Sous le soleil du MAROC

 

Février 2020

 

 

Et on continue....

 

Aux portes du désert

 

 

 

Mercredi 29 janvier 2020 

 

 

  Nous quittons TIZNIT par la R104 et nous nous arrêtons à une station-service ou l’on nous permet d’y passer la nuit. Un officier « en djellaba » vient prendre nos passeports en photos et relève le numéro du camping-car !!!!

 

 

 

 

 

Jeudi 30 janvier 2020    

La route serpente tout d’abord à travers la plaine, puis suit la vallée d’un oued bordé d’une palmeraie et après la traversée du petit village de TIGHMI, l’ascension très spectaculaire du col commence vraiment. Cultures en terrasses et arganiers alternent dans un paysage constellé de villages roses. On profite d’une succession de points de vue sur la vallée tous plus beaux les uns que les autres.

Au fur et à mesure que l’on pénètre plus avant dans la montagne, les cultures disparaissent et les arganiers restent seuls maîtres du terrain aride.

Arrivé au Col du KERDOUS (1100 m d'altitude), contournant le piton rocheux sur lequel a été construit un hôtel dans le style des kasbahs. L'endroit mérite une halte car la vue que l'on a sur toute la chaîne de montagnes de l'Anti)Atlas et ses villages nichés dans les vallées est vraiment superbe.

La route nous permet de contempler les paysages saisissants de l’Anti-Atlas. Entre-autres, les amandiers en nombre, dont les fruits sont essentiels à la gastronomie marocaine.

TAFRAOUTE est une grosse bourgade tout de rose vêtue, avec un environnement exceptionnel : la barrière de granite rose qui l’entoure, la forme de ces rochers qui s’empilent les uns sur les autres en défiant les lois de La pesanteur en font un endroit qu’il ne fallait pas manquer.

Balade à pied, dans la palmeraie jusqu’au pittoresque village d’ADAÏ, serré autour de son minaret d'un rose agressif, grimpe à l'assaut d'un invraisemblable chaos rocheux.

Le site est tellement beau que nous resterons ici quelques jours.    

 

 

 

Vendredi 31 janvier 2020    

Circuit de l’AÏT MANSOUR

Un must, à découvrir en partant de bon matin.

On passe tout d’abord par AGUERD OUDAD célèbre pour la formation rocheuse dite « le chapeau de Napoléon » que les gens de la région appellent aussi « le doigt » en raison de sa forme.

Puis on prend une route étroite, sinueuse et défoncée par endroits, pratiquement toujours en lacets, qui s’élève rapidement dans un paysage minéral d’une austère grandeur, avant de parvenir sur un plateau et de traverser le village montagnard de TASRIRT.

En arrivant au sommet, vestiges d’une ancienne carrière de granit. On traverse ensuite un petit plateau avant de redescendre sur les gorges.

Plus loin apparaissent devant nous d’impressionnantes parois rocheuses tabulaires, déclinant une somptueuses palette de rouges, ocre et orange.

Puis la route descend abruptement par de spectaculaires lacets jusqu’au fond du canyon pour suivre enfin le cours de l’oued. Chaos de rocher aux formes improbables, éboulis, sommets abrupts, murs verticaux de plusieurs dizaines de mètres composent un étrange paysage grandiose et rougeoyant. La sensation de solitude qu’il procure est impressionnante.

La gorge se resserre progressivement et les croisements sont quelquefois plus difficiles, heureusement peu de circulation...    

Soudain, à un détour de la route, apparaît une palmeraie totalement inattendue, encastrée dans l’étroit corridor creusé par la rivière entre les parois de pierres. Spectacle étonnant d’une nature soudain devenue généreuse. Végétation exubérante, miracle né de l’eau dont le chant cristallin continu nous accompagne dans ce qui apparaît comme un véritable paradis terrestre.

La balade dans la palmeraie sera un vrai enchantement, seul le chant des oiseaux viendra troubler le silence. Un arrêt pour manger une omelette berbère (à tomber par terre) chez Abdou, dont la gentillesse est aussi grande que les montagnes qui l’entoure...

Mais il nous faut quitter ce lieu enchanteur, et la traversée de la palmerais en CC est quelquefois galère, même en roulant très doucement, des branches crissent sur les parois...

La descente vers le petit village de TARSOUA est somptueuse.

Nous terminons la balade par une piste qui permet d’accéder aux rochers peints dans les années 1980 par le belge Jean Vérame. J'étais déjà venue ici en 1990 avec la famille Raucy, la peinture était alors un peu délavé par l’action du temps

Retour dans la palmeraie de TAFRAOUTE, où nous passerons encore une nuit..

 

 

 

 

Samedi 1er février 2020    

TAFRAOUTE, capitale de la babouche ! les meilleures du pays, dit-on. On en trouve de toutes les tailles, de toutes le couleurs, même des « BTT », babouches tout-terrain à semelle épaisse pour une marche souple sur terrain rocailleux.

Réparation de l’accroc fait à l’arrière du CC. Nous sommes une dizaine de CC alignés, ils sont venus soit pour des accrochages, soit pour la peinture, soit problème de mécanique. Ici ils sont une dizaine, chacun sa spécialité, et le patron Momo va d’un CC à l’autre.

 

 

 

Dimanche 2 janvier 2020

 

Mais aujourd'hui on est dimanche et ce n'est pas fini, donc bloqué devant le garage. Mais notre devise depuis que nous sommes au Maroc : on prend le temps... donc on va se promener, acheter des babouches, puis on rentre dans un restaurant pour manger un bon tajine, une partie de cartes et le temps s'écoule... demain est un autre jour...  

Avant, après... coller morceaux par morceaux avec de la résine, reste la finition et le ponçage...

 

 

 

Lundi 3 février 2020    

Petit-déjeuner en ville, en attendant le couscous livré au CC par Nezha (9,50 pour deux, en réalité il y en avait largement pour 4).

Travail fini.... comme neuf ! ils sont trop forts, 85,50 euros (même pas le prix de la franchise), et en France on nous aurait changé le pare-choc intégral et le dessous de la soute...

 

Par contre maintenant, il nous faut revenir sur TIZNIT, car le régulateur du panneau solaire installé il y a 5 jours ne marche pas... il fait déjà nuit lorsque nous arrivons sur le parking de l’atelier.

 

 

 

 

Mardi 4 février 2020  

Retour sur TAFRAOUTE, ou nous offrirons le café à Momo et aux Isérois rencontré hier, puis nous reprenons la route direction TATA.

 

Si le nom du jebel Kest n’est pas très connu, par contre sa figure principale le Lion de l’Atlas l’est énormément. Curiosité géologique qui n’apparaît qu’à certaines heures de la journée, grâce à un formidable jeu d’ombres sur la montagne, il est certainement l’un des sites les plus photographié du Maroc.

On quitte la R106 pour prendre un chemin de traverse traversant des paysages époustouflants aux couleurs changeantes, des montagnes striées de différents tons du jaune foncé à l’ocre brun, des passages un peu hard sur l’oued, à sec heureusement... Ce n’est pas une route à prendre à la saison des pluies.

On va nous dire qu’il ne faut pas donner aux enfants, que cela entraîne la mendicité, mais pourquoi se priver de ses visages ravis lorsque l’on distribue des bonbons...

Nous retrouvons la N109 à ISSAFEN et bivouaquerons un peu plus loin (je ne saurais dire le nom du village, 4/5 maisons, une poste et un bâtiment administratif...),  pas d’internet, un coin perdu en somme... où seuls les dromadaires peuvent vivre heureux...

 

 

 

 

Mercredi 5 février 2020    

26 km avant TATA, on va quitter la R109, pour une très bonne piste qui nous mène jusqu’au village d’AGOULIZ. Un village très pittoresque, situé dans une gorge aux immenses falaises, les maisons de pierre semblent scotchées à la montagne, et les femmes berbères portent pratiquement toutes la même jupe d’un bleu indigo.

On va laisser le CC à l’entrée du village. Ibrahim se propose comme guide, il me fait penser à Daniel, on négocie le tarif et nous voilà partis pour une boucle de 2 heures.

On va suivre le filet d’eau qui coule dans une rigole en béton, traverser la palmeraie et sauter de rocher en rocher le long de l’oued, pour arriver à une source. 

Pour seul bruit, le bruissement des palmes, le chant des oiseaux et le clapotis de l'eau qui coule dans le canal...

Il me reste encore un peu de force et souvent aider par Ibrahim nous montons jusqu’à la grotte ou le guide va se rafraichir au petit jet d’eau qui ruisselle, je fais semblant de faire pareil et Gérard, stoïque, nous regarde !    

Le retour sera encore plus difficile, une grimpette dans les cailloux jusqu’au chemin muletier, pour redescendre vers le village.

Ibrahim et sa sœur vont nous offrir le thé accompagné de confiture d’abricot sur du pain fait maison et des dattes. Mais avant il me proposera de me désaltérer au même verre d’eau fraiche qu’il tire de sa jarre en terre... je n’ose refuser puisque j’avais dit en cours de chemin que j’avais très soif... Gérard me regarde, je sais ce qu’il pense « attention la Tourista »...