Vers
LE MARAIS POITEVIN
Octobre 2019
(3ème partie)
Samedi 26 octobre
On va s’offrir une courte pause iodée à FOURAS-LES-BAINS.
De retour au CC, on ira tourner à la pointe de la presqu’île (ou Pointe de la Fumée) en faisant un petit arrêt devant une cabane à huîtres pour acheter notre repas du soir...
Capitale de la Charente-Maritime, LA ROCHELLE est célèbre pour son Vieux Port aux allures de carte postale.
« LA VAGUE » érigée en bordure du chenal conduisant à l’ancien port de pêche, symbolise la mer cruelle avec le souvenir des marins péris en mer, mais aussi la mer bienfaisante avec la pêche maritime qui a largement partiipé à la prospérité de l’agglomération rochelaise. Elle est en outre un hommage à toute la population maritime.
Après une promenade sur les quais, et pour profiter d’un panorama unique sur toute la ville, Gérard va monter tout en haut de la Tour Saint-Nicolas. Véritable donjon urbain et demeure palatiale tournée vers l'océan, cet édifice militaire symbolise la puissance et la richesse de La Rochelle. Haute de 42 mètres, son architecture s'articule autour d'un labyrinthe d'escaliers et couloirs aménagés dans l'épaisseur des murs.
Demain c’est un tout autre circuit que nous commencerons, puisque on va coucher ce soir à MARANS dans le Marais Poitevin.
Dimanche 27 octobre
LE MARAIS MOUILLÉ
Entre Niort et la limite sud-ouest du département, la Sèvre niortaise se ramifie en d’innombrables cours
d’eau, constituant le « Marais mouillé », une partie du Marais poitevin, ce territoire gagné sur la mer grâce aux travaux d’assèchement entrepris il y a dix siècle. On l’appelle aussi la
« Venise verte » : 4000 kilomètres de voies d’eau y composent un réseau navigable très dense, reliant les villages dans un dédale de cultures et de pâturages de toute beauté. Les
chemins d’eau recouverts de lentilles serpentent entre les « conches », les « biefs » et les « rigoles » bordées de peupliers, d’aulnes et de saules, aux racines noueuses et dont les branches s’enchevêtrent pour former des cathédrales de verdures éclairées par une douce lumière. Le seul moyen de transport a été
longtemps le bateau, que l’on déplace à la pelle (rame en bois) ou la pigouille (longue perche).
Cet itinéraire nous propose de nous initier pour une immersion directe dans le Marais mouillé en commençant par nous introduire dans le parc ornithologique de SAINT-HILAIRE-LA-PALUD. Mais nous avons déjà visité celui de VILLARD-LES-DOMBES, nous décidons donc de passer notre chemin...
A quelques encablures, SAINT-GEORGE-DE-REX abrite une autre petite pépite poitevine : l’asinerie « Du Coq à l’Âne ». On ne pourra profiter d’un moment agréable en compagnie d’une trentaine d’ânes car c’est fermé ce matin, ainsi que la savonnerie au lait d’ânesse et sa boutique.
On succomberait bien au charme d’ARÇAIS, si on ne visitait pas ce bourg sous la pluie ? Un joli port de barques à fond plat, les plates, et son logis daté du XIXe siècle surplombant la voie d’eau. Un sentier de halage, et des venelles qui dégringolent sur la voie d’eau toute parsemée d’attaches pour bateaux. L’on ne s’attardera pas et le soleil pointe son bout de nez, lorsque nous sommes de retour au CC.
Nous découvrons le petit port du VANNEAU, sur la conche de la Belette.
Direction maintenant LA GARETTE, typique bourg du marais mouillé, avec ses maisons pittoresques à double accès : l’un vers la rue, l’autre vers l’eau.
Un dernier arrêt pour prendre une photo originale, devant l’auberge de la Repentie, et nous arrivons à COULON ou nous passerons la nuit sur l’aire de service CC.
Lundi 28 octobre
COULON, capitale de la Venise verte, classé comme l’un des « plus beaux villages de France » et point de départ idéal pour découvrir ces fascinants paysages où l’eau et la terre s’entremêlent formant un incroyable camaïeu de verts.
Installée dans l’ancienne maison de péage de la commune, la Maison du Marais poitevin permet de saisir toute la richesse des lieux... Temps fort de la visite, le Maraiscope dévoile sur grand écran les grandes étapes de la constitution du Marais, depuis l’Antiquité. L’on y découvre également l’intérieur d’une maison maraîchine, comme elle était à la fin du XIXe siècle.
Une immersion à coupler avec une balade en barque, à la rencontre des paysages du marais mouillé. Une petite croisière sur eau calme en barque, appelée aussi « plate » ou « batai » à la rame ou à la « pigouille », longue perche que l’on plonge dans l’eau verte des conches (canaux).
Les traverses cachent un monde délicat et précieux, surligné par le doux murmure des frondaisons des frênes têtards.
Toujours dans le village, la brasserie artisanale « Tête du Mule » est un incontournable pour les amateurs de bonne bière et de terroir. Crée en 2014, l’établissement se distingue déjà par plusieurs récompenses au salon de l’agriculture de Paris. Mais aujourd’hui, elle est fermé, Gérard goûtera leur bière dans un bar du coin...
Nous dormirons encore ce soir sur l’aire de CC à Coulon.
Mardi 29 octobre
NIORT
Une escale au charme manifeste lorsque l’on se promène le long des rives de la Sèvre niortaise, aménagée en coulée verte. Une balade d’environ deux kilomètres à débuter devant les Halles, ou se trouve l’office du tourisme.
Ce temple de la gourmandise est une cathédrale de fonte, de verre et d’acier édifiée en 1869, dans le style Baltard.
Edifice emblématique de la ville et classé Monument Historique depuis 1840, ce donjon roman reste le dernier témoin d’un vaste château fortifié du XIIe siècle. C’est un remarquable exemple de construction miliaire médiévale. La tour sud, haute de 28 m est construite par Henri II Plantagenêt et Aliénor d’Aquitaine alors que leur fils, Richard Cœur de Lion, érigea la seconde située le plus au nord et d’une hauteur de 23 m.
Un panorama exceptionnel se dévoile depuis la terrasse.
Passage devant l’Hôtel de Ville, ou nous entrons pour voir l’escalier monumental, la salle du conseil municipal et la salle des mariages.
Nous remontons par la rue Saint-Jean, bordée d’anciennes demeures, pour atteindre l’élégante église Notre-Dame, nous ne nous attardons pas à l’intérieur, car il y a un enterrement.
Nous passons par la place de la Brèche et son jardin de quatre hectares. Haut lieu marchand au XVIIIe siècle, la place accueillit jusqu’au XXe siècle les grandes foires agricoles et industrielles de la région.
Retour au CC garé sur le Quai de Belle Île, pour rejoindre ECHIRÉ, nous dormirons sur le parking du château du Coudray-Salbart.
Mercredi 30 octobre
A ECHIRÉ, on aurait bien voulu arpenter les vestiges de l’impressionnant château-fort du Coudray-Salbart du XIIIe siècle, attribué à la légendaire fée Mélusine, mi-femme et mi-serpent, qui soit soi-disant l’éleva en trois nuits, mais il n’ouvre ses portes que dans l’après-midi, on n’attendra pas.
Nous partons pour NIEUL-SUR-L’AUTISE, qui abrite le dernier moulin à eau du territoire qui est devenu, du coup, la fierté des habitants. Enchassé dans les prés, au bord de la rivière et aménagé pour la visite et les ateliers de confection du pain, il se découvre comme un véritable bijou de patrimoine.
Dans le centre du village, l’abbaye royale d’Aliénor d’Aquitaine est un incontournable, une œuvre d’art sacré datée du XIe siècle et admirablement restaurée. Elle accueille une exceptionnelle muséographie dans le secret de ses vieilles pierres. Instruments et sculptures médiévaux offrent une mise en scène également auditive, unique !
Nous filons ensuite sur MAILLEZAIS ou nous nous poserons pour la nuit sur le parking de l’abbaye, 85 rue du Grand Port.
Jeudi 31 novembre
l’Abbaye de MAILLEZAIS, lieu magique au cœur du Marais Poitevin !
Riche d’un passé de 1000 ans, les ruines romantiques de l’Abbaye se dressent encore fièrement, surplombant le marais. Sur cette terre gorgée d’eau, les moines bâtisseurs ont érigé cette citadelle, devenue cathédrale au XIVe siècle. Cet édifice, d’une hauteur de 55 m sous voûtes, représente une véritable prouesse inoubliable, un bijou d’art et d’architecture mis en valeur par le Département de la Vendée pour éclairer l’histoire du Bas Poitou.
Venir ici, c’est s’immerger dans la vie monastique de ces bâtisseurs et hommes de prière, à qui l’on doit la renommée de Maillezais et l’aménagement du marais.
Nous remontons sur FONTENAY LE COMTE. Passage chez le coiffeur, pendant que Gérard visite la ville.
Puis nous prenons la direction de VOUVANT où l’on doit rencontrer Laurence PAZÉ (encore une ancienne de Côte d’Ivoire).
Garés pour la nuit sur un petit parking à VOUVANT, entre un lac et la tour Mélusine.
Vendredi 1er octobre
VOUVANT
Le départ est difficile, il a plut toute la nuit et nous sommes sur l’herbe, impossible de reculer pour prendre un peu d’élan, car nous étions pratiquement accolé à une table de pique-nique, j’ai même essayé de pousser... peut-être ai-je aidé car on a fini par sortir de ce bourbier. Un grand OUF...
RICOCHETS DANS LE MARAIS DESSÉCHÉ