Juillet 2019

 

 

 

 

 

Jeudi 4 juillet 2019    

Bon, il aurait été dommage d’être à CAMBRAI et de ne pas assurer une petite bêtise....

GUISE (Aisne)

Comme son nom l’indique, cette agréable petite cité est le berceau de la famille de Guise – on dit ici « gouize ». C’est aussi le site de l’un des plus fascinants épisodes du mouvement ouvrier : le familistère de Godin, une sorte de ville dans la ville unique en son genre, qui invite à un voyage dans l’utopie d’un patron pas comme les autres au XIXe siècle.

Le Familistère de Guise :

Au milieu du XIXe siècle Jean-Baptiste André Godin déposa un brevet révolutionnaire pour la fabrication des poêles en fonte substituée à la tôle. Son succès lui permit de mettre en pratique ses idées, tout aussi révolutionnaires. Révolté contre l’injustice subie par les ouvriers, inspiré par l’industriel écossais Owen et par le philosophe et économiste Charles Fourier, Godin associa son personnel au succès industriel de son entreprise. En 1840, 2 ouvriers, en 1842... 30, en 1846... 150 et en 1880... 1500 ! Il entreprit aussi de réaliser ce qu’on appelait alors une « utopie ». Il fit construire sur le site même de l’usine un « palais social ». Les appartements, sains et confortables pour l’époque, s’ordonnent autour de grandes cours intérieures communes couvertes, qui associaient toutes les qualités de vie recherchées par Godin : eau, lumière, hygiène, lien social et communications. Au total, cinq pavillons (soit 500 logements) furent construits, abritant plus de 2000 personnes dans les années 1880. L’ensemble est complété par des écoles, une crèche, une piscine, des économats, un jardin... et même un théâtre destiné aussi bien au divertissement qu’à l’éducation et aux débats. Un règlement intérieur très au point prônait d’ailleurs l’hygiène et la bonne conduite morale. L’expérience prit fin en... 1968 ! Aujourd’hui, les usines fabriquent des cuisinières de luxe en fonte, et le familistère fait l’objet d’une superbe rénovation. La visite se révèle passionnante.

Le château-fort : Profondément innervé dans la roche le donjon du Xe siècle transformé en forteresse sous la houlette des ducs de Guise ne s’est rendu que deux fois... sur 32 sièges ! Du donjon, la vue s’ouvre sur la ville, le familistère et les usines.

Notre itinéraire nous emmène ensuite, à traverser de jolis villages en Thiérache, frontalier entre le Royaume de France et l’Empire Germanique, ce territoire instable fut longtemps marqué par les guerres. Lassés de subir les pillages des soldats, les paysans ont transformé leurs églises en forteresses à partir du XVIe siècle. Seuls bâtiments construits en dur, elles furent pourvues de tours en brique, d’échauguettes et de mâchicoulis, afin de protéger la population et le bétail.

Nous nous arrêterons donc pour visiter celle de PARFONTDEVAL, et nous poserons le CC pour la nuit au centre de ce très joli village classé « Beau village de France ».

La dernière mare de Parfondeval

Cette étendue d’eau est le dernier vestige des six mares que comptait le village autrefois. Elles servaient à abreuver les bêtes et constituaient une réserve d’eau pour combattre les incendies assez fréquents. Leur fond était régulièrement raclé afin de vendre la boue aux agriculteurs comme fertilisant pour leurs champs. C’est entre 1959 et 1970, au moment des travaux d’adduction en eau du village, que ces plans d’eau furent comblés, sauf celui de la place.

Une église... ou un château fort ?

Quel est cet édifice qui mêle clocher et tours défensive ?
Comme une soixantaine d’autres en Thiérache, l’église Saint Médard a été fortifiée au cours du XVIe siècle pour résister aux violences des trop nombreux assaillants de ces temps de guerres.

Rue du Chêne... Un tilleul, en guise de peuplier !
A Parfondeval, c’est le curé-maire Chollet qui plante ce symbole le 8 novembre 1793, face à l’église, à l’emplacement de l’une des six mares du village. A l’origine il s’agit probablement d’un peuplier. D’un peuplier : bien évidemment... pour faire référence au peuple devenu citoyen.

Mais au 19e siècle, les changements politiques sont fréquents, et le peuplier ne résiste pas aux parenthèses monarchiques. Le tilleul qui se dresse aujourd’hui ici aurait finalement été planté en 1848, à l’avènement de la Seconde République.

Le lavoir : le « parlement des femmes »

Elles y papotent, elles se « chiffonnent », elle « kaflottent », elle faflottent ». Ces termes patois évoquent l’intensité de la vie sociale de ce lieu, propice à soulager autant que possible la dureté du travail que les femmes effectuent ici, souvent agenouillées, dans le vent ou le froid.

L’arbre à messages !

 

 

Vendredi 5 juillet 2019    

MONTHERMÉ : Vallée de la Meuse

Le point de vue de la Roche à 7 heures offre un spectacle exceptionnel, toujours utilisé pour représenter les Ardennes : la fameuse boucle de Monthermé.

La Citadelle de MONTMEDY

En arrivant à Montmédy, la vision de l'énorme citadelle perchée au sommet d’une colline est absolument impressionnante. Construite sous le règne de Charles Quint en 1545, remaniée au 17ème siècle par Vauban et puis par Séré de Rivières qui aménagea de nombreuses casemates militaires.

On passe les deux pont-levis et le tunnel pour une escapade au cœur de la citadelle. Gérard empruntera l’escalier qui le mène sur le chemin des remparts, moi je préfère me mettre à l’ombre sous le parasol du bar sur la place centrale.

Un tour rapide de MARVILLE et on descendra sur le plan d’eau de la vallée d’Othain pour y passer la nuit. Un petit coin tranquille et agréable au bord de l’eau.

 

 

 

Samedi 6 juillet 2019    

Passage à la laverie automatique de LONGUYON.

Déjeuner au bord d’un lac à AZANNES-ET-SOUMAZANNES.

Nous ne passerons pas à FONTAINES-SAINT-CLAIR pour voir les Collignon, ils ne répondent pas au téléphone, je suppose qu’ils sont partis sur le tour de France.

Tout le long de la route, un mémorial à droite, un mémorial à gauche... on ne peut oublier que cette région de France a été très touchée pendant les deux guerres mondiales. Nous longeons même un moment la VOIE SACRÉE, route stratégique historique reliant Bar-le-Duc à Verdun.

Après la belle campagne, le GPS nous envoie dans un chemin de terre...

BEAULIEU-EN-ARGONNE, un charmant village de la Meuse, magnifiquement fleuri.

Au VIIe siècle, Beaulieu-en-Argonne possédait déjà une abbaye, fondée par un moine écossais, saint Rouin, qui a donné son nom à l'église du village. Les moines cultivaient alors la vigne sur les coteaux. Parmi les vestiges de l'abbaye subsiste de nos jours un ancien pressoir en chêne du XIIIe siècle, à la taille impressionnante : c'est l'un des plus grands d'Europe et il pèse 30 tonnes !

Puis arrive le moment le plus chargé d’émotions de notre itinéraire, la Nécropole nationale de FLIREY (Meurthe-et-Moselle), sur la tombe de l’oncle Ernest, mort pour la France le 3 juillet 1915. J’étais déjà venue ici en 2001 avec Marine et j’avais trouvé 2 erreurs sur la plaque de sa croix (Ernest Philibert alors qu’il s’appelait Ernest Vincent et  le nom du régiment). J’avais écrit au Ministère des Armées et ils m’avaient répondus que la plaque avait été bien changée. En comparant les photos, toutes les croix et toutes les plaques ont été effectivement changées.

 

La nécropole nationale de Flirey regroupe les dépouilles de soldats tombés lors des batailles de la Woëvre. Crée en 1919, ce lieu de mémoire témoigne de l’extrême violence des combats qui se déroulèrent entre les forêts de Mort-Mare et du Bois le Prêtre. Aménagée en 1924, en vue de rassembler les corps exhumés des cimetières militaires de Flirey, Fey, Seicheprey et de la Woëvre, cette nécropole rassemble 4407 corps français dont 2567 reposent en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 1740 combattants. Aux côtés de ces hommes sont inhumés 22 Russes, trois Belges et trois Roumains. Aux alentours, de nombreux vestiges sont toujours visibles, notamment les ruines du village détruit de Flirey ou les entonnoirs de mines du bois de Mort-Mare. Dans le nouveau village de Flirey, deux monuments commémoratifs honorent ceux qui ont combattu pour la libération du village. En lisière du bois de Mort-Mare, se dresse une borne Vauthier, matérialisant la ligne de front au 18 juillet 1918.

A l'automne 2001, j'étais déjà venue ici avec Marine. J’avais trouvé 2 erreurs sur la plaque de sa croix (Ernest Philibert alors qu’il s’appelait Ernest Vincent et  le nom du régiment). J’avais écrit au Ministère des Armées et ils m’avaient répondus que la plaque avait été bien changée. En comparant les photos, toutes les croix et toutes les plaques ont été effectivement changées.

COMMERCY

Passage à la Fabrique de madeleines, un délice. A l’arrière du bâtiment 2 places avec électricité sont réservées pour les CC et où nous pouvons passer la nuit.

 

La famille GILBERT, je vous ramène des madeleines au pique-nique du 13 juillet.... un petit hic, il ne restera peut-être plus de camembert de Normandie.

 

 

Dimanche 7 juillet 2019 

DOREMY-LA-PUCELLE (Vosges)

Qui ne connaît pas le village de Domrémy ? C'est dans cette petite localité qu'est née la célèbre héroïne nationale, Jeanne d'Arc, en 1412.

Sa maison natale, classée Monument Historique, est ouverte à la visite - 4 pièces dont sa propre chambre -, ainsi qu'un centre d'interprétation doté d'animations permanentes, qui présente la vie quotidienne des paysans à l'époque, celle de la famille d'Arc, et l'épopée de la jeune fille dans sa reconquête du territoire occupé par les Anglais, et la restitution du trône au Dauphin Charles VII.

Histoire du bâtiment

     Identifiée et reconnue très tôt dans la tradition locale comme «la Maison de la Pucelle», le bâtiment est longtemps resté propriété de la famille de Jeanne d’Arc. Ce sont des descendants des frères de Jeanne qui insèrent sur la façade le linteau sculpté aux armes du Royaume de France et des deux  familles d’Arc et Thiesselin, sous le règne de Louis XII.

     Au cours du XVIIIe siècle, la maison est achetée par la famille Gérardin qui construit un corps de ferme moderne devant la maison, transformée en dépendance : le mobilier et les éléments décoratifs sont transportés dans la ferme, et la petites maison sert de cellier et d’étable. Pendant la Révolution et l’Empire, la maison est fréquemment visitée par des pèlerins français et par des soldats étrangers qui déplorent l’état délabré de ce bâtiment symbolique.

     Aussi dès que la région est libérée, en 1818, le Consul Général des Vosges décide l’acquisition de la Maison natale de Jeanne d’Arc et sa restauration. Le propriétaire, qui avait refusé de céder le bâtiment à des officiers étrangers pour un prix largement supérieur, est décoré pour son patriotisme.
     La maison est complètement dégagée des bâtiments qui l’enserraient, isolée et mise en valeur au centre d’un square, décoré par un monument abritant un buste de Jeanne. Les cheminées, les éléments décoratifs et les inscriptions sont remontés dans le bâtiment rénové. Il s’agit alors de la première restauration d’un Monument historique : le terme lui-même n’apparaîtra que vingt ans plus tard.

 

 

Acquisition de la maison natale

de Jeanne d’Arc

par le département des Vosges

20 juin 1818

 

 

 

Du vingt juin mil huit cent dix-huit, à Domremy-la-Pucelle, trois heures de relevée ; devant Claude Ekme, notaire à la résidence et pour l’arrondissement de Neufchâteau,

       Fut présent Nicolas Gérardin, dragon au service de France, retraité pour cause de blessures reçues à la défense du territoire français, de présent, vigneron, domicilié audit Domremy-la-Pucelle, son pays natal ;

       Lequel, déterminé par le désir de faire, en faveur des habitants du département des Vosges, une concession qui leur soit agréable, et plus encore, par l’amour de sa patrie et du roi, son bien-aimé souverain, a bien voontairement et de son plein gré, déclaré céder et transporter en toute propriété, avec promesse de garantir ainsi qu’il est exprimé par la loi : Au département des Vosges, dans le village de Domremy fait partie, assissant par M. Boula de Colombiers, maîtres des requêtes, chevalier de l’ordre royal de la Légion d’honneur, préfet dudit département, et par M. les membres du Conseil général, acceptant au cas présent, par M. Florentin Muel, propriétaire de forges, domicilié à celle de Sionne, l’un des membres dudit Conseil général, aussi comparaissant en personne :

       La maison qu’il habite en ce lieu de Domremy, à lui provenant d’ancien, comme seul enfant et unique héritier d’Albert Gérardin son père décédé, et appartenant originairement à Jacques d’Arc et à isabelle Romée, à Jeanne d’Arc, et où elle est née, au plus tard en l’an 1412, au surplus ainsi qu’il est de toute notoriété et de tradition certaine ;...

       Comme ladite maison se contient actuellement de haut en bas et de fond en comble avec tous ses bâtiments, son jardin potager au derrière, le buste de ladite Jeanne d’Arc placé à l’extérieur, au-dessus de la couverte de l’entrée principale, ses terrains et accints, tant extérieurs qu’intérieurs, ses ainsences et dépendances, au-devant, au-derrière et de chaque côté, sans en rien réserver ; la totalité située près l’élise dudit Domremy, en la rue du Moulin, entre Toussaint Humblot, au nord ; Elophe Liétard, au midi ; ayant ses jours et entrées principaux sur ladite rue au-levant ; confirmée au couchant par les filles Boudin et ledit Elophe Liétard... néanmoins sous les réserves ci-après :

       Cette cession ainsi faite et consentie par ledit Gérardin, à la condition que... il en sera le gardien tant qu’il vivra ; ... garde qu’il demande, au reste, comme faveur spéciale, et pour le maintenir, lui et sa famille dans le souvenir d’une habitation à laquelle il tenait, à raison des vertus et de l’héroïsme de Jeanne d’Arc.
       Moyennant, en outre, la somme de deux mille cinq cents francs en principal...

C'est sur le site de la basilique du Bois-Chenu, à 2 kilomètres et en surplomb du village, que Jeanne d'Arc aurait entendu ses voix. Construite entre 1891 et 1926, la basilique est un lieu de pèlerinage important.

 

Nous trouvons une place pour la nuit aux pieds des remparts de LANGRES

 

 

 

Lundi 8 juillet 2019 

LANGRES, ville fortifiée au riche patrimoine

Majestueusement perchée sur un promontoire rocheux, dominant la campagne alentour, entourée de son enceinte fortifiée, jalonnée de sept portes et de douze tours, qui se découvre en empruntant son chemin de ronde… long de 3,5 kilomètres et resté épargné au cours des siècles !

 

On visite de la cité natale de Diderot, en suivant le dédale de ruelles anciennes et, au détour de passages couverts, on découvre un patrimoine médiéval (par sa cathédrale Saint-Mammès, XIIe), Renaissance (par d’élégants hôtels particuliers) et Moderne (par son musée d’Art et d’Histoire).

Pour moi, une ville un peu tristounette, très peu de fleurs...

Ancienne chapelle des Oratoriens (1676), transformée en théâtre en 1838.

Porte des Moulins (XVIIe siècle). 

La maison Renaissance, construite entre 1540 et 1550.

Le musée d’Art et d’Histoire.  

L’Hôtel de ville (XVIIIe siècle).  

Maison des Lumières Denis Diderot.   

Cathédrale Saint-Mammès (intérieur XIIe, façade XVIIIe siècle).

Sur la place Diderot, se dresse une statue en bronze de l'illustre philosophe Denis Diderot, œuvre du célèbre sculpteur Frédéric Bartholdi, au n° 9 l’on trouve sa maison natale.

Nous déjeunerons au bord d’une rivière (l’Ognon) à PESMES.

PESMES, la vallée de l’Ognon.

Classé « Joli village de France », encore une fois bof !!!! Un peu sale et maisons délabrées (bien sûr vous ne les verrez pas en photos)...

Les "Trajes" sont de petits passages entre les maisons.

Arrivés à DOLE en fin d'après-midi, nous avons trouvé une place sur un grand parking, avenue de Lahr, à deux pas du centre historique.

 

Il est bientôt 18h, nous commençons la visite de cette ville d'Art et d'Histoire. Un ensemble harmonieux avec ses canaux, ses vieilles maisons et sa collégile qui domine l'ensemble.

Laissez-vous conter : le circuit du Chat perché...

Pour adresser un clin d’œil à l’écrivain Marcel Aymé (1902-1967), auteur des fameux Contes du Chat perché, qui a passé à Dole ses années d’enfance et d’adolescence. Adulte, il a dépeint à plusieurs reprises sa ville d’adoption avec précision et tendresse. On ne s’étonne donc pas si dans ce décor de roman qu’offre Dole, un chat nous montre le chemin, il connaît tous les coins et recoins de la cité et nous invite à musarder en levant le nez pour admirer façades, jardins, places et rues. Suivons-le les yeux grands ouverts !

Environ 4 km, c’est parti...

Au Prélot, ainsi nommé car « près de l’eau », nous sommes au pied du centre historique de Dole. Les toits à petites tuiles s’étagent doucement comme pour monter à l’assaut de la collégiale Notre-Dame. Son clocher aux dimensions impressionnantes – le plus haut de Franche-Comté avec ses 73 mètres – est le point de repère incontournable de notre balade.

Le bastion du pont appartenait au puissant système défensif édifié de 1540 à 1595 sur l’ordre de l’empereur Charles-Quint. Des 7 bastions qui existaient à l’origine, celui-ci est le seul à avoir été épargné lors du démantèlement de l’enceinte par Vauban en 1688.

Fort romantique, la petite promenade qui longe le canal des Tanneurs incite à la flânerie. Il rappelle que ce quartier fut également dédié, dès le XIIIe siècle, à l’activité de la fabrication de cuirs, pratiquée dans les immeubles étroits et tout en hauteur bordant le canal. Les tanneries se trouvaient au niveau des caves qui donnaient alors directement sur l’eau, nécessaire au « travail de rivière », première phase du traitement des peaux.

C'est dans ce quartier qu'est né en 1822 Louis Pasteur, inventeur du vaccin contre la rage. La maison natale de Pasteur est aujourd'hui un musée qui retrace la vie et l'oeuvre scientifique du célèbre savant.

La maison d’enfance de Marcel Aymé s’élève au n° 3 de la rue portant le nom de cet écrivain français du XXe siècle, auteur entre autres de La Vouivre, Le Passe-muraille, La Traversée de Paris, et bien sur des délicieux Contes du chat perché. On n’hésite pas à passer sous le porche et à avancer jusqu’à la maison située sur la droite. Marcé Aymé a vécu dans cette maison dite « Les Tilleuls », chez sa tante Léa Cretin Monamy, de 1911 à 1920 et très fréquemment jusqu’à la mort de celle-ci en 1935.

La place Jules-Grévy, aménagée au XVIIIe siècle après la destruction des fortifications, porte le nom d’un Jurassien célèbre qui fut président de la IIIe République de 1879 à 1887. En son centre une très belle fontaine intitulée « Le Doubs et la Loue » créée en 2000 par Pierre Duc. 

On y voit assis insouciants sur l’équateur d’un globe terrestre métallique, un garçon (le Doubs) et une fille (la Loue) ou le père et la fille, pourrait-on dire, lorsque l’on sait que la Loue est une résurgence du Doubs ! 
Sur les bords du bassin 4 lettres indiquent les points cardinaux.

Le Cours Saint-Mauris aménagé en promenade publique au XVIIIe siècle. Là domine un monument élevé en l’honneur de Louis Pasteur.

La rue de Besançon forme avec la rue des Arènes l’épine dorsale du centre-ville, suivant le tracé de l’ancienne voie romaine reliant Chalon-sur-Saône à Besançon. Au n° 7, l’escalier en viorbe à noyau creux de cet hôtel du XVIe siècle est remarquable par son limon porteur hélicoïdal, véritable prouesse architecturale.

La fresque des Dolois, rue de la sous-préfecture, cette œuvre en trompe-l’œil met à l’honneur les femmes et les hommes qui ont marqué l’histoire de Dole au cours des dix siècles passés. L’œuvre a obtenu le Pinceau d’argent 2017.

- Louis Pasteur (1822-1895)

- Jean Boyvin (1580-1650) Juriste, Président du Parlement du Comté de Bourgogne,  (1639), il a participé activement à la défense de la ville en 1636.

- La Jument Verte, œuvre marquante de Marcel Aymé écrite en 1933.

- Beatrice de Bourgogne (1143-1184), Comtesse de Bourgogne, fille de Raynaud III qui fit de Dole sa résidence, elle contribua par son mariage avec l’empereur Barberousse (1156) à renforcer le rôle de Dole.

- Frédéric 1er de Hohenstaufen, dit Frédéric Barberousse (1122-1190) : Duc de Souabe, élu roi des Romains (1152), couronné empereur romain germanique (1155), il devint comte de Bourgogne par son mariage en seconde noce avec Béatrice, héritière du comté.

- Jacques Duhamel (1924-1977) : Député du Jura (1962-1977, Ministre de l’Agriculture (1969-1971) puis des Affaires Culturelles (1971)1973), Maire de Dole (1968-1976), son action fut notamment prédominante dans la création du secteur sauvegardé.

- Alix de Méranie, dite Adèlaïde 1ere de Bourgogne (1209-1279 : Comtesse de Bourgogne par héritage et comtesse de savoie, elle permet aux bourgeois de Dole, capitale du comté de Bourgogne, de lever l’impôt afin d’en assurer la défense et l’entretien des voies d’accès par l’octroi de la charte de franchises (1274) qui fonde l’origine du pouvoir municipal.

- Anne de Sainctonge (1567-1621) : Religieuse catholique, elle fonde à Dole (1606) la Société des Sœurs de Sainte-Ursule, dédiée à l’éducation des filles, aux soins des malades et des pauvres.

- Hospitalière de Sainte-Marthe : Cette communauté s’implante à Dole en 1663 pour s’occuper des malades de l’hôtel-Dieu jusqu’en 1963.

- Charles de Habsbourg dit Charles-Quint (1500-1558) : Empereur du Saint-Empire romain germanique (1519), il règne sur l’Espagne et son empire colonial, provinces des Pays-Bas, royaume de naples et possessions des habsbourg parmi lesquelles le comté de Bourgogne dont il a hérité par son père. Il est le monarque chrétien le plus puissant de la première moitié du 16e siècle. Il fait de Dole, capitale comtoise, une place forte de première ligne à trois lieux du royaume de France.

- Marcel Aymé (1902-1967) : Ecrivain et dramaturge, il passe son enfance et son adolescence à Dole et étudie au collège de l’Arc.

L’hôtel Bereur, élevé au XVIIe siècle pour une importante famille de parlementaires, accueille depuis 1825 la Sous-préfecture du Jura.

La Visitation, couvent de cet ordre de 1826 à 1977, était à l’origine le collège Saint-Jérôme, fondé à la fin du XVe siècle pour loger les novices de l’ordre de Cluny étudiant le doit canon à l’université de Dole. Le cloître fut reconstruit à la fin du XVIIe siècle.    

La rue du Collège de l’Arc, bordée de beaux hôtels particuliers érigés du XVIe au XVIIIe siècles, doit son nom à l’arche de pierre construite en 1607 pour relier les bâtiments du collège de L’Arc, établissement des pères Jésuites édifié à partir de 1582, qui abrite désormais le musée archéologique.

La treige de la Cordière est une étroite venelle à ciel ouvert dont le nom relève du parler franc-comtois, qui débouche sur la Place aux Fleurs, aménagée au XIXe siècle au-dessus des anciennes boucheries municipales.

C’est ici que se termine pour aujourd’hui notre parcours dans la ville. Nous irons souper au « Petit Gascon », cuisine traditionnelle du sud-Ouest, installé dans une ancienne église des Templiers.

 

 

Mardi 9 juillet 2019 

On continue la visite de DOLE, véritable coup de cœur pour cette ville, pas très grande, beaucoup de monuments, très fleurie et surtout très propre...

 

Je retourne sur la Place aux Fleurs pour prendre rendez-vous chez une coiffeuse, elle me propose 11h30. Cela nous laissera donc le temps de finir le parcours dans la ville.

la Place aux Fleurs, est ornée de la fontaine ou trône l’enfant à l’amphore, et du grand bronze intitulé Commères.

L’hôtel de Froissard, situé au n° 7 de la rue Mont-Roland, illustre le courant de la « seconde Renaissance » qui s’épanouit à Dole au début du XVIIe siècle. Sous le porche, un bel escalier double enjambe le passage carrossable menant à la cour des communs.

L’hôtel Richardot-Boyvin, au n° 36 de la rue des Arènes, présente une longue façade aux nombreuses fenêtres encadrées de moulures en creux et de colonnettes. Il fut élevé au XVIe siècle pour François Richardot, aumônier de Charles-Quint.

L’hôtel Rigollier de Parcey, au 45 de la rue des Arènes, offre un bel escalier du XVIIIe siècle, à volées droite en pierre, garnies de rampes d’appuis en fer forgé ouvragé.

La Fontaine d’Arans. A la fois abreuvoir pour les chevaux de la cavalerie et fontaine pour les riverains, elle est ornée des armoiries de la Ville sur font de décor de stalactites en relief.

Le Pavillon des Officiers, abrite le Musée des Beaux-arts.

La courtine d’Arans faisait partie de l’enceinte fortifiée érigée au XVIe siècle. Elle reliait la porte d’Arans voisine au bastion de l’Arsenal. Sous forme d’inscription latine, elle porte dans sa partie supérieure la signature de l’ingénieur italien Ambroise Précipiano.

La maison dite de la Corporation des vignerons se trouve au n° 7 de la rue Pointelin. Les grappes de raisin ornant la porte rappellent que l’activité viticole était présente à Dole jusqu’en 1888, avant que la crise du phylloxéra ne ravage le vignoble situé sur les coteaux entourant la ville.

L’ancien hôtel-Dieu, hôpital pour les pauvres de la ville édifié au XVIIe siècle, abrite depuis 2000 la Médiathèque et les Archives Municipales.

L’ancien couvent des Cordeliers

L’hôpital général de la Charité a été construit entre 1700 et 1760, sur le terrain du bastion Saint-André, laissé vacant après la Conquête française (1678). Cette institution d’assistance publique accueillant des orphelins et des indigents faisait également office de lieu d’enfermement pour ces populations marginales jugées à risque. C’est aujourd’hui l’internat du Lycée Charles-Nodier qui lui fait face, ancien couvent des Dames d’Ounans, Bernardines venues se réfugier à Dole en 1595.

La collégiale Notre-Dame tellement imposante qu’on la désigne souvent, à tort, sous le terme de cathédrale, fut élevée entre 1500 et 1580.    

La Place Nationale marque dès le XIIIe siècle le cœur de la cité, concentrant les activités religieuses, politiques et économiques. Au Moyen-Age, c’est ici en effet que s’élèvent les halles où drapiers, tanneurs et bouchers ont leurs étals et où le conseil de Ville tient ses séances. Le marché couvert de type « Baltard » a remplacé les halles en 1883. 

La rue d’Enfer tiendrait son nom d’un épisode  héroïque de 1479, où les Dolois, assaillis par les troupes du roi de France entrées dans la ville, auraient échappé au massacre en se terrant dans des caves. Cet événement, probablement emprunt de légende, est raconté sur la façade du n° 53 de la rue de Besançon.

La Grande fontaine, endroit insolite et mystérieux, a fortement inspiré Marcel Aymé pour son roman Le Moulin de la Sourdine. La source qui l’alimente, mentionnée dès 1274, est une résurgence vauclusienne, ruisselant depuis le Mont-Roland situé au nord de Dole, l’eau a traversé les couches calcaires du sous-sol pour rejaillir au bas de la ville.

CHÂTEAU-CHALON, un pittoresque village perché situé au cœur du vignoble jurassien qui incite à la flânerie à travers les petites ruelles sinueuses (classé parmi les plus beaux villages de France) : jolies maisons vigneronnes et formidable belvédère offrant une vue exceptionnelle sur le vignoble bénéficiant de l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC). Château-Chalon, est réputé pour son vin jaune.

Né du château qui lui a laissé son nom et d'une abbaye bénédictine, le village en a conservé les vestiges du donjon et l'église romane Saint-Pierre datant du Xe siècle.

Vers CUISEAUX, la boucle est bouclée, nous nous rapprochons de Bourg-en-Bresse pour dormir sur le parking de l’aire de service de SAINT-AMOUR, 5 avenue des Sports.

 

 

 

Mercredi 10 juillet 2019 

BOURG EN BRESSE

Déjeuner avec les belles-sœurs de Gérard et leurs maris, un très agréable moment. Merci encore à Nicole pour nous avoir réunis pour ce repas, et merci à Denise pour ses petits cadeaux. Vous êtes toutes les deux adorables.

LAGNIEU

Nous retrouvons Fred, Florian et Emilie au bord du Rhône sur la Viarhôna, face à Saint-Sorlin-en-Bugey, ou nous passerons la nuit et ferons une agréable rencontre, la jeune et jolie Noémie (de Belgique) qui est en vélo et qui doit rejoindre Lyon, un peu tard pour prendre la route, nous lui proposons un lit dans le CC.

 

 

Jeudi 11 juillet 2019 

Réveil vers 5h30, je déjeune avec Noémie et on se quitte en échangeant nos coordonnées Facebook...

 

Puis on rentre à la maison !

 

 

 

Samedi 13 juillet 2019 

 

Et on repart...

 

Direction Vallouise (Hautes-Alpes)