On continue notre traversée des Pyrénées…

 

en passant par la CATALOGNE 

- ART ROMAN ET BAROQUE -

 

 

Lieu de passage et donc creuset de civilisation, la Catalogne a su assimiler de multiples influences pour élaborer un art qui lui est propre. Qu’il s’agisse de l’architecture romane à l’élégante austérité ou de la sculpture baroque, au foisonnement exubérant. 

 

 

Samedi 11 septembre 2021

Une escapade shopping dans la principauté d’ANDORRE, mais comme nous ne trouvons aucun emplacement pour nous garer proche des commerces, retour sur PAS DE LA CASA (sac Michael Kors, parfums : n°5 de Chanel et J’Adore de Dior)

 Arrêt pour la nuit au col de PUYMORENS, (altitude 1915 m).

 

Dimanche 12 septembre 2021

1ère photo du matin au col de PUYMORENS (1915 m)

Après un pont sur un couloir d’avalanche, la route en descente, offre un point de vue sur le village de PORTÉ-PUYMORENS. On passe par le défilé de la Faou, puis par le hameau de CAROL dominé par deux tours en ruine. 

A la fin du parcours encaissé, la route débouche dans une plaine fertile.

On poursuit jusqu’à et PUIGCERDÉ (Espagne), et on traverse l’enclave espagnole de LLIVIA. où l’on déjeunera. Par curiosité je prends une pizza (foie, pâte de coings et fromage), bonne mais la pâte rien à voir avec celle de Fred. Par contre, le plat de morue à l’ail de Gérard, un délice.

Puis on cherche un coin à l’ombre pour la sieste de Gégé… et direction FONT-ROMEU, par une route en lacets.

Visite du Four solaire d’ODEILLO, où nous rencontrons 2 couples de camping-caristes 05 et 84.

Garés pour la nuit sur un immense parking, sur les hauteurs de FONT-ROMEU, non loin du Grand-Hôtel, construit entre 1910 et 1914, inscrit MH en 1968.

 

 

Lundi 13 septembre 2021

Nous montons à la Chapelle de l’Ermitage, édifié sur le site de la découverte d’une statue de la Vierge, la chapelle de l’Ermitage a été construite au XVIIe siècle sur un sanctuaire plus ancien. L’église possède trois remarquables retables dont celui du maître-autel (XVIIIe siècle). On gravit l’escalier qui mène au somptueux camaril, petite chambre à la décoration baroque. 

En sortant impossible de redémarrer, neiman et volant bloqué… Nous avons appelé l’assistance Matmut, qui après avoir eu un 1er dépanneur qui ne pouvait nous remorquer, un deuxième nous dépanner que le lendemain. Grace au blog « Camping-car que l’aventure commence » que j’ai contacté et qui ont été de bon conseil, nous sommes arrivés à repartir en mettant un peu d’huile sur la clé…

Durant l’été, la Vierge de l’Invention, en bois doré (début du XIIIe siècle), est exposée dans la Chapelle de l’Ermitage avant d’être transportée lors d’une procession à l’église d’ODEILLO, où elle passe l’hiver.

Perchée à 1600 m d’altitude, MONT-LOUIS est une ville fortifiée créée de toutes pièces par Vauban pour sécuriser la frontière franco-espagnole redessinée par le traité des Pyrénées (1659). Inscrite depuis 2008 au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle a gardé sa vocation de ville de garnison : une partie de la citadelle est encore occupée aujourd’hui par un centre d’entraînement de l’armée de terre.

Derrière ses murailles, les habitations ont le charme des vieilles pierres, sur le parvis de l’église on remarque le monument servant de tombe au général Dagobert, figure emblématique de la lutte française contre l’envahisseur espagnol en 1793.

Il nous faut monter tout en haut de la rue principale pour faire une balade sur le chemin qui longe les remparts de la citadelle.

Le four solaire de Mont-Louis construit juste après la seconde guerre mondiale, fut la première installation de ce type dans le monde.

Si aujourd’hui le four ne sert plus qu’à cuire de la céramique fabriquée sur place, il fut installé dans un but scientifique en 1947, pour tester la résistance des matériaux à l’énergie solaire. Aujourd’hui, les expérimentations proposées autour de ces deux miroirs, dont un suit minutieusement la course du Soleil, restent très impressionnantes. La chaleur produite par les miroirs peut atteindre les 3000° C.

On prend la N116, la route en corniche forme de nombreux virages dans une forte descente. Au passage, on remarque le pont Gisclard, pont ferroviaire suspendu à 80 m au-dessus de la rivière sur lequel passe de temps à autre le petit train jaune, dit « le Canari », qui relie Villefranche-de-Conflent à Latour-de-Carol.

Il nous faut prendre ensuite une toute petite route ou il est impossible de se croiser pour visiter demain Les Bains de Saint-Thomas. Nous nous garons à 300m du site, car la route trop étroite est interdite au camping-car.

 

 

Mardi 14 septembre 2021

Dans la commune de FONTPÉDROUSE, à 1150 m d’altitude, jaillit une fantastique source d’eau sulfureuse à 58°C des gorges de la Têt aux bienfaits reconnus depuis très longtemps. Elle est refroidie entre 36 et 38° C dans deux bassins et une pataugeoire à ciel ouvert.

Le pont Séjourné conçu par Paul Séjourné est achevé en 1908. Puis la route pénètre dans le défilé des Graüs.

OLETTE, nous bifurquons à gauche pour aller découvrir le pittoresque hameau d’ÉVOL, avec ses maisons de schiste aux toits de lauzes. Un ensemble typique et authentique, classé parmi les plus beaux villages de France…

Cernée par les montagnes, cette petite cité est complètement dissimulée derrière d’impressionnants remparts ponctués d’échauguettes de brique rouge. Fondée au XIe siècle, VILLEFRANCHE-DE-CONFLENT a longtemps représenté un verrou stratégique, à l’heure où la France et l’Espagne se disputaient le Roussillon. Au XVIIe siècle, Vauban complète le système défensif et crée le fort Libéria en surplomb du village.

En flânant dans ses ruelles, on s’aperçoit que le marbre rose du Conflent est partout : sur les places pavées, sur les arcades des portes de la ville ou sur le magnifique portail roman de l’église Saint-Jacques du XIe siècle.

La visite des remparts entièrement couverts, permet de cheminer sur les fortifications médiévales consolidées par Vauban en suivant l’ancien chemin de ronde.

Nuit sur le parking payant de VILLEFRANCHE, rue Saint-Jean.

 

 

Mercredi 15 septembre 2021

Nous remontons la vallée du Cady jusqu’à CASTEIL, et laissons le CC au parking, afin d’accéder à l’Abbaye SAINT-MARTIN-DU-CANIGOU en 4X4. Je ne me sentais pas de faire les 40 mn de marche assez raide et sous le soleil.

Perchée tel un nid d’aigle en équilibre sur un éperon rocheux, l’abbaye fut fondée vers l’an 1000 par le comte Guifred de Cerdagne. Elle connut des fortunes diverses au cours des siècles et fut abandonnée quelques années avant la Révolution française. Entre 1902 et 1932, l’évêque de Perpignan, opiniâtre, entreprit des travaux de restauration de l’abbaye, poursuivis par le père de Chabannes, moine bénédictin, de 1952 à 1982. Elle est aujourd’hui habitée par la communauté des Béatitudes.
La visite guidée permet de découvrir en particulier le cloître et son impressionnante galerie ornée de chapiteaux d’origine, ouverte sur la montagne, et non pas fermée autour d’un jardin comme le veut la tradition, ainsi que les deux églises voûtées superposées : l’église inférieure à demi enterrée et admirablement conservée, dédie à la Vierge, invoquée sous le vocable de Notre-Dame-sous-Terre, et l’église supérieure consacrée à Saint-Martin.

L’Abbaye SAINT-MICHEL-DE-CUXA regroupe un ensemble architectural exceptionnel. C’est l’un des très rares témoins de l’art préroman dans l’Hexagone. Elle comprend une grande église consacrée en 974, un clocher roman-lombard du XIe siècle de 4 étages – un deuxième ne résista pas à un tremblement de terre – et les restes d’un cloître roman en marbre rose du Conflent du XIIe siècle. Autour de l’an 1000, l’abbaye, alors sous la protection des comtes de Cerdagne devint un important foyer culturel. Des moines de toute l’Europe y affluaient pour étudier. Elle perdit ensuite peu à peu de son importance et tomba en ruine après la Révolution française. Au début du XXe siècle, plusieurs chapiteaux et colonnes du cloître furent même démontés et installés dans une annexe du Metropolitan Museum of Art de New-York. Depuis 1965, quelques moines de la congrégation bénédictine de Subiaco, en Espagne, vivent dans l’Abbaye.

La visite commence par la crypte dite du Pessebre (la crèche en catalan), un ensemble de couloirs souterrains voûté. Placé sous la protection de la Vierge, ce lieu chargé de mystère évoquerait la grotte de la Nativité. La découverte du cloître de taille imposante, vaut surtout par l’ornementation exceptionnelle de ses chapiteaux, couverts de motifs végétaux, animaliers ou monstrueux. La visite se termine par l’église, l’un des rares exemples d’édifices préromans en France avec sa nef à cheval d’inspiration wisigothique. 

PRADES, petite cité catalane mais visite décevante, à part l’église paroissiale Saint-Pierre qui possède un mobilier baroque dont le retable du maître autel considéré comme étant l’un des plus grands de France.

Nous nous garerons sur le parking de Weldom, car demain rendez-vous pris chez le coiffeur pour tous les deux, dans le centre commercial Super U qui se trouve à côté, et ce n’est pas un luxe pour moi…

 

Jeudi 16 septembre 2021

Impossible de rater le magnifique village perché d’EUS. Ses ruelles, surplombées par une imposante église du XVIIIe siècle, se découvrent à pied et réservent parfois de très belles vues sur la vallée. 

L’on peut monter jusqu’en haut avec le CC (long 7m50), car une aire de retournement permet de faire demi-tour sans problème, et ensuite se garer sur le bord de la route en descendant, hors-saison bien-sûr… 

En partant en direction de MARQUIXANES, ne pas hésitez à s’arrêter chez le producteur de fruits et légumes en bordure de route… (Sarl ARGELES, EUS - tél.06.11.86.67.56).

 

Arrêt pour la nuit à l’aire Camping-Car Park de VINÇA.

 

 

 

Vendredi 17 septembre 2021

 

Matinée ménage… et oui, il faut y penser de temps en temps !!!

On va faire un petit détour au nord d’ILLE-SUR-TÊT pour suivre le sentier de découverte des incroyables « orgues » et des imposantes cheminées de fée.

Un décor minéral sculpté par les eaux. Ce paysage aride, très beau et très fragile, est une œuvre éphémère. D’apparence figé, il est en réalité sans cesse remanié. De grandes quantités de sable sont emportées à chaque pluie. Les formes anciennes s’effacent, de nouvelle sont esquissées. Bref, l’érosion est maîtresse du lieu… et ce paysage entame la dernière phase de sa vie. Tout ce sable qui était en transit vers la mer et qui est demeuré prisonnier là depuis 5 MA partira au rythme des orages.

On reprend la route des cols pour suivre vers le sud la belle D618, très sinueuse et parfois étroite, qui passe par les gorges de Boules et le minuscule village de BOULE-D’AMONT bâti à flanc de coteau, afin de s’arrêter pour la nuit, au col FOURTOU, qui culmine à 646 m d’altitude, avec un joli point de vue sur la vallée.

 

 

Samedi 18 septembre 2021

Nous faisons un court arrêt devant la chapelle de la Trinité à PRUNET-ET-BELPUIG, malheureusement fermée par une magnifique porte en bois sculptée de fer forgé.

Après le COL XATARD (altitude 752 m), la route descend vers AMÉLIE-LES-BAINS.

Nous faisons un crochet par ARLES-SUR-TECH, qui s’est développé autour d’une abbaye bénédictine construite à partir du Xe siècle. Son cloître gothique en marbre blanc de Céret et en pierre de Gérone date de la seconde moitié du XIIIe siècle. L’on s’attarde devant la Sainte-Tombe, sarcophage de marbre orné d’un chrisme. Il provient certainement de l’abbaye primitive et aurait abrité les reliques de deux saints kurdes, Abdon et Sennen ramenées depuis Rome par l’abbé Arnulphe, vers l’an 963. Le sarcophage produit de l’eau dont les scientifiques n’ont pas encore expliqué l’origine.

En arrivant à CÉRET, difficile de rater ce formidable ouvrage d’art médiéval datant de 1321 (classé MH en 1840), qui enjambe le Tech grâce son unique arche de pierre de 45,45 mètres d’ouverture qui résiste depuis le XIVe siècle aux crues du Tech. Cet ouvrage haut de 22,30 m et renforcé au XVIIIe siècle fait aujourd’hui partie d’un ensemble de 3 ouvrages d’art traversant le Tech.

L’on s’arrête un peu plus loin à MAUREILLAS-LAS-ILLAS, pour voir la chapelle St-Martin-de-Fénollar, elle conserve d’intéressants peintures murales du 12e siècle.

Située près de l’ancienne Voie Domitienne, juste avant le franchissement des Pyrénées, Saint Martin de Fenollar est une petite église d’architecture préromane, citée pour la première fois dans un texte de 844, comme possession de l’abbaye d’Arles sur Tech. Elle fut décorée d’importantes fresques. Ce décor présente sur les murs l’histoire de l’incarnation (Annonciation, Nativité, Annonce aux bergers, Adoration des Rois Mages) et, au-dessus, la vision de la Majestas Domini, inspirée de l’apocalypse ; le Christ entouré du Tétra morphe reçoit l’hommage des vingt-quatre vieillards. Il s’agit du plus important décor peint du Roussilon.

Visite gratuite aujourd’hui, car journée du Patrimoine…

 

 

L’on restera sur le parking de la chapelle pour la nuit.

 

 

Dimanche 19 septembre 2021

Sur la route de MAUREILLAS-LAS-ILLAS, on remarque les forêts de chênes-lièges, et pour tout savoir sur la fabrication du bouchon, on visite le musée du liège qui lui est consacré.

Entrée gratuite : journée du patrimoine.

On poursuit jusqu’au BOULOU, afin de vidanger nos eaux usées sur l’aire de services, GPS 42.2572 – 2.8378.

Puis l’on s’arrête pour déjeuner à l’ombre d’un arbre à l’entrée de BROUILLA, GPS 42.5650 - 2.8990.

Finie la route des grands cols, nous approchons de la Méditerranée… nous profitons encore de cette journée du patrimoine pour aller jusqu’à LAROQUE-DES-ALBÈRES, voir l’ancien moulin à farine de la Pave, pourvu en eau par le canal du village. L’origine de ce moulin remonte au XIVe siècle. Son activité s’est poursuivie jusqu’à la fin du XIXe siècle. Il a été habité jusqu’en 1942 et est ensuite tombé en ruine. Remis en état dès 2006 par des bénévoles de l’association du Patrimoine de Laroque.

En partant, l’on se retrouve pratiquement dans un cul de sac dans SORÈDE (encore une histoire de GPS…) Après un demi-tour difficile, surveillé par une vieille dame qui se demandait bien ce que l’on était venu faire devant chez elle… on arrive enfin sur le parking de la gare d’ARGELÈS-SUR-MER où nous passerons la nuit.

 

 

Lundi 20 septembre 2021

 

LA CÔTE VERMEILLE et l’ARRIÈRE-PAYS,

c’est la rencontre de deux géants,

la MÉDITÉRANÉE et les PYRÉNÉES.

Une situation exceptionnelle, au pied des Albères, derniers maillons de la chaîne des Pyrénées, ARGELÈS-SUR-MER, est en fait le vieux village de style catalan, doté d’un enchevêtrement de ruelles et veillé par la jolie église Notre-Dame-del-Prat. 

En début d’après-midi, nous prenons la décision de remonter sur BRIANÇON, pour être près des cousines dans leur malheur, et dire au-revoir à Malou. Je n’avais plus le cœur de continuer notre voyage.

Ce soir il nous reste encore 300 km, on décide de s’arrêter sur un grand parking proche d’une boulangerie à SAINT-GERVASY.

 

 

 Mardi 21 et Mercredi 22 septembre 2021

 

GAP 

Yan et Béa sont venus nous chercher à 16 heures sur le parking de la piscine. Soirée raclette chez eux, puis nous sommes rentrés avec la voiture de Yan afin de pouvoir nous déplacer plus facilement le lendemain. J’ai pu ainsi aller me faire une petite beauté chez le coiffeur et chez Ongles de fée.

 

 

 Jeudi 23 septembre 2022

Lac de SERRE-PONÇON

Place forte de MONT-DAUPHIN

Suite au raid effectué en 1692 par Victor-Amédée II, Vauban propose d’améliorer la défense de la frontière des Alpes. La place est nommée Mont-Dauphin en l’honneur du fils du roi, le Grand Dauphin. Terminée au XIXè siècle, elle ne sera jamais assiégée. En 1713, la frontière italienne s’éloigne, lui retirant toute dimension stratégique. Seul fait d’arme à déplorer en trois siècles, le bombardement d’une aile de l’arsenal durant la Seconde Guerre mondiale.

Hélène nous rejoint pour visiter ce village insolite où vivent 170 habitants dans un cadre extraordinaire de soleil méridional, de silence et de pierres chargées d’histoire. En entrant, si on laisse aller notre imagination, on peut voir les soldats du Roy en tunique, tricorne et longs mousquets surgir des bastions.

Comme nous ne trouvons aucun bar d’ouvert en cette saison, nous irons prendre un café à GUILLESTRE, avant de revenir au fort par une petite route réservée qu’aux riverains…

C’est ici que nous dormirons, à 1050 m d’altitude, à la jonction des Gorges du Guil et de la vallée de la Durance. Mais avant, nous irons manger une pizza chez Lacour à MONT-DAUPHIN, avec Daniel et Georgette qui sont passés à leur retour de Gap.

 

 Vendredi 24 septembre 2022

Une dernière photo avant de quitter les lieux.

 

 

 Mardi 28 septembre 2022

Nous venons de parcourir 2663 km.

 

Nous avons encore 1 mois d’été indien, enfin je l’espère… donc notre périple continue vers une région qui fleure bon la Dolce Vita !

En route pour LA TOSCANE.