BALADE PYRÉNÉENNE

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 25 mai 2022

 

 

 

 

 

 

 73 ans, une jeunette !!!

Au centre d’OLERON-SAINTE-MARIE, les gaves d’Aspe et d’Ossau se rejoignent, alentour la campagne et les vignobles du Jurançon s’étendent, à l’horizon la chaîne des Pyrénées se détache. Un cadre magnifique donc, où Nadine nous rejoint pour fêter ensemble mon anniversaire. Eh oui, aujourd’hui 73 ans, je suis encore une jeunette dans ma tête, si ce n’est dans mes jambes !!!!

Gérard veut nous emmener au restaurant, mais sur 5 visités, tous afficheront complets, donc mon repas d’anniversaire se fera dans le CC autour d’un sandwich et de bons chocolats offerts par Nadine….

 

J'ai tout de même eu droit à un tiramisu fait maison, arrivés à ARUDY, et on se rattrapera le soir à l’Étable d’Ossau.

 

 

Jeudi 26 mai 2022

A tous ceux ou celles qui m’ont rappelé que j’avais pris encore un an de plus, je tiens à vous dire que je ne suis pas rancunière, je vous aime quand même !!

Eric nous emmène vers le haut plateau du Bénou que nous avions déjà traversé en août 2021. Un enchantement renouvelé, situé à 860 mètres d’altitude, avec ses prairies verdoyantes entourées de montagnes, ses nombreuses granges, et ses troupeaux de vaches, de brebis et de chevaux évoluant en liberté.

On continue en suivant le gave de la vallée d’Aspe, en passant devant le fort du Portalet construit à flanc de falaise, verrouillant depuis le début du 19e siècle l’un des passages les plus encaissés de la vallée.

Entré dans l’histoire comme lieu de détention de personnalités politiques entre 1941 et 1945 sous le régime de Vichy : Léon Blum, Édouard Daladier, Georges Mandel, le maréchal Pétain… furent emprisonnés dans cet imposant et austère édifice

Nous pique-niquerons au pied du cirque calcaire de LESCUN dont les aiguilles d’Ansabère sont malheureusement cachées par les nuages.

Retour à la maison, car Leelou et son chéri nous font la surprise de venir passer 2 jours avec nous.

 

 

Vendredi 27 mai 2022

Après la passerelle pédestre qui enjambe le gave de Pau, nous faisons une promenade de 2 km sur un chemin aménagé autour du lac de Laroin.

Déjeuner au restaurant Iktus, personnel très sympathique.

Puis c’est le ravitaillement à la cave du Jurançon (avec dégustation) et au Vieux Chêne pour le foie gras.

 

 

Samedi 28 mai 2022

Aujourd’hui visite de PAU, un premier arrêt aux halles. Il est déjà 14 heures, et dans ce spacieux bâtiment de verre et d’acier, sur les 2 étages les commerçants s’apprêtent à fermer leurs étals.

Une photo dédiée à mon frère, la caserne Bernadotte !!!

Devant la gare, on accède à la ville haute en empruntant le funiculaire qui nous dépose devant la place Royale, où trône la statue d’Henri IV, l’enfant du pays. Son château natal est le joyau de la ville, et son architecture témoigne d’une histoire longue de plus de mille ans. Construit par les souverains de Navarre avant d’être transformé en un château Renaissance au XVIe siècle, il est malheureusement ouvert à la visite que le 1er dimanche de chaque mois.

Cette photo me fait penser à ma petite-fille chérie, allez savoir pourquoi ???

Le minuscule centre historique, qui s’étend sur quelque 500 m autour du château, compte nombre de beaux édifices du Moyen Âge et de la Renaissance.

Une pause gourmande dans la boutique et salon de thé de la Maison Francis MIOT.

 

 

Dimanche 29 mai 2022

ARUDY, porte de la vallée d’Ossau

Joli village autour de la place de l’Hôtel de ville…. Lavoirs du XIXe siècle, utilisés par les tanneurs pour le lavage des peaux. Le village était également un centre important d’extraction de marbre. Plusieurs carrières sont toujours actives sur la commune.

Château de Franqueville

Le comte Albert Belhomme de Franqueville, né le 16 octobre 1814 en Normandie, s’installe au Château de BIZANOS le 6 février 1854. L’endroit correspond exactement aux aspirations du comte. Un coteau Est-Ouest boisé domine au Sud la vallée du Gave de Pau et au Nord le vallon de l’Ousse, berceau de Bizanos. Une zone plate en son sommet, belle prairie au pied du château, offre une vue imprenable sur la majestueuse chaîne des Pyrénées (malheureusement encore cachée ce jour…). Une magnifique châtaigneraie, la « Casta », traversée par le mythique Chemin Henri IV, occupe une grande partie du domaine.

Dernier jour chez Nadine, avec en prime le Pic d’Ossau sans nuage.

 

 

Lundi 30 mai 2022

Quel plaisir, ce matin visite de Lucie Chapuis, connue sur un chantier au Nigéria (pratiquement 35 ans que l’on ne s’était pas revues, nous n’avons pratiquement pas changé, oups !!!!). Aprés avoir mangé ensemble à L’Ayguelade à BIELLE, c’est la séparation, on se promet de se revoir bientôt… et c’est le départ pour nous aussi….

Eric, sur le pas de la porte se dit « Ouf, il ne reste pas 2 mois » !!!

Nous partons en direction du col du Pourtalet, nous avons décidé de passer par l’Espagne pour rejoindre ANDORRE. La grimpette jusqu’au col qui culmine à 1792 mètres et fait partie du Massif du Pic du Midi d’Ossau, est une pure merveille, on en prend plein les yeux.

Ce soir nous resterons sur le parking du col, à côté des commerces.

GPS : 42.8045 – 0.4181

 

 

Mardi 31mai 2022

Descente du col en passant devant la station de Formigal.

Interdit aux CC, nous passerons notre chemin car impossible de s’arrêter dans le village de LANUZA, le village aragonais qui a refusé de se noyer sous les eaux…

Les expropriations ont commencé en 1960, contre leur volonté,

Expropriés en 1978, les villageois ont commencé à s’exiler… Au cours des années 1980, il a été confirmé que seules quelques maisons de Lanuza seraient immergées. Le noyau du village pyrénéen resterait au-dessus de la limite de sécurité. Il était donc habitable. C’était le vide juridique dont les villageois avaient besoin pour agir. Par le biais d’une association, ils ont commencé à exiger la restitution des terres expropriées. Leur intention était de retourner le plus vite possible pour habiter un endroit qu’ils considéraient comme le leur, mais qui présentait cependant les traces, ronces et pillage, de 15 ans d’abandon. Néanmoins, tout a été consolidé, et le village est de nouveau habité…

Arrêt au Mirador de JANOVAS. Un autre village exproprié et en partie détruit pour la construction d’un barrage, dont les travaux n’ont jamais débuté. Le village se reconstruit doucement en amont du joli pont qui est considéré comme un monument. Il possède encore le câblage utilisé lors de sa construction en 1881.

Nous pensions trouver une place de parking pour la nuit devant le Monastère de Boltana, mais celui-ci est devenu un hôtel.

Plus loin, près du col de Bonansa, sur la route qui longe la rivière d’Isabena, dans des gorges étroites, nous sommes surpris de trouver un autre monastère, celui d’Obarra (Obarra, qui veut dire « profondeur au milieu des rochers »), On y accède après une promenade de 300 mètres et la traversée d’un pont médiéval. Consacré à la Sainte Vierge Marie, il date du XIe siècle, bien qu’il existe des citations des « Moines d’uvarra » de l’an 874 avant l’invasion musulmane. Il a été déclaré monument national en 1931.

Ce soir, nous dormirons en face d’un terrain de sport à EL PONT DE SUERT. GPS 42.4050 – 0.7410

 

 

Mercredi 1er juin 2022

Visite de l’église Santa Maria de EL PONT DE SUERT, moderne en forme de bateau, accueillant une chapelle originale représentant un œuf. Elle fut conçue à la moitié du XXe siècle par l’architecte Eduardo Torroja Miret.  Elle possède un campanile isolé qui semble représenter le phare qui guide le bateau.

Nous pouvions penser que Salvatore Dali était passé par ici…

Que voyez-vous sur ce pavé, peut-être un poussin, non ?

Perdu, il suffit de retourner l’image, c’est une tête de chamois !

Quartier médiéval de EL PONT DE SUERT.

Nous nous dirigeons maintenant vers ANDORRE par la N260, les paysages sont souvent époustouflants !!!

Mirador d’EJE PIRENAICO.

Vue fantastique sur une partie du Parc Naturel de l’Alt Pirineu.

La vallée d’ANDORRE.

Nous nous posons pour la nuit sur un parking, dernier virage avant d’arriver au PAS DE LA CASA, la vue est tout simplement magnifique, nous assisterons peut-être à un superbe coucher de soleil.

 

 

Jeudi 2 juin 2022

Rapide passage au PAS DE LA CASA pour quelques emplettes.

A 720 mètres d’altitude, la station thermale d’AX LES THERMES, spécialisée dans le traitement des rhumatismes et des affections respiratoires.

Petit détour par la D22 qui s’immisce dans la jolie vallée d’ORLU, baignée par l’Oriège et classée aujourd’hui Réserve nationale de chasse et de faune sauvage,

Impossible de se garer pour aller à la maison des Loups. Nous faisons demi-tour pour déjeuner un peu plus bas, pas loin du joli pont d’ORGEIX.

MONTOULIEU et la légende du Pont du Diable

« Sommes-nous prêts à donner notre âme au Diable ?

Les légendes racontent que le diable prendrait l’âme du premier qui traversera le pont !

Alors traversons, à nos risques et périls… »

La légende raconte que le comte de Foix, Raymond Roger, au début du XIIIe siècle, exigea du Baron de Saint-Paul de faire construire un pont au dessus de l’Ariège, pour relier Montoulieu et Saint-Paul. Il donna un mois au Baron pour le construire, sinon il serait pendu haut et court.
Mais le Baron, qui était rêveur et très dépensier, n’avait pas un sou pour engager des ouvriers et payer les matériaux. Le mois avançait et toujours aucune solution ne venait à lui. Désespéré, le Baron décida de faire un pacte avec le Diable, qui lui promit de construire le pont en échange de l’âme du premier qui le traversera. Le Baron accepta le marché : le pont serait construit le lendemain matin.
Très vite, il fut pris de remords car il allait livrer quelqu’un d’innocent au Diable. Il partit à l’Église Saint-Volusien raconta sa peine et confesser son péché au Père-Abbé.
Au petit matin, le pont était bâti et le Diable attendait patiemment le premier venu. Quant il vit s’approcher le Baron, il ricana :

-       Ainsi, c’est toi qui sera le premier ?

-       Non, non ! dit le Baron, c’est lui qui passera le premier sur le pont !

Il ouvrit le panier qu’il tenait à la main et un énorme chat, à la queue duquel une vieille casserole était attachée, en sorti.

Effrayé par le bruit de la casserole, le chat se sauva et traversa le pont ;
Le Diable, vaincu et humilié partit et on ne le revit plus.

 

 

Vendredi 3 juin 2022

 

Bienvenue à FOIX, ici on prend du bon temps, on savoure les petites choses, on respire, on contemple la beauté de ce territoire et on apprécie les plaisirs simples de la vie

On part flânez dans les ruelles de la ville (aujourd’hui vendredi, jour de marché), on découvre les boutiques d’artisans, commerce, restaurants qui remplacent les échoppes des chapeliers, tanneurs, tisserands, boulanger, forgerons qui firent la renommé de Foix au Moyen-Âge. La cité médiévale n’a quasiment pas changé d’apparence formant un ensemble de maisons médiévales entrelacées les unes aux autres à la confluence de ses deux rivières, l’Ariège et l’Arget.

La Place Duthil : Elle était appelée « Place Mercadal » où se tenaient autrefois les marchés. On y trouve une fontaine à l’ange et la célèbre Quincaillerie Piquemal, créée à la fin du XIXe siècle.

La Fontaine de l’Oie est l’une des premières qui ait été aménagée dans la ville

Pause gourmande au Bistronome, cuisine traditionnelle avec des produits locaux et régionaux.

Le château, que Gérard ira visiter seul demain matin (vous avez compris pourquoi !).

Au plus près du Château, la rue du Rocher abrite des anciennes maisons semi-troglodytes, bâties en épousant les formes du rocher.

Au 7bis de la rue des Grands Ducs, on peut apercevoir un Christ roman sculpté dans le mur. Cette rue étroite et sinueuse est l’un des ultimes vestiges du premier noyau urbain bâti au pied du château. Elle doit son nom aux Grands-Ducs (les Hiboux) qui nichaient dans le rocher du château.

La rue de la Faurie est bordée de maisons à pans de bois. Au n° 23, on aperçoit, caché derrière des parasols, le blason des contes de Foix formé des pals sang et or et des vachettes du Béarn.

 

Nuit sur l’aire de services de la ville. GPS : 42.9608 – 1.6111

 

 

 

Samedi 4 juin 2022

Ce matin, Gérard part visiter le château, le monument emblématique de Foix, et le Musée départemental installé dans ses murs, il retrace l’histoire de la ville et de ses seigneurs.

Décors médiévaux, machines de guerre, ateliers participatifs et nouveau musée interactif, lui permette de vivre le Moyen-Âge de façon ludique, en se plongeant dans la vie des Comtes de Foix ! A l’intérieur du château, c’est une immersion totale chez Gaston Fébus : salle d’apparat, chambre du Comte, salle des gardes, cachot...

Il était une fois, la fabuleuse histoire du château de Foix…

Dressé sur un piton rocheux en un point stratégique, au confluent de l’Argent et de l’Ariège, le château des comtes de Foix et ses hautes murailles attirent le regard.

Sa construction débute aux alentours de l’an Mil par un simple donjon, complété aux XIIe et XIIIe siècles par une deuxième tour carrée et un corps de logis central. Une troisième tour, ronde, celle-ci, est construite au cours du XVe siècle, vraisemblablement commandée par un des plus illustres comtes de Foix, Gaston Fébus. Habile militaire et fin lettré, Gaston Fébus (1331-1391) est un homme à la personnalité complexe et à la vie mouvementée.

En 1840, le château de Foix est classé Monument Historique, mais ce n’est qu’en 1864 que la prison est transférée dans de nouveaux bâtiments construits dans les faubourgs de la ville. La restauration du château débute alors, sous la direction de Paul Boeswilwald, gendre de Viollet-le-Duc. Ni pris par la force, ni longtemps abandonné, il demeure dans un excellent état de conservation. Superbe écrin des collections médiévales du Musée départemental de l’Ariège.

BELESTA

Unique au monde de par sa régularité, la fontaine de Fontestorbes est l’un des phénomènes hydrogéologiques les plus remarquables du monde souterrain. Après avoir été collectées sur le plateau du « Pays de Sault », l’eau de pluie et l’eau de fonte des neiges s’infiltrent dans la roche calcaire et s’accumulent dans d’innombrables réservoirs souterrains. La résurgence de Fontestorbes vient alimenter l’Hers, affluent de l’Ariège. Cette résurgence est l’une des plus abondantes de France, un débit de 15200 litres par seconde a été enregistré, le 7 décembre 1966.

 

2 modes d’écoulement se produisent en fonction des périodes de l’année :

-       Écoulement continu : durant 6 À 7 mois, de l’automne jusqu’au début de l’été, la fontaine coule continuellement. Son débit est important en raison des pluies et de la fonte des neiges.

-       Écoulement intermittent : le cycle d’intermittence se produit de la mi-juin à la fin novembre. Lorsque le débit s’affaiblit, l’écoulement devient intermittent. Durant la période de basses eaux, l’eau coule fortement durant plusieurs dizaines de minutes puis la quantité se réduit pour attendre le niveau d’un petit ruisseau et grossir de nouveau dans un phénomène d’intermittence de grande régularité.

Le cycle complet varie généralement entre 60 et 90 minutes.

Arrêt sur un parking dans le petit village de FOUGAX-ET-BARRINEUF, au pied du château de Monségur, où fut réduit le dernier foyer cathare (dommage caché par les nuages).

GPS : 42.8791 – 1.8927.

 

 

 

Dimanche 5 juin 2022

Le village fortifié de CAMON (Ariège) blotti autour de son ancienne abbaye bénédictine, est classé parmi les plus beaux villages de France. Également appelé le village au cent rosiers, Camon se pare, dès le mois de mai, d’une multitude de roses, il pourrait faire concurrence à SAIRT-SORLIN (n’en déplaise à Gérard), si les rosiers étaient entretenus, tout comme les maisons d’ailleurs…

Corbières et châteaux cathares

Notre circuit va prendre des allures de voyage à travers l’Histoire médiévale, Peyrepertuse, Quéribus, Puilaurens : ces citadelles qui vont se gagner parfois au prix de quelques efforts sont une promesse de séjour époustouflant. En les visitant, on va comprendre la force de cette hérésie venue d'Orient, le catharisme, qui mit à feu et à sang, aux 12ème et 13ème siècle, les terres du comte de Toulouse.

Balade digestive autour du lac de PUIVERT (nous sommes maintenant dans l’Aude), sous le château qui fut attaqué durant la croisade contre les Albigeois.

Un court arrêt à NEBIAS pour admirer 2 belles fontaines et un puit qui date de 1761.

Nuit sur un parking à QUILLAN

GPS : 42.8737 – 2.1820

 

 

 

Lundi 6 juin 2022

Nous empruntons une rampe, la plus ancienne rue de QUILLAN déjà citée en 1713, et seul chemin piéton pour accéder au château. Inscrit à l’inventaire des monuments historique, le château fut bâti au XIIe et XIIIe siècle par les archevêques de Narbonne, il pouvait, à l’occasion, leur servir de résidence. Détruit une première fois lors des guerres franco-aragonaises, il fut arasé et transformé en batterie d’artillerie. Après avoir été utilisé comme carrière de pierres pour l’édification de bâtiments, il a fait l’objet de trois campagnes de fouilles et d’un début de restauration.

RENNES-LE-CHÂTEAU où fut prétendument trouvé le fabuleux trésor de l’abbé Saumière (beaucoup y croient encore, et nous aussi puisque l’on va faire un détour de 30 km et avec un peu de chance…).

Le parking CC est tout en bas du village, 1 km de grimpette tout de même en plein soleil, je ne fais pas du stop, j’arrête une première voiture, des belges et ils sont déjà quatre à l’intérieur… tant pis, j’en stoppe une seconde… mais entre-temps, le brave chauffeur belge avait déposé ses passagers et était en train de faire demi-tour pour venir nous chercher, quand nous sommes arrivés… (et ce n’est pas une blague belge).

1885, Perché sur sa colline, le village voit l’arrivée de son nouveau curé : l’abbé Bérenger Saumière. En quelques années, celui-ci allait à jamais changer le destin du ce petit village en cul de sac. Ses restaurations et surtout constructions frappèrent à ce point les esprits que, très vite, se posa la question de l’origine des fonds nécessaires à ces travaux. La rumeur courut alors qu’il avait trouvé un trésor…

Retour par les Gorges de PierreLys et AXAT. En 1900, a été élevé en même temps que la voie ferrée, le viaduc de Canals qui possède neuf arches pour une longueur totale de 192 mètres. Il décrit une vaste courbe au-dessus de l'Aude et se dirige vers le col de Campérié.

Nous nous poserons sous le château de PUILAURENS, un haut lieu du catharisme, où nous essuierons un violent orage

 

 

Mardi 7 juin 2022

Remontons le temps à PUILAURENS

Dès l'accueil, les premières pierres se dévoilent ! Au bout du chemin, l'impressionnant escalier en chicanes se dresse. Passé la porte assommoir, la cour principale se révèle : le mur d'enceinte et ses créneaux, les tours ouvertes à la gorge, une porte secrète...

Sentinelle, le château de Puilaurens est un remarquable exemple d’architecture militaire médiévale de montagne, dont la première mention apparaît en 985. Perché à 697m sur son éperon rocheux, il est entouré d’un écrin de verdure qui le rend unique.

Chacune de ces pierres est chargée d'histoire, marquée par le temps...

 

Une légende rapporte que la Dame Blanche, petite nièce de Philippe le Bel, vient pendant les pâles nuits, promener ses vaporeux voiles sur le chemin de ronde des remparts démantelés. 

MAURY célèbre pour son vin doux. Bien sur, nous nous arrêtons chez un viticulteur pour acheter 2 bouteilles de ce fameux vin apéritif…

La nuit se passera sous le château de QUÉRIBUS.

GPS : 42.8392 – 2.6210

 

 

 

Mercredi 8 juin 2022

Seul, Gérard se transportera au temps des croisades…

A plus de 700 mètres d’altitude, le château de QUÉRIBUS projette son élégante silhouette au-dessus d’un superbe panorama. Dernier bastion de la résistance cathare, puis forteresse de frontière de la France, il est un des meilleurs exemples d’architecture défensive du Pays cathare. Sa majestueuses salle gothique et son état de conservation exceptionnel sont uniques en ces citadelles du vertige.

De loin, nous distinguons le château de PEYREPERTUSE. La route est interdite aux CC, bien avant le parking de voitures… nous passerons notre chemin

A CUCUGNAN, plus on monte vers le haut du village, plus on descend dans le temps… Le village est devenu prospère avec l’arrivée de la culture de la vigne.

Place du Platane, on arrive devant une charmante maison à la façade orangée : cette petite salle nous propose deux projections. « Les clés de Quéribus » prolonge la visite du château avec des images du monument tournées par drones et les commentaires d’un guide conférencier (très intéressant).

Un film d’animation propose quant à lui d’entendre l’histoire du « Sermon du Curé de Cucugnan », selon la version d’Alphonse Daudet de 1866 (là, j’avais hâte que ça se termine, d’autant plus que la salle sentait vraiment le renfermé…)

Le curé de Cucugnan est bien une histoire languedocienne et non provençale. Elle se racontait dans les Corbières, transmise de génération en génération oralement. A la fin du XIXe siècle et au XXe siècle, des écrivains s’emparent de ce récit et en font des contes, des romans, des poésies… en français et en occitan. 

Déjeuner dans une auberge, place de la fontaine (là, aussi c’est un gros bof…)

Nous continuons jusqu’au moulin d’Omer, ouvrage attesté au XVIIe siècle entièrement restauré.

La célèbre boulangerie des Maîtres de mon Moulin (Chez Roland Feuillas) est installé à proximité, on y achètera 2 miches d’exception, fabriqué à partir de céréales anciennes.

Nous irons vider nos eaux grises et les toilettes à l’aire de services de DUILHAC-SOUS-PEYREPERTUSE, avant de revenir sur nos pas pour se poser à PADERN sur un grand parking dont les emplacements sont délimités par des lauriers roses.

GPS : 42.8676 – 2.6584

 

 

 

Jeudi 9 juin 2022

Dans le village de PORTEL-DES-CORBIÈRES, sur les cimes d’un majestueux paysage, on monte dans le petit train qui nous conduit aux portes des profondeurs de la Terre. Nous entrons et vivons les sensations d’un archéologue qui découvre derrière un mur de pierres, un site exceptionnel, suspendu dans le temps…. Bienvenue à Terra Vinea !

Ici, ce sont les mineurs qui ont façonné la pierre de gypse. A 80 m sous terre, on arpente près de 800 m de galeries souterraines et on découvre différents tableaux et décors de l’histoire de la vigne et du vin en Narbonnaise.

Tout d’abord, on se laisse surprendre par une animation son et lumières sublimant une immense voûte terrestre telle une Cathédrale.

Puis on chemine le long de nombreux tonneaux de vieillissement du vin qui nous guident tour à tour, dans une villa romaine antique, un banquet médiéval, un lac souterrain ou encore un musée du travail de la vigne.

Nos sens en éveil après ce surprenant voyage dans le temps, nous nous délectons d’une dégustation de différents vins locaux….

 

 

Vendredi 10 juin 2022

Bienvenue au jardin de Saint Adrien à SERVIAN

Rêve d’un enfant du pays, les anciennes carrières datant du Moyen Âge se sont transformés peu à peu en un écrin de verdure, paradoxale oasis posée sur les roches volcaniques. Dans ce lieu de contraste, le promeneur passe de la pierre naturelle aux fleurs libres et odorantes, à l’ombrage frais et intime des pins. Quatre plans d’eau participent à l’effet saisissant de cet extraordinaire jardin paysager.

En 2013, il fut élu « Le jardin préféré des Français »

L’Aventure

Il est des rêves qui vous saisissent dès l’enfance et ne vous quitte jamais. Celui de Daniel est de ceux-là, de ceux qui poussent à déplacer des montagnes.

Daniel a passé son enfance dans cette carrière abandonnée, jurant à qui voulait l’entendre qu’un jour elle serait à lui et qu’il y vivrait. Riche d’histoire puisque déjà exploité par les Romains, le site n’était plus, hélas, qu’un grand trou faisant office de décharge recueillant les gravats des maçons de la région.

Parti travailler dans la belle Belgique comme artisan-ébéniste, il y rencontre sa future épouse Françoise. La naissance d’Olivier puis d’Aurélie, le succès professionnel, tout attache le couple à la Belgique. Cependant, le rêve de Daniel ne l’a jamais quitté, pas même une seule journée, et il fait basculer la vie de la famille.

« En 1988, Françoise m’a dit : Si on doit tenter l’aventure, c’est maintenant ou jamais. Alors, on a tout vendu du jour au lendemain, quitté le confort de notre maison belge pour s’installer sur la garrigue dans une caravane au milieu de ces carrières qui laissent entrevoir les pierres taillées par la main de l’homme.

Cette période fut difficile pour Françoise mais pas pour nos deux enfants qui transformèrent cette vieille carrière en terrain de jeux, un vrai paradis sauvage. Pas d’électricité, zéro confort, juste un captage d’eau et une catastrophe quelques mois plus tard : le tracé d’une nouvelle autoroute au milieu de leur terrain ! »

Le couple se bagarre pour acheter les terres agricoles autours des carrières. Au bout de cinq ans d’angoisse, c’est le soulagement, l’autoroute passera ailleurs… La caravane laissera la place à une jolie maison en pierre.

Mais Daniel n’a pas attendu pour commencer à déblayer les carrières au tractopelle. « Le samedi, des amis viticulteurs venait chercher les remblais dans leurs bennes à vendange pour carrosser leurs chemins de vignes, je dégageais mes carrières »

A cette époque, l’idée de créer un jardin n’effleure même pas l’esprit du couple, qui veut utiliser l’étanchéité naturelle du balsate pour créer un élevage de carpes Koï. Et puis, les remarques des uns, l’admiration des autres pour le site amènent le duo à imaginer un début de jardin.

« Nous avons commencé par préserver et bichonner les rares arbres présents sur la garrigue, quelques azéroliers, des amandiers sauvages et des chênes verts. »

Une fois lancé, le couple ne s’arrête plus de planter (bambous, rosiers, agaves, palmiers…), d’aménager passages et chemins avec des pierres et des tuiles récupérées u peu partout sur le site. Enfin, Daniel crée le « clou du jardin, la statue – fontaine de Philia (déesse de l’amitié chez les Grecs). Devant Philia, dont la tête est couronnée de fleurs différentes chaque année, s’épanouissent nénuphars et lotus… « Lors de votre visite, profitez de ce lieu, de ces instants magiques… » ces trois mots sont les moteurs de Françoise et Daniel qui accueillent dans leur jardin extraordinaire de nombreuses manifestations au profit d’organisation caritatives (notamment la lutte contre le cancer).

Mais c’est avant tout un jardin du cœur.

 

 

C’est Françoise qui nous reçoit à l’accueil, et pour cause : Daniel est en prison… comme quoi le rêve peut vite se transformer en cauchemar…

 

 

Samedi 11 juin 2022 

Passage devant le Pont du Diable de SAINT-GUILHEM-LE-DÉSERT.

 

Garé sur un parking à SAUVE (Gard), je voulais faire une journée ménage, et finalement tellement chaud que j’ai cherché le peu de courant d’air à l’extérieur du CC…

 

 

 

Dimanche 12 juin 2022

SAUVE, labellisé « Petit village de caractère ».

Notre balade débute par la Porte du Pont Vieux. Elle est conservée dans son état d’origine avec, encore visibles, deux gonds de fer et les logettes qui recevaient les deux extrémités des barres de fermeture.

 Cette porte monumentale donne accès à une rue en chicane destinée à ralentir l’avancée d’éventuels assaillants. En la franchissant, on pénètre dans la partie la plus ancienne de la ville médiévale. Les habitants du castrum viennent s’y établir lors de la construction du prieuré, au XIe siècle. Pour bâtir les maisons, ils utilisent les pierres trouvées sur place, grossièrement éclatées en moellons.

Plein de charme, l'hôtel de ville présente un important portique à colonnes sur une place dévoilant également une fontaine surmontée d'une statue en fonte verte dévoilant une déesse antique.

Nous prenons le temps de boire un café sur la place du temple protestant et sa façade néo-classique, avant de monter vers l’Office du Tourisme (fermé le dimanche), qui prend place dans les anciennes casernes du XVIIe siècle, ainsi que l’atelier de fourches, une tradition qui remonte au XIIe siècle. Elles sont les seules, en France, à être fabriquées avec du micocoulier.

Retour en passant devant la fontaine de Sauve, résurgence du type vauclusien, malheureusement à sec en cette période de sécheresse…

Déjeuner à ALÈS, au Buffalo Grill, la salle est climatisée, c’est un pur bonheur…

Passage devant LUSSAN et son château.

Arrêt en fin d’après-midi sur l’aire Camping-car Park de GOUDARGUES. Nous sommes à l’ombre des arbres, nous pouvons enfin respirer….

 

 

 

Lundi 13 juin 2022

 

 

 

Matinée toujours au frais sur l’aire, j’en profite enfin pour faire du grand nettoyage…

Gérard, après l’apéro, allongé sur son transat prend une photo… il voit un cœur !!!

 

 

 

Mardi 14 juin 2022

GOUDARGUES, la petite Venise gardoise.

Matinée coiffeur pour Gérard et moi.

Et pour profiter du charme désuet du village, il ne nous reste qu’à flâner à l’ombre des platanes le long des canaux...

...sans oublier de passer dans le joli magasin des « Volets Bleus, ouvert depuis plus de 33 ans et où l’on peut y trouver, poteries et plats, nappes, bois d’olivier, vannerie, saveurs du terroirs, senteur et bien-être, cigales et j’en passe…

Au retour, on rejoint la maison de l’écluse et le fameux lavoir, autres patrimoines remarquables du village.

 

 

 

En début d'après-midi…

 

et le voyage continue…