le Moulin de Bagnols, dit aussi « moulin Cordier », du nom de l’ingénieur Jean-Marie Cordier qui installe dans ce moulin, à partir de 1827, un système d’alimentation en eau pour la ville de Béziers. L’eau, pompée dans l’Orb, était envoyée 70 m plus haut, dans un réservoir installé sur la place de la Cathédrale, et alimentaient les fontaines de la ville haute.

Au retour, un gros nuage noir nous suit, et l’averse va arriver au moment ou l’on ouvre la porte du CC.

 

En sortant de Béziers, admirez le reflet du vieux pont sur l’Orb, photos prisent par la fenêtre du CC, pleine de gouttelettes de pluie.

la cité médiévale de MINERVE se loge au beau milieu d'un décor époustouflant : les gorges creusées dans le calcaire des Causses sont recouvertes de végétation et se conjuguent aux prouesses de l'architecture humaine à l'instar du magnifique pont-viaduc permettant d'accéder au village. L'un de ses atouts réside dans sa situation géographique. Minerve est située sur un rocher au confluent de deux rivières, le Brian et la Cesse, formant un ensemble aux allures de presqu'île. Les maisons sont ainsi perchées sur leur éperon rocheux et paraissent, vues du ciel, comme suspendues au-dessus du vide. Rien d'étonnant à ce que Minerve figure parmi les plus beaux villages de France !

En nous promenant dans son antre, on aperçoit les vestiges de sa riche histoire. De son époque médiévale subsiste une haute tour de pierre, la Candela, appartenant autrefois au château. Le village accueillit également les Cathares refusant de renier leur foi et de se livrer à l'armée ennemie. On peut apercevoir quelques ruines de remparts ainsi que des éléments de maçonnerie témoignant de leur siège et les maisons aux vieilles façades de pierre semblent nous conter mille secrets.

Parking gratuit en cette saison (prévoir les cales)

Coordonnées  lat.43.3559 – long. 2.7429 

 

Jeudi 11 février 2021

Au pied de la Montagne Noire, entre vignes et garrigue, s'étend CAUNES-MINERVOIS, un village médiéval, réputé pour la qualité de son marbre rouge incarnat qui orne des monuments célèbres comme le Grand Trianon de Versailles, l'Opéra Garnier de Paris et le Capitole de Toulouse, pour ne citer qu'eux.

Ce qui fait la renommée de Caunes-Minervois, c'est aussi son ancienne abbaye bénédictine fondée en 780 (fermée à la visite) et son église abbatiale à deux clochers.

Puis on gagne VILLENEUVE-MINERVOIS où l’on passe devant un très beau moulin entièrement restauré, niché au milieu des vignobles au lieu-dit Pech Rouzaud (il tourne tous les jours en saison).

Mais il sera impossible de monter voir les dolmens et le tombeau de Roland, neveu de Charlemagne, route impraticable pour le CC. On poursuit donc notre route vers LASTOURS.

Pour débuter les visites sur les traces des cathares, rien de mieux qu’une terre qui était autrefois le fief du catharisme, le surprenant site de la Montagne noire où quatre châteaux, Cabaret, tour Régine, Surdespine et Quertinheux, perchés comme des sentinelles sur une arête rocheuse toute piquetée de cyprès (à voir du belvédère de MONTFERMIER, un lieu incontournable pour bénéficier d’un splendide panorama sur ces vestiges qui dominent le village depuis leur piton rocheux à 300 mètres d’altitude).

Bâties dans le même axe, ces quatre forteresses royales, présentent cependant des architectures bien différentes.

Qui étaient les cathares ?

De bien des façons, les cathares furent les puritains de leur temps, une secte de chrétiens excessivement dévots, et roides dans leurs convictions, fondées sur le principe d’un univers ambivalent, partagé entre un monde matériel corrompu, et son pendant spirituel, propice à l’élévation ;

Le mot « cathare » provient du grec katharos, qui signifie « pur ». Les cathares étaient convaincus que l’être humain, bien que foncièrement mauvais, pouvait atteindre au salut par la dévotion.

Croyant en la métempsychose (une forme de réincarnation), ils rejetaient la doctrine du péché originel, favorisaient l’accès des femmes à des fonctions importantes et demeuraient profondément critiques à l’égard du matérialisme et de la corruption de l’Église. Les plus dévots d’entre eux, les « parfaits », s’abstenaient de toute relation sexuelle et pratiquaient un régime végétarien strict. La langue d’oc constituait leur langue de prêche.

L’assassinat par les cathares, en 1208 de Pierre de Castelnau, légat du pape Innocent III, tint lieu d’événement déclencheur de la croisade approuvée par ce dernier. Après de longs sièges, les principales villes cathares – Beziers, Carcassonne et Minerve – ainsi que les forteresses de Montségur, Quéribus et Peyrepertuse, furent conquises. Des milliers de personnes furent suppliciées au motif d’hérésie (dans la seule ville de Béziers, quelque 20 000 fidèles auraient été massacrés). Le carnage dura jusqu’en 1321, et la mort par le feu de Guillaume Bélibaste, le dernier « parfait », marquant la fin du catharisme dans le Languedoc.

Garés ce soir en bordure de route, au pied de la cité de CARCASSONNE. Rue Michel Maurette, coordonnées lat. 43.2065 – long.2.3595

 

 

Vendredi 12 février 2021

 

la cité médiévale de CARCASSONNE

Comment passer dans la région sans s’arrêter dans la plus grande cité fortifiée d’Europe ? D’ailleurs, ses remparts sont régulièrement rénovés pour permettre au visiteur de voyager quelques siècles en arrière et découvrir la vie de nos ancêtres. Un joyau français à ne manquer sous aucun prétexte.

Ici, on marche ! On Entre dans la cité par la porte Narbonnaise et on flâne le nez au vent dans les petites rues.

Ceinte de remparts hérissés de tourelles, la forteresse constituait sous la protection du vicomte Raimond-Roger Trencavel, l’un des plus importants bastions cathares. Après la chute de la ville à l’issue d’un long siège, en août 1209, la place tomba en déshérence, avant d’être sauvée de la destruction au XIXe siècle par Viollet-le-Duc, qui fit rebâtir les fortifications et coiffer les tourelles de ses caractéristiques toits pointus.

On entrera dans la basilique St-Nazaire pour admirer ses remarquables vitraux.

Par contre le Château comtal est fermé, toujours pour la même raison, ainsi que tous les restaurants, et comme beaucoup évoquent le bon cassoulet de Castelnaudary, on se contentera, arrivés dans le CC, de réchauffer le notre...

Rejoindre le village de LAGRASSE, classé parmi les plus beaux de France.

Nous serons fortement déçus par cette cité médiévale, qui a part l’abbaye bénédictine Sainte-Marie d’Orbieu (VIIIe siècle), que nous aurions pu visiter si il n’y avait pas eu le Coronavirus.... 2 ou 3 rues pavées, sa vieille halle du XIVe siècle, son pont à dos d’âne sur l’Orbieu, et une église classée Monument Historique, mais également fermée... Le tour a été rapide.

Arrivés sur l’aire en début d’après-midi, nous avons payé 8 euros par horodateur pour une visite d’une heure.... cher payé... pour un parking impraticable pour un gros camping-car à cause des oliviers et de la boue...

Nous resterons donc pour la nuit, mais sur le parking côté voiture.

 

 

Samedi 13 février 2021

 

 

1er arrêt à l’Intermarché de LESIGNAN-CORBIÈRES, pour faire la lessive, la corbeille est pleine... 

Parking gratuit, pour la visite de NARBONNE, au début du quai Victor Hugo.

NARBONNE

Capitale de la Gaule Narbonnaise, résidence des rois Wisigoths et cité archiépiscopale, la ville d'Art et d'Histoire de Narbonne, vieille de plus de 2500 ans, recèle un riche patrimoine. Au cœur du centre historique, deux édifices, classés Monument Historique, se devraient d'être visités, mais encore une fois pour cause Covid, le Palais des Archevêques sera fermé, nous irons donc vers la cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur. Inachevée, la cathédrale des XIIIe et XIVe siècles, conserve un chœur absolument grandiose qui, avec ses 41 mètres sous voûte, est le plus haut chœur gothique du Sud de la France !

La visite de Narbonne s’achèvera pas une balade dans le magnifique centre piétonnier de la vieille ville.

Demain, nous commencerons notre remontée vers les Alpes. Fini les amandiers en fleur, bonjour la... neige et le froid

Nuit sur l’aire de CC, à deux pas du centre de Coursan, avenue Jean Jaurès. Coordonnées : lat.43.2336 – long.3.0727.

 

 

Dimanche 14 février 2021

Nous avons bouclé notre escapade dans le Languedoc-Roussillon. Détour par Narbonne-Plage, pour un intermède souvenir pour Gérard. Il fait gris, nous avons donc moins le bourdon de prendre la route du retour....

AVIGNON, nuit sur un parking en face du camping du pont (fermé en cette saison)

 

 

Lundi 15 février 2021

 

FORCALQUIER

 

Mardi 16 février 2021

 

GAP

 

Mercredi 17 février 2021

 

CHAMP-SUR-DRAC