JUIN 2019 

 

 

 

  

 

 

Mardi 18 juin 2019    

Le panneau est explicite : le dessin d’une maison en toit de chaume associé au logo d’un parc naturel régional.
Pour le parc, c’est celui des boucles de la Seine... Normande !

De la maison du parc de NOTRE-DAME-DE-BLIQUETUIT, débute notre itinéraire de charme d’une cinquantaine de kilomètres aux confins du Marais Vernier et du Parc Naturel Régional « la route des Chaumières ».

Dès que l’on quitte Notre-Dame-de-Bliquetuit, se profile à l’horizon la silhouette du Pont de Brotonne. Inauguré en 1977, il rompt l’isolement de la presqu’île. Il est d’une rare qualité esthétique : son tablier de béton précontraint et ses haubans le font bien souvent comparer à un grand voilier.

Puis il suffit de suivre fidèlement l’itinéraire pour dénicher les plus belles maisons normandes et les admirables chaumières aux épaisses toitures couvertes d’iris via VATTEVILLE-LA-RUE, la forêt de Brotonne, AIZIER, VIEUX-PORT ou nous nous arrêtons un moment en bordure de Seine, avant d’atteindre le Marais Vernier à SAINTE-OPPORTUNE-LA-MARE.

Garés pour la nuit, sur le parking de l’observatoire de la Grand-Mare, demain il fera encore jour et « soleil » heu... on verra bien, et on terminera la boucle du Marais-Vernier. Une merveille, et je sais de quoi je parle pour y être venue plusieurs fois.

 

 

Mercredi 19 juin 2019    

Que c’est agréable de se réveiller chaque matin devant un nouveau décor !!!

A coté des chevaux sauvages, une drôle de machine qui broute toute seule...

MARAIS VERNIER

Laissons-nous séduire par ses chaumières traditionnelles …

Véritable « image d’Epinal » de la Normandie, la chaumière est la maison traditionnelle recouverte de chaume et qui marie harmonieusement les ressources naturelles locales : le bois, la terre, la brique, la pierre et... le chaume.

Et il faut avouer que ces habitations charmantes méritaient bien qu’on leur dédie une route car elles attirent au premier coup d’œil : l’ossature ainsi que les colombages sont issus des bois voisins, les tiges de roseaux de la vallée de Seine couvrent son toit, les fondations de la chaumière et son soubassement proviennent du silex et des blocs de calcaire du sous-sol environnant. Le torchis de remplissage est fabriqué à partir du limon. Les iris percent sur les faîtages.

Symbole de la maison rurale, il n’empêche qu’elle inspire et, en premier, les romanciers comme Hector Malot (encore lui....) qui la décrit ainsi : « ... dans un enclos planté de beaux pommiers, une maisonnette de paysan à l’air propre et coquet, en tout cas en excellent état d’entretien. Le toit de chaume couronné de petites flambes dont les petites feuilles vertes jaillissaient d’un tapis orné d’orpins en fleurs... . Pour d’autres, elles sont le comble de l’inconfort et de l’insalubrité...

Bref, la chaumière fait causer ! Mais elle est l'âme normande par excellence.

La Route des Chaumières s’achève par un dernier arrêt près du phare de QUILLEBEUF-SUR-SEINE. Après la promenade sur le quai jusqu’au bac, qui assure la liaison avec les industries pétrochimiques de Port-Jérôme, sur la rive opposée par un incessant va-et-vient, nous pénétrons dans le village qui n’est pas très joli, mais qui a le mérite de posséder de très vieilles maisons à pans de bois du XVIe siècle, dont une porte l’inscription : « Homme vivant par justice et raison servant a Dieu de faict et dict les cens de bien diront que sa maison est ici bas un petit paradis éternel »

 

 

Notre prochain itinéraire sera plus gourmand, nous prenons maintenant, la route des fromages....