Passer l’hiver sous
le soleil du MAROC
De la Méditerranée à l’Atlas,
des confins du désert aux rives sauvages de l’Atlantique...
Il n’y a pas que les chevaux du CC qui piaffent d’impatience depuis plusieurs jours, la co-pilote également !!!! Tout est bien en place, il n’y a plus qu’à...
Jeudi 26 décembre 2019
CHAMP-SUR-DRAC
C’est le grand départ, on va rouler vers ALGÉSIRAS ; Il est 12h45, on ferme à clé la porte de la maison, Le compteur affiche 30358 km.
Petit détour par Gap, pour une bien triste visite à l'hôpital. Jean-Claude est là, allongé, et à moins d'un miracle, je sais que je le reverrais sans doute plus...
Nouvel arrangement pour la Conception à côté de l’hôpital. C’est très réussi.
Puis nous roulons vers FORCALQUIER, nous sommes attendus dans la nouvelle maison de Jérôme et Stella, où l’on doit retrouver une partie de la famille venue y passer le réveillon de Noël. A VALENTY, j’entends Gérard me dire « Il faut le passeport pour le Maroc ? » « Dis-moi, tu rigoles !!! ». Et bien non, ce n’est pas une plaisanterie, il a oublié son fameux sésame, il va falloir rejoindre LUZ LA CROIX-HAUTE pour un retour à CHAMP-SUR-DRAC. GRRR....
Il est 19h, rebelote... on ferme à clé la porte de la maison, le compteur affiche 30603 km. On arrivera à FORCAL à 22h30.
Vendredi 27 décembre 2019
Journée à FORCALQUIER, notre petit Thomas fête aujourd’hui ses 6 ans.
Vers 15h30, nous prenons la route en direction de la frontière espagnole. Arrêt pour la nuit à ALBORON, sur un petit parking entre l’école et l’église.
Samedi 28 décembre 2019
Un peu après Narbonne, la chaîne des Pyrénées se dévoile, elle a revêtu sa magnifique parure d’hiver (mais pas facile de faire une jolie photo en roulant...).
Au Perthus, nous entamons la longue traversée de l’Espagne. La nuit commencera à tomber lorsque nous trouverons une place de parking à TARRAGONA, énormément en pente, mais nous n’avons plus le choix...
Dimanche 29 décembre 2019
Nous prenons la route avant le lever du jour, on passe devant un taureau, nous sommes bien en Espagne. Nous avalons les kilomètres en ne dépassant pas le 90 sur l’autoroute pour ne pas faire pleurer notre réservoir....
Un peu avant Valencia, Les orangers et les vignes font leurs apparitions, un peu plus loin en Andalousie ce sont les oliviers, des montagnes recouvertes d’oliviers à perte de vue... Il fait si beau que nous oublions que nous sommes en hiver.
Finalement, on décide de rouler jusqu’à ALGÉSIRAS où l’on trouve un emplacement parmi une centaine de camping-cars sur le parking de Carrefour. Il est 22h30.
Lundi 30 décembre 2019
ALGÉSIRAS
Passage à l’agence Viajes Normandie (Gutierrez) pour prendre nos billets open, sans date précise de retour (200 euros l’aller/retour). L’embarquement sur le ferry et rapide et efficace, seulement une dizaine de camping-cars, au milieu de quelques voitures et de 4/5 poids lourds.
Très vite, le rocher de Gibraltar s’éloigne.
Les formalités de douane se font sur le bateau. Après 1h30 de traversée, le débarquement à TANGER est tout aussi facile pour ces grosses hirondelles venues passer l’hiver au Maroc.
Nous changerons nos euros au port et pendant que nous déjeunons une jeune fille vient nous vendre une carte téléphonique avec internet (20 euros pour 20 Go d’internet, et 3h30 de communication).
Notre périple en territoire marocain commence...
Nous partons en direction de CEUTA (SEBTA), enclave espagnole, on a pas pensé qu’il fallait de nouveau passer les 2 frontières (Maroc et Espagne), et nous nous trouvons bloquer dans une file d’attente, plus de 3 heures, 5 présentations de passeports, on arrivera même pas à la frontière espagnole, on va faire demi-tour après 300 mètres...
La nuit commence à tomber, nous longeons la côte méditerranéenne, une très belle zone balnéaire. Immeubles mauresques, palmiers, tout y est... Tout d’abord FNIDEQ, ou l’on fera notre premier plein de diesel pour 0,88 euros le litre ! la Marina de SMIR, et M’DICQ qui en marque la fin. La première halte se fera à MARTIL au camping Al Boustane ou Mahmoud, le gérant nous accueille.
Mardi 31 décembre 2019
A 5 km de TETOUAN, Nous nous garons sur le parking de Carrefour (le premier que je vois au Maroc), et prenons un taxi (1 euro). Au retour, le chauffeur s’arrêtera même sur une esplanade afin que je puisse prendre une photo.
On l’appelle souvent « la colombe blanche » ou « la fille de grenade ». Adossée au jebel Dersa, face aux massifs du Rif, elle séduit et enchante dès qu’on l’aperçoit. A elle seule, elle est le patio andalou du Maroc, car ici tout ou presque est d’influence andalouse. Mur d’enceinte aux sept portes ouvragées, ses rues couvertes, ses maisons blanches aux balcons en fer forgé rappellent que la cité fut la capitale du protectorat espagnol de 1913 à 1926. La médina est classée au patrimoine mondial.
Au détour d’une ruelle, un homme nous dit de prendre à droite pour ne pas manquer le quartier juif. J’informe Gérard que dans 5 mn, on va le revoir à nos côtés, et nous proposer ses services de guide. Euréka, c’est fait... pour moins de 4 euros, il va passer la matinée avec nous et aucun regret, grâce à lui, nous avons pu découvrir sans aucun doute, l’une des plus belles Médina du Maghreb...
Nous voici prêt à repartir par la très belle rocade méditerranéenne, la N16, direction la petite station OUED LAOU. Une belle route très tortueuse avec d’innombrables points de vue sur 50 km, mais impossible de traverser la route pour prendre quelques photos.
C’est ici que s’achève le pays Ghomara, l’un des derniers rivages sauvages de la Méditerranée. On va stationner sur un parking payant mais gardé, et ce soir après un apéritif au foie gras dans le CC, nous irons réveillonner dans l’une des gargotes qui proposent de délicieux plats à base de poissons (enfin, nous espérons...).
Menu réveillon dans le restaurant du coin. LOL...
Mercredi 1er janvier 2020
Nous attendons le gardien du parking pour faire le vide et le plein du CC. Il nous guide au centre du village pour prendre l’eau à un robinet, un peu plus loin on vidange la cassette dans une bouche d’égout, puis retour sur le parking pour laisser couler l’eau grise dans un regard d’eau pluviale....
Nous continuons notre périple en passant par les spectaculaires gorges d’Oued Laou.
Nous arrivons après déjeuner à «la perle bleue» de CHEFCHAOUEN.
Après avoir garé le CC sur un parking en bas de la ville, il faut gravir d’innombrables escaliers pour parvenir sur la place centrale Outa El-Hammam, ou l’on peut contempler les murs en terre cuite de l’ancienne kasbah.
On va commencer par boire un bon jus d’orange (un vrai) à une terrasse de café.
A partir de là, ou oublie tout et on se laisse guider par le long cheminement des couleurs, les ruelles sont pavées de galets polis par les babouches, les façades des maisons sont de couleur blanche, azur, mauve ; les portes et les volets sont peints en bleus, couleurs éblouissantes censées éloigner les insectes.
On monte et on descend sans cesse. Les petites rues sinueuses sont jalonnées de tapis, tissus, herbes et épices, paniers tressés et autres objets artisanaux. Nous sommes entre dépaysement et enchantement.
La « ville bleue », va être sans contexte l’un des grands moments de notre voyage, et lors de notre balade en T-shirt, nous ne manquons pas d’avoir une pensée pour vous tous en France, avec doudoune et bonnet...
Jeudi 2 janvier 2020
Après un réveil difficile pour Gérard, à cause du Muezzin qui chantait un peu trop fort depuis le sommet du minaret, moi rien entendu.... nous avons pris la route sous le brouillard matinal, qui heureusement s’est très vite dissipé avant d’arriver à OUEZZANE la ville de l’huile d’olive 100% naturelle sans engrais artificiel ni pesticide. Les oliviers d’Ouezzane reçoivent 300 jours de soleil, et à peine 100 millimètres de pluie par an.