DESTINATION

 

CÔTE ATLANTIQUE

 

Octobre 2019 

 

 

 

Jeudi 3 octobre

 

Il est 14 heures, c’est le départ. Le compteur affiche 26335 km. Après quelques km, c'est le retour à la case départ, on doit faire changer la télévision, encore sous garantie, à Rochefort et Gérard a oublié le dossier à la maison.

 

Le plein de gasoil à Comboire, et c'est parti pour un itinéraire d'environ 3500 km. 

 

Le prochain arrêt sera sur l'aire de service de Morestel, pour faire le plein d'eau. (lat.45.67499 - long.5.47741)

 

Florian vient nous chercher à SAINT-SORLIN pour diner à Lagnieu, chez PRONTO PIZZA (comme d’hab.) il faut dire que c’est la meilleure pizzeria du coin...

 

Nuit à Saint-Sorlin sur le terrain de Gérard.

 

 

 

Vendredi 4 octobre

 

Fred est venu déjeuner dans le CC, je lui ai proposé un restant de tajine.

Puis c’est le passage chez la coiffeuse et chez Victoria’s Beauty pour mes ongles.

Retour en fin d'après-midi à Saint-Sorlin chacun à notre tour avec les voitures de PRONTO-PIZZA (qu'une place passager).

 

Le voisin nous a gentiment proposé de se raccorder chez lui pour avoir de l'électricité.

 

 

Samedi 5 octobre

 

A midi, on se présente devant la salle des fêtes de Saint-Sorlin ou on est censé être invités au départ à la retraite du filleul de Gérard. Personne... Bien sûr, il ne s’était pas renseigné sur l’heure... c’est en soirée.

Mais voilà ce soir, nous devions nous rendre à la pizzeria pour fêter la réussite d’Emilie à son permis de conduire.... et franchement, il faut que je trouve une solution, car toutes les personnes qui connaissent Emilie Jolie, savent que je vais avoir sa tête des mauvais jours pendant trois mois, si je n’y vais pas... Donc petit passage à Saint-Sorlin pour me présenter et je laisserai Gérard pour foncer à Lagnieu... bien sûr si Flo n’oublie pas de venir me chercher....

Que c’est compliqué la vie de retraité....

 

 

Dimanche 6 octobre

 

Je pose la voiture devant la pizzeria à Lagnieu et je rejoins Gérard sur le parking de Carrefour.

Le GPS nous fait passer par Saint-Romain-de-Jalionas, alors pourquoi ne pas faire une pause-café chez les Garcia... Sonia veut nous inviter à déjeuner, mais on préfère manger du bitume, donc direction SAINT-ETIENNE, LE PUY-EN-VELAY, un raccourci nous fait passer par une petite route de campagne dans les monts du Velay, des panoramas à couper le souffle...

 

Ce soir, nous dormirons sur l'aire CC à SAINT-GERMAIN-DU-TEIL, derrière la superette (lat.44.479 – long.3.17179).

Nous sommes en Aubrac, à 14 km du relais des lacs où l’on avait mangé l’Aligot l’an passé, mais ce soir ce sera une soupe de légumes...

 

 

Lundi 7 octobre

 

Ce matin, au moment de partir, on découvre un camping-cariste indélicat, qui s’est posé pour la nuit sur l’aire de service, son camion sur cale... alors qu’il y avait de la place sur le parking. Nous étions 2 CC à attendre qu’il veuille bien se réveiller et nous laisser la place pour vidanger...

CORDES-SUR-CIEL, plus près des étoiles !

Cordes, c’est d’abord un choc visuel. Une image saisissante et inoubliable, celle d’une cité perchée sur une colline, dominant de plus cent mètres la vallée du Cérou. Un amoncellement de toits de tuiles, comme à l’assaut du ciel, le tout couronné par l’église Saint-Michel.

On découvre la cité en empruntant la grand-rue. La montée est rude, les pavés irréguliers, mais l’effort en vaut la peine. De ravissantes maisons gothiques, des ruelles pavées, des murailles fortifiées et de belles échoppes.

Le pittoresque escalier au pied de la belle porte en pierre de l’Horloge, dévoré par les herbes, est dit « du Pater Noster », car ses marches sont aussi nombreuses que les mots de la prière !

La place centrale est composée d’une immense halle du XIIIe siècle aux 24 piliers de grès octogonaux. 

En dessous se trouve un vieux puits d’une profondeur de 114 m, dont 34 creusés dans le roc. Il daterait de la fondation de Cordes.    

Partout, sur les façades des maisons, des sculptures témoignent de la prospérité de la cité au Moyen-Âge.

Passage dans une étrange et belle boutique labyrinthe, la patronne prend le temps de nous expliquer la fabrication du pastel et on finit par discuter un peu de tout... une commerçante comme on aimerait en trouver plus souvent... je ressors avec une superbe et douce écharpe en laine couleur pastel bien sûr.

 

Nous nous poserons pour la nuit sur le parking de Saint-Antonin-Noble-Val, chemin Rural du Cimetière (lat.44.151501 – long.1.74972).

 

 

Mardi 8 octobre

 

SAINT-ANTONIN-NOBLE-VAL 

Joli pont, une rivière qu’il enjambe, des halles couvertes, des façades de maisons classées... Saint-Antonin-Noble-Val est une merveille de village ! 

Au départ de l’Office du Tourisme, 10 rue de la Pélisserie, nous déambulons rue de la Porte-Rodanèze, rue Darasse, vers le moulin à huile de noix et ses parures : maisons de l’Amour, du Roy, de l’Ave Maria...    

Rue de la Bride

L’on découvre un « Trabalh » (travail à ferrer les bœufs). La bride est le nom d’une catapulte.

 

Porte Rodanèze

Ce quartier de la ville haute, était habité autrefois, par des bourgeois et de riches marchands.

La halle

Autrefois installée derrière la Maison Romane, fut reconstruite en 1841 sur l’emplacement de cinq maisons. Une stèle discoïdale (ou croix à raquette) du XVe siècle présente des motifs religieux. Cette croix provient de l’ancien cimetière de l’Abbaye.

Maison Romane (classée Monument Historique)

Il s’agit du plus ancien monument civil de France, construit en 1125 pour le viguier des vicomtes de la ville. Des boutiques occupaient le rez-de-chaussée, la justice vicomtale était rendue dans la salle du palais au 1er étage. Cette maison devient en 1313 la maison des consuls et devient le siège de la municipalité jusqu’à la Révolution. L’architecte Eugène Viollet le Duc la restaure de 1846 à 19 51, en lui ajoutant notamment une imposante tour. C’est aujourd’hui le musée municipal.

Caserne des Anglais (Maison classée à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques).

Ce corps de logis du XIII et XIVe siècle a été remanié au XVIe siècle. Durant la guerre de 100 ans, la ville sera occupée 3 fois par les Anglais. Abandonnée par le protestant Bardon après la révocation de l’édit de Nantes, la maison fut transformée en « caserne du Roy » par les consuls à partir de 1740.

Maison Rue Guilhem Peyre

Cette remarquable façade s’est colorée naturellement, au fil des années, d’une patine foncée qui protège la pierre. La maison fut construite au milieu du XIIIe et remaniée au XVe siècle. Un dernier niveau de combles ouverts, en brique, a été rajouté à l’époque moderne.

Maison de l’Avé Maria(Façade classée à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques).

Cette belle maison restaurée date du XVIe siècle avec un fenestrage Renaissance. Sur les pilastres surmontés de chapiteaux pseudo-corinthiens on peut lire l’inscription gravée au niveau des meneaux : AVE MARIA GRATIA PLÉNA.

Temple

Saint-Antonin a connu 4 Temples successifs, détruits ou confisqués, lors des guerres de religion. Déclarée « République Protestante » en 1562, la ville est prise par Louis XIII en 1622 et les Protestants obligé de s’exiler. Le Temple actuel a été construit en 1845 sur les restes des remparts de la ville.

Auberge du Lion d’Or

Il s’agit d’une ancienne auberge du XVIIIe siècle, proche d’une des entrées de la ville.

Le jardin médiéval

En passant sous le porche de la rue Bombecul, vous remarquerez le sol en galets de l’Aveyron. Dans ce petit jardin médiéval crée en 2009, vous y trouverez quelques plantes aromatiques condimentaires, appelées « simples » que l’on utilisait au Moyen-Age.

Maison des Sonnets

Cette maison médiévale fut reconstruite pour le chanoine Antoine Molinier vers 1777. Elle doit son appellation aux sonnets que celui-ci fit peindre ur les murs de la cage d’escalier. Sur la façade, une porte de grande allure avec une inscription en latin : « Que cette maison reste debout jusqu’à ce que la fourmi ait bu les flots de la mer et que la tortue ait fait le tour du monde ».

Couvent des Génovéfains

Les Génovéfains (ordre de Sainte Geneviève) sont venus en 1661 avec mission de reformer les chanoines de l’ordre des Augustins. Les Génovéfains, disposant de moyens financiers ont fait construire cet important couvent qui comportait un jardin à la française, une orangerie et une écurie pour 12 chevaux.

Eglise

C’est sur les fondations du temple protestant que sera érigée l’église paroissiale en 1864. De style néo-gothique du nord (hauteur du clocher : 57m), elle sera consacrée en 1872.

Maison du Roy (Façade classée à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques).

Durant la croisade des Albigeois, Simon de Montfort assiège la ville en 1212 puis meurt à Toulouse en 1218. Son frère, Guy de Montfort donne la ville au Roi de France, Saint Louis, qui confirme les coutumes. Sous protection royale, la ville attribue cette maison au Roi dont il perçoit les revenus. Au 1er étage subsistent 5 fenêtres géminées avec chapiteaux et oculus circulaires.    

Le pont

La première mention d’un pont à St Antonin date de 1163. Ce pont, reliant 3 province (Rouergue, Quercy, Albigeois),a permis aux St Antoninois de s’enrichir, grâce au droit de péage et de développer l’exportation de leurs productions (draps de laine, cuirs, prunes, safran, vin...)   

Etablissement de bains

Au début du XXe siècle, la ville souhaite relancer l’activité économique grâce au thermalisme. Le bâtiment des thermes, alimenté par les eaux de Salet (source en amont de la ville) sera construit en 1913, mais la guerre de 14/18 retarde les travaux et les cures ne commencent qu’en 1924. Les curistes arrivant par train viennent profiter d’un lieu pittoresque et romantique. Des hôtels voient le jour autour de cette place. Malheureusement les inondations de 1930 vont polluer la source et détruire toutes les installations, c’est la fin du thermalisme.

L’ancienne abbaye des Bénédictins

L’abbaye bénédictine fut fondée en 763 autour des reliques de St Antonin, au confluent de la Bonnette et de l’Aveyron. Des fragments de sculpture d’une grande qualité plastique, conservés au musée ou utilisés en réemploi sur les façades des maisons, témoignent de l’importance de cet édifice. Le pèlerinage, suscité par les reliques entraîne une grande affluence dans la ville. Cet édifice fut pillé et détruit lors des guerres de religion.

Les Anciennes Tanneries

La dérivation de la Bonnette a permis le fonctionnement de 9 tanneries et de 2 moulins, dont le moulin à blé du Bessarel. Au XIIIe siècle cet artisanat ainsi que celui de la draperie développèrent une activité florissante dans la ville. Les peaux exportées en Espagne et au Portugal. La dernière tannerie cessera son activité en 1925.

Moulin à huile de noix (classé Monument Historique)

Ce type de moulin existait déjà au XIVe siècle Il cessera de fonctionner en 1956 et devient propriété communale en 1972. Ce moulin fonctionne encore deux fois par an lors de la journée des moulins en Juin et lors de la journée des battages, le premier dimanche d’Août.

Quartier du Bessarel

C’était le quartier des tanneurs et des cloutiers. Sur ce canal creusé à la main se trouvaient les plus importantes tanneries de la ville. L’inondation de 1930 dévasta ce quartier.

Maison de l’amour (Arcade classée au Monument Historique)

Cette maison, à l’origine construite sur 3 niveaux fut détruite par l’inondation en 1930. L’arcade du XVe siècle ornée d’une tête de femme et tête d’homme sculptées de profil, reste le seul vestige de cette maison.    

Place du Four Neuf

Pour finir la visite, l’on s’installe sur les bancs de la place du Four Neuf. Nous sommes ici sur l’emplacement d’un des derniers fours communs : le four neuf. Du XIIe à la fin du XVIIIe, 8 fours communs ont cuit le pain, nourriture essentielle de l’époque.   

Après déjeuner, nous prenons la D115, la route de la corniche qui surplombe l’Aveyron pour allez à BRUNIQUEL, le village possède le titre de « plus beaux villages de France » et vaut le détour pour son dédale de ruelles anciennes qui convergent vers le château, juché sur un promontoire dominant la rivière Aveyron. Un édifice seigneurial aurait occupé ce site dès le VIe siècle (selon une vieille légende, la Reine mérovingienne Brunehaut aurait bâti au VIe siècle le château primitif), mais les bâtiments visibles ne remontent pas au-delà du XIIe siècle.

On s’y attardera tout l’après-midi, mais fatiguée de toutes ses grimpettes, je vais laisser Gérard visiter seul le château.

 

Arrêt pour la nuit sur l'aire de service de NÉGRELISSE, ave Jean Fleury (lat.44.0741 – long.1.52675).

 

 

 

Mercredi 9 octobre

 

Matinée ménage, puis lessive sur le parking d’Intermarché de MONTAUBAN (lat.44.021678 – long.1.380624). Bon spot pour visiter la ville, car la ligne bus 1 ou 3 nous dépose au centre-ville.

MONTAUBAN, un coin de terre aux constructions couleur d’automne.

La préfecture du Tarn-et-Garonne se flatte d’être une ville à la campagne. Bastide fondée au XIIe siècle au bord du Tarn, elle est classée « Ville d’art et d’histoire ».

De l’ancien collège des jésuites à la place nationale en passant par la cathédrale, on découvre le passé glorieux de cette fière cité de brique.

L’office du tourisme dans l’ancien collège des Jésuites

Rue de la Résistance

Le rond-point des Tontons... Les Tontons flingueurs, mais que viennent-ils faire dans ces lignes ? Montauban s’est approprié les personnages. Il y est fait une allusion de la ville dans les dialogues, « Entre nous, à quoi penses-tu en général ? » demande sa nièce à Lino Ventura. Et l’ancien marchand de matériel agricole de Montauban de lui répondre : « A Montauban. On ne devrait jamais quitter Montauban ». Et c’est ainsi que le rond-point est devenue une attraction avec ses Tontons qui trônent là, verre à la main, faisant un pied-de-nez à la circulation et aux gendarmes.

Le théâtre Olympe de Gouges

Dès le milieu du 18e siècle, les consuls dotent Montauban d’une salle de spectacle. Trop exiguë, celle-ci est reconstruite en 1849 dans l’esprit d’un théâtre à l’italienne. La façade est ornée de quatre bas-reliefs : la Danse, la Musique, la Poésie et la Comédie.