ROUTE HISTORIQUE

DE LA VALLÉE DES ROIS.

 

 

 « La Loire est une reine et les rois l’on aimée »

Il suffit ainsi de longer le fil de l’eau pour voyager dans le temps, et s’emplir les yeux de merveilles. 

 

 

 

Dimanche 2 octobre

Coucher du soleil sur le port Saint-Jean à CARQUEFOU.

 

 

 

Lundi 3 octobre

Ancienne cité médiévale, CHAMPTOCEAUX, perché à 70 m au-dessus de la Loire, recèle d’une histoire et d’un environnement exceptionnel. Derrière l’église où nous sommes garés (aire CC avec électricité), la promenade de Champalud nous offre un panorama a coupé le souffle sur la Vallée de la Loire. Une vue exceptionnelle à 180° sur le fleuve, divisé en bras et en vastes îles sablonneuses.

La cité a connu son apogée entre le 12ème et 14ème siècle et fut détruite à la fin du Moyen Âge. Au-delà des ruines de ses remparts envahis par le lierre et les herbes folles, on fait un retour dans le temps pour revivre l’histoire cette cité disparue.

La ville s’étend de la place des Piliers jusqu’à l’ancien rempart gaulois toujours existant. Les jugements sont rendus « aux portes » de la ville dans une des tours, l’autre, la « geole », sert de prison.

Les ruines que l’on aperçoit sont celles du prieuré Saint Jean-Baptiste. Il fut créé entre 1040 et 1044. Il percevait des droits sur les moulins et les péages sur la Loire.

On débute la balade « Contes et légendes » dans le Jardin du Champalud avant de retrouver les bords de la Loire par la Coulée de la Luce et son passage secret.

 

La coulée de la Luce en bref…

Derrière ce très joli nom se cache une bien jolie promenade boisée qui descend en lacets à flanc de coteaux jusqu’à la Loire.

 

Pour la petite histoire…

La Coulée de la Luce était certainement le lieu d’accomplissement de rites religieux gaulois et de légendes.

La source Vénérée

Les sources et fontaines étaient vénérées. Ce sont les sources qui ont fait naître les milliers de sanctuaires qui couvrent la campagne gauloise, c’est la bonté de leurs eaux… La moitié des dévotions se passent près des fontaines : ainsi Bellefontaine, Clairefontaine, Fontenay…

La source de la Luce était réputée guérir les maladies des yeux…

Écoutons-la gazouiller !!!

La Loire

« Il faut pouvoir longer l’immense vallée de la Loire, par une belle journée d’été. Le fleuve semble entraîner, dans son cours intense, les grandes îles qui flottent sur ses eaux paresseuses. Une lumière tranquille et puissante se baigne, ainsi que les campagnes qui le bordent. Tout alors pâlit : l’or des bancs de sable (couleur de chair légèrement brunie), l’argent des peupliers et des saules, l’azur du ciel, forment un spectacle d’une majesté tranquille et nonchalante. Une torpeur vous prend et vous ne désirez rien d’autre que d’aller vous étendre sur ce sable d’or, après un bain dans cette eau tiède. Si vous êtes aimé des dieux, ceux-ci vous gratifieront d’un joli vent d’ouest. Vous verrez alors comment naissent les nuages, comment ils s’assemblent et voyagent, vous saurez ce qu’est un ciel digne de ce nom.

Le paysage s’anime alors : la Loire a des frissons à fleur de peau : chaque nuage a son ombre qui court ; chaque ombre a son nuage qui plane ; les saules rebroussés s’argentent ; les verts s’avivent et se foncent tour à tour : le violet et l’or se poursuivent sur les grèves, la tache d’un manoir éclate et disparaît sur le coteau.

Cela se finit par de la pluie. Mais vous serez déjà parti ».

Gaston Vaudou (Causerie faite à Lausanne pendant la guerre).

Au bout du chemin, l’on découvre LA PATACHE, village typique de pêcheurs. Jadis appelé Port-Hamelin, le nom Patache apparaît au XVIIème siècle : il tire son origine du bureau de douane et de péage, installé sur un ponton, qu’on appelait la Pâtache du roi… Tout au long du Moyen-Âge et jusqu’au XXème siècle, ce port connut une activité importante : commerce et voyageurs, avec hôtels, auberges et activités liées à la batellerie. Il accueille dès 1821 les premiers bateaux à vapeur. Tout au long du XIXème siècle, il commerce le vin, les tuiles et les poteries venues du Fuilet. Aujourd’hui, ce village typique reste un havre de paix pour de nombreux pêcheurs. Ces habitants se nomment les « Patachons ».

Je ferais du stop pour remonter sur CHAMPTOCEAUX, les marches de la coulée ont eu raison de mon genou gauche, qui me fait de plus en plus souffrir…

Nous resterons pour la nuit sur le parking CC, situé derrière l’église.

 

 

 

Mardi 4 octobre

La Loire sous la brume du matin à l’ancien péage fluvial de Chateauceaux.

A l’âge du bronze, le port commence à se développer, protégé par son promontoire rocheux. Y passent les bateaux apportant le cuivre d’Espagne et l’étain de Grande Bretagne.
Les Gaulois arrivent. Leurs bateaux barques d’osier garnies de cuir ou embarcations de poutres de chêne cloutées de fer sillonnent la Loire.
Au 7ème siècle, le port et son péage sont déjà très actifs. Le roi Sigebert accorde aux abbayes de Stavetot et Malmedy (Belgique) le produit du droit de Tonlieu qui se perçoit au port de Châteauceaux. Pépin le Bref et la reine Bertrade y abordent en 768.

Au Moyen Âge et jusqu’au siècle dernier, la navigation fluviale et l’activité du port sont intenses. Les premiers bateaux à vapeur passent en 1822. Les mariniers sont appelés « voituriers par eau ». Environ 150 hommes sont employés à la batellerie, jusqu’à l’arrivée du chemin de fer.

Dès le 7ème siècle, un péage était établi à Châteauceaux. Un barrage de pierres en travers de la Loire obligeait les bateaux à passer sous les arches du péage ; ils étaient à la merci des gens préposés à la garde du passage. Ce péage devint féodal et fut fortifié pour résister à toute attaque. Un compte de recette du péage de 1355/1356 dénombre 1347 chalands (sel, vin…) sans compter ni les gabares, ni les voyageurs et bagages, ni les fraudeurs…

Nous passons de l’autre côté du fleuve à CHALONNES-SUR-LOIRE, pour visiter le château de SERRANT (malheureusement fermé le mardi).

Louis XIV, sur la route de Nantes pour arrêter Fouquet, et dont les voitures s’étaient embourbées, y passa la nuit.

Au 18ème siècle, la propriété fut acquise par Antoine Walsh, noble irlandais qui suit Jacques II Stuart en exil en France et devint armateur à Nantes. Une de ses descendantes ayant épousé en 1830 le duc de la Trémoille, le château est entré alors dans le giron de cette grande famille poitevine sans changer de mains depuis.

Déjeuner dans le CC sur un parking fermé à ANGERS, bd Olivier Couffon, dont le code est à demande à l’OT par interphone.

En début d’après-midi, départ pour la visite de la ville.

C’est au pied des tours et remparts noir et blanc ceinturés de fossés qu’il convient de commencer la découverte de la cité du bon roi René. Mais d’emblée, je déclare forfait pour cause des marches à gravir… je vais attendre Gérard devant un café noisette au bar du coin (qui d’ailleurs ne me coûtera pas un sou, puisque je me rends compte quelques ruelles plus loin que j’ai oublié de le payer…).

La forteresse construite par Saint Louis de 1228 à 1238 constitue un magnifique spécimen d’architecture féodale. Pendant les guerres de religion, le roi Henri III ordonna la démolition du monument, mais le gouverneur Donadieu de Puycharie se contenta de découronner toutes les tours qui furent alors aménagées en terrasse. Les 17 tours qui atteignent 40 à 50 m, étaient autrefois plus hautes d’un ou deux étages et coiffées de toits en poivrière.

Le temps fort de la visite pour Gérard est la tenture de l’Apocalypse. Commandée pour le duc Louis 1er d’Anjou, et vraisemblablement exécutée à Paris entre 1373 et 1383, elle illustre le texte de l’Apocalypse, dernier livre du Nouveau Testament, attribué à Saint Jean. Son iconographie allégorique reflète l’actualité et les angoisses de son époque, au plus fort de la guerre de Cent Ans.

Elle s’impose, en vertu de ses qualités esthétiques et techniques, mais aussi par ses dimensions (103 m de long en 76 panneaux alternant fond rouge et fond bleu) et son ancienneté, comme un chef d’œuvre de l’art médiéval unique au monde !

Une promenade à travers les rues du vieil ANGERS, c’est un peut visiter les galeries d’un musée en plein air.

Nous suivons donc le fil bleu tracé sur les pavés et nous voilà devant la cathédrale St-Maurice. Sur la façade de ce bel édifice des XIIe et XIIIe siècle, huit niches abritent Saint-Maurice et ses compagnons en costumes militaires. A l’intérieur, des vitraux médiévaux dont le plus ancien date de 1165 !

Sur la place Sainte-Croix, l’on découvre la Maison d’Adam. Demeure du XVe siècle, classée monument historique, à pans de bois aux poteaux ornés de nombreux personnages sculptés. Elle doit son nom au pommier qui semble soutenir la tourelle d’angle, encadré jusqu’à la Révolution, des deux statues d’Adam et d’Êve. Mais il se trouve aussi qu’au 18ème siècle, cette maison fut habitée par un juge du nom de Michel Adam…

la Place du Ralliement

Avec ses commerces (Nouvelles Galeries entre-autre…), elle constitue le centre vivant de la ville, et sur la façade monumentale de son théâtre, quatre statues représentant, la poésie lyrique, la tragédie, la comédie et la musique.

En levant les yeux, à l’angle du bd Foch, on peut admirer la façade d’un immeuble Art Déco, réalisée en mosaïques bleues au début du XXe siècle.

La Tour St-Aubin

Ancien clocher de l’abbaye, cette tour en tuffeau de 54 mutres date du XIIe siècle.

Retour au CC pour y passer la nuit.

 

 

 

Mercredi 5 octobre

Château de BRISSAC

Du haut de cinq ou six étages, 200 fenêtres nous contemplent… et en font l’un des plus imposantes châteaux de la Loire. Avec son style mi-médiéval, mi-Louis XIII, il écrase par sa démesure : on y vit pourtant, et sans doute fort bien, puisque depuis cinq siècles, cette auguste demeure n’a jamais changé de main.

Pierre de Brézé, ministre de Charles VII puis de Louis XI élève vers 1455 un château médiéval. Racheté en 1502 par René de Cossé, le château fut endommagé par les guerres de Religion, Charles de Cossé, comte de Brissac, est à la fin du 16è siècle, l’un des chefs de la Ligue – parti catholique soutenant les Guises ; lorsque, gouverneur de Paris, il remet en 1594 les clefs de la capitale à Henri IV, le roi reconnaissant lui octroie le titre de duc. Il entreprend alors d’importants travaux, que sa mort (1621) interrompt, laissant l’édifice en son état actuel.

 

(c’est-à-dire château à moitié reconstruit, dans château à moitié détruit…).

A l’intérieur, les plafonds à la française, souvent rehaussés de sculptures, ont conservé leurs peintures du 17è s. ; les tapisseries et le mobilier sont superbes. Un très bel escalier Louis XIII mène au 1er étage : la salle des Gardes, la chambre où Louis XIII et sa mère, Marie de Médicis se réconcilièrent provisoirement en 1620, la chambre des chasses aux murs tendus de magnifiques tapisseries des Flandres (16e s.). Par la galerie des tableaux où l’on note un portrait de la veuve Clicquot on accède à la chapelle qui abrite un bas-relief en marbre, ainsi que des stalles très ouvragées, de style Renaissance italienne, ainsi que des panneaux de bois sculptés, le plus curieux d’entre eux représente deux personnages illustrant la parabole évangélique : « … ne regarde pas la paille qui est dans l’œil de ton frère mais la poutre qui est dans le tien ».

Au 2ème étage, on voit le ravissant théâtre aux somptueuses dorures et draperies rouges. C’est Jeanne Say (marquise de Brissac, qui le fit construire en 1883 dans le style des théâtres du 17è s.

La visite prend fin dans le cellier : chaque année les vignes du château donnent des milliers de bouteilles d’anjou-villages.

 

Arrêt pour la nuit à 2 km du Cadre Noir de SAUMUR, où nous avons réservé la visite pour demain.

 

 

 

Jeudi 6 octobre

Héritier d’un passé militaire prestigieux et s’appuyant sur une culture équestre ancestrale, le Cadre Noir de SAUMUR perpétue sa mission de formation et de rayonnement de l’Équitation de tradition française. Mondialement reconnu pour son école équestre, il est inscrit sur la lite du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2011. D’abord école militaire, le Cadre Noir de Saumur n’est devenu civil qu’en 1968.

En matinée, les écuyers du Cadre Noir nous donnent rendez-vous dans le grand manège pour une représentation d’une heure « Les Matinales » pour présenter et expliquez le travail de leurs jeunes chevaux.

Un peu déçue après avoir vu en début d’année, en Andalousie, un autre spectacle équestre, et surtout j’ai eu très froid…

Dans l’après-midi c’est une visite guidée du site, on apprend comment les écuyers dressent leurs chevaux que nous avons vu à l’œuvre dans les manèges. On découvre également les écuries, la sellerie et l’école ou sont formés les cadres de l’équitation.

Comme nous n’avons pas encore visiter SAUMUR, nous irons passer la nuit sur le parking Leclerc, et en profiter pour faire quelques courses.

 

 

 

Vendredi 7 octobre

SAUMUR

On la surnomme « la perle de l’Anjou »… Mais je pense que c’est surtout pour son château, campé sur son piédestal de pierre formé par les fortifications en étoiles du 16e siècle et captant le doux soleil de Loire comme une enluminure. Reconstruit au 14e siècle, il n’a pratiquement pas changé depuis, et a conservé son allure de forteresse.

A l’intérieur, (qui a un peu déçu Gérard, rentré seul au château), le musée d’Arts décoratifs et le musée du Cheval.

Déjeuner dans un restaurant troglodyte « les Nobles Fouées ». Superbe expérience, Un cadre authentique et chaleureux, personnel très souriant, ou les fouées (petits pains cuits au four à bois) sont servies chaudes et à volonté.

Château de MONTREUIL-BELLAY

Huit siècles d’histoire dans le plus enchanteur des châteaux de la Loire dit t’on. Mais il est déjà tard pour la visite, la jeune dame au guichet me permet de rentrer dans la cour pour prendre des photos.

 

Arrêt à l’aire de MONTREUIL-BELLAY

 

 

 

 

Samedi 8 octobre

Sur notre itinéraire l’Abbaye de FONTEVRAUD, une communauté mixte où les femmes dominent les hommes « pour leur salut », mais nous ne la visiterons pas aujourd’hui, car Gérard l’à déjà vu, et moi en août 2011 avec Jérôme et Émilie.

CANDES-SAINT-MARTIN

Classé 12ème village préféré des français en 2016. Nous passerons à côté sans nous arrêter, pour la bonne raison que nous l’avions déjà visité ensemble, en redescendant de Rennes (Quand le rêve redevient réalité), en octobre 2017.

Étendue au pied de la forteresse, bordée par la Vienne, CHINON a accueilli de tout temps des personnages remarquable : Aliénor et Henri II Plantagenêt, au 12e siècle, font de la forteresse agrandie et réaménagée un des sièges de leur pouvoir, qui s’étend alors de l’Écosse aux Pyrénées. Au 15e siècle, en pleine Guerre de Cent Ans, Chinon est un des refuges privilégiés du roi Charles VII : c’est là que Jeanne d’Arc viendra le rencontrer pour la première fois en 1429.

 

Nous nous garons sur le parking à 100 m de l’entrée de la Forteresse. Accès direct au centre ville par ascenseur…

Aujourd’hui, la ville a su conserver des trésors patrimoniaux de toutes les époques de sa longue histoire, à découvrir au fil des rues… de maisons à pans de bois en hôtels particuliers, d’églises en jardins, sans oublier le superbe point de vue depuis la rive gauche de la Vienne.

 

La rue Rabelais est aménagée au 19e siècle le long des anciennes fortifications démolies. Les maisons médiévales ont été alignées et parées de façades en pierre de tuffeau. C’est aujourd’hui une rue commerçante agréable où alternent restaurants, services, artisans d’art et boutiques de mode.

Construite au 15e siècle dans le style gothique flamboyant, l’église Saint-Etienne possède des vitraux du 19e évoquant l’histoire de Chinon, notamment la reconnaissance du dauphin Charles par Jeanne d’Arc en 1429.

 

Jeanne d’Arc : Dieu et son Roi

Jeanne, escortée de six hommes d’armes, a entrepris le voyage de Lorraine à Chinon. Quant la petite paysanne de 18 ans est introduite dans le palais, on essaie de lui faire perdre contenance. Dans la grande salle illuminée, 300 gentilshommes en riches costumes sont réunis parmi lesquels se dissimule le roi. Mais Jeanne reconnaît Charles VII et lui embrasse les genoux : « Gentil dauphin lui dit-elle, j’ai nom Jehanne la Pucelle. Le Roi des Cieux vous mande par moi que vous serez sacré et couronné en la ville de Reims et vous serez lieutenant du Roi des Cieux qui est roi de France. » Torturé de doutes, sur sa naissance, il se sent bien près d’être convaincu lorsqu’elle lui déclare « je te dis, de la part de Messire le Christ, que tu es héritier de France et vrai fils de roi. »

Cependant, la jeune fille comparait devant la cour de Poitiers où elle est interrogée pendant trois semaines, pour savoir si elle est sorcière ou inspirée. Sa naïveté, ses vives réparties, sa foi inébranlable triomphent des plus sceptiques. Reconnue « envoyée de Dieu », elle retourne à Chinon où elle obtient un équipement et des hommes d’armes : le 20 avril 1429, elle part accomplir son miraculeux et tragique destin.

Les Caves-Painctes où Rabelais, familier des lieux, raconte que Pantagruel but maint verre de vin frais… Installées dans une portion du vaste réseau de galeries d’extraction de la pierre, sous le coteau, exploitées jusqu’au 18e siècle. Ces anciennes carrières sont toujours un temple de la Dive Bouteilles, puisque s’y tiennent les intronisations solennelles à la confrérie des Bons Entonneurs rabelaisiens.

 

Au quartier du Grand Carroi, une maison est ornée au-dessus de la vitrine de loups qui semblent avaler la poutre : on les appelle des « engoulants ».

L’hôtel du Gouverneur (17e siècle).

La place Saint-Maurice est entourée de demeures médiévales. L’escalier double et la borne-fontaine y ont été aménagés au 19e siècle.

Les quais ont remplacé dans les années 1820 le mur d’enceinte médiéval, et serves à la fois de digue et de voie de circulation. Ils sont ombragés de remarquables platanes, et bordés côté ville d’hôtels particuliers et d’immeubles du 19e siècle aux belles façades de tuffeau.

A notre droite, les reflets sur la Vienne et le pont d’Anton.

 

 

Dimanche 9 octobre (86)

Château de CHINON

Bâtie sur un éperon du plateau de Chinon qui avance vers la Vienne, la plus vaste forteresse de France (400 m sur 90 m) date pour l’essentiel de l’époque d’Henri II Plantagenêt, comte d’Anjou (XIIe siècle), qui devenu roi d’Angleterre en 1154, fait du château reconstruit et agrandi, l’une de ses résidences préférées.

Château d’USSÉ

Adossé à la falaise où vient mourir la forêt de Chinon, le château déploie ses jardins en terrasses en surplomb de l’Indre. En montant au château, toits et clochetons se dessinent au travers des branches des cèdres du Liban qui auraient été offerts par Chateaubriand à la comtesse de Duras, très éprise du ténébreux écrivain.

On dit que le château inspira Charles Perrault pour sa « Belle au bois dormant ». Une chose est sûre : il est le symbole même du château médiéval pour hardis seigneurs et gentes dames, poètes et contes de fées. Construit en majeure partie aux XVe et XVIe siècles sur les soubassements d’une forteresse du XIe siècle, ses propriétaires successifs lui apportèrent chacun leur touche personnelle, lui conférant ainsi un charme unique.

Arrêt pour la nuit sur l’aire CC d’AZAY LE RIDEAU, où nous faisons la connaissance, et prenons l’apéritif avec 2 personnes Aix-en-Provence.

 

 

 

 

Lundi 10 octobre

Château d’AZAY LE RIDEAU

« Un diamant taillé à facettes, serti par l’Indre » Balzac.

Comme nous frôlons l’overdose de château, nous préférerons flâner dans le joli village.

Au XIXe siècle, les marquis de Biencourt, alors propriétaires du château, aménagèrent ici un large potager qui subvenait plus que suffisamment à leur consommation. Aujourd’hui ce jardin est devenu un conservatoire de légumes anciens de la région Centre-Val de Loire : sucrine du Berry, haricot barangonnier, haricot comtesse de Chambord et haricot flageolet de Touraine y sont cultivés. Dans un souci d’écologie les jardiniers y pratiquent la culture biologique et la permaculture. Afin de favoriser une protection naturelle des plantations et leur pollinisation, ils ont aménagé des refuges à insectes auxiliaires : coccinelles, perce-oreilles, bourdons terrestre… Le jardin produit également des fleurs et herbes aromatiques (serpolet, menthe proivrée, bourrache…) arrangées en carrés, comme à la Renaissance.

Château de VILLANDRY

Le plus beau des jardins… du jardin de la France. Déjà visité par Gérard. Moi, c’était en mai 2014 avec Marine, lors de notre voyage le long de la Loire.

Après-midi pour chercher une laverie, et nous nous poserons, allée du bourg à PARÇAY-MESLAY, non loin d’un concessionnaire CC, j’ai ripé sur la marche et en voulant me rattraper, j’ai cassé la poignée des toilettes.

 

 

 

Mardi 11 octobre

 

 

Nous ne ferons qu’un court arrêt à TOURS, vu que par une erreur de GPS (à qui la faute ???), nous avons fait 30 km supplémentaires… et nous sommes passés devant le Carreau des Halles, puis au centre-ville pour enfin arriver sur l’aire CC, Ave du Général Niessel.

Nous nous offrons une virée à AMBOISE, ville aux multiples facettes au cœur de la Touraine. Louis XI habita Amboise. Charles VIII y naquit et y mourut, Louis XII et François 1er y séjournèrent. C’est à Amboise et non à Paris que tous ces rois de France ont voulu gouverner. C’est également dans les environs d’Amboise qu’un certain Mick Jagger, chanteur d’un quintette de rock’n’roll, s’est offert un petit manoir du XVIIe siècle. On le comprend : Amboise est au cœur de la Touraine, une région où il fait bon vivre.

La Pagode de CHANTELOUP.

A l’orée de la forêt d’Amboise, la pagode demeure le seul vestige du château élevé par le duc de Choiseul, ministre de Louis XV. Splendide imitation de Versailles, ces bâtiments laissés à l’abandon furent détruits en 1823 par des marchands de biens.

Après avoir parcouru la grande allée d’arrivée longue de 600 m, appelée Allée de la Menaudière et bordée de tilleuls séculaires, nous allons découvrir le parc de la Pagode, folie du duc de Choiseul.

Nous franchissons « la porte des Hommes » (Torii) du petit jardin chinois, pour observer les essences orientales, en nous laissant aller à la méditation le long de la rivière sèche…

Enfin on pénètre dans le Petit Pavillon du Concierge pour découvrir l’exposition iconographique retraçant l’histoire du château et de ses jardins, et s visionner le film historique (18min.) restituant le château et les jardins au fur et à mesure de leur évolution.

Le cadre de la pagode évoque la somptuosité de la résidence d’exil de Choiseul. Le large bassin en demi-lune, qui l’enserre, et le tracé en éventail des allées du parc, encore bien visible des balcons de la pagode parviennent à suggérer ce que fut l’atmosphère de Chanteloup. Le sommet (149 marches) offre un beau panorama sur la vallée de la Loire et la forêt d’Amboise.

La « Folie du duc de Choiseul » ou « Monument dédié à l’Amitié » fut construit par le duc en 1775, après son exil de la cour du roi Louis XV, en hommage à tous ses amis qui lui avaient témoigné leur fidélité.

Célèbre pour sa beauté et la surprise qu’il provoque sur le site, c’est un monument de 44 mètres de haut, supporté par un péristyle de 16 colonnes et 16 piliers. Chacun des 7 étages est construit en coupole. Chaque coupole est coupée par un escalier exigu et incliné qui monte jusqu’au sommet. Cet escalier est en bois d’acajou, à l’exception de celui du premier étage qui est de pierre et gardé par une rampe en fer forgé, ornée de bronzes en double C entrelacés, aux initiales de Choiseul et de Crozat, son épouse.

 

Nous passerons la nuit sur un parking spécial CC, Ave Léonard de Vinci, non loin du Clos Lucé.

 

 

 

 

Mercredi 12 octobre

En 1516, François 1er installe Léonard de Vinci au Clos-Lucé à AMBOISE, où l’artiste organise les fêtes de la Cour. Il y demeure jusqu’à sa mort, Le 2 mai 1519, à l’âge de 67 ans.

La citée située sur les bords de la Loire s’étend, pour l’essentiel, sur la rive sud, à un endroit où le fleuve enserre l’île Saint-Jean (anciennement île d’Or). Elle est principalement connue pour son riche patrimoine historique, et en premier lieu pour son superbe château royal. C’est ici, au sein de la chapelle saint-Hubert, que se trouve la tombe de Léonard de Vinci.

Reflets sur la Loire à MONTRICHARD

BOURRÉ

Si le nom de ce village prête avant tout à sourire en laissant galoper son imagination, on y visitera une champignonnière.

Depuis l’époque romaine, l’homme a creusé ici d’impressionnantes galeries souterraines, dont la pierre (le tuffeau, aussi appelée pierre de Bourré), a été utilisée pour construire entre-autres les châteaux de la Loire. Les carrières peu à peu abandonnées sont exploitées, soit en cave à vins, soit ici en champignonnière.

Nous découvrons le monde étrange et silencieux de la culture des champignons : à 50 m sous terre s'épanouissent les shiitaké, les pieds bleus, les champignons de paris et les pleurottes.

La carrière abrite aussi une spectaculaire ville souterraine sculptée dans la pierre, la reproduction d’une place de village. Christian Lhermitte, le tailleur de pierre, et Slobodan Bugaric, le sculpteur, ont œuvré pendant trois ans pour faire naître dans la masse du tuffeau mille petits détails, l’église, la mairie, l’école : une femme guette à sa fenêtre, un chien pousse une porte, des sabots qui attendent le promeneur… le tout figé dans la pierre et dans le temps !

Notre spot pour la nuit, face au château de CHAUMONT-SUR-LOIRE.

 

 

Jeudi 13 octobre

Ce matin au départ de CHAUMONT-SUR-LOIRE. Nous longerons la Loire jusqu’à BLOIS

 

... plutôt que de prendre la direction du Château de CHENONCEAU, Gérard connaît et moi également, visité avec Marine en Mai 2014 lors de notre voyage le long de la Loire.

A notre arrivée sur BLOIS, nous trouvons à nous garer en bordure du fleuve, quai Henri Chavigny (interdit au CC en pleine saison).

 

Pour le déjeuner, j’ai préparé les cèpes achetaient hier, dans la champignonnière. Saisis à l’huile d’olive avec de l’ail et du persil, ils n’ont rendu aucune eau, et c’était un véritable régal.

BLOIS

Ancienne résidence royale, il reste des traces de cet illustre passé à travers son majestueux château qui domine les rues du centre ancien. Le portail est surmonté d’une statue équestre de Louis XII, et sans rentrer à l’intérieur de la cour (car Gérard connaît, et moi également, visité avec Jérôme, Flo et Émilie en Août 2011, lors de notre voyage à Nantes), nous pouvons voir le fameux escalier à vis dans lequel fut assassiné le duc de Guise.

La visite de Blois se poursuit avec la navette gratuite qui nous emmène près de la cathédrale Saint-Louis. De la vaste esplanade des jardins de l’Évêché et de la roseraie en terrasse, le panorama sur les toits d’ardoise de la vieille ville et le fleuve royal, est vraiment superbe. 

Mais la descente vers le pont par une ruelle pittoresque mais très pentue et un peu difficile pour mon genou gauche qui me fait toujours souffrir…

Nous resterons sur ce quai pour la nuit avec d’autres CC.

 

 

 

Vendredi 14 et Samedi 15 octobre

Comme nous avons également déjà visité le Château de CHAMBORD (Pour moi, en mai 2014, voyage en France), nous ne ferons pas le détour.

 

Nous sommes venus nous garer sur un parking à BEAUGENCY (village médiéval visité avec Marine en Mai 2014, au cours de notre voyage le long de la Loire), mais il pleut sans discontinuer et la pluie est également prévue pour demain…

… donc on va prendre deux jours « de repos » sur une aire de service, avec électricité, chemin des grèves à LA CHAPELLE-SAINT-MESMIN, toujours en bordure de la Loire.

 

 

 

Dimanche 16 octobre

Garés sur le parking de la Rue du Faubourg Madeleine, nous prenons le tram pour nous rendre au centre d’ORLÉANS.

 

Avec une overdose de châteaux, nous ne sommes pas déçus, Orléans n’en possède aucun… mais cette grande ville nous offrira tout aussi beau. À commencer par sa cathédrale, sa vieille ville, la belle rue Royale, ses façades classiques et ses jardins…

Tout d’abord, la petite histoire sur les drapeaux Ukrainiens de la rue Jeanne d’Arc : Le maire avait fait mettre au mois de mars, en soutien à l’Ukraine, 4 drapeaux en bout de rue, du côté cathédrale. La photo est arrivée au Kremlin, qui sans tarder a demandé au maire de les retirer… En réplique, Orléans en a pavoisé toute la rue, et bien sûr, a renvoyé la photo à Monsieur Poutine…

Hôtel Groslot, bâti en 1550 pour le bailli d’Orléans, Jacques Groslot, c’est une vaste demeure Renaissance, en brique rouge et losanges contrastés. Logis des rois de passage à Orléans (Charles IX, Henri III et Henri IV), François II y mourut en 1560 d’une otite purulente, il avait 16 ans.

Sur la vaste place du Martroi, trône la statue de Jeanne d’Arc. Nous nous rendons à l’OT, avant de prendre le petit train qui nous fera visiter la vieille ville….

Maison Jeanne d’Arc. J’ai visité l’intérieur avec Marine en mai 2014, et je me rappelle m’être endormie pendant le film qui retraçait son histoire….

Niveau de crue en 1856, soit 18 m au dessus de la Loire actuelle.

Déjeuner dans un restaurant, ou les petites chaises étaient bien confortables… Gérard aurait pu y faire sa sieste !!!

Rare et précieux témoin de l’art carolingien, la ravissante petite église de GERMIGNY-DES-PRÈS est l’une des plus vieilles de France. L’abside orientale a conservé sur sa voûte une remarquable mosaïque composée de 130 000 tesselles (fragments de pierre et de verre coloré ou doré) assemblés représentant l’Arche d’alliance, surmontée de deux chérubins encadrés de deux archanges. Au centre apparaît la main de Dieu.

L’abbaye de Fleury à SAINT-BENOÎT-SUR-LOIRE fut fondée au VIIe siècle. Vers 660, ses moines rapportèrent du Mont-Cassin (Italie) les reliques de saint Benoît. La présence de ces reliques conféra un grand prestige à l’abbaye, mais après une période de déclin et de troubles dus aux guerres de Religion, Richelieu confia en 1627 l’abbaye à la congrégation de Saint-Maur, qui redressa l’établissement. Après la Révolution et l’expulsion des moines, les bâtiments du monastère furent démolis. L’église devenue paroissiale fut quant à elle classée monument historique en 1840. En 1944, la communauté monastique fut reconstituée, et fit reconstruire un nouveau monastère au sud de l’église.

Nous dormirons encore une fois, devant la Loire, non loin du château de SULLY.

 

 

 

Lundi 17 octobre

Forteresse médiévale, demeure des ducs de Sully, SULLY-SUR-LOIRE, séduit par ses douves miroitantes, son petit pont, ses tours coiffées d’ardoise…

Déjà visité l’intérieur du château avec Marine en mai 2014, lors de notre voyage en suivant la Loire, de sa source à Nantes. Il y avait ce jour là, une grande fête médiévale.

 

 

Cueillette champignons pour le repas de midi, avant de reprendre la route en traversant le pont de GIEN et nous poser sur l'aire à côté du Pont-Canal de BRIARE, où nous passerons la nuit..

 

 

Mardi 18 octobre

Balade matinale dans BRIARE.

 

Construite à la fin du XIXe siècle, l'église Saint-Etienne dévoile un élégant style romano-byzantin. Inscrite aux Monuments Historiques, elle est connue pour ses mosaïques à base d'émaux de Briare dont certaines représentent les 4 éléments : l’air, la terre, l’eau et le feu, les 4 âges de la vie humaine, et enfin les cinq sens… Des ouvriers de Murano, vinrent effectuer la pose des émaux dorés fabriqués, eux en Italie.

Stupéfiant spectacle que ce pont… rempli d’eau….

Commencé en 1890 et inauguré en 1896, cet ouvrage d’art remarquable permet au canal latéral à la Loire de franchir le fleuve pour s’unir au canal de Briare. 662 m de long sur 11 m de large, avec les chemins de halage, parfaits pour une promenade. La gouttière métallique contenant le canal est formée de plaques assemblées par des millions de rivets. Elle repose sur 15 piles en maçonnerie réalisées par la société Eiffel. Le tirant d’eau est de 2.20 m

  

Le voyage n’est pas terminé, nous allons redescendre en empruntant cette route mythique…

 

De BRIARE à LORIOL-SUR-DRÔME

 

 

Afin d’aller assister aux Castagnades

(Les fêtes de la châtaigne) à PRIVAS.