Sous le soleil du MAROC

 

Février 2020

 

  

Notre chevauchée nous ramène vers l’océan...

 

 

 

 

Samedi 15 février 2020    

 

 

CASABLANCA, devenue au fil des ans une grande métropole moderne, c’est la ville la plus peuplée du Maroc et sa capitale économique.

 

La traversée de « Casa », a été une source de très grand stress pour le chauffeur, car la circulation y est intense (c’est le moins qu’on puisse dire), mais nous avons réussi à trouver une place de parking proche de la Mosquée HASSAN II. Nous déjeunerons à l’intérieur du CC et Gérard partira seul, car je connais pour l’avoir visitée à 2 reprises. L’une des rares accessibles aux non-musulmans.

On la repère de loin avec son minaret haut comme deux fois Notre Dame de Paris. Jamais un muezzin n’aura été plus près d’Allah de son vivant ! Au sommet du minaret, deux lasers d’une portée de 30 km sont en permanence dirigée vers la Mecque. Plus de 100 000 fidèles peuvent venir prier dont 25 000 à l’intérieur et 80 000 sur l’immense esplanade.

Le plus haut minaret du monde, haut de 200 m, œuvre de l’architecte français Michel Pinseau. La première pierre fut posée le 12 juillet 1986 par Bouygues, et l’inauguration eut lieu le 30 août 1993, après sept ans de travaux. Etant donné que la mosquée se trouve au bord de la mer, les fondations ont nécessité 26 000 m3 de béton et 59 000 m3 d’enrochements afin de lutter contre les effets de la houle. Pour l’édification du bâtiment contenant la salle de prière, le minaret et la médersa (école coranique), huit grues de 220 tonnes et douze grues mobiles ont été installées.

Pour la réalisation du minaret, une grue d’une hauteur de 210 m, a été mise en place. Les structures de l’ensemble de la mosquée sont en béton armé habillé de décors issus de l’artisanat marocain. La réalisation de l’ensemble de l’oeuvre a mobilisé environ 35 000 ouvriers et artisans effectuant 50 millions d’heures de travail.

La salle de prières est surmontée d’une toiture mobile de 3400 m2 pesant 1100 tonnes qui peut se déplacer en cinq minutes grâce à un système de roulement à chaîne. Lorsque le toit est fermé, la salle de prière est éclairée par 50 lustres et 8 appliques en verre de Murano. Les plus imposants mesurent six mètres de diamètre, dix mètres de hauteur et pèsent 1200 kg.

La toiture a nécessité la pose de 300 000 tuiles, spécialement réalisées en fonte d’aluminium, imitant la tuile en terre cuite vernissée traditionnelle de Fès, mais quatre fois plus légère. Elles ont apporté un gain de poids de 650%, avec une fiabilité beaucoup plus grande.

Pour la finition et les objets religieux, des artisans de tout le royaume ont contribué à couvrir plus de 53 000 m2 de bois sculpté et peint plus de 10 000 m2 de zelliges représentant 80 motifs originaux. Le plâtre sculpté et peint a été entièrement travaillé sur place par 1 500 artistes sur plus de 67 000 m2. Les coupoles en bois ont été fixées sur des charpentes réalisées avec 971 tonnes d’acier inoxydable et suspendues à la structure en béton armé, elle représente parfaitement la formidable dextérité et le génie des artisans marocains.

 

 

Arrêt au camping « Mimosas » à MOHAMMEDIA.

 

 

 

 

Dimanche 16 février 2020 

SKHIRAT

La partie balnéaire fut longtemps prisée par la jet set nationale et surtout les proches du palais, elle est d’ailleurs la plage préférée de la famille Royale. Mais là ou nous sommes garés, pas de prince, ni de princesse !!!

 

Nous resterons ce soir sur le parking de l’hôtel restaurant Kasbah.

 

 

 

Lundi 17 février 2020 

Deuxième jour de grisaille, la mer est démontée...

RABAT

Garés devant la Marina, nous partons pour la visite au cœur de l’une des plus belles villes impériales du royaume.

Un rafraichissement (jus d’orange pour Gérard, jus de grenade pour moi), avant de grimper vers la kasbah des Ouadaïas (10ème siècle), en longeant la muraille crénelée qui conduit à la grande porte monumentale. 

On pénétrera dans le beau jardin andalou ou l’eau coule paisiblement parmi les terrasses étagées, plantées de citronniers, de cyprès et de daturas. Les remparts, vieux murs dorés tapissés de volubilis où nichent les cigognes, ont oublié depuis longtemps la ronde des sentinelles. 

Une porte donne accès à la terrasse du Café Maure qui domine le fleuve et la ville de SALÉ (Des souvenirs remontent en surface, j’y avais bu un thé à la menthe accompagné de cornes de gazelle en 1994, lors du voyage des médaillés 20 ans Bouygues).    

Poursuivant notre chemin dans les petites ruelles de la médina, on atteint la plate-forme du sémaphore : belle vue sur l’embouchure du Bou Regreg et sur le grand cimetière musulman qui s’étale sur le versant de la colline entre la médina et la mer.

On va prendre un taxi, qui nous mènera jusqu’à l’enceinte du Palais Royal, il nous faudra montrer « patte blanche », j’entends « nos passeports », avant d’entrer. Devant le « Méchouar », vaste enclos où se dresse le palais du roi, nous sommes arrêtés un moment car le jeune prince doit sortir pour se rendre au collège, en effet 2 voitures roulent à grande vitesse sur l’avenue et les gardiens saluent.... Nous pouvons enfin passer devant l’entrée principale du palais, il est 14 heures, je demande à un gardien s’il est possible de se faire inviter, il rigole et me répond qu’à l’intérieur ils n’ont rien à manger...

Nous quitterons l’enceinte par la porte qui donne sur l’avenue Yacoub Al Mansour, franchir Bab Zaers, pour nous diriger vers l’enceinte du Chellah qui sommeille dans un isolement quasi rural aux portes de la ville (également visité en 1994, je vais encore laisser partir Gérard tout seul). Le site le plus romantique du Maroc, a-t-on dit ; de fait, une forte impression de mystère et de solitude plane sur ses murailles, ses ruines et ses tombes. Ancienne ville romaine, longtemps désertée, le Chellah connut un nouveau destin lorsque, au 13ème siècle, les souverains mérinides choisirent ce lieu pour leur dernier repos.

Retour en tricycle électrique au CC pour déjeuner, il est déjà 15 heures. Il reste à visiter les ruines de la mosquée Hassan et le Mausolée Mohammed V (Gérard ira encore une fois tout seul, pendant que j’écris ces lignes...)

Un cimetière de colonnes et un minaret inachevé, c’est tout ce qui reste de ce qui devait être la plus vaste mosquée d’Occident. Commencée vers 1196, elle comptait 400 colonnes ou piliers, mais l’édifice ne fut jamais terminé. Laissé à l’abandon, il tomba peu à peu en ruine tandis que les habitants de la kasbah venaient y prélever des matériaux. Le grand tremblement de terre de 1755 lui donna le coup de grâce.

Le minaret (Tour Hassan), a mieux résisté à la destruction et au pillage. Sa silhouette puissante peut paraître un peu lourde à qui oublierait qu’il s’agit d’une œuvre inachevée.L’esplanade de la mosquée Hassan est le cadre grandiose pour immortaliser la mémoire de Mohammed V. Les tombeaux du père de l’indépendance et de ses deux fils, Moulay Abdallah et Hassan II, sont placés dans une vaste chambre funéraire que surplombe une galerie courant le long des murs de marbre, richement décorés.

L’esplanade de la mosquée Hassan est le cadre grandiose pour immortaliser la mémoire de Mohammed V. Les tombeaux du père de l’indépendance et de ses deux fils, Moulay Abdallah et Hassan II, sont placés dans une vaste chambre funéraire que surplombe une galerie courant le long des murs de marbre, richement décorés.

Délogés par la police vers 20 heures, nous serons obligés de repartir 16 km plus au sud dans un camping minable proche de la plage de TELAMAR.

 

 

 

Mardi 18 février 2020 

MEDHIA

Petite ville côtière à l’embouchure de l’Oued Sebou. Rien à voir, si ce n’est une très belle plage.

 

Arrêt au camping international Kenz de Mehdia-Plage.

 

 

 

Mercredi 19 février 2020 

 

 

KHENITRA

Le seul intérêt de cette ville, son centre commercial Marjane.

 

MOULAY BOUSSELHAM

Située à mi-chemin entre Tanger et Rabat, cette petite station balnéaire est tournée, d’un côté vers l’Atlantique, et de l’autre vers la Lagune de Merdja Zerga, site réputé pour ses milliers d’oiseaux nicheurs et migrateurs.

 

A l’entrée du village, une route sur la gauche descend vers le camping Atlantis Gate et la lagune sur laquelle veille le marabout. Nous assisterons a un joli coucher de soleil.

 

 

 

Jeudi 20 février 2020 

Journée ménage, lessive et repos, mais pas n’importe où.... voilà notre décor, un lieu magique où l’on peut passer des heures à admirer le paysage, devant des centaines d’oiseaux à marée montante...

 

 

Vendredi 21 février 2020 

Ce village de pêcheurs et d’agriculture, vit principalement de sa production de fraises, et je peux vous dire qu’elles sont excellentes, un vendeur passe dans la journée au CC pour vendre le 1 kg à 2.80 euros.

Après un passage de Johnny au Night-Club, lol...

 

 

Samedi 22 février 2020 

On pénètre dans LARACHE par l’avenue Mohammed V, large et bordée de bougainvillées. Petit port de pêche au bord de l’océan Atlantique, à l’embouchure du Loukos, fleuve aux nombreux méandres délimitant des marais salants et formant un bras de mer.

Garés au pied de la forteresse de Kebitat, ancienne kasbah construite sur une avancée rocheuse qui domine l’océan, nous pouvons admirer le ballet des bateaux de pêches rentrant au port accompagnés par une nuée de mouettes.

Après le déjeuner et la sacro-sainte sieste de Gérard nous partons en ballade le long de la corniche où les vagues viennent cingler les rochers, pour déboucher sur la Place de la Libération. 

La vaste place, légèrement ovale, de style arabo-andalou, occupée en son centre par un jardin, elle a des allures de place espagnole, avec ses maisons à arcades qui la borde et ses immeubles du début du siècle au pied desquels cafés et restaurants étalent leur terrasses.

Sur cette place, la porte Bab el-Khemis, blanche et ocre, délimite l’une des entrées dans l’ancienne médina et débouche sur le Zoco (souk) de la Alcaicerié. Cette longue place rectangulaire, de chaque côté de laquelle court une galerie à arcades que supportent des piliers peints, est le point le plus animé de la médina.

Au fond se tient un petit marché local où chaque jour les paysannes des villages alentours vendent fruits et légumes dans une atmosphère très populaire.

Puis s’ouvre la porte de la kasbah ancienne qui donne accès à une place en terrasse. De là, on découvre une partie de la ville et de la campagne environnant : au premier plan les conserveries de poisson, plus loin les marais salants au-delà desquels s’élève la colline de Lixus.

De la terrasse du bar ou nous installons pour boire notre jus d’orange quotidien nous dominons le parking où nous dormirons ce soir, il y’a plus vilain comme endroit !!!

 

 

Dimanche 23 février 2020 

Posée sur la mer, une ville d’une blancheur éclatante, ceinte de remparts de couleur ocre, telle est ASILAH , cité balnéaire dont rien aujourd’hui ne laisse deviner le passé tumultueux. Le long de la plage jalonnée d’énorme ancre noires et de quelques thoniers, vous aurez peine à imaginer les flottes guerrières qui abordèrent ce rivage, et les navires des marchands génois, pisans, marseillais, catalan ou aragonais qui, au 14ème siècle, venaient mouiller dans ces eaux.

Pour évoquer le passé d’Asilah, il faut remonter à l’époque où Zilis, bâtie sur un site punique, comptait au même titre que Tingis (Tanger), parmi les villes du royaume de Maurétanie. Une trentaine d’années avant notre ère, Octave, le futur empereur Auguste, fit de Zilis une « colonie » romaine. Avec la conquête arabe, la ville, centre d’une principauté idriside, subit plusieurs assauts des Normands, avant de passer, en 972, aux mains des Omeyyades de Cordoue. Le 14 août 1471, une flotte portugaise de 500 navires porteurs de 30 000 hommes enlève Asilah, qui devient une tête de pont portugaise en terre marocaine. Aux Portugais succèdent les Espagnols, et ce n’est qu’à la fin du 17ème siècle que le sultan Moulay Ismaïl leur reprend la cité.

2 heures de ballade pour découvrir le charme et la tranquillité des rues, étonnamment propres de la médina. On va longer l’avenue Hassan II ombragée de beaux eucalyptus, où cafés et restaurant se font concurrence pour rentrer à l’intérieur des remparts bâtis par les Portugais au XVe siècle, par Bab Homar (appelée aussi « porte de la Terre »), percée dans une grosse tour ronde.

Au-delà, le silence et la quiétude règnent le long de rues dallées aux maisons blanches dont les soubassements, les fenêtres et les portes sont peints en bleu, jaune et vert.

Au fond de la place Sidi Ali Ben Hamdouch, s’élève la tour carrée El Kamra.   

On atteint presque aussitôt la face nord des remparts, qui domine l’Océan.

Un passage sous voûte précède la minuscule placette qui donne sur l’entrée du palais Raissouni, élevé au début du 20ème siècle.

Originaire du pays Jebala, Raissouni n’est à 10 ans qu’un petit voleur de troupeaux. Après plusieurs années de geôle, il se fait brigand, enlève des journalistes étrangers et ne leur rend la liberté qu’en échange de coquettes rançons, devenant peu à peu un personnage redouté, au point de recevoir du sultan, en 1908, le titre de pacha d’Asilah.

La Première Guerre mondiale est une aubaine pour Raissouni, qui joue sur tous les tableaux. Il gagne la confiance de l’Espagne en se targuant de son influence religieuse (n’est-il pas descendant du Prophète ?) et obtient de son alliée des armes et plusieurs millions de pesetas. Le pays demeure cependant insoumis. Dans le même temps, il joue l’Allemagne gagnante et traite à Tanger avec ses représentants, qui lui promettent le trône du Maroc. L’aventurier est alors au faîte de sa puissance. « Les Berbères sont mes serviteurs, les Espagnols mes esclaves, les Français mes ennemis, les Allemands mes alliés », déclare t’il.

Mais la défaite allemande de 1918 entraîne sa déchéance. Lassés, les Espagnols le chassent d’Asilah ; le sultan le renie ; il est une gêne pour Abd el-Krim lui-même, qui finit par le faire prisonnier. Misérable et abandonné, il meurt en 1925.

On longe toujours les remparts par une ruelle dont les murs très blancs des maisons sont percés de minuscules fenêtres qu’orne une grille en fer forgé ou que protège un moucharabieh surmonté d’un auvent.

Mais Asilah aujourd’hui est surtout un repaire d’artistes comme en témoignent les peintures modernes ou naïves qui égayent les murs de la médina, et font de la vieille ville, une œuvre d’art.

Spot ce soir aux portes de TANGER, sur un parking qui domine l’océan. On va encore assister ce soir à un très beau coucher de soleil.

 

 

 

Lundi 24 février 2020 

TANGER

Une ville blanche bâtie en amphithéâtre au bord d’une baie admirable, un pied dans la Méditerranée et l’autre dans l’Atlantique. Nous allons prendre le temps de dénicher les lieux les plus évocateurs de son histoire.

Arrêt tout d’abord au Cap Spartel. Ce promontoire marque l’extrême pointe nord-ouest du continent africain. Ses versants escarpés disparaissent sous un épais maquis de cistes et de lentisques.

En allant au pied du phare, on a une vue étendue qui va du cap tout proche au grand large de l’Atlantique, sillonné de nombreux bateaux.

Garés pour quelques jours au camping Miramonte, en face de nous « la Montagne ». Au 17ème siècle elle était couverte d’une épaisse forêt où les Maures se retranchaient pour organiser leurs opérations de harcèlement contre les européens maîtres de Tanger. C’est aujourd’hui la banlieue aristocratique de la ville, et ses collines sont couvertes de riches propriétés dans un cadre luxuriant où se mélangent les essences méditerranéennes et océaniques.

Après déjeuner, nous nous ferons déposer en taxi, à l’office du tourisme.   

Passage devant le consulat français pour arriver au "Grand Socco", une place aux contours irréguliers, véritable cœur de Tanger, avant de nous perdre dans la médina.    

Nous terminerons la journée par la visite de la Légation américaine. Cette charmante demeure abrita pendant plus d’un siècle la mission diplomatique américaine.    

La légation acquit sa plus grande renommée sous le consulat de Mawell Blake, qui, arrivé à Tanger en 1910, y séjourna pendant vingt-cinq ans en tant que principal représentant des Etats-Unis d’Amérique. C’est à lui que l’n doit la transformation, dès 1926 de la vieille bâtisse en un ensemble de charme et de bon goût, composé de plusieurs corps de bâtiments situés de part et d’autre de la rue d’Amérique. Aux vastes salons, au corridor de style hispano-mauresque et à la terrasse à balustrade vint s’ajouter quelques années plus tard un pavillon mauresque associant avec bonheur des matériaux typiquement marocains comme le bois sculpté, les zelliges et le fer forgé, aux lignes sobres propres à l’Amérique.

 

 

 

Mardi 25 février 2020 

Ce matin, on va prendre un taxi qui nous dépose devant l’entrée de la Kasbah. Un jeune homme propose de nous servir de guide, il nous accompagnera toute la matinée. 

On passera d’un quartier à l’autre en admirant au passage la porte du musée (fermé), 

la maison ou Matisse résida, 

le quartier juif, 

la place de la Kasbah dont la plate-forme aménagée nous offre une belle vue sur le port, puis descendre à travers les ruelles en escaliers bordées de boutiques de la Médina.

Passage devant le café marocain ou les Rolling Stones venaient fumer du hasch’. L’endroit fut longtemps la Mecque des «hippies éclairés».

Il nous laissera devant le magasin des Mérinides, tenu par Hassan, un ami d’Odile MONSILLON (dès l'entrée du magasin, j'ai compris pourquoi ma copine m'avait donné cette adresse... je vais craquer pour 2 jolis sacs en cuir souple).

On déjeunera sur la place du Grand Socco, rebaptisée « place du 9 avril 1947 » en commémoration de la visite historique du roi Mohammed V en 1947, face au minaret de la mosquée de Sidi Bou Abib (1917) décoré de faïences multicolores.

Le tumulte incessant des marchands se mêle aux parfums d’épices. Voilà une ville qui ne laisse pas indifférent, on comprend mieux pourquoi tant d’artistes ont succombé à cette ambiance...

 

 

 

Mercredi 26 février 2020 

Un petit clin d’œil à ma copine Odile. Le café Madame Porte n’existe plus, il a été remplacé par un MacDo...

 

Après-midi coiffeurs pour tous les deux, près de la place de France.

 

 

 

Jeudi 27 février 2020 

Nous allons prendre un petit-déjeuner au café Hafa, construit dans les années 20, ce café mythique offre une vue imprenable sur la mer et les côtes espagnoles. Accroché à une falaise, ce véritable havre de paix a attiré de nombreuses célébrités dont les Beatles, les Rolling Stones, Jimi Hendrix, Sean Connery, William Barroughs et bien d’autres. L’écrivain américain Paul Bowles (1910-1999) venait parfois y boire un thé à la menthe

La ville vécut, au début du XXe siècle, une période glorieuse et prospérait grâce à un exceptionnel statut de concession internationale, placée sous l’autorité de neuf nations et la souveraineté fictive du sultan du Maroc. Tanger la blanche attira très vite une société cosmopolite et tout un monde de voyous et de gentlemen bohèmes, de filles de joie et de femmes fatales, de milliardaires paumés, de brigands magnifiques et d’espions internationaux. Pourtant c’est la littérature, européenne et américaine, qui va lui donner ses lettres de noblesse. Entre Jean Genet, Paul Morand, Pierre Loti, Saint-Exupéry et joseph Kessel qui y écrivit Au Grand Socco. Même Tintin découvre Tanger. Dans le Crabe aux Pinces d’Or, il y rencontre celui qui deviendra son inséparable compagnon, le capitaine Haddock. Les peintres aussi envoûtés par les jeux d’ombres et de lumières, ont succombé à ses couleurs méditerranéennes, d’Eugène Delacroix à Henri Matisse : ainsi que les cinéastes...

Retour vers le Grand Socco ou se déroule chaque jeudi un grand marché drainant marchands et chalands de toute la région, citadins et campagnards mélangés, venus es douars voisins et des montagnes du Rif.

Au nord-ouest de la place, une grande porte donne accès au parc de la Mendoubia conservant quelques vieux canons et des arbres remarquables, en particulier un beau spécimen de Ficus elastica, arbre vieux de 8 siècles, dit-on. Au fond du parc, sur une terrasse, à côté de canons de bronze du 18ème siècle, le discours prononcé par Mohammed V le 9 avril 1947 a été gravé sur une stèle commémorative.

Déjeuner sur la minuscule place du Petit Socco au cœur de la ville ancienne.

 

Ce jour est pour nous le dernier au Maroc, en effet nous avons décider de lever le cap et de retraverser le détroit de Gibraltar demain. C’est le moment de faire nos derniers achats et le plein de carburant afin de dépenser nos derniers dirhams... 

Nous irons dormir sur le port de TANGER MED.

 

 

 

Vendredi 28 février 2020 

 

11h30  nous prenons le ferry qui nous ramène sur le vieux continent.

 

Un dernier regard sur Tanger...

 

à l’année prochaine, Inch Allah !    

 

 

Conclusions de notre voyage.

 

-       L'accueil chaleureux dans la simplicité.

-       Les magnifiques paysages variés.

-       Le climat, car à Grenoble il fait froid et nous apprécions cette chaleur avec le soleil. Nous sommes comme les cigognes, nous partons l'hiver pour revenir au printemps.

-       La vie peu chère.

-       Les tagines...

 

La bonne maladie nous a contaminés puisque un 2ème voyage en CC est prévu pour 2021.