Escapade dans

 

LE FINISTÈRE

 

 

 

 

 

                         

                         On continue...

 

 

Vendredi 4 juin 2021

Spot pour la nuit sur la plage du Clouet à CARANTEC.

Bon, je suis d’accord avec vous, on aurait pu trouver mieux, pas très agréable ces 2 fils qui pendouillent devant la baie de notre salon !!! lol...

Coordonnées GPS : N 48° 39’ 47’’ -  W 3° 54’ 20’’

Gérard est parti chercher du pain en vélo vers 15h, à 18h toujours pas rentré, je l’appelle, mais son téléphone sonne dans le CC.... j’appelle le 17 qui me disent d’appeler le 15 et le 18... aucune intervention pour un cycliste, je suis rassurée. Pourtant je rappelle la gendarmerie nationale, je suis sûre qu’il s’est perdu et comme c’est moi le co-pilote, il ne doit même pas savoir le nom de la ville et encore moins le lieu ou se trouve le CC... les gendarmes me répondent qu’ils vont m’envoyer une patrouille... si ils  arrivent et aperçoivent mon nez, ils ne vont jamais me croire... 19 h, je vois arriver mon Gérard tout en sueur... il s’était effectivement perdu... et avait tourné en rond jusqu’à décharger complètement la batterie de son vélo....

 

 

 

Samedi 5 juin 2021

Je comprends pourquoi Gérard c’est perdu hier !!!

Partis pour une balade à vélo, et même avec un plan obtenu à l’office du tourisme, nous avons eu du mal à retrouver l’emplacement du CC.

Pointe de PEN AL LANN

De la plage du Clouët, on emprunte le sentier des douaniers (le fameux G34) pour aller vers la pointe de Pen al Lann, l’un des points forts du parcours.

Depuis la plage de Tahiti, on a une vue magnifique sur l'île Louët et son phare, ainsi que sur le château de l'île du Taureau, une forteresse du XVIe siècle qui protégeait autrefois la baie des attaques ennemies. 6 km dans les pattes, un sentier tout en montées et en descentes, sans compter les escaliers. Je suis heureuse de retrouver le confort du CC.

 

 

Dimanche 6 juin 2021

ÎLE CALLOT, accessible à marée basse par une route submersible, c’est le joyau de la station ! Aujourd’hui une balade à vélo sera possible de 8h45 à 12h25.

Principalement constituée de petites criques, de dunes, d’ajoncs, de champs et de pâturages, Callot s’étend sur 2,125 km de long et mesure de 15 à 300 m de large. Au point culminant de l’île, on va visiter la ravissante petite chapelle de Notre Dame de Callot dont l’histoire remonterait au tout début du Vème siècle.

Pour se rendre à la pointe nord, on doit suivre un petit sentier derrière la Chapelle pour découvrir enfin un paysage partagé entre les dunes sauvages et les ensembles de massifs granitiques battus par les vagues. Un peu plus loin, sur les rochers, une table d’orientation en granite, mais on ne peut laisser nos vélos sans surveillance...

Bien que l’on soit sous le charme de ce petit coin de « paradis », il est temps de penser au retour vers Carantec avant la marée haute sous peine de devoir dormir sur l'île à la belle étoile ou chez l’habitant !

Un grand merci à la commune de CARANTEC, qui on a pu le constater sait apprécier les campings-caristes... plusieurs parkings réservés aux CC, (dont celui ou nous étions, plage du Clouët, directement en bordure de mer), une belle aire de service avec électricité...

 

 

CÔTE DES LÉGENDES

 

(de Roscoff à Plouguerneau)

Elle doit son nom aux naufrageurs qui auraient du Xe au XVIIe siècle, tiré profit de ses parages dangereux. On dit d’eux qu’ils accrochaient aux cornes des vaches des lanternes pour tromper les bateaux et les attirer sur les récifs, et vivre ainsi de fortunes de la mer.

De passage à ST-POL-DE-LÉON, on va admirer la chapelle du Kreisker au magnifique clocher, avant de rejoindre ROSCOFF, ville maritime qui reste dans les mémoires comme un ancien repaire de corsaires.

ROSCOFF qui exhale un parfum de voyage. Est-ce à cause de la proximité de l’île de Batz ? De la présence d’une gare maritime, où les ferries embarquent passagers et marchandises vers l’Angleterre et l’Irlande ? Ou bien plane-t’il encore l’histoire des Johnnies, qui partaient naguère outre-Manche vendre leurs oignons à vélo ? Il y a un peu de tout cela à Roscoff, port de pêche actif, bourg animé aux superbes demeures de granit de riches armateurs aux façades décorées et aux lucarnes sculptée et dominées par le clocher ajouré de son église Notre-Dame-de-Croas-Batz édifiée au XVIe siècle.

En 1828, Henri Ollivier a l’idée d’aller vendre à nos cousins anglais sa surproduction d’oignons rosés du léon. Cela marche si bien qu’en 1930 près de 1500 colporteurs, appelés « Johnnies » par les ménagères anglaises, traversent la Manche avec leur vélo chargé de tresses d’oignons rosés. Pourquoi « Johnnies » ? Parce que à Roscoff beaucoup d’hommes s’appelaient Jean.

On se laissera tenter par des « Kouignettes » à l’orange confite et Cointreau, à la Maison Georges Larnicol, meilleur ouvrier de France. Un véritable délice...

Immense parking de la gare, rue de la Petite Vitesse. Gratuit. Coordonnées GPS : N 48° 43’16’’ – W 3° 58’ 54’’.

 

 

 

Lundi 7 juin 2021

La route file jusqu'à SANTEC, petit village au fort caractère breton, maquillé par les brumes iodées de l’océan.

 

Tout autour, à perte de vue, des champs cultivés de choux-fleurs, d'artichauts, d'oignons... Le léon profite d'un climat doux et de terres limoneuses pour s'afficher comme l'un des premiers jardins légumiers de France.

Passage devant le château de Kérouzéré, beau témoignage de l’architecture militaire au Moyen-Âge, malheureusement fermé.

Nous déjeunerons sur le petit port de MOGUÉRIEC, la marée monte très vite, mais nous n’attendrons pas que les bateaux de pêche rentrent au port.

PLOUESCAT est sa belle halle, classée monument historique.

Un crochet par LE FOFLGOËT le temps de découvrir l’une des plus belles basiliques de Bretagne, mais un peu trop noircie par le temps...

La légende du « bois du fou »

Au milieu du 14e siècle, un pauvre innocent nommé Salaün vit dans un bois, près d’une source située aux environs de Lesneven. Il ne connaît que quelques mots qu’il murmure sans cesse : « Itron Gwerc’hez Vari » (Dame Vierge Marie). Après sa mort, un lys pousse sur sa tombe ; le pistil dessine en lettres d’or : « Ave Maria ». En creusant la terre, on s’aperçoit que la plante sort de la bouche de Salaün. On se trouve alors en pleine guerre de Succession. Le prétendant Montfort fait le vœu, s’il triomphe, d’élever à la Vierge une somptueuse chapelle. Après sa victoire d’Auray, il fait bâtir l’édifice : l’autel sera placé au-dessus de la source où buvait le fol. Les travaux sont terminés en 1423.

La chapelle est saccagée à la Révolution. Pour la sauver de la pioche des démolisseurs, douze paysans se cotisent et l’achètent. Rendue au culte à la Restauration, elle a été peu à peu remise en état.

Nous trouvons une place pour la nuit sur un petit parking près de sémaphore de BRIGNOGAN-PLAGE, à 20 m de la plage. Nous sommes passés devant le menhir christianisé de MEN MARZ (surmonté d’une croix) qui se dresse a plus de 8 m de haut et qui compte parmi les plus hauts menhirs de Bretagne.

Il est encore temps de faire une dernière balade à pied, jusqu’au phare de PONTUSVAL, niché dans un site d’éboulis granitiques. Ancien repaire de naufrageurs, la pointe du phare alterne gros rochers, dunes et petites plages.

 

 

Mardi 8 juin 2021

Le pittoresque village aux toits de chaume de paysans-pêcheurs-goémoniers de MENEHAM, a gardé son charme d’antan. Conservé en l’état depuis le XIXe  siècle, il est installé sur une pointe rocheuse au pied d’un énorme chaos granitique qui le protège de la mer et des vents d’ouest.

Son corps de garde, encastré entre deux énormes rochers, fut construit fin du XVIIe siècle lors de la mise en place du système de défense côtière sous Vauban. L’édifice doit son toit de pierre aux vols répétés du bois de la charpente par les habitants à chaque relève de la garde. C’était là un précieux combustible.

Les maisons basses de goémoniers ont été restaurées et abritent aujourd’hui, des magasins et des ateliers d’artisans. Elles témoignent de l’ancien métier de ramasseur d’algues assuré jadis par une corporation considérée comme la plus pauvre de la côte.

Ce qui fait de ce bout de côte un endroit unique, c’est sans conteste les rochers. D’énormes blocs de granit tout ronds, adoucis par le vent et les siècles parsèment les paysages. On se demande parfois si la Côte des Légendes n’aurait pas été habitée jadis, par une famille de géants qui auraient fait un grand concours de lancer de rochers, un soir de fête...

 

La journée n’est pas finie, alors poursuivons jusqu’à PLOUGUERNEAU, ou l’on s’arrête pour déjeuner sur le parking de Carrefour après avoir fait quelques courses.

Plus loin, on déniche des vestiges peu connus comme ceux de l’ancienne église d’ILYKOZet ses dalles funéraires gravées de blasons seigneuriaux.

A quelques encablures, on atteint le village de LILIA. D’ici, on profite du panorama sur le phare de l’île Vierge, au large. Un monument de signalisation marine, haut de 83 mètres (record de France).

On pénètre maintenant dans le monde des abers par une route touristique plongeant vers des rivages et des petits ports secrets...  puis, au détour d’un virage, un belvédère va nous offrir du grand spectacle sur le plan d’eau de l’ABER WRAC’H !

Retour sur LANNILIS, pour franchir L’ABER-BENOÎT...

et c’est sur le port de SAINT-PABU que l’on établira notre campement pour la nuit...

 

 

Mercredi 9 juin 2021

Ce matin, à marée descendante, le cul des bateaux a changé de sens !

 

 

Et pour prolonger l’émerveillement, on s’élance sur la route touristique pour profiter encore de ces petits ports de mouillages coiffés d’îlots et flirtant avec des langues de sable ivoire.

Les Dunes de CORN-AR-GAZEL, aux plages de sable blanc,

PORTSALL, petit port aux premières loges d’un évènement dramatique, le naufrage du super tanker Amoco Cadiz, battant pavillon libérien.

Au bout du quai trône l’une des ancres monumentales (20,5 t) du pétrolier qui le jeudi 16 mars 1978 souilla le littoral, du Conquet à Saint-Brieuc, en perdant 227000 tonnes de pétrole lourd sur les récifs situés face au port. Ce naufrage provoqua une gigantesque marée noire considérée encore aujourd’hui comme l’une des pires catastrophes écologiques de l’histoire.

 On rencontrera des marseillais amoureux des Hautes-Alpes, au point d’immatriculer leur voiture en 05.

A la sortie du village de KERSAINT, se dressent les ruines du château de TRÉMAZAN (13e siècle). Ces ruines étant très dangereuses, un belvédère permet cependant d’admirer la majesté du lieu.

 

Au-delà du village de TRÉMAZAN, une immense vue se dégage sur l’île Verte, les roches de Portsall, le phare de Corn Carhai.

Tracée en corniche, la route permet de découvrir une côte frangée de rochers et en bord de falaise, la touchante chapelle ST-SAMSON.

 

Saint Samson, originaire du pays de Galles, débarqua près de Cancale (Ille-et-Vilaine) vers 548 pour évangéliser le pays. Comme ses compagnons, il construisit de nombreux monastères, autour desquels s’installaient des villages. Dès son arrivée en Armorique, il avait guéri une femme de la lèpre et sa fille de la folie. Pour le remercier, le mari lui avait offert une parcelle de terre, sur laquelle il aurait établi son évêché. Il fut, en effet, le premier évêque de Dol (Ille-et-Vilaine) mais son charisme était tel que de nombreuses chapelles lui sont dédiées dans toute la Bretagne.

L’eau de la fontaine, était réputée pour guérir les maladies des yeux et pour favoriser la marche des jeunes enfants.

Gérard, l’eau de la fontaine « était » réputée...

Pause déjeuner sur un parking à LANDUNVEZ. La brume est en train de tomber, cela ne va pas nous empêcher d’aller flâner à travers les dunes jusqu’à la presqu’île ST-LAURENT qui marque le point de rencontre entre la Manche et l’océan Atlantique.

On ne voit rien à 100 m. et cela n’a pas l’air de s’éclaircir, il serait alors dommage de continuer notre itinéraire, la pause pour la nuit s’impose, ce sera près de la table d’orientation de PORSPODER.

 

Il est bientôt 21h, la brume s’est enfin levée, voici quelques photos pour observer le changement... et nous aurons certainement droit à un magnifique coucher de soleil... 

Coordonnées GPS N 48° 30’ 19’’ – W 4° 46’ 24’’

 

Panoramique - Depuis la table d’orientation située sur les hauteurs de la commune, un point de vue grandiose embrasse la presqu’île Saint-Laurent, le phare du Four, plus au large, et les Roches d’Argenton, myriades d’îlots à fleur d’eau.

 

 

 

MER D’IROISE

 

(de Porspoder à Audierne)

 

 

 

 

 

Jeudi 10 juin 2021

Pour parer aux attaques des anglais, la côte bretonne fut dotée, au cours du 17e siècle d’un important dispositif de défense. La guérite de MELON qui a, par la suite, abrité les garde-côtes puis les douaniers, date de cette époque

Le 25 juillet 1644, le bateau hollandais qui transportait Henriette de France, épouse en fuite du roi d’Angleterre, Charles 1er, s’échoua à MELON, faute de vent. La reine, accompagnée de sa petite fille, dut attendre là avant de gagner Brest, puis Paris.

La petite route côtière que nous longeons est une pure merveille : la réserve naturelle protégée du Cleguer, facilement repérable grâce à l’un de ses îlots rocheux surnommé, à juste titre, le Sphinx.

LANILDUT, premier port goémonier d’Europe, mérite une pause.

Nous assistons au déchargement du goémon. Les bateaux goémoniers récoltent les laminaires sur les fonds rocheux, le long de la côte et dans l’archipel de Molène. Ils reviennent chargés au port de l’Aber-Ildut.

Le rocher du Crapaud

Four à goémon

Sur une parcelle de dune, chaque famille de goémonier faisait sécher le goémon récolté. Il était ensuite brûlé dans un four pour obtenir un bloc de cendres agglomérées, dit « pain de soude ». Dans les usines, on extrayait de la soude pour la fabrication du verre au 18e siècle puis de l’iode aux 19 et 20e siècles. Cette soude a notamment été utilisée pour fabriquer du savon.

Les fours à goémon se trouvent sur toute la côte du pays d’Iroise et au-delà. Le four à goémon est une tranchée creusée dans la dune, tapissée de pierres plates, bloquées par de la glaise. Des pierres transversales le partagent en cases qui donnent leur forme aux « pains de soude ».

Au 19è siècle, à partir de 25 tonnes de goémon vert, les goémoniers obtenaient 5 tonnes de goémon séché sur la dune, qui donnaient une tonne de soude après brûlage.
Par charrettes ou par bateaux, ils venaient livrer leurs pains de soude de 70 à 80 kg aux usines de la côte. Le prix payé au goémonier était fonction de la teneur en iode de la soude livrée. Un échantillon était immédiatement prélevé et analysé par l’usine, qui extrayait d’1 tonne de soude 10 à 12 kg d’iode.

Déjeuner au restaurant du port, L’Abri Côtier quai de Cambarell. 25 euros/personne pour un plat moules marinières/frites, un fromage blanc et un verre de vin blanc... du vol manifeste... alors que l’on avait demandé 2 menus à 13,50 euros (l’on nous a pas dit que les moules étaient en supplément...)

En chemin, nous faisons une halte au phare de TRÉSIEN (ouvert seulement le mardi).

Avant de nous arrêter à l’aire de services de PLOUARZEL, route de Ruscumunos - 2 euros : 10mn eau et 55 mn électricité. Coordonnées GPS : E 48° 25’ 20’’ – W 4° 47’ 8’’.

Le menhir e KERLOAS (classé monument historique en 1883), serait le plus haut de France encore debout. Il se dresse à près de 10 mètres (12 mètres, jadis avant sa décapitation par la foudre). Il a été érigé il y a environ 5000 ans sur une crête de 132 mètres d’altitude. Visible à 30 km, il constituait un point de repère remarquable pour les navigateurs.

An Tort c’est ainsi qu’on le surnomme parfois, à cause de ses deux bosses. Celles-ci étaient au XIXe siècle l’objet d’une étrange coutume : les nouveaux mariés venaient nus se frotter le ventre contre les bosses du menhir : l’homme dans l’espoir d’avoir des enfants mâles, la femme pour assurer son règne sur la maison.

Sous son pied, un trésor Dindan e droad, un tenzor serait caché, visible uniquement la nuit de Noël... La légende dit qu’au premier coup de minuit, les menhirs couraient s’abreuver à l’océan. Mais lorsque sonnait le douzième coup, ils avaient déjà repris leur place, stoïques, immobiles, insensibles aux attaques du temps. Malheur aux imprudents qui, éblouis par les richesses dévoilés, avaient oublié l’heure, ils étaient écrasés...

Nuit sur le parking du lac de Ty Colo à SAINT-RENAN. Ce lac doit son existence à l'exploitation de l'étain qui de 1960 à 1975, anima la cité et donna à la ville le titre flatteur de "Capitale européenne de l'étain".

Coordonnées : N 48° 25’ 55’’ – W 4° 36’ 59’’

 

 

 

Vendredi 11 juin 2021

Au cœur du Pays d’Iroise, la cité médiévale de SAINT-RENAN, ancienne sénéchaussée ducale et royale, célèbre pour ses foires et marchés, qui doit son nom à Ronan, ermite irlandais, arrivé en Bretagne vers la fin du XIe siècle.

Nous suivrons le cheval à travers treize panneaux qui ponctuent notre découverte historique de la ville et nous font revivre les moments forts de son passé.

.- Site incontournable de Saint-Renan, la place du vieux marché, autrefois place des Halles, centre historique de la ville avec ses maisons d'époque : maison Cardinalmaison Gérard et corps de garde.

- L'église Notre-Dame de Liesse (1792).

- le lavoir place de la fontaine n'était pas le seul à Saint-Renan mais le plus grand.

Temps fort de notre journée la Pointe de ST-MATHIEU, avec son mémorial aux Marins morts pour la France, traduisant la douleur d’une femme en deuil face à l’océan.

Encastré dans les ruines d’une église abbatiale, l’imposant phare érigé en 1835, signale aux bateaux la route à suivre pour entrer dans le goulet de Brest.

Arrêt pour la nuit sur un grand parking à PENCREACH, au bord de l’océan, mais une petite dune nous en cache la vue...

Coordonnées N 48° 19 53 – W 4° 43 42.

 

 

 

Samedi 12 juin 2021

On emprunte maintenant la route littorale en faisant une halte par le sublime phare du Minou, la lanterne allumée en 1848 possède une portée de 19 milles et guide les marins vers l’entrée de la rade de Brest. Haut de 26 mètres et à 58 mètres au-dessus du niveau de la mer, il émet deux éclats blancs et rouges toutes les douze secondes. Quant au fort, il a été construit en 1697 par Vauban.

Et c’est une arrivée du TONNERRE dans la cité DE BREST.

 

Jusqu'aux années 1930, l'origine de l'expression « Tonnerre de Brest », c'était le souvenir de l'orage exceptionnel qui avait frappé la Bretagne, dans la nuit du 14 au 15 avril 1718. Elle a atteint au XXe siècle une renommée internationale par l'entremise du Capitaine Haddock, héros des albums de bandes dessinées Tintin.

En 1681, Vauban en dessine les remparts et donne à la cité un visage austère qui ne la quittera plus. Aux XVIIIe et XIXe siècles, plus de 70000 bagnards sont parqués dans un bâtiment qui domine le port. Vidocq y séjourne et s’en échappe par deux fois, avant de devenir, quelques années plus tard, chef de la police, puis fondateur de la première agence de détectives privés de France.

Garés au Port de plaisance du Moulin Blanc, notre première visite sera pour le centre Océanopolis aux allures de crabe géant, afin d’y découvrir le monde passionnant des océans. Des zones tropicales aux environnements arctique et antarctique, en passant par la rade de Brest et les côtes de Bretagne, les trois pavillons – tropical, polaire et tempéré – du centre marin réunissent, en d’immenses aquariums, toute la faune marine mondiale, ou presque (plus de mille espèces).

Mais, à la sortie un peu déçue par rapport à celui de Lisbonne au Portugal, vu en février 2018.

Dans le centre, on ne manquera pas la rue de Siam, où rien ne subsiste de la ruelle évoquée par Jacques Prévert, dans l’un de ses plus célèbres poèmes, « Rappelle-toi, Barbara il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là... », où il dénonçait les horreurs de la guerre et les 30 000 tonnes de bombes alliés qui défigurèrent la ville durant le siège anglo-américain en septembre 1944.

Pour arriver au grand pont de la Recouvrance, inauguré en 1954, identifiable avec ses tours de 70 m de haut, qui domine l’arsenal et le bassin militaire.

On prendra le téléphérique, inauguré en 2016 pour franchir la rivière Penfeld. Il ne faut pas avoir le vertige, car ainsi perché, on survole à 60 mètres de haut, la quasi-totalité de la base navale, une ville dans la ville, interdite aux civils, pour arriver dans les magnifiques Ateliers des Capucins. Cette ancienne halle industrielle du XIXe siècle, symbole de l’industrie navale de Brest, est aujourd’hui tournée vers la culture avec la médiathèque et le centre national des arts de la rue.

«Le canot de l’Empereur» un joyau de 18 m, y loge depuis l’été 2018.

Nuit face à la mer et au goulet de Brest, chemin de la Grève de Kerdreun à PLOUGASTEL-DAOULAS.

 

 

 

Dimanche 13 juin 2021

 

 

Notre itinéraire commence par une immersion absolument féérique dans la Presqu’île de CROZON, en plein cœur du Parc régional d’Armorique.

Rendez vous rue du Passage, avec ses alignements parfaits de maisons médiévales en schiste et en granit. L’église du 16e siècle, qui se dresse en bordure de la rivière, présente un élégant clocher à dôme du 17e siècle. A l’intérieur, un baptistère aux 7 serpents.

Puis on emprunte la corniche, offrant de belles échappées jusqu’au PONT DE TÉRÉNEZ, un élégant ouvrage avec une travée centrale de 272 m. qui enjambe l’Aulne.

De là, on rejoint la petite commune de LANDÉVENNEC pour découvrir Saint-Guénolé, sa nouvelle abbaye au style très moderne, extrêmement sobre et dépouillée, ainsi que les ruines de l’ancien monastère qui fut fondé au 5e siècle par saint Guénolé et onze compagnons, détruit par les Vikings en 913, il fut reconstruit plusieurs fois, pour disparaître 13 siècles plus tard dans les tourments de la Révolution.

Un musée de conception très moderne expose les objets exhumés lors des fouilles, dont un sarcophage en bois antérieur au 10e siècle, ainsi que des maquettes situant les différentes étapes de construction de l’abbaye. Récemment reconstitué, le jardin de simples rassemble une collection de plantes représentative des jardins monastiques à l’époque de Charlemagne.

Un petit encas avant de repartir...

A 1 km, le cimetière des bateaux un belvédère permet de découvrir le magnifique panorama de l'estuaire de l'Aulne où séjournent d'anciennes unités de la Marine Nationale, notamment le croiseur Colbert, dans l'attente de leur ultime destin.

 

LE FRET, petit village de pêcheur, où l’on profite des services de l’aire communale, bd de Pralognan.

La pointe des Espagnols (site naturel classé) par une route sauvage et en corniche  d’où l’on profite d’une dernière vue sur Brest et sa superbe rade...

 

C’est sur son grand parking que nous poserons les roues du CC pour la nuit.

 

 

 

Lundi 14 juin 2021

Matinée à la laverie automatique du SuperU de CAMARET-SUR-MER. Un parking bien pratique puisque pendant que la lessive tourne nous faisons nos courses, pendant le séchage nous déjeunons et après la sacro-sieste de Gérard, nous pourrons enfin, aller visiter le centre qui se trouve à deux pas...

Le port nous offre une escale de charme, coques rutilantes et vieilles carcasses de bateaux de pêche… un patrimoine marin, militaire et religieux sur un même plan.

Au pittoresque de ce tableau bigarré s’ajoute un magnifique patrimoine historique : une balade s’impose jusqu’à la belle chapelle de Rocamadour (pas de chance, pas vu le curé...).

La pittoresque tour Vauban, que Gérard ira visiter tout seul, abrite un musée de la marine. Ce fort fut érigé sous Louis XIV en 1689, pour verrouiller l’accès vers Brest.

De retour, on remarquera le cimetière de bateaux, témoins de son passé de port langoustier.

Avant de quitter CAMARET, nous irons photographier les mégalithes de l’alignement de LAGATJAR, qui attestent que cette extrémité de la Presqu’île était habitée il y a des millénaires.

On va maintenant pousser prudemment notre véhicule (car les routes ne sont pas bien larges...) vers quelques caps symboliques....

Une vue plongeante sur la mer et les falaises offertes depuis La pointe de PEN HIR, amas chaotique et titanesque de granit magnifié par les mythiques « tas de pois », colossaux îlots rocheux plantés en mer d’Iroise. De toute beauté !

On crochète par la petite cité de MORGAT qui se découvre comme un joyau posé sur le sable, faisant face à l’océan, c’est une charmante cité balnéaire aux façades acidulées

Le cap de DINAN

La route passera devant le joli hameau de ROSTUDEL, un petit ensemble de très vieilles demeures de granit aux volets bleus qui ressemble à des maisons de poupées,

pour venir mourir ensuite sur le cap de la CHÈVRE étendue sauvage se confrontant à la puissance de l’Atlantique.

La journée se terminera au sommet du MÉNEZ-HOM. Une vigie naturelle qui du haut de ses 330 mètres nous offre un panorama à 360°... Et on verra le nez de la France au soleil couchant.... moment inoubliable....

 

 

ON CONTINUE BIEN SÛR...

 

et CAP SUR LA CORNOUAILLE...